LeTerritoire de Belfort[Note 1] est undépartementfrançais créé en 1922 à partir de l'arrondissement de Belfort, seule partie duHaut-Rhin et de l'Alsace restée à la France après la défaite de 1871. Il était à l'origine nommé « Arrondissement subsistant du Haut-Rhin ». En 1919, il ne réintègre pas le Haut-Rhin, et devient officiellement un département français le[1], le préfetAbel Jean Bertrand Maisonobe étant nommé et installé le. En 2025, il demeure le seul département français dépourvu decour d'assises. La cour d'assises compétente est celle deVesoul, dans le département voisin de laHaute-Saône[2].
En 1956, il n'intègre pas larégion de programme d'Alsace, à l'inverse duBas-Rhin et du Haut-Rhin. Par un décret de 1960, il est rattaché à lacirconscription d'action régionale de Franche-Comté, avant d'être finalement rattaché à la régionFranche-Comté lors de sa création en1982 à la suite des lois sur ladécentralisation. Il demeure la seule partie de l’Alsace à ne pas être rattaché à la région administrative du Grand Est. Il fait désormais partie de larégionBourgogne-Franche-Comté.
Une consultation informelle a été organisée en 2011 par une radio locale,France Bleu Belfort Montbéliard, afin d'une part de confirmer legentilé des habitants de lacommune de Belfort : les « Belfortains », et d'autre part pour choisir celui des habitants du département (Territoire de Belfort). Sur Internet, 2 500 personnes ont voté le, dont 54 % ont choisi « Terrifortain(s) »[4]. Bien que cette consultation n'ait aucune valeur officielle et qu'il n'y ait eu aucun contrôle des personnes participant au vote (il était possible de voter plusieurs fois), ce nom est parfois utilisé, sans être entré dans l'usage courant.
En pratique, la population du territoire utilise en général le mot « Belfortain » indifféremment pour les habitants de Belfort ou ceux du territoire. À l'égard de personnes étrangères au département, on précise habituellement qu'on est un « habitant du Territoire », lorsque la conversation a lieu dans le département ou à proximité ; si elle a lieu plus loin, ou si l'on s'adresse à une personne ne connaissant pas le département, on précisera que l'on est un « habitant du Territoire de Belfort »[réf. nécessaire].
Par sa situation géographique, laTrouée de Belfort a toujours été un lieu de passage, une sorte de col à basse altitude entre deux bassins fluviaux : celui du Rhin et celui du Rhône. Ces deux fleuves sont d'ailleurs reliés depuis1832 par lecanal du Rhône au Rhin. Après1871, le projet decanal de la Haute-Saône, bien qu'inachevé dans sa partie haut-saônoise, devait permettre d'amener aux portes de Belfort et de Montbéliard des péniches chargées de marchandises pondéreuses venues de la partie non annexée de la Lorraine. La voie d'eau ne connaît aujourd'hui pratiquement plus d'activité commerciale en raison de conditions de navigation difficiles (nombreuses écluses côté Alsace, navigation fluviale sur le Doubs aménagé côté Franche-Comté).
Le département est également desservi par l'autoroute A36, dont une partie importante du parcours est à deux fois trois voies. Un axe routier est en cours de développement, il s'agit de la liaisonBerne-Paris viaDelle,Vesoul etLangres. La liaison est complètement autoroutière en Suisse (Transjurane) et faite de tronçons de voies rapides plus ou moins aménagées en France, mais dont le niveau d'équipement progresse.
Optymo est le réseau de transports en commun desservant le Territoire de Belfort, articulant dans une même offre des lignes d'autobus, des services d'autopartage et devélos en libre-service.
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en. Raison : Données de 2008
Selon le recensement général de la population du, le département comptait 1,7%[5] de résidences secondaires.
Ce tableau indique les principales communes du Territoire de Belfort dont lesrésidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux.
Le nom du Territoire de Belfort, vient de celui de sa préfecture du même nom.
Le nom de la localité est attesté sous les formes[In castro de] Belfort (1226),[Castrum meum] Bellofortem (1228),[Mag. Willelmus de] Belloforti [clericus] (1284),Biafort (1303),[Ad ecclesiam de] Belloforti / [ecclesie] Bellifortis (1342),[Sloss / Statt und herrschafft] Beffort (1492),Befurt (1644),Belfort (1659)[réf. nécessaire].
Une des premières mentions écrites de la ville date de1228, dans letraité de Grandvillars, sous la formelatiniséeBellumfortum ou françaiseBelfort en 1226. Il s'agit d'un composé fréquent des élémentsBel- « beau » et-fort, « forteresse », qui désigne généralement un « château fort » avec une construction similaire àBeaufort.
Évolution des frontières départementales depuis 1871.
