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Théodore François Millet

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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirMillet.

Théodore François Millet
Naissance
Sourdeval (Manche)
Décès (à 42 ans)
Sourdeval (Manche)
OrigineDrapeau de la FranceFrance
AllégeanceDrapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire françaisEmpire français
Drapeau de l'Empire français pendant les Cent-Jours Empire français (Cent-Jours)
ArmeInfanterie
GradeGénéral de brigade
Années de service17931815
ConflitsGuerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
DistinctionsLégion d'honneur
(Officier)
Ordre royal et militaire de Saint-Louis
(Chevalier)

Emblème
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Théodore François Millet est ungénéral français de la Révolution et de l'Empire, né le àSourdeval (Manche) et mort le dans cette même ville.

Biographie

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Sourdevalais d'origine

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Né àSourdeval en 1776, Théodore est le fils de Denis Millet (1730 —), marchand armurier, cuivrier et étamier, et de Jacqueline Anne Lemaignen, fille d’un libraire deMortain né àBion en 1708. Ses parents habitent Sourdeval, à proximité de l’actuelle rue du Capitaine Duval. Sa mère est veuve en 1783 et élève seule ses six enfants, dont :

  • une fille aînée, Jacqueline Perrine, qui épouse Thomas Vigeon en 1792 àSaint-Sauveur-de-Chaulieu.
  • Victor Jean François (né en1767 à Sourdeval), chirurgien. Il est le grand-père deFerdinand André Fouqué, géologue français, professeur d’histoire naturelle auCollège de France et membre de l’Institut de France.
  • une fille qui épouse Jacques Michel Fauvel, notaire.
  • Guillemine Jeanne Denise, née en 1778, qui épouse André Jean Marie Trochon, secrétaire de mairie en1805 à Sourdeval.

1793

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Le, la Convention nationale vote la levée en masse de 300 000 hommes, pris parmi les célibataires ou veufs de 18 à 25 ans afin de faire face à laPremière Coalition. L'arrondissement de Mortain doit fournir 1 028 hommes pour former le10e bataillon de volontaires de la Manche. Victor, frère aîné de Théodore, chirurgien et sur le point de se marier, est tiré au sort. Théodore, qui a commencé ses études — interrompues en—, comprend les ennuis profonds de son frère aîné et décide de partir à sa place. Il accourt au chef-lieu d’arrondissement deMortain et est incorporé le : il n'a alors que 16 ans et 9 mois. Le lendemain de ses 17 ans, il est élu lieutenant par sa compagnie.

Soldat de la Révolution et de l'Empire

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Affecté à l'armée des côtes de Cherbourg, les ports deCherbourg et duHavre sont ses premières garnisons, d’où sont surveillés les Anglais. Il est envoyé ensuite avec sa compagnie réprimer l'insurrection vendéenne. Lapremière campagne d'Italie (1796-1797) est l'occasion pour lui de se distinguer, tout particulièrement à labataille du pont d'Arcole. Il participe également à laseconde campagne d'Italie (1799-1800), où, le 25 prairialan VIII, lors de labataille de Marengo, il fait preuve d’intelligence de bravoure et en est récompensé par le grade de capitaine : il a alors 24 ans. La croix dechevalier de la Légion d'honneur lui est décernée le.

Cantonné àBoulogne où se prépare une« descente en Angleterre », il part en manœuvre du côté deDieppe embarqué sur une chaloupe canonnière. Le 6 floréalan XIII, il est attaqué par des Anglais bien supérieurs en nombre. Échoué sur les bancs de sable de labaie de Somme, la résistance qu'il offre aux Britanniques incitent ces derniers à se retirer. LaTroisième Coalition et lacampagne d'Autriche de 1805 trouve leur terme àAusterlitz où Millet, à la tête d’une compagnie de voltigeurs, attire sur lui le regard de ses supérieurs. Le, au cours de la bataille d'Iéna,Napoléon interroge :« combien d’hommes en face ? » Le maréchalBessières, de retour d'une reconnaissance, répond 50 000. L’Empereur demande également son avis au capitaine Millet qui donne une fourchette de 70 à 80 000 hommes, ce qui s'avère car Millet est allé plus en avant dans sa reconnaissance, comme le concède d'ailleurs Bessières.

