Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Ordre Teutonique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuisTeutoniques)
Page d’aide sur l’homonymie

Pour l’ordre sous le régime national-socialiste, voirOrdre allemand

Ordre Teutonique
Image illustrative de l’article Ordre Teutonique
Armoiries de l'ordre Teutonique.
Ordre de droit pontifical
Approbation pontificale
parInnocent III
InstitutOrdre religieux
TypeMilitaire(jusqu'en 1929)
RègleRègle de saint Augustin
Structure et histoire
Fondation1190
Saint-Jean-d'Acre
FondateurHeinrich Walpot
Liste des ordres religieux

L'ordre Teutonique (en allemand :der Deutsche Orden, littéralement « l'ordre Allemand ») ouordre des chevaliers Teutoniques(Der Deutsche Ritterorden), dont les dénominations officielles (en latin) ont étéDomus Hospitalis Sancte Marie Theutonicorum Hierosolymitani (maison de l'hôpital des Allemands de Sainte-Marie-de-Jérusalem, enallemandHaus des Hospitals Sankt Marien der Deutschen zu Jerusalem), puisOrdo Domus Sanctæ Mariæ Teutonicorum (ordre de la maison de Sainte-Marie-des-Teutoniques), en abrégéles Teutoniques, est unordre militairechrétien créé à la fin duXIIe siècle dans le cadre descroisades enTerre sainte, mais qui est plus connu en raison de son implication dans lescroisades baltes, notamment dans les territoires dePrusse.

Les débuts

[modifier |modifier le code]

La fondation en Terre sainte : un ordre hospitalier (1190-1198)

[modifier |modifier le code]

En 1190, des pèlerins originaires deBrême et deLübeck fondent un hôpital de campagne lors dusiège de Saint-Jean-d'Acre au début de latroisième croisade en 1190[1], afin de soigner leurs compatriotes. Ils nomment cette institution lefratres hospitalis S. Mariae Theutonicorum in Accon[2]. Cherchant à lui donner une origine plus ancienne et prestigieuse, les chroniques de l'Ordre le font remonter à un hôpital allemand construit dans la ville sainte deJérusalem vers 1128.

Le, le papeClément III offre privilège et protection à cet hôpital, qui prend le nom defratrum Theutonicorum ecclesiae S. Mariae Hierosolymitanae[2]. Les frères hospitaliers obtiennent ainsi de Clément III le droit de nommer leur propre maître ainsi que le droit d'enterrer tout chrétien décédé pour autant que l’Église catholique n'ait pas prononcé contre le défunt uneexcommunication ou uninterdit[3]. Les frères fontvœu dechasteté, depauvreté et d'obéissance.

Une des premières personnalités de haut rang à demander à être inhumée dans leur cimetière est leduc de Souabe Frédéric VI, fils deFrédéricIer, empereur duSaint-Empire romain germanique[4]. Malade, le duc de Souabe avait écrit à son frèreHenri VI, roi de Germanie et futur successeur de son père à la tête du Saint-Empire, afin de lui demander de faire reconnaître par la papauté cette institution naissante. Selon la chroniqueDe Primordiis Ordinis Theutonici Narratio, Henri VI accède à cette demande et soutient l'ordre hospitalier, notamment en leur faisant don de propriétés foncières dans larégion des Pouilles[5]. C'est là le début du patronage de lamaison de Hohenstaufen envers les frères. Les frères cependant peuvent compter sur un soutien financier et politique beaucoup plus large : de la part de chevaliers prenant part aux croisades successives, mais également de membres de la noblesse effectuant unpèlerinage en Terre Sainte. Dès le départ, des liens étroits se nouent entre les frères du futur ordre Teutonique et de nombreuses personnalités haut placées originaires du Saint-Empire romain germanique[6],[7].

La transformation en ordre militaire (1198-1220)

[modifier |modifier le code]

Différentes bulles papales permettent de suivre l'évolution des droits qui sont peu à peu accordés aux frères, des textes qui attestent d'une militarisation de l'institution, dont les activités au service des malades (soins médicaux) et des pèlerins pauvres s'accompagnent désormais d'un volet militaire. Le processus de militarisation est souvent daté comme ayant eu lieu en 1198, dans le contexte de lacroisade allemande (1197-1198). Le premier dirigeant de l'institution à prendre le titre degrand maître (Hochmeister) estHeinrich Walpot, élu enTerre sainte en 1198. À cette époque, outre la maison mère à Saint-Jean d'Acre, le nouvel Ordre est installé en Terre Sainte à Gaza, Jaffa, Ascalon, Rama et Zamsi[8].

Après la mort deBerthold de Hanovre le 24 juillet 1198, Innocent III appelle les chrétiens à la croisade contre les peuples païens baltes. Les chevaliers teutoniques sont envoyés en Livonie et combattent leslatgaliens, les oesoliens, lescouroniens, lessamogitiens, lesestoniens et lessémigaliens.

Le 19 février 1199, le papeInnocent III, à travers la bulleTabulae ordinis Theutonici ex tabularium regii Berolinensis codice pitissimum autorise l'hôpitalfratrum Theutonicorum ecclesiae S. Mariae Hierosolymitanae à célébrer la messe selon l'ordre des Templiers pour lesclercs et les chevaliers et selon l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem pour l'hôpital et les pauvres[9]. Le 15 décembre 1220, le papeHonorius III va dans le même sens et proclame que l'Ordre doit suivre, dans l'administration de son institution[10], la règle de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en ce qui concerne les pauvres et les malades et celle de l'ordre des Templiers en ce qui concerne les clercs et les chevaliers[11]. En janvier 1221, Honorius III octroie à l'ordre Teutonique les mêmes privilèges que ceux de deux ordres précités[11].

Outre leurs activités de bienfaisance, la particularité de l'Ordre est cependant de s'engager dans le combat armé pour la défense de lachrétienté[12].

Il est composé pour l’essentiel de chevaliers allemands. Peu à peu, l'Ordre se dote d'une force militaire importante et participe aux guerres contre lesTurcs.

L'ordre Teutonique s'implante également sur le territoire de l'actuelleSuisse en 1199, enThuringe en 1200, dans le sud duTyrol en 1202, àPrague et enBohême en 1202, et àLiège en 1259. En 1220, l'Ordre compte une douzaine de maisons enTerre sainte, enGrèce, enItalie méridionale et enGermanie.

En 1220, l'Ordre achète lechâteau de Monfort à Othon de Henneberg. La forteresse, qui faisait alors partie duroyaume de Jérusalem, devient le siège des trésoriers de l'ordre Teutonique en Palestine[13].

Intervention en Transylvanie (1211-1225)

[modifier |modifier le code]

En 1211,André II fait appel à l'ordre Teutonique enTransylvanie afin d'intervenir contre la menace que représentent lesCoumans et l'accroissement de leurs raids. Dans sa charte de 1211, il octroie à l'ordre Teutonique lePays de la Bârsa afin qu'ils puissent mener leur mission. En effet, la région subit de nombreux raids Coumans et l'objectif du roi de Hongrie en installant temporairement l'ordre Teutonique à cet emplacement est de dissuader les nomades d'établir tout campement. Il est également demandé à l'ordre Teutonique de contribuer à l'expansion territoriale de la Hongrie en contre-attaquant sur le territoire Couman au-delà desCarpates[14].

Cependant, dans une seconde charte, en 1212, le roi André II rapporte que malgré la présence de l'ordre Teutonique, les raids Coumans ne s'interrompent pas et parviennent même à envahir une portion de la région du Pays de la Bârsa. La fréquence des raids empêchent l'ordre Teutonique à établir un campement durable. En 1215, ils semblent parvenir à construire une forteresse qui leur permet de restaurer un contrôle sur le territoire. Enfin, en 1222, l'ordre Teutonique parvient à étendre le territoire jusqu'au sud de l'actuelleMoldavie ainsi que le long duDanube dans le nord-est de laValachie. En 1225, le papeGrégoire IX fait expulser les chevaliers, soulignant au roi de Hongrie que leur action a permis d'ériger cinq forteresses et perdu suffisamment d'hommes[14].

Croisade contre les Prussiens (1226-1230)

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Croisade prussienne etPrussiens.
Une carte des peuples baltes vers 1200. Les Baltes orientaux sont représentés en marron, tandis que les Baltes occidentaux sont représentés en vert. Les frontières sont approximatives.

Lescroisades baltes commencent à la fin duXIIe siècle sous les pontificats deCélestin III et surtout d'Innocent III, pape à partir de 1198. À ce moment, il existe un établissement chrétien àRiga, mais il est assez précaire ; les populations, de la Prusse à l'Estonie sont hostiles à la christianisation. Leschevaliers Porte-Glaive réussissent cependant à prendre le contrôle de laLivonie entre 1200 et 1220, mais les Prussiens restent païens et menacent constamment les Polonais au sud, notamment dans la région de Chelmno conquise en 1220 par le prince polonaisConrad de Mazovie.

