Cet article est uneébauche concernant lesmathématiques.
Enmathématiques, lathéorie des ensembles de Zermelo-Fraenkel, abrégée enZF, est uneaxiomatisation enlogique du premier ordre de lathéorie des ensembles telle qu'elle avait été développée dans le dernier quart duXIXe siècle parGeorg Cantor. L'axiomatisation a été élaborée au début duXXe siècle par plusieurs mathématiciens dontErnst Zermelo etAbraham Fraenkel mais aussiThoralf Skolem.
Cette axiomatisation échappe aux paradoxes d'unethéorie trop naïve des ensembles, comme leparadoxe de Russell, en écartant leschéma de compréhension non restreint (le fait que toute propriété puisse définir un ensemble, celui des objets ayant cette propriété) pour n'en conserver que certains cas particuliers utiles. De ce fait il existe desclasses, des collections d’objets mathématiques définies par une propriété partagée par tous leurs membres, qui ne sont pas des ensembles.
Dans la théorie ZF et ses extensions, ces classes ditesclasses propres ne correspondent pas à des objets de la théorie et ne peuvent être traitées qu'indirectement, à la différence de la très voisinethéorie des classes de von Neumann-Bernays-Gödel (NBG).
En raison de son statut particulier, on considère en général que l'axiome du choix ne fait pas partie de la définition deZF et on noteZFC la théorie obtenue en ajoutant celui-ci.
Les mathématiques usuelles peuvent être théoriquement développées entièrement dans le cadre de la théorie ZFC, éventuellement en ajoutant des axiomes, comme les axiomes degrands cardinaux, pour certains développements (ceux de lathéorie des catégories par exemple). En ce sens il s'agit d'une théorie desfondements des mathématiques.
En 1963Paul Cohen utilise la théorie ZFC pour répondre à la question posée par Cantor de l'hypothèse du continu, en montrant qu'elle n'était pas conséquence des axiomes de cette théorie, et que l'axiome du choix n'était pas conséquence de la théorie ZF. La méthode qu'il développe, leforcing, est à l'origine de nombreux développements de la théorie des ensembles. La très grande majorité des travaux des théoriciens des ensembles depuis au moins cette époque se situent dans le cadre de la théorie ZF, de ses extensions, ou parfois de ses restrictions.
Laconstructibilité, une méthode développée parKurt Gödel en 1936 dans le cadre de la théorie NBG pour montrer que l'hypothèse du continu et l'axiome du choix n'étaient pas en contradiction avec les autres axiomes de la théorie des ensembles, s'adapte immédiatement à la théorie ZF.
La théorie de Zermelo est une présentation moderne de la théorie publiée parZermelo en 1908[1], présentée explicitement ou implicitement dans le cadre de la logique du premier ordre avec égalité. Elle apparaît souvent dans les livres d'introduction à la théorie des ensembles[2]. Elle comporte les axiomes suivants :
Lethéorème de Hartogs, vu comme l'existence pour tout ensembleA d'un ensemblebien ordonné qui ne s'injecte pas dansA, se démontre dans la théorie de Zermelo.
La théorie de Zermelo comprenait de plus à l'origine l'axiome du choix. Dans la théorie (Z), lethéorème de Zermelo et lelemme de Zorn peuvent se déduire de cet axiome supplémentaire[4] et lui sont donc équivalents.
La théorie de Zermelo-Fraenkel étend la théorie de Zermelo et comporte en plus un schéma d'axiomes, leschéma d'axiomes de remplacement, qui énonce essentiellement que l'image d'un ensemble par une relation fonctionnelle est un ensemble, sachant qu'ici « relation fonctionnelle » est à prendre au sens étendu d'une relation entre ensembles que l'on peut décrire dans le langage de la théorie, et qui vérifie que chaque ensemble possède au plus une image par cette relation, mais dont le graphe n'est pas nécessairement un ensemble (et c'est d'ailleurs dans ce cas qu'il y a vraiment besoin d'un nouvel axiome).
Le schéma d'axiomes de remplacement permet en particulier le développement de la théorie desordinaux.
Le schéma d'axiomes de compréhension se déduit du schéma d'axiomes de remplacement (et donc en particulier l'existence de l'ensemble vide, étant admis que tout univers ensembliste possède au moins un élément).
L'axiome de la pairese déduit de l'axiome des parties et du schéma de remplacement.
L'axiome de fondation fait ou non partie de la théorie de Zermelo-Fraenkel selon les auteurs. Il est indépendant des autres axiomes et n'est pas nécessaire à la théorie des ordinaux.
Elle comporte en plus :
D'autres axiomes peuvent être ajoutées à la théorie ZFC, comme