À la suite de labataille de Pułtusk, il est promu àVarsovie. Le généralSuchet propose pour le40e de ligne — à qui il manque un chef de bataillon — Millet dont il connaît le mérite. Il le fait appeler et le présente à Napoléon qui constate :« il est bien jeune, ce serait une faveur. » Suchet rappelle à l’Empereur l'épisode d'Iéna et celui-ci approuve alors son avancement au grade supérieur. Lors de son cantonnement àWaldenbourg, sa rencontre avec Charlotte Frédérique Sophie Toëpfer dont il tombe éperdument amoureux manque de compromettre sa carrière. Jeune Silésienne, donc Prussienne, ses parents sont de riches commerçants ruinés par la guerre. Il souhaite l'épouser, mais le maréchalSoult s’y oppose. Alors que Millet passe devant l'Empereur, ce dernier remarque son chapeau percé par une balle et lui lance :« vous êtes Normand, vous présenterez votre chapeau à uneCauchoise ! » Le mariage se fait néanmoins.

Envoyé enEspagne, il participe ausecond siège de Saragosse en 1809. Millet y reste fidèle à sa réputation de courage, de sang-froid et d’intelligence au côté du maréchalLannes qui se rend maître de la ville. Lors de labataille d'Ocaña, le, il fait preuve de présence d’esprit et d’un remarquable talent. À un moment crucial, dans une position d'où il n'est plus en mesure de recevoir des ordres, il ordonne un mouvement rapide et, à la tête de ses hommes, fond sur les rangs ennemis. Son action, combinée à celles d'un régiment de cavalerie légère et des lanciers polonais, décident de la victoire. En récompense, le maréchalMortier sollicite et obtient pour Millet le brevet de colonel. Il prend dès lors le commandement du40e régiment d'infanterie de ligne qu’il n’a jamais quitté et où il a débuté comme simple soldat.

En 1810, il est crééchevalier de l'Empire. Un an plus tard, au moment de la réorganisation de laGrande Armée, il est appelé au commandement du121e régiment de ligne appartenant à l'armée d'Aragon, sous les ordres du maréchalSuchet,duc d'Albufera. Il en fait un des meilleurs régiments de l’armée. Le, il est nommébaron de l’Empire et, le de la même année,officier de la Légion d’honneur. Le, le maréchal Suchet l’informe qu’il a obtenu pour lui le grade degénéral de brigade auprès de l'Empereur.

Au lendemain de la chute duPremier Empire, bien qu'il ait reçu deLouis XVIII lacroix de Saint-Louis, il est placé en demi-solde : il se retire donc dans ses foyers à Sourdeval. Napoléon, deretour de l'île d'Elbe le rappelle au service et l'envoie dans la place forte d'Amiens. Mis en non-activité à laSeconde Restauration, il se retire dans son pays natal où il possède deux fermes, celle de la Tessardière et celle de la Choisinière. Il ne fait pas fortune :« une honorable médiocrité et une réputation sans tache furent l’héritage des êtres qui lui étaient chers ». Il meurt le, d'une maladie de langueur due à ses pénibles campagnes et blessures. Il est inhumé dans le cimetière de la paroisse de Sourdeval, à quelques mètres de la croix de pierre au côté sud de l’ancienne église — approximativement sous la chaussée de l’actuelle route allant versChérencé-le-Roussel. Ce vieux cimetière, qui entoure l’église, a été supprimé vers1850 mais la dépouille est restée à sa place.

La veuve du général Millet, élevée dans l’opulence, se trouve fort gênée à la mort de son mari. Toutefois, très instruite, généreuse et femme de caractère, entourée de vraies amitiés comme celle du maréchal Suchet et de la comtesse deLariboisière, elle se consacre à l’éducation de ses enfants.