L'ordre de Dobrin, fondé en 1216 parChristian d'Oliva, premier évêque nommé pour la Prusse, se montrant incapable de convertir lesPrussiens,Conrad de Mazovie propose en 1226 àHermann von Salza, quatrièmegrand maître de l’Ordre d'intervenir. Le grand maître sollicite alors l'Empereur pour consolider la position des Teutoniques dans cette région.Frédéric II, par laBulle d'or de Rimini (1226), accorde à l'Ordre la souveraineté sur les territoires qu'il conquerrait en Prusse.

Le, par letraité de Kruschwitz,Conrad de Mazovie accorde à l'Ordre larégion de Chełmno (en allemand :Culm), reconnaît son autonomie et la souveraineté sur les territoires qui seraient conquis en Prusse, entérinant ainsi la bulle de Frédéric II.En 1234,Hermann von Salza présente un document falsifié au pape Grégoire IX pour revendiquer le territoire concédé par Conrad de Mazovie[pas clair].

La première implantation des Teutoniques est le fortin (puis château de bois) de Vogelsang, près de la future ville deToruń.

Les débuts de l'État teutonique de Prusse et en Livonie (1230-1291)

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Croisade livonienne.

Très rapidement, les chevaliers envahissent les provinces deVarmie, deNatangie et deBartie. Ils créent ainsi l'État monastique des chevaliers Teutoniques en 1226. Ils établissent des villes nouvelles commeThorn dès 1231, et plus tard,Königsberg (1255) ouMarienbourg (1280) qui devient leur capitale en 1309.

La bataille de Saule, Voldemar Vimba, 1937.

En 1235, l'ordre Teutonique absorbe l'ordre de Dobrin. À labataille de Saule, leschevaliers Porte-Glaive subissent une défaite importante face aux Samogitiens. Le maîtreVolkwin est tué[15]. En 1237, les chevaliers teutoniques fusionnent avec les chevaliers Porte-Glaive[16], ouordre de Livonie, qui conservent néanmoins une certaine autonomie. L'État teutonique étend désormais son influence de la Prusse à laSémigalie (région du sud de l'actuelle Lettonie) et à laLivonie (nord de l'actuelle Lettonie).

Carte de l'expédition en Russie.

L'objectif suivant est de convertir la Russieorthodoxe aucatholicisme. En 1240, unecampagne militaire débute dans l'ouest de la Russie. Les chevaliers teutoniques alliés au Danemark[17] et à l'évêché de Dorpat vainquent une première fois les principautés russes leur permettant d'annexerPskov et ses alentours[18]. Les russes contre-attaquent en 1242. L'armée d'Alexandre Nevski et d'André II de Vladimir écrasent les catholiques à labataille du lac Peïpous. La campagne et l'idée de convertir les principautés russes sont abandonnées[19] et les terres nouvellement conquises sont rétrocédées.

L'État teutonique vers 1260.

Le, par letraité de Christburg, l'Ordre accorde des privilèges à la noblesse prussienne qui semble se soumettre au nouvel ordre des choses. Après plusieurssoulèvements de 1260 à 1283, une grande partie de ces nobles quitte le pays ou est exilée, perdant ainsi leurs droits. Ceux qui restent sont progressivement assimilés.

Dans les régions frontalières telles que laSambie, les paysans sont privilégiés par rapport à ceux de territoires plus peuplés comme laPomésanie.Sur le modèle occidental, le christianisme se propage lentement à travers la culture prussienne[pas clair].

Beaucoup de chevaliers de l'ouest de l'Europe (Angleterre,France), participent à des campagnes saisonnières en Prusse et contre legrand-duché de Lituanie, certains pour obtenir le pardon de leurs péchés, d'autres pour acquérir de l'expérience militaire. Les chevaliers se joignent à eux et orientent progressivement leurs actions vers la Lituanie. En 1290, les derniers peuples de Livonie sont vaincus[20].

La fin de la présence en Terre sainte (1291)

[modifier |modifier le code]

Près d'un siècle après la fondation de l'Ordre, laprise de Saint-Jean-d'Acre par lesmamelouks en 1291 oblige les chevaliers à quitter laTerre sainte[21] ; ils installent provisoirement le siège de l'Ordre àVenise[21], où ils envisagent de repartir à la conquête de la Terre sainte.

Expansion et déclin dans les pays baltes

[modifier |modifier le code]

Les conquêtes en Pologne (1306-1343)

[modifier |modifier le code]
Cette sectionne cite pas suffisamment ses sources (avril 2024)
Pour l'améliorer, ajoutezdes références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle{{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.
Par l'accord de Soldin, laPomérélie est inféodée à l'État monastique des chevaliers teutoniques.
Article détaillé :Prise de Dantzig.

Après la mort deVenceslas,roi de Pologne en 1306, les nobles de Pomérélie demandent l'aide des margraves de Brandebourg pour contester àLadislasIer de Pologne la succession duduché de Poméranie. En 1308, toute la région est occupée à l'exception de la citadelle de Dantzig (Gdańsk). Incapable de résister, Ladislas demande à son tour l'aide des chevaliers teutoniques[22].

En, dirigés parHeinrich von Plötzke, le maître de la Prusse, les chevaliers expulsent les Brandebourgeois de Dantzig. Les Polonais tardant à verser l’indemnité promise en échange du service rendu, les chevaliers refusent de céder la ville. En 1309, par l'accord de Soldin passé avecWaldemar,margrave deBrandebourg, les chevaliers achètent les châteaux de Dantzig,Świecie etTczew et leur arrière-pays contre la somme de 10 000 marks[23]. L'empereurHenri VII confirme cette possession en 1311 et inféode laPomérélie à l'Ordre.

Le contrôle de laPomérélie permet à l'Ordre de relier ses possessions prussiennes avec les frontières duSaint-Empire romain germanique. Des renforts croisés et des fournitures peuvent désormais transiter entre laPoméranie occidentale et laPrusse via la Pomérélie. Alors qu'elle avait été jusque-là une alliée des chevaliers contre les Prussiens et les Lituaniens, la Pologne, qui n'a désormais plus accès à lamer Baltique, devient un ennemi déterminé.

Laprise de Dantzig marque une nouvelle phase dans l'histoire des chevaliers teutoniques. La persécution desTempliers qui a commencé en France en 1307 inquiète les chevaliers teutoniques, mais le contrôle de la Pomérelie leur permet de transférer leur siège deVenise àMarienburg (Malbork), sur la rivièreNogat, hors de portée des pouvoirs séculiers.

Le se déroule labataille de Woplauken (en) (Woplawki) opposant l'ordre Teutonique et les troupes deVytenis,grand-duc de Lituanie. Elle est le plus sanglant épisode de lacroisade lituanienne (1283-1422).Letraité de Kalisz en 1343 met fin à la guerre ouverte entre la Pologne et l'État teutonique. Les chevaliers renoncent à laCujavie et laterre de Dobrzyń, mais conservent leCulmerland et la Pomérélie avec Dantzig.

L'apogée de l'Ordre

[modifier |modifier le code]

En 1337 l'empereurLouisIV du Saint-Empire a accordé à l'Ordre le privilège impérial de la conquête de la Lituanie et de la Russie. Peu de temps après avoir été choisi comme grand maître,Heinrich Dusemer attaque legrand-duché de Lituanie. La campagne se solde par la défaite totale de l'armée lituanienne à labataille de la Strėva, le[24]. Les chevaliers teutoniques ne profitent pas longtemps de leur victoire. Lapeste noire qui a atteint laPrusse les oblige à quitter le pays conquis. En mars et avril 1362, le grand maîtreWinrich von Kniprode assiège la ville deKaunas, détruit la forteresse et emprisonne le fils du grand-duc. Il ne souhaite pas s'établir dans la ville et rentre en Prusse le 18 avril[25]. En février 1370, les armées lituanienne d'Olgierd et deKęstutis et teutonique de von Knipriode se rencontrentà Rudau (de), au nord deKöninsberg. Les Teutoniques gagnent la bataille mais subissent de nombreuses pertes[26] comme le maréchal Henning Schindekop qui meurt en poursuivant les lituaniens battant en retraite[27]. Grâce à ces avancées, l’ordre Teutonique, encore bien équipé, attaqueVilnius, etTrakai[28].

En 1386, legrand-duc de LituanieJogaila se convertit au catholicisme et se fait baptiser sous le nom de Ladislas ((pl) Władysław). Par son mariage avec la reineHedwige d'Anjou, il est couronné roi de Pologne. Cetteunion personnelle des deux pays crée un adversaire potentiellement redoutable pour les chevaliers teutoniques. C'est d'ailleurs une des causes de laguerre civile lituanienne de 1389 à 1392 dans laquelle intervient l'Ordre.

