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Théâtre italien de Paris

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L'Amour au Théâtre-Italien, détail du tableau parAntoine Watteau.

Les termesComédie-Italienne etThéâtre-Italien sont des noms qui ont été utilisés pour lespièces de théâtre de langueitalienne jouées par de nombreuses troupes enFrance, notamment àParis, depuis leXVIIe siècle.

Les premières visites enregistrées par descomédiens italiens étaient des troupes de lacommedia dell'arte employées par lacour des reinesCatherine de Médicis etMarie de Médicis. Ces troupes ont également donné des présentations publiques àParis à l'Hôtel de Bourgogne, probablement le premier théâtre public construit en France.

La première utilisation officielle du nom deComédie-Italienne remonte à1680, année où il fut attribué à la troupe pour la distinguer de la troupe de laComédie-Française, fondée cette année-là, et de la même manière que le nom deThéâtre-Français était couramment appliqué à ce dernier, leThéâtre-Italien était utilisé pour les Italiens. Au fil du temps, des phrases, des chansons, des scènes entières et éventuellement des pièces de théâtre françaises ont été incorporées dans les présentations de la Comédie-Italienne. En1762, la troupe fusionnera avec l'Opéra-Comique, mais les noms continuèrent d'être utilisés, même si le répertoire devint bientôt presque exclusivementopéras-comiques. Les noms ont été complètement abandonnés en1801, lors de la fusion de la compagnie avec lethéâtre Feydeau.

De 1801 à1878, le Théâtre-Italien a été utilisé pour une succession de troupes d'opéra parisiennes interprétant enitalien. Depuis1980, le nom deComédie-Italienne est utilisé par un théâtre situérue de la Gaîté dans le quartier duMontparnasse, dirigé par Hélène Lestrade et Attilio Maggiulli et qui présente des pièces italiennes de lacommedia dell'arte en traduction française.

Histoire

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Origines

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Article détaillé :Troupe de la Comédie-Italienne en 1697.
Départ des Comédiens Italiens en 1697, gravure de L. Jacob d'aprèsAntoine Watteau.

La première troupe professionnelle, lesGelosi, occupe de 1600 à 1604 l'hôtel de Bourgogne, après deux tentatives malheureuses en 1577 et 1588. Ils sont suivis par plusieurs autres troupes, notamment celle desComici fedeli entre 1610 et 1623 et celle de Giuseppe Bianchi qui s'installe en 1645 dans l'hôtel du Petit-Bourbon, salle qu'elle partage à partir de 1658 avec la troupe deMolière.

Placée sous la protection du roi, elle présente au public francophone des pièces decommedia dell'arte en version originale avant de s'ouvrir aux plus grands dramaturges français de l'époque (Dufresny,Regnard,Houdar de La Motte,Nolant de Fatouville, Brugière de Barente,Évariste Gherardi, Jacques Losme de Monchesnay,Palaprat,Eustache Le Noble, Louis Biancolelli, Mongin ou Boisfranc).

Après la destruction du Petit-Bourbon en 1660, les comédiens italiens sont transférés auPalais-Royal puis prennent possession en 1680 de l'hôtel de Bourgogne, rue Mauconseil (absorbée par larue Étienne-Marcel). Ils s'y produisent avec succès jusqu'en1697. L'annonce des représentations par la troupe italienne de Locatelli, deLa Fausse Prude, une pièce qui visait directementMadame de Maintenon[1], sert cette année-là de prétexte àLouis XIV pour fermer le théâtre (). Dès lors, la troupe se disperse et gagne la province.

LeXVIIIe siècle

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Article détaillé :Troupe de la Comédie-Italienne en 1752.
La Comédie Italienne à lasalle Favart, parJean-Baptiste Lallemand,1783.

Les comédiens italiens reviennent à Paris sous laRégence en1716 et profitent de la protection duduc d'Orléans pour reprendre leurs représentations, sous la direction deLuigi Riccoboni, à l'hôtel de Bourgogne. La première pièce française de leur répertoire estLe Naufrage au Port-à-l'Anglois (1718) deJacques Autreau. Pourvu d'une rente annuelle de 15 000 livres, ils enrichissent leur répertoire au fil des ans en abordant le répertoire lyrique, rivalisant dès lors avec la troupe de l'Opéra-Comique deJean Monnet.

Cette concurrence débouche sur une fusion des deux troupes en1762 sous le nom deComédie-Italienne ouOpéra-Comique-Italien. Mais à la suite d'un arrêté de 1779 interdisant les comédies en italien, l'appellationOpéra-Comique lui est substituée, les artistes français étaient désormais en majorité. Les derniers comédiens italiens sont quant à eux renvoyés chez eux.

À l'étroit rue Mauconseil, l'Opéra-Comique inaugure sa nouvelle salle construite par l'architecteJean-François Heurtier sur l'emplacement de l'hôtel du duc de Choiseul (IIe arr.) le. Elle est baptiséethéâtre Favart, puisOpéra-Comique national.

Mais une nouvelle concurrence voit le jour : leLéonard-Alexis Autié, coiffeur de la reineMarie-Antoinette, et le violonisteGiovanni Battista Viotti, débarqué deTurin à la tête d'une nouvelle compagnie italienne, obtiennent de Louis XVI le privilège d'exploiter à nouveau le répertoire des opéras-comiques français et italiens. La troupe, baptiséethéâtre de Monsieur en raison de la protection qui lui était offerte par Monsieur, frère du roi (futurLouis XVIII), s'installa dans lasalle des Machines dupalais des Tuileries puis le au tout nouveauthéâtre Feydeau, distant de seulement quelques mètres de la salle Favart, sous le nom deThéâtre Français et Italien de la rue Feydeau.

