Pour les articles homonymes, voirFraenkel.
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | |
| Nationalité | |
| Activités | |
| Formation | |
| Lieu de travail | |
| Conjoint | Marguerite Luchaire(d)(de à) |
Théodore Fraenkel est un écrivain et médecin français, né le àParis14e, ville où il est mort le dans le10e arrondissement[1].
Dadaïste puissurréaliste de1918 à1932, il fut un ami d'André Breton.
Né de parents russes d'Odessa[2] émigrés à Paris en 1890, Théodore Fraenkel obtient la nationalité française en 1904. En 1907, il entre aucollège Chaptal et rencontreAndré Breton. Élèves dans la même classe en 1910, partageant la même passion pour la poésie, ils fondent un éphémèreClub des Sophistes. Après le baccalauréat, Fraenkel entre en classe préparatoire auPCN (pour Physique, Chimie et sciences Naturelles). Autant par amitié que par défi envers ses parents, Breton le suit à la Faculté de médecine.
En 1915, après avoir fait ses classes àLanderneau (Finistère), Fraenkel est envoyé àNantes, en octobre, dans la22e section d'infirmiers militaires. Il y retrouve Breton et fait la connaissance d'un soldat en convalescenceJacques Vaché. Ce dernier prend Fraenkel pour modèle de son personnage Théodore Letzinski dans sa nouvelleLe Sanglant symbole : « Il était de ceux dont on dit : il ira loin. Son profil slave et sa parole imprégnée du charme de même marque étaient bien connus dans les milieux de la Pensée Libre. »
Promu médecin auxiliaire, Fraenkel est envoyé à Chaumont, puis en forêt d'Argonne. De retour à Paris, au début de l'année1917, il envoie àPierre Albert-Birot un poème qu'il signeJean Cocteau,Restaurant de nuit, qui paraît dans la revueSIC : enacrostiche, on peut lirePauvre Birot.
Début juillet, il est envoyé à Odessa avec une mission militaire chirurgicale. LaRévolution d'Octobre écourte la mission. Revenu à Paris en, Breton lui présenteLouis Aragon. Mais Fraenkel est affecté au77e régiment d'infanterie à Verdun, puis intégré aux troupes d'occupation de laSarre, où il retrouve Aragon. Après sa démobilisation, il termine ses études de médecine et est nommé externe des hôpitaux.
Dès le début de l'année 1920, il participe aux manifestations parisiennesdada organisées parLouis Aragon, Breton,Paul Éluard,Francis Picabia,Philippe Soupault etTristan Tzara. Il apparaît dans les pièces de Breton et Soupault,S'il vous plaît (Théâtre de l'Œuvre le) etVous m'oublierez (Salle Gaveau le), dans laPremière aventure céleste de M. Antipyrine etLe Cœur à gaz de Tzara (Studio des Champs-Élysées le).
En 1920, il détourne une photographie de journal où l'on voit un groupe d'hommes en redingote et haut-de-forme, chaussés de patins à glace, tirer un traîneau sur lequel on devine un cercueil recouvert de fleurs. Fraenkel ajoute, par collage, le titreLa Mort du pape au pays du patinage et comme légende : « pas de séduction / pas de sourire / pas de jolies dents ».
À l'occasion de l'« excursion dada à l'église Saint-Julien-Le-Pauvre » (), Fraenkel réalise un dessin dans lequel il représente Breton en pape. Au Salon Dada de 1921, il exposeProcédé à fil, une sculpture composée d'une pelote de ficelle surmontée d'une éponge. Il collabore à la revue d'ÉluardProverbe et participe au « procèsBarrès », dans le rôle de l'assesseur au président du tribunal, rôle tenu par Breton ().
En 1922, il épouse Bianca Maklès, de famille juive roumaine, sœur aînée deSylvia qui épouseraGeorges Bataille (puisJacques Lacan), de Rose, qui épouseraAndré Masson et enfin de Simone, qui épousera l'écrivainJean Piel. Très belle et douée, Bianca Fraenkel est comédienne authéâtre de l'Atelier sous le pseudonyme de Lucienne Morand.
Sa présence aux côtés des dadaïste, n'aura d'égal que sa discrétion que Breton salue dans le « Manifeste dusurréalisme » (1924) : « Voici T. Fraenkel qui nous fait signe de son ballon captif... ». Après la rupture survenue entredadaïstes etsurréalistes en 1923, Fraenkel retourne à la médecine générale. Il devient chef de laboratoire à l'hôpital Bretonneau à Paris (18e arrdt). Il habite au 3, rue Ordener, dans l'ancien appartement dePaul Éluard. En 1925, avecAntonin Artaud etRobert Desnos, il rédige laLettre aux médecins-chefs des asiles de fou, publiée dans le troisième numéro deLa Révolution surréaliste.
En 1931, Bianca Fraenkel trouve la mort àCarqueiranne (Var) en tombant d'une falaise (accident ou suicide ?).
En 1932, Fraenkel refuse de signer le tractPaillasse écrit par les surréalistes contreLouis Aragon. Il rompt alors toute relation avec Breton. En 1933, il se remarie avec MargueriteGhita Luchaire, fille de l'écrivainJulien Luchaire et sœur deJean Luchaire, collaborateur pendant l'occupation, qui sera fusillé à la Libération. En 1936, pendant laguerre d'Espagne, il rejoint les républicains espagnols. En 1943, il fait partie des Forces de laFrance libre en Angleterre puis, en février 1945, s'engage dans l'escadrilleNormandie-Niémen basée enURSS, qu'il quitte à la fin de la guerre avec le grade de lieutenant-colonel.
Il est l'un des signataires duManifeste des 121 sur le droit d'insoumission dans laguerre d'Algérie, paru le.
Le poèteRobert Desnos, dont il était l'ami intime, l'avait désigné comme sonlégataire universel.
Gravementhypertendu, il néglige de se soigner et meurt d'unehémorragie cérébrale à l'hôpital Lariboisière (il y a dirigé le laboratoire d'analyses). Il est enterré sans témoin dans la fosse commune ducimetière deThiais (Val-de-Marne), selon ses vœux.
La plupart des lettres adressées à Breton, entre 1911 et 1922, ont disparu[3].
Dadaïstes | |
|---|---|
| Artistes Dadas et personnalités liées au mouvement | |
| Zurich | |
| Berlin | |
| Hanovre | |
| Cologne | |
| Pays-Bas | |
| New York | |
| Paris | |
| Belgique | |
| Madrid | |