En 1397, l'Ordre rejoint la coalition composée de la Pologne, la Lituanie, la Moldavie, la Valachie et d'États russo-ukrainiens soutenant l'ancien khanTokhtamych contre le khanEdigu de laHorde Nogaï et le khan mongole de laHorde d'or Temür Qutlugh[29]. En échange de leur aide, par letraité de Salynas, legrand-duc de LituanieVytautas le Grand cède leduché de Samogitie au grand maîtreKonrad von Juningen en 1398[30]. Les alliés combattent durant plusieurs expéditions enUkraine et près de lamer Noire. Ils sont défaits en 1399 à labataille de la Vorskla.

En 1398, sous le commandement de Konrad von Jungingen, les armées de l'Ordre détruisentVisby et battent lesVitaliens en hivernage sur l'île deGotland. À partir de ce moment, la mer Baltique cesse d'être sillonnée par les pirates. Le plus célèbre d'entre eux, que l'on surnomme leCorsaire rouge,Klaus Störtebeker, préfère se réfugier enmer du Nord.MargueriteIre de Danemark etAlbert de Suède cèdent l'île enfief aux chevaliers teutoniques. À l’été 1400, le grand maître de l'ordre Teutonique envoieHeinrich von Schwelborn (pl) gouverner la Samogitie depuis les châteaux de Kaunas et de Friedeburgh[31]. En 1402, Juningen achète laNouvelle-Marche de Brandebourg pour 63 200 florins hongrois. EnPrusse-Orientale, de nombreux villes et villages sont fondés ou se développent, commeSensburg (aujourd'hui :Mrągowo) où depuis 1348, les chevaliers possèdent une forteresse en bois.

L'Ordre tente d'améliorer ses relations avec la Lituanie et les nobles samogitiens[32],[33]. Les samogitiens résistent à l'occupation teutonique mais les chevaliers lancent des raids contre les rebelles. Sans l'aide de Vytautas, ils se rendent. Cependant, des désaccords surgissent rapidement lorsque l’Ordre exige le retour d’environ 4 000 paysans qui se sont échappés en Lituanie. Vytautas déclare qu’ils sont des gens libres et qu’ils avaient le droit de choisir où vivre. Le 13 mars 1401, les samogitiens se soulèvent[34]. Vytautas rejoint le camp samogitien en 1402 en attaquantGotteswerder (en)[35] tandis que les samogitiens brûlent Memel en mai. Aucun camp ne remporte la victoire donc les deux parties entament des négociations à l’été 1403[35]. Une trêve est signée en décembre et lapaix de Raciąż est conclue le 22 mai 1404[36],[37]. L'Ordre construit alors des châteaux àChristmemel (en),Friedeburgh (en) et Dobesinburg. En 1407,Ulrich von Juningen devient grand maître et est moins enclin de s'allier avec la Lituanie que son prédécesseur[38].

Le déclin (1409-1525)

[modifier |modifier le code]
Bataille de Grunwald (ou de Tannenberg), le 15 juillet 1410.
L'État teutonique à son apogée vers 1410.

La consolidation et l'émergence au sud du royaume dePologne, christianisé et uni depuis 1386 augrand-duché de Lituanie par mariage dynastique, menacent directement la suprématie des chevaliers dans la région[39].

Les Samogitiens, irrités par une famine en 1408, se soulèvent à nouveau le 26 mai 1409. Le nobleRumbaudas Valimantaitis (en) prend la tête des rebelles. Ils réussissent à prendre et à brûler Christmemel, Friedeburgh, Dobesinburg, seul Memel résiste aux attaques. Le tournant est atteint lorsque la crise larvée entre les deux ennemis héréditaires éclate en 1410. Labataille de Grunwald (ou de Tannenberg) voit une coalition des armées polonaise et lituanienne dirigée par le roiLadislas II Jagellon écraser celle des Teutoniques[40]. La bataille se solde par plus de 13 000 morts dans les rangs de l’Ordre dont Ulrich von Jungingen et la plupart des commandants tel queFriedrich von Wallenrode (de) ouMarquard von Salzbach (en).

La contre-offensive polonaise est arrêtée par le commandeur deŚwiecie,Heinrich von Plauen qui, en s’enfermant au château de Marienbourg, résiste pendant deux mois à toutes les attaques. LaPaix de Toruń restaure une situation proche dustatu quo ante bellum, imposant seulement aux assiégés une amende et la cession de territoires peu étendus. Leconcile de Constance (1414-1418) traite en partie la question. En 1444, l'ordre Teutonique envoie quelques centaines de soldats àVarna pour combattre lesOttomans.

Une guerre civile se produit au début de la deuxième moitié duXVe siècle. Les adversaires des chevaliers se tournent vers le roi de PologneCasimir IV Jagellon en 1454.Marienbourg est définitivement investie par lesPolonais cette même année, lorsque le grand maître est obligé de vendre le château de cette ville pour éponger les dettes de l'Ordre et de son administration. Le grand maître se réfugie alors àKönigsberg qui devient la nouvelle capitale.

L'État teutonique en 1466.

À l’issue de laguerre de Treize Ans, le secondtraité de Thorn (1466) cède laPrusse royale (partie ouest) et la ville deDantzig à laPologne, et fait de l’État teutonique restant un vassal de cette dernière. Les chevaliers ne disposent plus à ce moment que de laPrusse originelle (partie est), sur laquelle ils ne sont que partiellement souverains, puisque vassaux des Polonais. Après la guerre, l'Ordre construit des châteaux et des maisons[41] àEllingen,Nuremberg, Francfort-Sachsenhausen,Altshausen,Beuggen ouAlden Biesen.

La sécularisation de l'Ordre en Prusse (1525)

[modifier |modifier le code]

En 1511, est élu un grand maître de lamaison de Hohenzollern,Albert de Brandebourg-Ansbach, qui est aussi le neveu du roi de PologneSigismondIer. Il adopte pourtant une attitude hostile à la Pologne, notamment en s'alliant avec legrand-prince de Moscou,Vassili III, dont l'armée attaque legrand-duché de Lituanie. En décembre 1519, la Pologne entre en guerre contre les Teutoniques et met le siège devant Marienwerder (Kwidzyn). Les Teutoniques mettent le siège devant Dantzig. Aucun des deux camps n'est en fait assez fort pour l'emporter. Au début de 1521, l'empereurCharles Quint, attaqué par les Ottomans en Hongrie, propose une suspension du conflit prussien par une trêve de 4 ans, ce qui est accepté par les deux camps (compromis de Thorn, mai 1521).

Le grand maître bénéficie alors d'un concours de circonstances exceptionnel : c'est l'époque oùLuther rompt avec l'Église catholique et est excommunié (janvier 1521), puis mis au ban de l'Empire (juin 1521). Il est protégé par plusieurs princes allemands et Albert de Brandebourg-Ansbach se rapproche de lui, se rendant même àWittemberg et recevant les conseils de Luther. Il se convertit auluthéranisme et, arrivé au terme de la trêve de 4 ans, négocie avec le roi de Pologne une solution formalisée par letraité de Cracovie (8 avril 1525) : l'ordre Teutonique de Prusse est sécularisé, la Prusse teutonique devient leduché héréditaire de Prusse dont le titulaire reconnaît la suzeraineté du roi de Pologne (hommage prussien).

Le 6 juillet 1525, par sonmandement de réformation,Albert de Brandebourg, duc de Prusse, fait du luthéranisme la religion officielle de son duché. L'Église du duché de Prusse est réorganisée par le règlement ecclésiastique du 10 décembre 1525. C'est le premier État protestant créé en Europe.

Le duché de Prusse, qui revient en 1618 à l'électeur de Brandebourg, est soustrait à la suzeraineté polonaise en 1657 et devient « royaume de Prusse » en 1701 : c'est le fondement duroyaume de Prusse duXVIIIe siècle, illustré parFrédéric II, dont le centre n'est plus Königsberg, mais Berlin.

L'Ordre après la sécularisation

[modifier |modifier le code]

Walter de Cronberg et le repli sur le Saint-Empire (1525-1543)

[modifier |modifier le code]

Une partie des chevaliers reste cependant catholique, notamment ceux qui résidaient en Allemagne. En 1526, ils mettent à leur têteWalter de Cronberg, commandeur àFrancfort, en tant que maître d'Allemagne(Deutschmeister) ; puis en décembre 1527, Walter de Cronberg obtient du pape et de l'Empereur l'autorisation de devenirgrand maître, tout en restant maître d'Allemagne.