Le Territoire de Belfort est né en 1871 dutraité de Francfort qui mettait fin à laguerre de 1870-1871. Il était alors appelé « arrondissement subsistant du Haut-Rhin ». L'Alsace et laLorraine avaient la particularité d'être deux régionsbilingues et leur démantèlement fut organisé selon des critères linguistiques. L'Empire allemand gagnait ainsi par ce traité la plus grande partie de l'Alsace et un quart de la Lorraine. L'extrême sud-ouest duHaut-Rhin, autour deBelfort, était laissé à la France et ainsi séparé du reste de l’Alsace. La principale raison est que la population des environs de Belfort était majoritairementfrancophone (tandis que le reste de l'Alsace était majoritairementgermanophone, le principaldialectealsacien faisant partie deslangues germaniques). Ce n'était toutefois pas un critère absolu car on trouvait des francophones et des germanophones aussi bien à Belfort que dans le reste de l'Alsace, seule leur proportion différait. Plusieurs villages francophones des environs de Belfort ainsi que lesvallées Welches, bien qu'exclusivementfrancophones, ont été annexés par l'Empire allemand et font aujourd'hui toujours partie du département du Haut-Rhin. L'autre raison de la non-annexion était que les troupes prussiennes n'avaient pu prendre Belfort en raison de la résistance menée parDenfert-Rochereau, ce qui a permis augouvernement de Défense nationale de négocier la conservation de l'arrondissement au sein de la France. En échange, trois villages de Moselle appartenant à l'arrondissement deBriey où s'étaient déroulées les principales batailles et qui devaient rester français (et que le Kaiser surnommait « le tombeau de ma garde ») ont été cédés au nouvel Empire Allemand.
La Maison départementale de l'Environnement[10], au bord du lac du Malsaucy, propose des expositions et animations gratuites de sensibilisation à l'environnement.
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
-
-
-
-
56 781
68 600
74 244
79 758
83 670
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
88 047
92 304
95 421
101 386
94 338
96 594
99 403
99 497
86 648
Évolution de la population [ modifier ], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
99 427
109 371
118 450
128 125
131 999
134 097
137 408
141 201
143 348
Évolution de la population [ modifier ], suite (4)
2016
2021
2022
-
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-
-
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144 089
139 654
140 082
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(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[11] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[12] puis population municipale à partir de 2006[13].)
Le département présente une diversité de paysages façonnés par des influences historiques et géologiques, notamment leBallon d'Alsace, lemassif des Vosges et lelac de Malsaucy. La « route des villages fleuris »[21] emprunte le tracé d'une antiquevoie romaine qui serpentait dans le Pays sous-vosgien. Le sud du Territoire, riche d'étangs et de rivières, offre quelques-uns des plus beaux belvédères de la région. Depuis le plateau deCroix, le panorama s'étend desMonts d'Ajoie enSuisse à ceux duJura, en passant par laForêt-Noire, la plaine d'Alsace et les Vosges.
Des centaines de kilomètres de sentiers balisés quadrillent le département et permettent d'en découvrir les paysages, la faune et la flore mais aussi l'histoire au moyen de circuits à thème : fortifications, bornes, mines, canaux, châteaux, églises… Lechemin de halage ducanal de la Haute-Saône permet ainsi de se rendre d'Essert à Montbéliard à pied, à cheval ou à vélo.
Chaque année en automne, la Trans-Territoire[22] attire plusieurs milliers d'amateurs deVTT.
S'agissant du patrimoine artistique et architectural, Belfort est notamment connu pour sa citadelle, son musée d'Art moderne et pour leLion de Belfort, sculpture monumentale d'Auguste Bartholdi qui commémore la résistance de la ville assiégée par les Prussiens durant laguerre de 1870.
Depuis très longtemps, le conseil départemental (anciennement appelé conseil général) du Territoire de Belfort comme le conseil municipal de la ville deBelfort favorisent l'accès à la culture du plus large public en subventionnant des institutions ou des manifestations dans tous les domaines de l'art, de la culture et des loisirs, et notamment au travers de l'organisation annuelle du festival desEurockéennes ainsi que duFestival international de musique universitaire (FIMU) de Belfort.
Un indicateur des habitudes de consommation locale est la présence de spécialités locales produites de façon industrielle et vendues en supermarché : spécialités franc-comtoises, telles que lacancoillotte, et spécialités alsaciennes, telles que leFleischnacka.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
1855 :Histoire pittoresque et anecdotique de Belfort et de ses environs par A. Corret, 1855, réédité par les Éditions de la Tour Gile en 1991. Plus particulièrement intéressant pour la première partie duXIXe siècle.
1877 :Belfort et son Territoire par J. Liblin aux Éditions de la Tour Gile, 1877, réédité en 2000.
1882 :Le Territoire de Belfort par V.-A. Malte-Brun aux Éditions du Bastion, 1882, réédité en 1982.
1888 :Département du Territoire de Belfort par Adolphe Joanne, Hachette, 1888, réédité en 1994.
1930 :La Porte de Bourgogne et d'Alsace (Trouée de Belfort) par A. Gibert aux Éditions Gérard Montfort, 1930, réédité en 1982.
1979 :Géographie du Territoire de Belfort par G. Schouler et P. Filbert, 1979.
1985 :Histoire de Belfort, des origines à nos jours par Y. Baradel... aux Éditions Horvath, 1985.
1987 :Belfort autrefois 1871-1914 par André Larger, Ed. Horvath, 1987.
1992 :Vauban et ses successeurs dans le Territoire de Belfort édité par l'Association Vauban, 1992.
1993 :Les paroisses du Territoire de Belfort par R. Fiétier et M. Colney, Cahiers d'Études Comtoisesno 50, 1993.
1999 :Le Patrimoine de Communes du Territoire de Belfort aux Éditions Flohic, 1999.