LeXIXe siècle

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Le Théâtre-Italien vers 1840, gravure de C. Mottram sur un dessin d'Eugène Lami.

Le, a lieu la fusion des deux troupes sous le nom d'Opéra-Comique. Hébergé salle Favart, puis de 1802 à 1823 au théâtre Feydeau, il reviendra ensuite salle Favart.

Les Italiens n'avaient pas pour autant dit leur dernier mot :Mlle Montansier, qui avait déjà fait édifier plusieurs théâtres, recrée dès 1801 une nouvelle troupe appeléeOpera-Buffa, rapidement surnomméeItaliens, auThéâtre-Olympique,rue de la Victoire pour jouer aussi bienrue de la Victoire (IXe arr.). En 1802,Napoléon Bonaparte, alorspremier consul, décide son transfert dans lasalle Favart (qui vient d'être abandonnée par la troupe de l'Opéra-Comique après sa fusion avec celle duthéâtre Feydeau), jugeant cette dernière plus prestigieuse. Elle n'y reste toutefois que deux ans, la quittant à son tour en 1804 à l'occasion de travaux de restauration, pour fusionner avec la troupe duthéâtre Louvois sous la direction deLouis-Benoît Picard et devenir lethéâtre de l'Impératrice. Leur subsistance est assurée en 1807 par un décret fixant le nombre de salles parisiennes à huit (dont l'Opéra, l'Opéra-Comique, la Comédie-Française et le théâtre de l'Impératrice, qui se voit attribuer pour l'occasion l'Odéon) mais ils ne peuvent plus représenter que des opéras-bouffes, un théâtre de cour privé créé par Napoléon ayant le privilège desopere serie aux Tuileries ou à Saint-Cloud.

Le, profitant du changement de régime, lacantatriceAngelica Catalani obtient de Louis XVIII d'un nouveau privilège lui permettant d'exploiter le répertoire italien. RebaptiséeThéâtre royal italien, la troupe occupe la salle Favart en 1815 puis, en 1819, à nouveau le Louvois (qu'elle partage en 1820-1821 avec l'Opéra). Sa direction est assurée au cours des années parSpontini,Paër etRossini (en 1824).

En 1825, les Italiens regagnent la salle Favart, rachetée pour eux parCharles X, sous l'appellation désormais populaire deThéâtre-Italien. Laurent, puis Robert et Severini obtiennent successivement le privilège mais l'incendie de la salle le les chasse à nouveau. Ils passent alors de lasalle Ventadour à l'Odéon, où débute la mezzoPauline Viardot (sœur de laMalibran), puis authéâtre de la Renaissance, pour revenir le salle Ventadour et ne plus la quitter.

Le, la soprano italienneMarietta Piccolomini chante pour la première représentation de l'opéra deGiuseppe VerdiLa traviata au Théâtre-Italien. L'impératrice Eugénie, n'ayant pu assister à ce spectacle salué par les critiques et le public, ordonna à son directeur de l'époque, Calzado, de donner une représentation supplémentaire pour elle et son époux,Napoléon III[réf. nécessaire].

Mais le décret de 1864 rétablissant la liberté des théâtres relance une concurrence que les Italiens ne parviennent pas à endiguer. Après plus de 35 ans de services, le Théâtre-Italien disparait définitivement à la fermeture de la salle en 1878.

DuXXe siècle à aujourd'hui

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Façade de la Comédie-Italienne,rue de la Gaîté.

En1974 lemetteur en scène Attilio Maggiulli et la comédienne Hélène Lestrade fondent leTeatrino italianorue du Maine (14e arr.). Elle s'installe au 17-19rue de la Gaîté en1980 et prend le nom deComédie-Italienne[2].

Dans cette petite salle sont programmées des pièces d’auteurs italiens, classiques (deRuzzante àCarlo Goldoni) et contemporains, jouées en français. Le théâtre comprend aussi une école decommedia dell'arte ouverte aux jeunes comédiens où sont enseignées les techniques du jeu masqué traditionnel, animalier, baroque et autres.

Répertoire

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Les premiersopéras représentés àParis étaient italiens ; si l'opéra italien est rapidement abandonné au profit d'un opéra français, comme en témoigne la création de l'Académie royale de musique, des troupes lyriques italiennes continuent à se produire à Paris tout au long duXVIIIe siècle. C'est ainsi que les représentations deLa serva padrona dePergolèse en 1752 donnent lieu à laQuerelle des Bouffons.

Le Théâtre-Italien présente pour sa part des œuvres dePaër,Mozart ouCimarosa, ainsi que les grands opéras deRossini, venu s'installer à Paris en1823. Ainsi le,Il viaggio a Reims (Le Voyage à Reims) y est créé avec une distribution exceptionnelle réunissant les plus grands chanteurs européens de l'époque en l'honneur dusacre de Charles X. Il monte par la suite les succès deMeyerbeer et deVerdi.

Dès 1864 et la perte de son privilège, les opéras italiens sont à l'affiche de nombreux théâtres parmi lesquels lethéâtre de la Gaîté, lethéâtre du Châtelet et surtout l'Opéra de Paris.

Galerie

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Notes et références

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  1. Claude Pasteur,La Princesse Palatine, Tallandier, 2001,p. 71.
  2. Site officiel.

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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