Une action judiciaire est engagée contre Albert de Brandebourg-Ansbach qui est finalementmis au ban de l'Empire. Dans la situation où se trouve l'Allemagne, qui se divise entre protestants et catholiques (formation en 1526 de la ligue de Torgau[42], à laquelle adhère le duc de Prusse), division qui prend corps en 1530 (diète d'Augsbourg) et 1531 (formation de laligue de Smalkalde), cette condamnation a peu d'importance, d'autant plus que la Prusse n'a jamais fait partie du Saint Empire.

En ce qui concerne les chevaliers de l'ordre de Livonie, ils refusent de suivre l'exemple donné par Albert de Brandebourg[43] ; le maître de Livonie,Walter de Plettenberg, obtient la reconnaissance du retour à l'indépendance de son Ordre, dont il devient grand maître. La promotion de Cronberg comme grand maître est d'ailleurs peu appréciée par les chevaliers de Livonie.

Walter de Cronberg installe le siège de l'Ordre àBad Mergentheim enFranconie. Il reste à son poste jusqu'à sa mort en 1543.

L'ordre Teutonique de 1543 à 1805

[modifier |modifier le code]

La succession desgrands maîtres est assurée.

Les campagnes de laguerre de Livonie entre 1558 et 1561.

Le 22 janvier 1558, le tsar russeIvan le Terrible attaque l'ordre de Livonie[44]. Les russes s'emparent deDorpat,Narva etReval[45],[46],[47]. En janvier 1559, les forces russes envahissent à nouveau la Livonie[48].Gotthard Kettler, maître de Livonie, cherche l'aide de l'empereurFerdinandIer puis celle de la Pologne[49]. La Pologne apporte son aide en juin 1559 avec le premiertraité de Vilnius. Le 2 août 1560, l'armée livonienne dePhilipp Schall von Bell (en) subit une terrible défaite à labataille d'Ergeme[50]. Le roi de SuèdeÉricXIV rejette les demandes d'aide de la Livonie[51]. L'évêque de CourlandeJohann von Münchhausen (de) vend les évêchés d’Ösel-Wiek et une partie de Courlande àMagnus, frère du roi danoisFrédéric II. Le 4 juin 1561, leNord de l’Estonie est conquis par la Suède[52]. Le 28 novembre 1561, l'ordre de Livonie et le roi polonaisSigismond II Auguste signe le secondtraité de Vilnius dans lequel la Livonie reconnaît la suzeraineté du roi de Pologne et du grand-duc de Lituanie[53]. L'Ordre est sécularisé sous le nom deduché de Livonie et deduché de Courlande[54]. Kettler se convertit durant cette période au luthéranisme[55].

À partir de 1590, il s'agit toujours d'un prince issu de lamaison de Habsbourg, puis deHabsbourg-Lorraine. AuXVIe siècle, les chevaliers teutoniques participe aux conflits contre l'empire ottoman. Les chevaliers servent principalement comme officiers dans les régiments des princes impériaux catholiques et dans l’armée impériale des Habsbourg[56].

Après laguerre de Trente Ans, il y a beaucoup d’activité de construction dans les nouveaux venus de l’Ordre[56]. Des châteaux, souvent associés à des églises castrales et des maisons communales sont construites. De tels bâtiments sont construits àEllingen,Nuremberg,Francfort-sur-le-Main,Altshausen,Beuggen,Alden Biesen et bien d’autres endroits.

Laguerre de la Révolution française à la fin duXVIIIe siècle est à l’origine d’une autre crise majeure pour l’Ordre. Avec la cession de la rive gauche du Rhin à la France, les provinces d’Alsace et deLorraine sont complètement perdues,Coblence et Biesen en grande partie.

La dissolution de 1809 et ses suites

[modifier |modifier le code]
Bannière du grand maître de l'ordre Teutonique.

En 1805,Napoléon Ier accorde le droit, par letraité de Presbourg, à l’empereur d’AutricheFrançoisIer de nommer commegrand maître un prince de sa famille, à qui reviennent tous les revenus de l’organisation. Le, àRatisbonne (Bavière), l’Empereur des Français prononce sa dissolution. Seules subsistent quelques commanderies isolées en Autriche et àUtrecht. À la suite ducongrès de Vienne en 1815, le Balli deCarniole et le Tyrol sont tombés entre les mains de l’empire d'Autriche et donc dans la sphère de contrôle de l’Ordre. Cependant, le rétablissement de la pleine souveraineté de l’Ordre n’est plus possible en raison de l’insuffisance des ressources.

Un semblant d’ordre est rétabli en 1834, mais il reste exclusivement sous tutelle autrichienne. Par décret du Conseil des ministres du 8 mars 1843, l’Ordre devient légalement uninstitut spirituel et militaire indépendant sous les liens d’un fief impérial direct[57].

XXe siècle

[modifier |modifier le code]

République de Weimar

[modifier |modifier le code]
affiche pour leplébiscite de1920 représentant un chevalier teutonique

Après letraité de Versailles, laPrusse orientale est séparée du reste de l'Allemagne. Cette cession territoriale a donné lieu à des associations avec l’État de l’ordre Teutonique en tant que « rempart allemand dans le déluge slave » et établit des parallèles avec la situation de politique étrangère de l’Ordre en 1466. Lors duplébiscite du àOlsztyn, un vote a lieu pour départager l'appartenance nationale de la Prusse-Orientale méridionale en raison de différends frontaliers avec laPologne. Dans le cadre de ces votes, la partie allemande rappelle intensément la « tradition de l’Ostland » de l’ordre Teutonique. Des rues entières sont décorées de croix sur des fanions et des drapeaux.

En 1929, l'ordre Teutonique devient uninstitut de vie consacrée, qui prend place parmi leschanoines réguliers[58].

Nazisme

[modifier |modifier le code]

Pendant l'époque dunational-socialisme, l'attitude envers l'Ordre allemand et son histoire était ambivalente, même au sein des élites dirigeantes. En général, les nazis entretenaient une image positive de l'Ordre duXIXe siècle du point de vue prussien[59]. LesSS ont même pris l'ordre Teutonique comme modèle et inspiration, en caractérisant leurs ennemis par contraste comme des« jésuites »[60].

croix de l'ordre allemand

Adolf Hitler glorifie déjà en 1924 dans son livreMein Kampf lacolonisation germanique de l'Europe orientale et développe de vastes plans de conquêtes« sur la route des anciens chevaliers de l'Ordre »[61]. En revanche,Himmler a d'autres idées dans le cadre de lathéorie raciale. Il veut fonder son propre« Ordre allemand » en tant que précurseur d'un nouvel empire mondial allemand, ce à quoi servent également lesOrdensburgen (de) nouvellement créés. Il considère même les SS comme l'incarnation moderne des chevaliers teutoniques médiévaux. C'est pourquoi, dans cette logique, l'ancienne organisation ainsi nommée doit disparaître. En 1938, l'ordre Teutonique est dissous dans le Reich par undécret d'abolition[56].La même année, à la suite de ce décret, l’ordre Teutonique est dissous en Autriche, qui a été annexé par l'Allemagne sous le nom d’Ostmark. En 1939, le même édit est appliqué dans ce que l’on appelle le « reste de laTchécoslovaquie », leprotectorat du Reich de Bohême-Moravie.

Leparti nazi, dans son programme de 1920, s'est déclaré pour un « christianisme positif », pour autant que celui-ci-ci ne contrevienne pas aux « sentiments éthiques et moraux de la race germanique »[62]. Dès le départ cependant, le NDSAP est imprégné d'idéologievölkisch, dont certains courants plaident pour la mise en place d'unnéo-paganisme censé être un retour à une religiosité spécifiquement aryenne[63]. Dans leReich, le ministre de la PropagandeJoseph Goebbels s'efforce de supprimer la tradition catholique de la conscience en faveur d'une nouvelle idée religieuse[Laquelle ?].

LeReichsarbeitsdienst associe dans son insigne pour le Gau 25, lacroix gammée avec celle de l'enseigne de l'Ordre[64]. Lacroix d'honneur de la mère allemande est également inspirée de celle de l'Ordre. Il y a aussi une division de chars de ladivision SS Panzergrenadier « Nordland » portant le nom degrand maîtreHermann von Salza.

De plus, selon Cordelia Heß, l'ordre Teutonique enthousiasme le mouvement catholique pro-Hitler. En effet, c'est à partir de l'imaginaire nationaliste allemand autour de la colonisation de la Pologne queDorothée de Montau est érigée à partir des années 30 en patronne de la Prusse par Paul Nieborowski. Cette figure hagiographique étroitement associée à l'ordre Teutonique a ainsi servi à des catholiques à concilier leur foi avec le nazisme[65].

En 1944, l’Ordre soutient secrètement la tentative d’assassinat de Hitler planifié par le lieutenant-colonel prussienClaus Schenk von Stauffenberg, auquel le Führer survit[66]. Après l’attentat, des purges à grande échelle commencent et environ cinq mille personnes sont arrêtées, dont deux cents sont condamnées à mort,dont plusieurs membres de l’Ordre[réf. nécessaire].