Vie familiale

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Le àPalencia enEspagne, il épousa Charlotte Frédérique Sophie Toepffer, alors âgée de 18 ans. Elle était née le àWaldenburg en Silésie Prussienne, d'Auguste Frédéric Toepffer, négociant, et Frédérique Victorine Klauge. Ils eurent 4 enfants :

  1. Théodore Louis Honoré Frédéric Millet,2ebaron Millet (18111870) (Parrain :Maréchal Suchet, Marraine : Honorine Anthoine de Saint-Joseph,« La Maréchale Suchet »). Il épouse en1839Louise Victoire Malouet, fille deLouis Antoine Victor Malouet et petite fille dePierre Victor Malouet qui ne lui laissera qu’une fille, mariée à M. Puyo, maire deMorlaix et président de lachambre de commerce de cette ville ;
  2. Charlotte Anne Marie Victoire Millet (née le - Sourdeval). En1842 àAvranches, elle se marie àEugène Louis Hugues,3ebaron Méquet (1865), ( -Cherbourg1887),Vice-amiral[1],Grand officier de la Légion d'honneur. Ils eurent une fille qui épousa le Colonel de génie Louis Poncet,Chevalier de la Légion d'honneur.
  3. Frédéric Louis Adolphe Guillaume Millet (né le, à Sourdeval). Peintre àParis, il eut un fils décédé des suites de laguerre de 1870, sans postérité.
  4. Emma Victoire Charlotte Millet (1818 - Sourdeval ✝1901 - Mortain). En1845 à Avranches, elle épouse Louis Henry Josset, percepteur des Contributions Directes à Mortain, avec qui elle aura deux fils : Henri Josset, avocat et maire de Mortain et Léonce Josset, contrôleur des Contributions Directes.

Blessures

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  • À l’occasion d’une escarmouche contre les Vendéens en embuscade, une balle le blesse au cou : il met genou à terre, alors un autre insurgé lui tire dans la hanche mais la balle est arrêtée par l'argent qu’il a dans la poche de sa courte veste.
  • Il reçoit un éclat d’obus à la tête le 4 nivôsean IX, àMincio.
  • Le, à l’affaire deVillel, il est blessé d’un coup de feu qui lui enlève la première phalange de l’index de la main droite.
  • Le, à l’affaire deCastalla, il est frappé d’un coup de feu sur le cou-de-pied droit et d’un autre à la cuisse droite.

Décorations

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Titres

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Hommage, honneurs, mentions…

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  • Son comportement en l'an XIII enbaie de Somme mérita une lettre de félicitations que NapoléonIer lui fait adresser par le maréchalBerthier en témoignage de satisfaction pour cette action d’éclat.
  • Le Conseil municipal deSourdeval délibère le afin de nommer la partie nord de la rue principale de SourdevalRue du Général Millet.
  • Le,Eugène Louis Hugues,3ebaron Méquet,vice-amiral et gendre du général Théodore Millet, offre à l’église de la paroisse de Sourdeval, en mémoire de son beau-père, un vitrail placé approximativement où est inhumé le corps le général.

Règlement d'armoiries

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« Armes deChevalier de l'Empire : D'azur à la bande cousue de gueules, chargée en cœur de l'insigne des chevaliers légionnaires ; accompagnée en pointe d'un lion léopardé d'or et en chef de trois grenades d'argent posées en orle. »

« Armes deBaron de l'Empire : D'azur à la bande cousue de gueules, chargée en cœur de l'insigne des chevaliers légionnaires ; accompagnée en pointe d'un lion léopardé d'or et en chef de trois grenades d'argent posées en orle ; au canton des Barons militaires brochant. »

Notes et références

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  1. Aspirant de marine (1828), capitaine de vaisseau (1854),contre-amiral (1865),vice-amiral (1874)


Sources

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  • Archives nationales (CARAN) – Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – DossierS.H.A.T. côte : 8 Yd 1 512.
  • La Revue du Mortainais : Victor Gastebois, Roger Calandot, MM. Henri et Léonce Josset.
  • Source héraldique : Dominique Duchemin, adhérente du Cercle Généalogique de la Manche.
  • « Cote LH/1878/60 »,base Léonore,ministère français de la Culture

Liens externes

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