Propagande soviétique

[modifier |modifier le code]
Affiche soviétique de 1941 comparant labataille du Lac Peïpous à l'invasion allemande.

En 1941, l'Allemagne rompt lepacte de non-agression de 1939 en envahissant l'Union Soviétique. L'URSS crée donc entre 1941 et 1942 desaffiches de propagande comparant labataille du lac Peïpous, dans laquelle les états russes deNovgorod,deVladimir-Souzdal et dePskov vainquent l'ordre de Livonie, à l'opération Barbarossa. Ces affiches disent explicitement que les russes ont gagné en 1242 et qu'ils gagneront à nouveau.

On peut trouver, plus tôt en 1938, le film deSergueï EisensteinAlexandre Nevski retraçant l'histoire deAlexandre Nevski durant l'invasion teutonique desprincipautés slaves, notamment la bataille sur la glace. Ce film contient des éléments allégoriques évidents, reflétant la situation diplomatique des deux pays. Il montre par exemple des chevaliers teutoniques avec des casques ressemblant auStahlhelm de laPremière Guerre mondiale.

Après 1945

[modifier |modifier le code]
Armoiries actuelles du grand maître de l'ordre Teutonique.

Après laSeconde Guerre mondiale, en 1947, ledécret d’abolition de 1938 est annulé en vertu du droit constitutionnel en Autriche et les biens restants sont restitués à l’Ordre[56].

Dans l'après-guerre, l'intérêt populaire pour l'ordre Teutonique en Allemagne a fortement diminué, mais en Pologne, au contraire, ils ont été érigés en figure du mal, dans un esprit anti-allemand[67].

Les chevaliers teutoniques sontaujourd'hui[Quand ?]environ un millier :

  • 100 frères (dont certains sont aussi prêtres), liés par les troisvœux dechasteté, depauvreté etd'obéissance ;
  • 200 sœurs ;
  • 700 affiliés, ou « familiers », ou « marians », laïques ou d'état ecclésiastique, qui cherchent à entériner les efforts de l'Ordre pour promouvoir son entreprise et à réaliser ses idéaux.

L'Ordre a aussi le droit d'inclure dans les provinces desoblats ou oblates.

La communauté est divisée en provinces, bailliages et commanderies (pour les familiers).

En 1957, l'Ordre a acheté une maison àRome qui est le siège du procureur général de l'Ordre, et qui sert aussi de maison d'hôtes.

Les frères et sœurs sont répartis à travers sept provinces : l'Autriche, leTyrol du Sud, l'Italie, laSlovénie, l'Allemagne, laRépublique tchèque et laSlovaquie.Les familiers sont répartis dans les bailliages et commanderies suivants : Allemagne, Autriche, Tyrol du Sud,ad Tiberim à Rome, le bailliage de la République tchèque et de la Slovaquie, et dans la commanderie indépendante d'Alden Biesen en Belgique ; il y a aussi des familiers dispersés dans d'autres pays.

Le grand maître est aujourd'hui supérieur général et chef suprême de l'Ordre. Il reçoit après son élection la bénédiction abbatiale et jouit de l'usage des pontificalia, privilège qui est accordé à l'ordre Teutonique depuis 1933. Depuis 1923, la grande maîtrise est exercée par des prêtres qui sont élus pour six ans par les frères et sœurs délégués au chapitre général.

Le, laRépublique fédérale d’Allemagne crée une pièce commémorative « 800 ans de l’ordre Teutonique » d’une valeur nominale de 10 marks allemands à l’occasion de cet anniversaire[68].

L'organisation de l'ordre Teutonique avant 1525

[modifier |modifier le code]

Les hauts dignitaires

[modifier |modifier le code]
 
 
 
 
 
 
Chapitre général
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ratsgebietiger
 
Grand maître
 
Chancellerie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Grand commandeur (dépenses)
 
Grand maréchal (armée)
 
 
Grand hospitalier
 
Grand trésorier (finances)
 
Grand commissaire
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Maître
de Germanie
 
 
Maître
de Livonie
 
 
Maître
de Prusse
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Bailli
 
 
 
 
 
 
 
 
Vice-maître
de Prusse
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Commandeur
 
 
Commandeur
 
 
Commandeur

Le grand maître

[modifier |modifier le code]
Sceau du grand maître.
Article détaillé :Grand maître de l'ordre Teutonique.

Le grand maître (en allemandHochmeister, en latinmagister generalis) se trouve au sommet de la hiérarchie, mais son pouvoir n'est pas absolu, car il doit tenir compte des avis dugrand conseil composé de cinq grands officiers.

Il est élu à vie par unchapitre(capitulum) de treize électeurs : huit frères chevaliers, quatre frères sergents (en général non nobles), et un frère prêtre.

Le grand commandeur

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Liste des grands commandeurs de l'ordre Teutonique.

Legrand commandeur (Großkomtur,magnus commendator) prend toutes les décisions concernant les dépenses de l'ordre.

Le grand maréchal

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Liste des grands maréchaux de l'ordre Teutonique.

Legrand maréchal (Ordensmarschall,summus marescalcus) est le commandant en chef des forces armées de l'Ordre et il dirige lesarsenaux.

À partir de 1330, il est commandeur deKönigsberg, où il réside en temps de paix.

Le grand commissaire

[modifier |modifier le code]
Hermann von Salza, quatrième grand maître de l’ordre.

Le grand commissaire (Ordenstrappier,summus trapearius) est responsable de la vie quotidienne et matérielle.

Il réside en général àChristburg.

Le grand trésorier

[modifier |modifier le code]

Le grand trésorier (Ordenstressler,summus thesaurarius) est responsable des finances, et gère auXIVe siècle, le trésor de l'Ordre, le fonds des dépenses personnelles du grand maître, et le trésor du chapitre deMarienbourg.

Il réside à Marienbourg.

Le grand hospitalier

[modifier |modifier le code]

Le grand hospitalier (Großspittler,summus hospitalarius) veille au soin des malades dans les hospices de l'Ordre et à l'application de la règle par tous les membres de l'Ordre.

Il réside en général à la commanderie d'Elbing.

Les maîtres provinciaux

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Liste des maîtres de Prusse etListe des maîtres de Livonie.

Les maîtres provinciaux sont des hauts dignitaires de l'Ordre chargés d'administrer les trois régions de l'Ordre: la Germanie, la Prusse et la Livonie. Les 3 titres sont créés parHermann Balk. Dans la hiérarchie, le maître est supérieur aux commandeurs qui administrent une forteresse.

Le maître de Germanie administre les territoires teutoniques au sein du Saint-Empire romain germanique. Le titre est créé en 1219 et dissout en 1543 à la mort de Walter de Cronberg.

Le maître de Prusse administre les territoires teutoniques en Prusse. Il existe de 1230 à 1309 en tant que fonction distincte puis ce rôle est donné aux grands maîtres[69]. Il réside à Elbing. Il est également secondé par un vice-maître. Friedrich von Wildenberg devient brièvement maître de Prusse entre 1317 et 1324.

Le maître de Livonie administre les territoires teutoniques en Livonie. Ce rôle est créé en 1237 après l'incorporation des chevaliers porte-glaive à l'ordre Teutonique[70],[71]. Il disparait en 1561 avec le traité de Vilnius.

Les catégories de membres et de serviteurs de l'Ordre

[modifier |modifier le code]

L'ordre Teutonique était formé de plusieurs catégories de membres et utilisait aussi les services de personnes non membres de l'Ordre, soit volontaires, soit même des mercenaires.

Les frères chevaliers

[modifier |modifier le code]

Ils prononcent les vœux monastiques de chasteté, d'obéissance, de pauvreté et prêtent le serment en plus de combattre les ennemis du christianisme par les armes. Ce sont donc des guerriers de haut niveau, aussi bien entraînés pour la lutte à cheval que pour le combat à pied. Le chevalier a unearmure complète, deux ou troisdestriers et des chevaux pour le voyage et le chargement. Le chevalier commande une garnison ou un détachement de guerriers et organise la stratégie des campagnes militaires. Ils sont peu nombreux, ainsi à labataille du lac Peïpous en 1242, ils ne sont que trente-cinq chevaliers sur les milliers de combattants.

Le frère chevalier est issu de la noblesse, mais pas toujours au début, lorsqu'il suffit d'être fils d'un riche citoyen (pour payer l'équipement). À partir duXIVe siècle, le chevalier doit être issu de la noblesse jusqu'à la quatrième génération, aussi bien en ligne paternelle qu'en ligne maternelle. Il peut être admis, comme aspirant, à partir de l'âge de quatorze ans. Il doit être issu des terres duSaint-Empire romain germanique (la majorité vient deSouabe et deFranconie). Sa tenue consiste en unsurcot, un manteau blanc avec une croix noire sur la poitrine et une grandecape blanche avec une croix noire sur l'épaule gauche.

Les frères sergents

[modifier |modifier le code]

Ils font partie intégrante de l'Ordre avec le rang desergents et prononcent le même serment, ainsi que les vœux monastiques. Ce sont des guerriers professionnels qui combattent habituellement à cheval. Ils sont recrutés dans la population libre locale (Prussiens ouPolonais), n'ont pas de poste de commandement et assurent la garnison des châteaux forts en période de paix. Ils occupent aussi des fonctions administratives ou hospitalières. Leur tenue consiste en un surcot gris avec une croix noire tronquée.

En période de guerre, le grand maître de l'Ordre peut donc immédiatement lever une armée, contrairement aux autres souverains européens qui doivent envoyer des messagers dans tout le pays pour réunir leurs barons et chevaliers avec leurs propres troupes, ce qui prend du temps. L'organisation sur place en maillage des chevaliers teutoniques offre de nombreux avantages, d'autant qu'ils sont disciplinés et unis par le même idéal. Ils sont800 frères chevaliers à la fin duXIVe siècle, avec 6 500 « autres frères » (frères sergents).

Les non militaires : frères et sœurs, demi-frères et demi-sœurs

[modifier |modifier le code]
  • Frères prêtres : ils ont une soutane noire avec une cape blanche avec la croix noire teutonique, et sont en petit nombre, même en comptant les clercs des ordres mineurs.
  • Servants domestiques ou demi-frères : ils sont recrutés dans la population locale, ne prononcent pas de vœux, mais doivent suivre la règle commune. Ils n'ont pas de costume particulier.
  • Sœurs : elles prononcent leurs vœux monastiques et ont avant tout une tâche hospitalière. Elles n'ont qu'une seule implantation enPrusse et sont présentes surtout en Germanie.
  • Demi-sœurs : celles-ci sont les domestiques des précédentes et ne prononcent pas de vœux.

Les membres temporaires

[modifier |modifier le code]

Ces catégories concernent les membres permanents, à vie, de l'Ordre, mais il existe aussi des catégories de membres de l'Ordre qui le servent pendant une période donnée : ce sont les confrères.

Lesconfrères ne prononcent pas de vœux, mais sont soumis à la règle commune pendant leur service qui peut se dérouler pendant une campagne militaire, ou pendant plusieurs années. Ils peuvent se marier, mais doivent léguer la moitié de leurs biens à l'Ordre à leur mort. Le fameuxTannhäuser était confrère de l'Ordre. La cape blanche de l'Ordre se porte sur un surcot habituel, en général bleu, mais la croix teutonique se porte à droite de la poitrine. Ils sont autorisés à porter leursarmoiries sur leurbouclier.

Lesfamiliers sont des membres honoraires de l'ordre Teutonique, chargés de l'aider financièrement et de réunir des fonds. Tous leurs biens et leurs terres étaient légués à l'Ordre après leur mort.

Lesinvités sont des chevaliers venant de toute l'Europe participer auxcroisades baltes, après la fin des croisades enTerre sainte. Ceux de l'Empire se réunissent sous la bannière de saint Georges, ceux des autres pays sous la bannière deNotre Dame. Leurs dépenses étaient couvertes par l'Ordre ; les invités sont organisés en divisions, correspondant à leurs territoires d'origine.

Parmi les invités célèbres, on peut citer le FrançaisJean II de Boucicaut, futurmaréchal de France, lecomte de Derby, futur Henri IV d'Angleterre,Henri de Lancastre, les roisLouis de Hongrie,ValdemarIer de Danemark,JeanIer de Bohême, etc. Des familles nobles envoyaient régulièrement leurs rejetons combattre sous la croix teutonique, comme les Kniprode, les Alner (en Germanie), les Gistel (en Flandre), les Suffolk ou Worwick (enAngleterre), lesLa Trémoille (en France), les Berthout (en Brabant).

Les mercenaires

[modifier |modifier le code]

Les commandeurs decommanderies locales peuvent aussi lever desmercenaires qu'ils rémunèrent et organisent en lances de trois hommes. Ils combattent presque toujours à cheval. 3 712 mercenaires (sur les 5 751 mercenaires de l'Ordre) participent à labataille de Grunwald en 1410.

Panorama de laforteresse teutonique de Marienbourg (aujourd'huiMalbork).

L'organisation territoriale : provinces, bailliages, commanderies

[modifier |modifier le code]
Plan de la forteresse teutonique de Ragnit.
Possessions de l'ordre Teutonique en Europe vers 1300.
Bailliages teutoniques en Allemagne et Bohême auXIIIe siècle.

L'Ordre est divisé en provinces qui, après 1309, sont :

Les provinces d'Orient

[modifier |modifier le code]

Les provinces d'Occident

[modifier |modifier le code]

Possessions de l'Ordre en France

[modifier |modifier le code]

L'Ordre détient aussi des possessions en France[72] :

Spiritualité

[modifier |modifier le code]

Créé à partir de la croix duRédempteur, qui est aussi la marque distinctive de l'ordre, sous la protection de laVierge Marie, de sainteÉlisabeth de Thuringe, et desaint Georges[réf. nécessaire][3].

Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?

Moyen Âge

[modifier |modifier le code]

Dans les soins apportés aux malades, la spiritualité joue un rôle important : lors de l'admission, les patients sont tenus de confesser leurspéchés et de recevoir l'eucharistie[73]. Quant aux frères, il est probable qu'ils suivent le même principe que ceux de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, à savoir de traiter les malades comme si ils et elles étaient le Christ lui-même[73]. Ce sacerdoce de soins aux malades persiste lorsque l'ordre Teutonique se militarise, tout comme celui de garantir un enterrement selon le rite chrétien pour les personnes décédées à l'occasion d'unpèlerinage ou de leur participation à unecroisade.

Lorsque l'ordre se militarise, les chevaliers envisagent leur mission en analogie avec laRévolte des Maccabées pour la reconquête de Jérusalem telle qu'elle est narrée dans l'Ancien Testament. Durant latroisième croisade, cette comparaison était très présente dans les discours religieux relatifs, figurant notamment dans labulle papaleAudita tremendi à l'origine de cette dernière. Par la suite, alors que l'ordre Teutonique est engagé dans lescroisades baltes, cette référence à leurs combats comme relevant d'une mission semblable à celle du projet de reconquête de Jérusalem par lesMaccabées persiste[74].

Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?

Époque moderne

[modifier |modifier le code]
Triptyque dans l'église de l'ordre Teutonique (en) àVienne (Autriche). Divers maîtres anonymes pour les tableaux et les sculptures sur bois, etJan van Wavere (en) pour lapolychromie des sculptures sur bois, signé en 1520. À l'origine fait pour l'église Sainte-Marie (Gdańsk), arrivé à Vienne en 1864.
Intérieur de l'église de l'ordre Teutonique (en) àVienne (Autriche).
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?

À partir de 1945

[modifier |modifier le code]
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?

Créé à partir de la croix duRédempteur, qui est aussi la marque distinctive de l'ordre, sous la protection de laVierge Marie, de sainteÉlisabeth de Thuringe, et desaint Georges.

Les signes distinctifs de l'ordre

[modifier |modifier le code]

La croix

[modifier |modifier le code]

Chaque frère se lie dans le signe de la croix pour toujours à l'Ordre.

La croix noire sur fond blanc est le symbole de la victoire du Christ sur les puissances des ténèbres et la mort.

Les symboles héraldiques

[modifier |modifier le code]

Les armes de l’ordre sont constituées d'une croix de sable, chargée d’une croix potencée au champ d’argent.

Par lettres patentes du 20 août 1250,Saint Louis autorise l'Ordre à placer sur son blason les quatre fleurs de lys aux extrémités de la croix d'or de Jérusalem dans la croix magistrale. Il témoigne ainsi sa reconnaissance pour la participation de l'Ordre à la croisade.

Armes de l'ordre Teutonique.
Armes de l'ordre Teutonique.

L’habit

[modifier |modifier le code]
Tannhäuser habillé du manteau blanc des Chevaliers teutoniques (Codex Manesse).

L’habit des chevaliers teutoniques était, comme pour les Templiers, un manteau blanc frappé d’une croix noire (et non rouge). Certaines unités de chevaliers portaient un casque orné pour terrifier leurs rivaux.

Les « frères sergents », membres non-nobles de l’Ordre, portaient un manteau gris.

Aujourd'hui, les frères prononçant des vœux perpétuels portent la croix sur un manteau blanc, les frères avec des vœux temporaires sur un habit noir.

Hermann von Salza, grand maître de l'ordre Teutonique (Malbork).

Les chevaliers Teutoniques dans la culture

[modifier |modifier le code]

Littérature de fiction et bande dessinée

[modifier |modifier le code]
  • Gustav Freytag,Die Brüder vom deutschen Hause. S. Hirzel, Leipzig, 1874. Roman historique allemand.
  • Rudolf Heinrich Genée,Marienburg. Deubner, Berlin 1884. Roman historique allemand.
  • Ernst Wichert,Heinrich von Plauen (1881). Roman historique allemand. Schild-Verlag, München 1959.
  • Ernst Wichert,Der Bürgermeister von Thorn (1886) Roman historique allemand. Verlag « Der Büchermarkt », Berlin, 1938.
  • Henryk Sienkiewicz, Krzyżacy (Les Chevaliers teutoniques) (1900). Roman historique et épique polonais qui a pour cadre la Pologne des années 1399 à 1410. Traduit dans vingt-cinq langues, il connut un succès public immédiat à l’époque. C’est le premier roman publié en Pologne après la Seconde Guerre mondiale. Première traduction française par Maurice R. Skalski sous le titre Les Chevaliers de la Croix, Paris, P. Lamm, 1901.
  • Vincent Brugeas,Block 109, Éd. Akileos, Bordeaux, 2010. Bande dessinée de fiction uchronique (dessins de Ronan Toulhoat) se situant après un assassinat d'Adolf Hitler en 1941, dans laquelle l'ordre Teutonique a été ressuscité par Himmler et livre une guerre politique à la SS. Les combattants du « nouvel ordre Teutonique » combattent masqués et casqués sous l'emblème de l'ordre et de la svastika.
  • Pat Mills,Requiem, chevalier vampire, Éditions Nickel, puis Glénat, 2000-2012. Série d’albums de bande dessinée (dessins deOlivier Ledroit). Le protagoniste est la réincarnation du grand maître de l'ordre Teutonique Heinrich Barbarossa (personnage fictif).
  • Patrick Schmoll,Là-bas sont les dragons, Éditions de l’Ill, Strasbourg, 2019. Roman historique français qui débute avec le récit de la bataille de Tannenberg, et a pour toile de fond les conflits entre Teutoniques et Polonais pendant la première moitié duXVe siècle.
  • Turk etDe Groot,Robin Dubois (1974-2008). Série de bande dessinée humoristique dans laquelle apparaît une troupe de chevaliers teutoniques.

Cinéma

[modifier |modifier le code]

Jeux vidéo

[modifier |modifier le code]
  • Assassin's Creed est jeu vidéo développé et édité parUbisoft sorti en2007. Le joueur y incarne un membre de lasecte des Assassins chargé d'assassiner plusieurs acteurs de la troisième croisade.Maître Sibrand, premier chef des teutoniques, est une de ces cibles.
  • Dans la saga du jeuAge of Empires II: The Age of Kings, on peut jouer à plusieurs reprises les chevaliers teutoniques qui sont présentés comme des guerriers très puissants.
  • L'extensionKingdom du jeuMedieval II: Total War permet de prendre le contrôle de l'ordre Teutonique. Les armées de la faction sont composées de chevaliers à pied et montés, soutenus par des auxiliaires tels les arbalétriers livoniens.
  • Europa Universalis est une saga de jeux vidéos de stratégie historique développé parParadox Interactive. Le jeu permet de sélectionner énormément de pays dont l'ordre Teutonique dans les 3 derniers opus (II,III,IV).
  • Crusader Kings 2 est un jeu vidéo de stratégie médiéval. Le joueur peut recruter des troupes d'ordres religieux dont l'ordre Teutonique.

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. Danielle Buschinger et Mathieu Olivier,Les Chevaliers teutoniques, Paris, Ellipses, ;Sylvain Gouguenheim,Les Chevaliers Teutoniques, Tallandier,(ISBN 9791021053724).
  2. a etb(en) Dane Munro, « The Teutonic order »,Journal of the monastic military orders,no 1,‎(lire en ligne)
  3. a etbMorton 2009,p. 26.
  4. Morton 2009,p. 14.
  5. Morton 2009,p. 14-15.
  6. (de) Conradin vonPlanta et Maria MagdalenaRückert, « Rezension von: Rückert, Maria Magdalena, Der Deutsche Orden im Südwesten »,Zeitschrift für Württembergische Landesgeschichte,vol. 79,‎,p. 607(ISSN 2749-1277,DOI 10.53458/zwlg.v79i.2675,lire en ligne, consulté le)
  7. Morton 2009,p. 13-20.
  8. Bogdan 2002,p. 24.
  9. Wenta 2024,p. 191.
  10. Citation complète :"Statuimus etiam, ut ordo fratrum Hospitalis Jerosolimitani circa pauperes et infirmos, ordo vero fratrum militie Templi circa clericos et milites ac alios fratres iuxta institutionem domus vestre per petuis ibidem temporibus observetur", rapportée parWenta 2024,p. 192.
  11. a etbWenta 2024,p. 192.
  12. (en) WilliamUrban, « The Teutonic Knights and Baltic Chivalry »,The Historian,vol. 56,no 3,‎1er mars 1994,p. 519–530(ISSN 0018-2370 et1540-6563,DOI 10.1111/j.1540-6563.1994.tb01324.x,lire en ligne, consulté le)
  13. Kristjan Toomaspoeg,Histoire des chevaliers teutoniques,Flammarion,coll. « Champs »,, 201 p.(ISBN 978-2-08-080061-9), « L'aventure de la Palestine »,p. 27
  14. a etbIlnurMirgalyev,The Golden Horde in world history, Sh. Marjani Institute of History of the Tatarstan Academy of Sciences,coll. « Tartaria Magna »,(ISBN 978-5-94981-254-9)
  15. (lt) D. Dedumian, « Reconstitution de la bataille du Soleil le 22 septembre 1236 », surweb.archive.org(consulté le)
  16. O. Mazas deSarrion,Histoire de Prusse, depuis l'origine jusqu'aux derniers évènements (1867), Au Bureau de la nouvelle histoire universelle,(lire en ligne),p. 34-36
  17. Peter Gulm,Historie af Danmark: t. 1202 til 1241, Copenhague,,p. 706
  18. (da)Milhist, « Skyggekrigen mod Novgorod 1241 - », surmilhist.dk,(consulté le)
  19. (en) Martin Janet,Medieval Russia 980–1584, Cambridge University Press,(ISBN 9780511811074), p175–219
  20. William L.Urban,The Livonian Crusade, University Press of America,(ISBN 978-0-8191-1683-3 et978-0-8191-1684-0)
  21. a etb(en) RonaldDelval, « The road to the Thirteen Years War: The Teutonic Order »,Medieval Warfare,vol. 2,no 2,‎,p. 6(ISSN 2211-5129,lire en ligne)
  22. SylvainGouguenheim, « Le procès pontifical de 1339 contre l'Ordre Teutonique »,Revue historique,vol. no 647,no 3,‎1er janvier 2009,p. 567–603(ISSN 0035-3264,DOI 10.3917/rhis.083.0567,lire en ligne, consulté le)
  23. PaulMilliman,‘The Slippery Memory of Men’, BRILL,(ISBN 978-90-04-24380-4 et978-90-04-18274-5,lire en ligne)
  24. (en) Sužiedėlis Simas, « "Strėva, Battle of" »,Encyclopedia Lituanica,vol. Vol 5,‎ 1970–1978,p. 308–309
  25. Batūra, Romas (2013). « Kauno gynyba 1362/1363 ». Dans Zikaras, Karolis (éd.).Žymiausi Lietuvos mūšiai ir karinės operacijos (en lituanien) (2e éd.). UAB Alio. p. 38 à 42(ISBN 978-9986-827-05-4).
  26. Urban, William (2006).Croisade de Samogitie. Chicago : Centre lituanien de recherche et d’études. p. 158(ISBN 0-929700-56-2).
  27. Wyatt, Walter James (1876).L’histoire de la Prusse. Vol. 1. Londres : Longmans, Green and Co. pp. 444-446(ISBN 1-142-41553-8).
  28. Eric Christiansen, Le crociate del Nord. Il Baltico e la frontiera cattolica (1100-1525), 2016(ISBN 978-88-15-26604-0), p. 193
  29. (lt) Ivinskis Zenonas,Lietuvos istorija iki Vytauto Didžiojo mirties, Rome,,p. 314–319
  30. Claudio Carpini, Storia della Lituania: identità europea e cristiana di un popolo, 2007, Città Nuova, p56(ISBN 978-88-311-0341-1).
  31. William Urban,Samogitian Crusade, Chicago, Lithuanian Research and Studies Center,(ISBN 0-929700-56-2),p. 90-91
  32. Vytautas Spečiūnas, ed. (2004). "Ona".Lietuvos valdovai (XIII-XVIII a.): enciklopedinis žinynas (in Lithuanian). Vilnius: Mokslo ir enciklopedijų leidybos institutas. p. 88(ISBN 5-420-01535-8).
  33. Lietuvos valdovai: XIII-XVIII a.: enciklopedinis žinynas, Mokslo ir enciklopedijų leidybos institutas, 2004(ISBN 978-5-420-01535-3)
  34. Almonaitis, Vytenis (1998).Žemaitijos politinė padėtis 1380-1410 metais. Kaunas: Vytauto Didžiojo universitetas(ISBN 9789986501275).
  35. a etbIvinskis, Zenonas (1978). Lietuvos istorija iki Vytauto Didžiojo mirties (in Lithuanian). Rome: Lietuvių katalikų mokslo akademija. pp. 329–330. LCCN 79346776.
  36. Kiaupa, Zigmantas; Jūratė Kiaupienė; Albinas Kuncevičius (2000) [1995].The History of Lithuania Before 1795 (English ed.). Vilnius: Lithuanian Institute of History. pp. 137–138(ISBN 9986-810-13-2).
  37. Marek Derwich,Monarchia Piastów, Warszawa-Wrocław 2003, Wydawnictwo Dolnośląskie,(ISBN 83-7023-989-7)
  38. Urban, William (2003).Tannenberg and After.. Chicago : Centre de recherche et d’études lituanien. p. 108(ISBN 0-929700-25-2).
  39. Ivinskis, Zenonas (1978).Lietuvos istorija iki Vytauto Didžiojo mirties (in Lithuanian). Rome: Lietuvių katalikų mokslo akademija. pp. 334–335. LCCN 79346776.
  40. (pl) « History buffs reenact 1410 Battle of Grunwald in northern Poland - English Section - polskieradio.pl », surpolskieradio.pl(consulté le)
  41. Wolfgang Sonthofen 1995,p. 197
  42. Cf. page anglaiseLeague of Torgau.
  43. La sécularisation de l'ordre de Livonie n'aura lieu qu'en 1561, après laguerre de Livonie.
  44. (en) Stewart P.Oakley,War and Peace in the Baltic, 1560-1790, Routledge,(ISBN 978-0-415-02472-3,lire en ligne),p. 26
  45. Robert I. Frost,The Northern Wars: War, State, and Society in Northeastern Europe, 1558–1721, Modern wars in perspective, Pearson Education,(ISBN 0-582-06429-5),p. 24
  46. (en) Isabel deMadariaga,Ivan the Terrible, Yale University Press,(ISBN 978-0-300-11973-2,lire en ligne),p. 128
  47. (en) BensonBobrick,Fearful Majesty: The Life and Reign of Ivan the Terrible, Putnam,(ISBN 978-0-399-13256-8,lire en ligne),p. 169
  48. (en) Isabel deMadariaga,Ivan the Terrible, Yale University Press,(ISBN 978-0-300-11973-2,lire en ligne),p. 129
  49. (lt) Stanisław Cynarski,Žygimantas Augustas, Vilnius,(ISBN 978-9955-699-59-0),p. 207
  50. (de) Joseph FerdinandDamberger,Fürstenbuch zur Fürstentafel der europäischen Stattengeschichte, F. Pustet,(lire en ligne)
  51. (en) Robert NisbetBain,Scandinavia: A Political History of Denmark, Norway and Sweden from 1513 to 1960, Adegi Graphics LLC,(ISBN 978-0-543-93900-5,lire en ligne),p. 118
  52. (de) Dimitri Steinke,Die Zivilrechtsordnungen des Baltikums unter dem Einfluss ausländischer, insbesondere deutscher Rechtsquellen. Osnabrücker Schriften zur Rechtsgeschichte, Vandenhoeck & Ruprecht,(ISBN 978-3-89971-573-6),p. 119
  53. (de) Ralph Tuchtenhagen,Geschichte der baltischen Länder. Beck’sche Reihe,vol. 2355,(ISBN 3-406-50855-3),p. 36
  54. (en) TriinEdovald, MichelleFelton et JohnHaywood,Estonia, Latvia, Lithuania, and Poland, Marshall Cavendish,(ISBN 978-0-7614-7896-6,lire en ligne),p. 1047
  55. (en) Robert NisbetBain,Slavonic Europe: A Political History of Poland and Russia from 1447 to 1796, CUP Archive,(lire en ligne),p. 84
  56. abc etdJürgenSarnowsky,« II. Der Deutsche Orden um 1400 », dansDer Deutsche Orden, Verlag C.H.BECK oHG,, 51–89 p.(lire en ligne)
  57. Roman von Procházka,Österreichisches Ordenshandbuch, Munich,,p. 72
  58. Annuaire pontifical, Città del Vaticano,Librairie éditrice vaticane,(ISBN 9788820992934),p. 1411.
  59. (de) Maike Trentin-Meyer (ed.) et Udo Arnold,Deutscher Orden 1190–2000– Ein Führer durch das Deutschordensmuseum in Bad Mergentheim, Spurbuchverlag,,p. 86.
  60. CornelZwierlein,« Les SS comme ordre « teutonique » et l'ordre « ennemi » des jésuites: la gestion et la « mise en bataille » des mémoires du Moyen Âge et duXVIe siècle dans le monde nazi », dansRéforme et Contre-Réforme,vol. 3, Brepols Publishers,, 61–89 p.(ISBN 978-2-503-52570-9,DOI 10.1484/m.er-eb.4.00005,lire en ligne)
  61. (de)Adolf Hitler,Mein Kampf,vol. I, Munich, Verlag Franz Eher Nachf. G. m. b. H,,p. 154.
  62. (en) SamuelKoehne, « Were the National Socialists a Völkisch Party? Paganism, Christianity, and the Nazi Christmas »,Central European History,vol. 47,no 4,‎,p. 760–790(ISSN 0008-9389 et1569-1616,DOI 10.1017/S0008938914001897,lire en ligne)
  63. (en) SamuelKoehne, « Were the National Socialists a Völkisch Party? Paganism, Christianity, and the Nazi Christmas »,Central European History,vol. 47,no 4,‎,p. 760–790(ISSN 0008-9389 et1569-1616,DOI 10.1017/S0008938914001897,lire en ligne)
  64. (de) Maike Trentin-Meyer (ed.) et Udo Arnold,Deutscher Orden 1190–2000– Ein Führer durch das Deutschordensmuseum in Bad Mergentheim, Spurbuchverlag,,p. 86 et 93.
  65. (en) CordeliaHeß,« Medieval Cults and Modern Inventions. Dorothy of Montau, the Teutonic Order and “Katholiken für Hitler” », dansSaints and Sainthood around the Baltic Sea: Identity, Literacy, and Communication in the Middle Ages, Kalamazoo, Medieval Institute Publications,(lire en ligne)
  66. ClaraGyörgyey et TiborCseres, « Vizaknai csaták »,World Literature Today,vol. 64,no 1,‎,p. 162(ISSN 0196-3570,DOI 10.2307/40146011,lire en ligne, consulté le)
  67. (en) MichaelBurleigh, « Rycerze,nacjonaliści i historycy. Obraz średniowiecznych Prus w okresie od oświecenia po 1945 rok »,Przegląd Zachodni,vol. 362,no 01,‎,p. 7–24(ISSN 0033-2437,lire en ligne, consulté le)
  68. JoachimHennze, « Rezension von: 800 Jahre Deutscher Orden »,Württembergisch Franken,vol. 75,‎,p. 303–304(ISSN 2749-6228 et0084-3067,DOI 10.53458/wfr.v75i.7744,lire en ligne, consulté le)
  69. Wolfgang Sonthofen 1995,p. 83
  70. Hartmut Boockmann,Der Deutsche Orden. 12 Kapitel aus seiner Geschichte, Munich,(ISBN 3-406-08415-X), (54)
  71. Wolfgang Sonthofen 1995,p. 98
  72. Henri d'Arbois de Jubainville, « L'Ordre teutonique en France. »,Bibliothèque de l'École des chartes,no 32,‎,p. 63-83(lire en ligne)
  73. a etbMorton 2009,p. 16-17.
  74. Morton 2009,p. 11-12.

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Filmographie

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Monastiques ou
contemplatifs
Église catholique romaine
Hospitaliers
Chanoines réguliers
Militaires
Terre sainte
Ibérie
Prusse-Orientale
Rédempteurs
Mendiants
Clercs réguliers
Congrégations
ecclésiastiques
Sociétés de vie
apostolique
Missionnaires
v ·m
Royaume d'Italie
Royaume de Sardaigne
Royaume de Lombardie-Vénétie
Royaume des Deux-Siciles
États pontificaux
Grand-duché de Toscane
Duché de Lucques
Duché de Mantoue
Duché de Modène et Reggio etReggio
Duché de Parme et Plaisance
République de Venise
République de Gênes

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Ordre_Teutonique&oldid=224071940 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp