'Gioco della Racchetta' (jeu de courte paume ancêtre du tennis moderne) parGabriele Bella en 1725 àVenise.Image satirique du tennis,.. déjà chez les Anciens (mars 1890).
Letennis est unsport de raquette qui oppose soit deux joueurs (on parle alors de jeu en simple) soit quatre joueurs qui forment deux équipes de deux (un double). Les joueurs utilisent une raquette cordée verticalement et horizontalement (entamis) à une tension variant avec la puissance ou l'effet.
Cette raquette, dont les matériaux peuvent varier, sert à frapper une balle en caoutchouc, remplie d'air et recouverte de feutre. Le but du jeu est de frapper la balle en ne laissant pas plus d'un rebond de telle sorte que l'adversaire ne puisse la remettre dans les limites du terrain, soit en marquant le point en mettant l'adversaire hors de portée de la balle, soit en l'obligeant à commettre une faute.
Le tennis est une adaptation anglaise dujeu de paume. La première mise en jeu s'effectuant à quinze pieds, puis trente, puis quarante, d'où la façon particulière de compter les points dans le tennis moderne. À la suite de labataille d'Azincourt (25 octobre 1415), leduc d'Orléans est emprisonné pendant vingt-cinq ans enAngleterre[2],[3] (il sort le 3 novembre 1440)[4]. À l’occasion de cette captivité auchâteau de Wingfield dans le comté de Suffolk[5],[2], le duc introduit en Angleterre lejeu de paume qu'il pratiquait presque quotidiennement[2].
Le tennis est né selon les sources entre 1850 et 1870 soit plus de quatre siècles plus tard. En1858 le majorHarry Gem(en) esquisse une sorte de court de tennis sur le gazon de sa propriété : il joue un jeu assez similaire au tennis actuel. Vers 1863, le MajorWalter Clopton Wingfield, descendant du châtelain de Wingfield, pratique aussi une sorte de tennis dans sa résidence à Londres. Vers1869, dans le Warwickshire, Harry Gem et son ami espagnol Augurio Perera expérimentent une nouvelle version du jeu qu'ils appelèrent d'abordpelota puis plus tardlawn rackets. Gem, Perera, Frederic Haynes et Arthur Tomkin forment un club à Leamington : c'est le premier club delawn tennis du monde. C'est donc probablement Harry Gem qui a inventé le « tennis moderne » (issu du jeu de paume français) mais c'est Wingfield qui est passé à la postérité car il a commercialisé ce sport sous le nom de « sphairistike » le mais il ne l'a pas inventé comme la légende le prétend. Le sphairistike est la conséquence du jeu de paume et de l’invention ducaoutchouc qui permet de réaliser des balles pouvant rebondir sur l’herbe. C'est lechaînon manquant entre le jeu de paume et le tennis[6]. Le tennis en Angleterre a d'ailleurs pour nomlawn tennis (« tennis sur herbe » en anglais) tandis que le jeu de paume est désigné sous le nomreal tennis (« vrai tennis »). Le mot « tennis » provient dufrançais « tenez », mot que l'on adressait à l'adversaire au moment de servir. Le mot, déformé enmoyen anglais en « tenetz », « teneys » ou « tenes », finira par devenir « tennis »[2],[6].
Il semble que le premier tournoi de tennis eut lieu en août 1876 sur un court aménagé dans la propriété de M. William Appleton àNahant dans leMassachusetts et remporté parJames Dwight[7]. Suit leTournoi de Wimbledon en 1877 du 9 au 16 (ou 19) juillet, futur Internationaux amateurs de Grande-Bretagne, qui est donc le plus vieux tournoi encore existant. La finale de la première édition se joue devant 200 spectateurs. L’AnglaisSpencer Gore s’impose en simple messieurs (24 participants). À l’occasion de ce tournoi, les règles du sphairistike de Wingfield sont modifiées par les organisateurs qui deviennent, de fait, et pendant une décennie, la seule autorité en matière de tennis.
LaFrance, jadis terre d'élection par excellence dujeu de paume, n'attend pas longtemps pour succomber aux charmes du tennis promu par Wimbledon. Dès 1878, le premier club de tennis est fondé en France àDinard, enBretagne[8]. Dans le même temps, les premières parties ont lieu enAustralie.
D'autres tournois suivent très vite : en 1878 un tournoi aurait été organisé au Marylebone Cricket Club, et les premiers championnats amateurs d'Écosse eurent lieu en indoor sur bois cette même année, les Championnats amateurs d'Irlande débutèrent en 1879 au Fitzwilliam Club de Dublin, ceux de Bohême la même année et ceux de la colonie australienne du Victoria à Melbourne en 1880, chaque colonie australienne crée d'ailleurs son tournoi bien avant le1er championnat national australien, organisé en 1905 et intitulé « Internationaux d'Australasie », futurOpen d'Australie. Les championnats des États-Unis sont organisés pour la première fois à Newport en 1881 (la1re édition réservée aux citoyens du pays est l'ancêtre de l'US Open, etc.). Le tennis est donc né sous l'ère victorienne avec des règles victoriennes : le sport dans ces conditions ne peut être pratiqué que comme un loisir par de riches aristocrates, donc sans besoin d'argent pour vivre, et ne peut donc faire l'objet d'une profession rémunérée. Ceci explique pourquoi les professionnels du tennis ont été longtemps bannis du circuit traditionnel et considérés comme des pestiférés. De plus les responsables du tennis, très jaloux de leur autorité, un autre héritage de l'époque victorienne, ne souhaitent absolument pas avoir affaire à des joueurs professionnels indépendants de leur volonté : c'est ainsi une autre raison pour écarter les « pros » du circuit traditionnel. Plus tard est créé en 1891 le Championnat de France de tennis qui devient véritablement international en 1925 sous le nom « Internationaux de France de tennis ».
En 1933 quand l'Australien Jack Crawford qui a gagné les Internationaux amateurs d'Australie, de France à Roland Garros, de Grande-Bretagne à Wimbledon, atteint aussi la finale des Internationaux amateurs des États-Unis à Forest Hills, les journalistes John Kieran et Allison Danzig utilisent pour la première fois l'expression « Grand Slam » (tirée du brigde et aussi du golf) en évoquant une possible victoire de l'Australien dans les quatre tournois la même année. Ces championnats commencent à prendre de l'importance car les quatre pays hôtes sont les seuls pays de l'époque qui ont remporté laCoupe Davis qui est la plus grande compétition amateur internationale pendant au moins quarante ans, de 1920 à 1960 (elle désigne souvent le numéro 1 mondial amateur et a bien plus d'importance que Wimbledon ou Forest Hills). Cette compétition est créée parDwight Davis en 1900 et oppose dans un premier temps uniquement les Îles Britanniques aux États-Unis. Il n'y a pas d'édition en 1901. Puis d'autres pays souhaitent participer et jusqu'en 1973 seuls les quatre pays cités remportent cette compétition par équipes. En 1938Donald Budge a l'idée de gagner les championnats des quatre pays vainqueurs de la Coupe : il est donc le premier joueur à consciemment tenter leGrand Chelem (Crawford n'avait aucune intention à l'origine d'aller aux États-Unis car notamment il souffrait du climat new-yorkais) et à le réussir. Ceci devient la véritable référence individuelle du tennis amateur dans les années 1950, plus précisément en 1956 lorsqueLew Hoad est à deux doigts (deux manches précisément) d'accomplir cet exploit. Lorsque le tennis devient « Open » en 1968 le Grand Chelem devient le Graal de tous les joueurs. La version féminine de la Coupe Davis est laCoupe de la Fédération, mieux connue aujourd'hui sous le nom de « Fed Cup ».
La rivalité, jadis très vive, entre amateurs et professionnels, n'a pas rendu possible, pendant longtemps, d'établir des classements objectifs des meilleurs joueurs. Les professionnels sont interdits jusqu'en de toute compétition organisée par la Fédération Internationale (Coupe Davis…) ou par les Fédérations nationales (Internationaux des pays comme ceux du Grand Chelem…). Néanmoins certaines comparaisons entre ces différents joueurs furent possibles(par exemple : en janvier1963Rod Laver, vainqueur du Grand Chelem en1962, fut opposé aux deux meilleurs professionnels de1962,Kenneth Robert Rosewall etLewis Alan Hoad, dans le cadre d'une tournée enAustralasie sur gazon : Laver a remporté deux matchs et a subi… 19 défaites, indiquant clairement la suprématie des vieux professionnels) : il semble qu'à partir de1948 le meilleur joueur du monde fut probablement toujours un joueur professionnel. Depuis1931 tous les plus grands champions de l'ère pré-« open » sont passés professionnels et, si on excepteHenri Cochet, ils ont tous atteint leur apogée dans le circuit pro :Bill Tilden,Ellsworth Vines,Fred Perry,Donald Budge,Bobby Riggs,Jack Kramer,Pancho Segura,Pancho Gonzales,Frank Sedgman,Tony Trabert,Ken Rosewall,Lew Hoad,Rod Laver.
En 1966 des pourparlers s'engagent entre les dirigeants de Wimbledon etJack Kramer alors promoteur de tennis professionnel pour organiser un tournoi professionnel dans le « Temple » l'année suivante : un mois et demi après le tournoi traditionnel amateur de Wimbledon, BBC2 commandite un tournoi professionnel de huit joueurs du 25 au. Ce tournoi rencontrant un très vif succès auprès du public et des téléspectateurs, le président de Wimbledon, Herman David, décide à l'automne 1967 que le prochain Wimbledon traditionnel (en 1968) serait « Open » c’est-à-dire « ouvert » aux joueurs professionnels. Le la Fédération internationale accepte qu'une dizaine de tournois soient ouverts à tous les joueurs : le premier d'entre eux est organisé à Bournemouth et démarre le. Malgré tout La Fédération Internationale et les promoteurs du jeu professionnel continuent de se combattre : il faut attendre plus de quatre ans () pour que le tennis soit totalement « Open » c'est-à-dire que la ségrégation entre pros et amateurs vole en éclats.
Pour ne plus être complètement dépendants de leurs dirigeants (d'un côté les fédérations pour les joueurs amateurs et d'un autre côté les promoteurs pour les joueurs professionnels) qui leur imposaient les compétitions qu'ils devaient (ou ne devaient pas) disputer, les joueurs s'unirent en septembre 1972, lors de l'US Open, le seul tournoi du Grand Chelem de l'année où tous les meilleurs joueurs participent (à Wimbledon et àRoland Garros les professionnels sous contrat sont exclus en 1972), pour créer le premier syndicat regroupant tous les joueurs qui le souhaitent : theAssociation of Tennis Professionals (ATP). Cette association tente d'organiser le circuit tennistique en « collaboration » avec les Fédérations et met en place en août 1972 le circuit de l'ATP World Tour : dès lors l'ATP, qui échappe d'ailleurs un peu aux joueurs eux-mêmes, gère toutes les épreuves du circuit principal hormis les tournois du Grand Chelem et la Coupe Davis qui relèvent, eux, de la Fédération Internationale et des Fédérations nationales respectives. L'ATP publia le son premier classement mondial, dont le RoumainIlie Năstase fut le premier numéro un.
De son côté, Wimbledon reste un bastion du conservatisme. Tandis que tous les autres tournois autorisent désormais le port de vêtements colorés aux joueurs, le Tournoi de Wimbledon maintient l'obligation de la tenue blanche, fidèle à ses traditions.
Suzanne Lenglen a, quant à elle contribué au succès du tennis, étant la première véritable vedette féminine de la discipline ; elle participera notamment à ce que l'on appellera le match du siècle, à Cannes, qu'elle remportera contre Helen Wills ; la même année elle quittera le tennis amateur et deviendra la tête d'affiche de la1re tournée professionnelle en Amérique du Nord. Mais malgré ce précédent, letennis féminin peine ensuite à s'affirmer et il faut attendre les années 1960 pour voir des joueuses influer sur le cours des événements. À l'image des garçons, les filles mettent en place un circuit professionnel qui peine à s'établir. LaWTA installe définitivement le tennis féminin professionnel.
En 1968, le tennis moderne et professionnel naît véritablement avec le début de l’èreOpen. Les quatre tournois du Grand Chelem, rendez-vous majeurs de la saison abandonnent leur statut de tournoi réservé aux amateurs, et ouvrent leurs portes aux joueurs professionnels. Peu à peu, l'ensemble des joueurs de circuit se professionnalise. C'est à partir de cette date que l'on considère le tennis professionnel comme moderne ; l'ère des statistiques et des records commence.
La carrière deMartina Navrátilová, débutée en 1973 fut marquée par l'utilisation de nouvelles techniques de préparations, avec une préparation physique et une préparation psychologique poussées, avec notamment l'utilisation de l'informatique pour analyser les matchs et étudier les séquences de jeu[9]. L'informatique tient à présent une place importante dans l'évolution des joueurs, puisque les entraîneurs l'utilisent même de nos jours à un niveau amateur.
La politique de dirigeants commePhilippe Chatrier, président de la Fédération internationale de tennis de 1977 à 1991, est déterminante sur le plan international, mais plutôt mal préparée au niveau national. En effet, si le tennis quitte son habit de sport pour privilégiés et devient accessible, la mise en place d'une opération dénommée « 5000 courts », lancée par Philippe Chatrier et la Fédération française de tennis, aura pour effet de déstabiliser économiquement les clubs existants en France en créant des micros-clubs composés d'un ou deux terrains sans réelle structure d'accueil ; l'effet de saupoudrage sur le plan des adhérents se fera ressentir pendant des décennies et sera à l'origine de la crise du tennis français[10].
Le tennis se popularise et compte plus d'un million de licenciés en France depuis le début desannées 1980.
L'exploit majeur du tennis masculin comme féminin demeure le Grand Chelem : gagner les quatre tournois majeurs la même année.Donald Budge l'a réussi mais à une époque où tournois amateurs et professionnels étaient séparés ; l'AustralienRod Laver a réussi l'exploit de le réaliser à deux reprises : en 1962, mais aussi en 1969 sous l'ère « Open » alors que tous les joueurs étaient réunis sur un circuit mondial (l'ère Open démarre pour le tennis en 1968), ce qui constitue un authentique exploit. Les femmes sont plus nombreuses à l'avoir réalisé, avec notamment l'AustralienneMargaret Smith Court en 1970, et l'AllemandeSteffi Graf en 1988.
La comptabilité singulière du tennis est également tributaire dujeu de paumeprovençal. Cette façon de compter, vient de pénalités obligeant le joueur à reculer à quinze, trente et quarante pas, au fur et à mesure de l'avancement du jeu. D'autres hypothèses ont été avancées pour chercher, a posteriori, à justifier ce comptage particulier, par exemple un comptage par multiple de quinze, issu tout droit duMoyen Âge où le chiffre 60 était le symbole numérique le plus répandu. À l’époque, on comptait le temps (60 minutes) et l’argent (un denier d’or valait 15 sous) de cette façon.
L’expression « deuce » serait un emprunt culturel au système comptable du jeu de paume. Rendu à égalité, l’arbitre déclarait « à deux », ce qui signifiait que les joueurs étaient à deux points (consécutifs) de gagner le jeu. Ce « à deux » emprunté par des bouches anglaises aux Français, prit la forme écorchée de « deuce ». Cet usage est pratiqué dès le Moyen Âge en jeu de paume[11].
D'autres hypothèses ont été émises pour expliquer ce système. Chronologiquement, la première hypothèse avancée date de1431. Le juriste flamand Jan Van den Berghe publieLe Jeu de paume moralisé. Pour expliquer la manière de compter, il énonce une explication pieuse : le joueur qui marque un point est assimilé à un juste et voit sa récompense multipliée par 15. Autre piste, lesparis, qui étaient courants lors des rencontres dejeu de paume. Certains numismates font alors remarquer que la monnaie française comprenait depuis1340 le double d'or qui valait 60 sous et le denier d'or qui valait 15 sous. Les joueurs auraient pris l'habitude de compter les points en valeur monétaire, c’est-à-dire en multiple de 15. Toutefois, l'étude des lettres de rémission montre que les enjeux n'atteignaient pas souvent des sommes aussi importantes[11]. Au début duXVIe siècle,Érasme avoue dans sesColloques, que la manière de compter les points au jeu de paume est un mystère, dont même les joueurs parisiens ont perdu le souvenir[12]. Malgré cet avis d'Érasme qui apparaît définitif, que reprennent les encyclopédistes duXVIIIe siècle[13], d'autres hypothèses, plus ou moins fantaisistes, sont énoncées depuis la fin duXVIe siècle. Selon le témoignage de Jean Goselin, libraire du roi de France en 1579, cette façon de compter se rapporterait à l'astronomie et ausystème sexagésimal utilisé pour les calculs d'angles. Chaque signe physique est divisé en 60 degrés, diviser un signe physique en quatre parts donne 15 degrés par part. Pour Charles Delahaye, joueur de paume auXIXe siècle, 15 représente une distance de15 pieds. La ligne de service et le filet sont séparés de60 pieds, soit quatre fois15 pieds. Charles Delahaye dit avoir assisté à une partie où les points n'étaient pas comptés mais où le vainqueur d'un point avançait à chaque fois de15 pieds jusqu'à atteindre le filet et, ainsi, remporter le jeu.
Une rencontre de simple comme de double est divisée en une succession de jeux lors desquels chaque joueur sert à tour de rôle. Le joueur qui sert doit impérativement être placé derrière la ligne de fond de court au moment où il frappe son service. Le serveur possède en outre deux services : s'il manque le premier, souvent frappé avec un certain risque, il bénéficie d'une seconde balle de service, en général frappée avec davantage de précautions. Le receveur, en revanche peut se placer où il le souhaite sur le court pour retourner le service.
La plupart du temps, pour remporter la partie, il est nécessaire de remporter deux manches (ou sets). Les deux exceptions sont d'une part les matchs du tableau masculin simple des tournois du Grand Chelem et d'autre part ceux de laCoupe Davis (simple et double), qui se jouent en trois manches gagnantes. Pour gagner une manche, il faut être le premier à marquer six jeux avec au moins deux jeux d'écart, dans le cas contraire la manche se poursuit. Les scores possibles pour remporter une manche sont ainsi : 6-0, 6-1, 6-2, 6-3, 6-4 et 7-5 (si les deux joueurs n'ont pu se départager au bout de dix jeux). Si les deux joueurs n'ont pas été en mesure de se départager au cours des douze premiers jeux (donc à égalité à 6-6), ils disputent unjeu décisif (« tie-break » en anglais, « bris d'égalité » auCanada francophone) qui consiste en un jeu qu'il faut remporter en 7 points avec 2 points d'écart. La règle varie pour le set final des tournois du Grand Chelem pour lequel le tie-break et le match est remporté par le premier joueur en dix points, avec 2 points d'écart.
L'invention du « jeu décisif » date de 1970, soit deux ans après le début de l'ère open. La finalité de ce jeu était d'empêcher des matchs interminables, car il arrivait à l'époque que des manches soient gagnées sur le score de 29-27 par exemple. Le principe dujeu décisif est assez simple. Les joueurs servent à tour de rôle. Celui qui débute ne sert qu'une fois de droite à gauche, puis son adversaire sert deux fois de suite, de gauche à droite, puis de droite à gauche, et ainsi de suite. Le gagnant de la manche est le premier joueur à atteindre sept points avec au moins deux points d'écart (ex. : 7-2, 7-5, 9-7, …). La manche est alors gagnée sur le score de 7-6.
Lorsque les deux joueurs ont marqué trois points, (donc à 40-40, dit « 40 à »), il y a égalité. Celui qui marque le point suivant obtient un « avantage ». Pour remporter le jeu, un joueur qui a l'avantage doit marquer un autre point. Si c'est le joueur qui n'a pas l'avantage qui marque le point suivant, on revient à égalité, et ainsi de suite jusqu'à ce que l'un des deux joueurs remporte le jeu. Chez les jeunes enfants âgés au plus de 11 ans, la règle de l'avantage n'existe pas. C'est la règle du « No-ad » (« No advantage ») qui s'exerce. Le joueur qui reçoit choisit sa zone de retour de service pour le point décisif (toujours à 40-40). Cette variante est aussi parfois appliquée en double[16].
Concernant l'arbitrage, on donne toujours le score du serveur en premier. Par exemple, si le serveur marque trois points contre deux à son adversaire, le score est 40-30. Dans le cas contraire, le score est 30-40. Il en est de même au niveau des « avantages », lorsqu'il y a égalité dans un jeu. Lorsque c'est le serveur qui a l'avantage, l'arbitre annoncera « avantage » puis le nom du joueur ou de la joueuse. En double, l'arbitre annoncera le nom du serveur ou du relanceur. Toutefois, en cas de Championnat par équipe ou d'équipes nationales (Coupe Davis ou Fed Cup, par exemple), le nom du club ou du pays est alors donné.
Le serveur change à chaque jeu (le tie-break compte comme un jeu pour cette règle et ses changements propres tous les points impairs ne sont pas pris en compte pour le jeu suivant). Les joueurs doivent changer de côté à la fin du premier jeu de chaque set puis tous les deux jeux. À la fin d'une manche, si le nombre total de jeux de la manche est un nombre impair, il y a également changement de côté (les joueurs reprennent du côté où ils étaient s'il y a eu un nombre de jeux pairs). Lors du jeu décisif, le changement de côté se fait tous les six points. Après un tie-break, il y a un changement de côté (on a joué treize jeux) : on regarde par rapport au côté où les joueurs étaient à la fin du tie-break (en cas de 7-0 les joueurs n'auront joué qu'un point de ce côté et changent malgré tout pour le premier jeu du set suivant).
Depuis 2006, les joueurs peuvent avoir recours à un système d'images de synthèse retraçant la trajectoire et surtout le point d'impact de la balle, appelé « Hawk-Eye » (« œil de faucon ») afin de contester une décision arbitrale qu'ils jugent erronée. Plusieurs règles s'appliquent à l'usage de ce moyen :
Le challenge doit être demandé immédiatement après le coup présumé juste par l'arbitrage, mais vu faute par le joueur, ou vu faute par l'arbitrage mais considéré juste par le joueur.
Le joueur dispose de trois challenges au début de chaque manche, plus un si le jeu va jusqu'au tie break. Si son appréciation d'un point ou d'une faute est erronée, il perd à chaque fois l'un de ses challenges.
Si le corps arbitral annonce une balle faute alors qu'elle était bonne, le coup doit être rejoué, pour autant que l'adversaire ait été jugé en mesure de renvoyer la balle. Par exemple, si le joueur A frappe une balle qui est signalée faute par erreur, on tient compte alors de la position du joueur B par rapport à la balle au moment de l'impact. Si le joueur B était manifestement trop loin pour renvoyer la balle, le point est accordé au joueur A. Dans le cas contraire, le point est rejoué (le serveur sert alors avec une première balle, même si le point avait été engagé par une seconde balle).
Si, lors d'un échange, l'un des joueurs voit une balle faute non-signalée, il peut interrompre l'échange et demander le challenge. Si la balle est faute, le point lui est accordé, si la balle est bonne, le point est accordé à l'adversaire.
Si, pour une raison indéterminée, le système Hawk Eye devait ne pas fonctionner, la décision arbitrale prévaudrait.
En raison du coût élevé de ce système, rares sont les tournois qui l'emploient. De plus, seuls les courts principaux le possèdent, ce qui peut conduire à une certaine forme d'injustice vis-à-vis des joueurs mal classés, obligés de jouer sur des courts annexes dépourvus duHawk-Eye.
On[style à revoir] distingue plusieurs types de fautes au tennis. Une balle sera par exemple annoncée faute (ou « out » en anglais) lorsqu'elle ne retombe pas dans les limites du terrain (les lignes étant situées à l'intérieur du terrain). Le point est alors accordé à l'adversaire. Lorsque la balle tombe dans le filet, du côté du joueur qui a frappé la balle, le point est également accordé à l'adversaire, mais il n'est pas nécessaire d'annoncer faute. L'arbitre ne doit d'ailleurs pas signaler une balle qui tombe dans le filet comme « faute ».
Le service doit être frappé en diagonale de telle sorte que la balle tombe dans le carré de service. Si la balle ne tombe pas dans le carré de service lors de la mise en jeu, l'arbitre annonce « faute », et le serveur doit, soit servir une seconde balle si la faute survient sur le premier service, soit accorder le point à l'adversaire si la faute survient sur la seconde balle de service. Lorsque les deux services sont fautes (ils ne tombent pas dans les carrés de service, ou tombent dans le filet), on parle de « double faute ». Le point est alors accordé au receveur. Lorsqu'au service, la balle touche la bande du filet et retombe dans le carré de service où le joueur était censé servir, l'arbitre annonce « let » ou « filet », la balle n'est pas faute, et le joueur peut rejouer le service. En revanche, si la balle du serveur touche la bande du filet et tombe en dehors du carré de service, la balle est annoncée faute, et le joueur doit soit passer à sa seconde balle, soit accorder le point à l'adversaire selon qu'il a frappé une première ou une seconde balle.
Une faute plus complexe concerne le serveur. En effet, pour effectuer un service valable, il est nécessaire que la balle soit frappée avant que le joueur ne franchisse la ligne de fond de court. Ainsi, lorsque le joueur frappe son service, et a déjà une partie de son corps qui touche le sol à l'intérieur du court ou bien lorsque le serveur "mord" la ligne de fond de court au moment de son lancer de balle, le service est refusé. Le joueur doit alors soit frapper une seconde balle de service (si sa faute a été commise sur la première balle), soit accorder le point à l'adversaire si cette faute survient sur la deuxième balle. Cette faute, assez rarement signalée car difficile à juger, est nommée « faute de pied ».La « faute de pied » est également valable sur un plan latéral : le serveur doit se trouver du bon côté du terrain de telle sorte à servir dans une diagonale. Si le serveur sert à droite, il doit se tenir dans la partie gauche du terrain (et inversement) sans être dans le prolongement du couloir.
Le temps de pause au tennis entre les sets sont d'une durée d'une minute. Le règlement indique une exception pour (toilettes, soins...) avec une durée de deux minutes.
En novembre 2021, l'ATP a publié de nouvelles règles concernant la durée des pauses[17],[18],[19] :
Pause toilettes ou changement de tenue :
Les joueurs peuvent prendre un maximum de trois minutes pour cette pause (cinq en cas de changement de tenue);
Le changement de tenue vestimentaire ne peut se faire qu'en conjonction avec une pause toilette, sauf autorisation du juge-arbitre de chaise ;
Un joueur ne peut prendre qu'une seule pause toilette par match et que pendant une pause en fin de set ; les deux minutes de repos classique de fin de set sont cumulable (total maximum de 5 ou 7 minutes)
Les violations de délai s'appliqueront si un joueur n'est pas prêt dans le délai imparti ;
Pause pour raisons médicales :
Les joueurs peuvent en outre prendre une pause pour raisons médicales de trois minutes une fois par match, à prendre lors d'un changement de côté ou d'une pause de fin de set seulement. Si le joueur ne peut pas continuer jusqu'au prochain changement de côté ou fin de set, il perdra les points nécessaires pour arriver à ce changement de fin de jeu / fin de set ;
En principe, le jeu doit être continu depuis le début de la partie (lorsque le premier service de la partie est mis en jeu) jusqu’à la fin de la partie.
a. Entre les points, le jeu doit être continu. Lorsque les joueurs changent de côté à la fin d’un jeu, ils ont droit à quatre-vingt-dix secondes maximum. Cependant, après le premier jeu de chaque manche et au cours d’un jeu décisif, le jeu sera continu et les joueurs changeront de côté sans temps de repos. À la fin de chaque manche, les joueurs ont droit à un repos de cent vingt secondes maximum. Le temps de repos maximum commence dès qu’un point se termine et finit dès que le premier service du point suivant est servi.
b. Si, dans des circonstances indépendantes de la volonté du joueur, ses vêtements, ses chaussures ou tout équipement indispensable (à l’exclusion de sa raquette) s’abîment ou nécessitent un remplacement, un délai supplémentaire pour remédier au problème peut être accordé.
c. Aucun temps supplémentaire ne sera accordé à un joueur notamment pour lui permettre de récupérer. Cependant, pour un joueur souffrant d’une condition médicale soignable, un temps de traitement médical de trois minutes pourra lui être accordé à un changement de côté/ fin de set (cf ci-dessus).
d. Les organisateurs de l’épreuve peuvent accorder un temps de repos de dix (10) minutes maximum, à condition de l’annoncer avant le début de la partie. Ce temps de repos peut se prendre après la troisième manche d’une partie au meilleur des cinq manches, ou après la deuxième manche d’une partie au meilleur des trois manches.
e. La durée de la période d’échauffement ne peut dépasser cinq minutes, à moins que les organisateurs de l’épreuve n’en aient décidé autrement.
Le court de tennis correspond à l'aire de jeu. Ses dimensions sont très précises en raison des mesures anglaises d'origine, enyards. Il doit obligatoirement posséder des lignes peintes avec une peinture blanche, afin de faciliter leur lisibilité. Les courts de tennis se déclinent en plusieurs surfaces, qui sont abordées dans la suite de l'article. Chaque surface possède ses caractéristiques propres (rapidité, rebond) ce qui contribue à la diversité des jeux possibles.
Comme présenté sur l'image ci-contre, lecourt de tennis doit être de 23,77 mètres (soit26yards) de long pour 8,23 mètres (9 yards) de large. Cela représente donc 11,89 mètres (13 yards) de longueur de chaque côté du filet, et 8,23 mètres de largeur pour une rencontre de simple, où les couloirs latéraux ne sont pas comptabilisés. Pour le jeu en double, deux couloirs de 1,37 mètre sont ajoutés. La largeur du court de double est donc de 10,97 mètres (12 yards).Sur le terrain, on retrouve cinq sortes de lignes différentes :
Les lignes de fond à chaque extrémité, une marque indique le milieu de cette ligne ;
Les lignes de service parallèles au filet qui délimitent les zones de service placées à 6,40 mètres (7 yards) du filet ;
La médiatrice au filet qui divise chaque zone de service en deux carrés de service ;
Les lignes de côté en simple qui délimitent la zone de jeu pour une partie en simple ;
Les lignes de côté en double qui délimitent la zone de jeu pour une partie en double.
Il existe aussi des dimensions concernant la distance au fond du court et sur les côtés : des espaces de 5,50 mètres au fond et de 3,05 mètres sur les côtés (il s'agit des distances minimales imposées par la Fédération française de tennis dans les clubs).
Laraquette fut inventée au début duXVIe siècle pour pratiquer lejeu de paume. Elle se décline désormais en dizaines de modèles, destinés à tous les types de joueurs, et aux compositions parfois radicalement différentes.
Jusqu'en 1963 et l'invention de la raquette en acier parRené Lacoste, le tennis se pratique avec une raquette en bois. Le dernier vainqueur d'un tournoi du Grand Chelem avec ce type d'équipement estYannick Noah, àRoland-Garros en 1983, surterre battue. On dit toujours de nos jours "faire un bois" quand on frappe la balle avec le cadre de la raquette.
L'innovation principale de ces dernières années réside dans les matériaux qui sont utilisés dans la conception du cadre (partie rigide de la raquette), et qui ont permis de gagner à la fois en puissance et en légèreté, rendant le jeu de plus en plus confortable. Parmi les matériaux utilisés, on retrouve ainsi legraphite, letitane, le carbone, l'acier, etc. Les différents équipementiers proposent également de nombreux concepts visant à faciliter le jeu (réduction des vibrations, puissance et contrôle optimisés…).
Il faut savoir que si les gammes et les technologies évoluent régulièrement, la plupart des joueurs de très haut niveau conservent leur ancien modèle de nombreuses années, maquillé à l'occasion par leurs commanditaires pour ressembler aux derniers modèles disponibles.[réf. nécessaire] De plus, leurs raquettes sont spécialement adaptées à leur demande (poids, rigidité, longueur) et n'ont donc plus grand-chose à voir avec celles disponibles dans le commerce.
On peut adapter la raquette selon ses besoins par exemple : bien équilibré, lourd en tête (en ajoutant du plomb), ou plus lourd dans le manche.
Une raquette n'est en outre pas constituée que du cadre. Le choix ducordage est également très important pour le joueur. « Le cordage, c'est l'âme de la raquette » disaitArthur Ashe. Il existe de très nombreux modèles de cordages, fabriqués dans des matériaux différents (boyau de bœuf, matières synthétiques), disponibles dans plusieurs jauges et aux caractéristiques propres (puissance, confort, contrôle, stabilité de la tension…). Il existe 2 grands types de cordages : le multifilament et le monofilament, le premier est plus complet mais casse plus vite et le second plus résistant mais moins confortable et puissant[22]. On peut y placer un antivibrateur, afin de réduire les vibrations provoquées par la balle lors de l'impact.
En 2017[réf. nécessaire] la tension moyenne est de 25 kilos, ce qui correspond à un bon compromis puissance /contrôle. Les tensions inférieures à 20 kilos ou supérieures à 30 kilos sont rares.Plus une raquette est tendue, plus le joueur aura du contrôle et moins il aura de puissance. Une raquette trop tendue (une " planche") peut être à l'origine de problèmes d'ordre médical (tennis elbow). À un très haut niveau, certains joueurs changent de raquette au moment de recevoir le service adverse. Afin de gagner en précision, ils choisissent une tension supérieure de 0,5 à 1 kilo.
En 1875, un an après la création du tennis,Walter Clopton Wingfield demande à PierreBabolat de créer le premier cordage en boyau naturel.
Les balles sont des sphères en caoutchouc, remplies d'air. Elles sont recouvertes de feutre, et doivent impérativement être jaunes ou blanches dans les compétitions officielles (la plupart du temps jaunes). Leur composition peut varier en fonction du type de joueur qui va les utiliser (joueur loisir, régulier ou intensif, adulte ou jeune). La différence se fera surtout au niveau de la longévité. Les balles de compétition sont en effet le plus souvent à pression, avec une qualité de rebond et de jeu optimale, mais une durée de vie assez limitée (de l'ordre de deux ou trois matchs chez des joueurs de loisir).
Le processus de fabrication comporte huit étapes[24]:
extrusion d'un mélange de caoutchouc naturel et synthétique
modelage sous forme de sphère
découpe en demi-sphères
collage et pressurisation (deux fois la pression atmosphérique)
refroidissement
découpage de couches de nylon recouvertes de coton feutré
semelage : deux pièces de feutre sont collées sur la surface
finition: un jet de vapeur donne sa texture définitive, conditionnement en boite sous pression
À l'origine les balles étaient blanches, mais à la fin des années 1970, le jaune s'est imposé afin d'offrir plus de visibilité aux téléspectateurs[25], car il y avait un manque de visibilité lorsque la balle touchait une ligne. Les balles blanches sont cependant toujours autorisées.
Chaque tournoi spécifie dans son règlement la procédure de changement de balles, forcément un nombre impair de jeux pour que ce ne soit pas toujours le même joueur qui bénéficie de balles neuves. Le premier changement de balles se fait deux jeux plus tôt pour tenir compte de la période d'échauffement[26]. Par exemple autournoi de Roland Garros, le premier changement de balles se fait au bout de 7 jeux, les autres changements au bout de 9 jeux. En principe il n'y a pas de changement de balles avant un jeu décisif.
Sur le circuit professionnel, les hommes et les femmes ne jouent pas exactement avec les mêmes balles[27] : si la taille et le rebond doivent être identiques sur un même tournoi, le revêtement en feutre est différent, rendant les balles du circuit féminin plus rapides, tandis que celles pour le circuit masculin sont davantage soumises au frottement de l'air. Cette décision d'utiliser des balles différentes a été prise par laWTA en 2004 ; selon leWall Street Journal,« cedouble standard est fait pour améliorer la compétitivité du tennis, émoussant la puissance des grands serveurs, et permettant aux femmes de jouer de façon plus agressive »[28]. Les balles du circuit féminin sont également utilisées en double mixte[29].
Seul letournoi de Wimbledon conserve des balles identiques entre hommes et femmes. Ainsi par exemple le service le plus rapide deSerena Williams à Wimbledon a été mesuré à 188 km/h alors que son service le plus rapide avec des balles femmes est de 196.3 km/h[28].
Les vêtements n'ont cessé d'évoluer depuis le début des années 1980, devenant de plus en plus légers et confortables ; shorts et chemises chez les hommes, qui succèdent aux polos inspirés parRené Lacoste, robes chez les femmes, qui portent progressivement des shorts et des débardeurs. L'arrivée de tissusnouveaux, tels que le polyester à la fin des années 1990 permet de mieux maîtriser la transpiration, rendant les vêtements plus confortables encore.
Devant l'arrivée de grands équipementiers dans le tennis, des règles ont été mises en place concernant la taille des logos autorisés sur les shorts, polos, jupes, robes…
Un match de tennis se joue sur un court, dont le revêtement peut varier. En effet, il existe différentes surfaces de jeu, dont les caractéristiques sont très variables, d'une part en ce qui concerne la vitesse de la balle (certaines surfaces sont lentes, d'autres très rapides), d'autre part la “qualité” du rebond (rebond bas, ou rebond haut).
Il existe ainsi quatre types de surfaces principales : les surfaces dures, laterre battue, legazon et les surfaces synthétiques dont le gazon synthétique ou la terre battue synthétique (caoutchouc).
Le tennis est une discipline dont les coups de base : le coup droit, le revers et le service peuvent être appuyés par des effets imprimés à la balle, et qui font évoluer le comportement de celle-ci. Voici les principaux effets du tennis moderne.
Le jeu à plat ne correspond pas à un effet à proprement parler, mais il demeure très utilisé sur toutes les surfaces. Une balle frappée à plat va passer assez près du filet. C'est l'effet qui offre le plus de vitesse, car la trajectoire de la balle est assez rectiligne. Les frappes à plat sont neutres au niveau de la vitesse après le rebond, celle-ci diminuant en moyenne de 50 %, contre 25 % pour le lift et 75 % pour une balle coupée. Les frappes à plat sont utilisées en attaque comme en défense, et permettent la plupart du temps à un joueur en position d'attaque de terminer le point. Les balles à plat sont celles que l'on retrouve le plus sur les surfaces rapides qui favorisent un tennis d'attaque, où la puissance des joueurs peut s'exprimer le mieux. Ce type de frappe comporte néanmoins un risque plus important de faute par rapport au lift.
Le brossé est un effet très utilisé chez les joueurs de tous niveaux, car il est relativement simple à exécuter et procure plusieurs avantages. Son principal attrait tient à la sécurité qu'il procure par rapport au filet, car une balle liftée et tournoyante suivra une trajectoire bombée par rapport à une balle à plat. En outre, cette même rotation imprimée à la balle lui permet de retomber plus rapidement qu'une balle frappée avec un autre effet, et de perdre moins de vitesse après le rebond (la vitesse de la balle diminuera seulement de 25 %). Une autre application efficace du brossé est lelob (balle de défense qui vise à passer l'adversaire au filet) car un lob brossé va s'élever très rapidement, et retomber assez vite dans le court. Bien exécuté, il permet donc de passer un joueur au filet.
Le brossé est un effet utilisé en attaque comme en contre-attaque. Sur une balle courte, il permet d'accélérer avec une marge de sécurité importante, mais peut aussi permettre de changer de rythme. Chez les joueurs professionnels, le brossé est utilisé quasiment en permanence, même si cela ne semble pas perceptible : les balles totalement à plat ne sont en effet utilisées que pour terminer le point. En outre, certaines surfaces rendent le brossé plus efficace que d'autres ; laterre battue permet par exemple aux grands brosseurs de prendre l'avantage dans de longs échanges, alors que sur gazon, où le rebond est beaucoup plus bas, le brossé est moins employé, ou en tout cas moins efficace.
Une balle coupée est une balle qui va être frappée, avec un mouvement de rotation opposé à la trajectoire. Une balle coupée aura ainsi tendance à être ralentie avant et après le rebond (où la vitesse de la balle diminue de 75 %), et à s'écraser (rebond le plus haut dans des conditions similaires). Un coup coupé confère cependant une certaine sécurité, car la balle est bien contrôlée. Le coup le plus facile à couper reste le revers, car le mouvement de raquette du haut vers le bas se fait de façon assez naturelle de ce côté. Utilisé le plus souvent en défense, le coup coupé permet de se sortir de situations difficiles, ou de casser le rythme après un échange dominé par le lift ou les coups à plat. Il est également possible de couper en coup droit, surtout en bout de course, mais le coup droit coupé reste souvent un coup défensif (ou une amortie), alors qu'en revers, il peut être utilisé pour monter au filet, ou réaliser un passing shot.
L'effet rétro est une variante très marquée du coup coupé, où le joueur va vraiment venir frotter la balle de l'arrière vers l'avant. Ce coup est souvent utilisé sur des balles amorties, particulièrement sur terre battue, afin de gêner l'adversaire dans sa course. Certains joueurs sont même capables de mettre un effet rétro qui fait revenir la balle dans leur propre camp après être tombée dans celui de l'adversaire.
Le coupé (enanglais,slice « coupe, tranche ») est appliqué la plupart du temps au service. Une balle coupée est frappée sur le côté, de telle sorte qu'un mouvement de rotation diagonal lui est imprimé. La trajectoire d'un service coupé ne sera pas rectiligne, contrairement à celle d'un service à plat, et la balle en vol aura tendance à suivre une trajectoire courbée. En outre, après le rebond, une balle coupée aura tendance à s'écraser avec rebond assez bas, et à partir sur le côté.
Le coupé est un effet très utilisé sur toutes les surfaces. Il s'agit d'un effet relativement simple à donner au service en comparaison de l'effet brossé. C'est pour cette raison que de nombreux joueurs l'utilisent sur leur seconde balle de service, afin de mieux assurer cette dernière. En effet, l'effet coupé permet de donner à la balle une trajectoire curviligne, tout en permettant une marge de sécurité importante. Un service coupé est en outre généralement moins puissant qu'un service à plat. Il s'agit d'une arme particulièrement efficace sur le gazon où le rebond est déjà plus bas que sur d'autres surfaces, car il permet de faire sortir l'adversaire du terrain, et donc de s'ouvrir le court. Si l'adversaire n'utilise pas la même main que le serveur, le coupé est souvent joué sur son revers, coup qui est souvent le point faible des joueurs. Le service coupé est de plus une arme très utilisée par les gauchers, étant donné qu'il est joué sur le côté « avantage », donc sur un point déterminant.En général le coupé s'applique beaucoup sur les deuxièmes balles. Effectué du côté égalité, ce service permet de sortir l'adversaire du terrain afin d'avoir le court vide, alors que du côté avantage il est souvent dirigé vers le T.
Le service brossé est sans doute celui qui requiert le plus de pratique et de technique. En effet, le brossé est un effet qui nécessite de mettre la balle en rotation d'arrière en avant, ce qui est difficile à réaliser lorsqu'il s'agit de la frapper à l'arrêt et au-dessus de la tête. Mais en compensation de ces difficultés techniques, le service brossé, et sa variantekick (en anglais, coup de pied ou, en général, coup violent) sont extrêmement efficaces, surtout en seconde balle. En effet, la rotation imprimée à la balle lui permet de plonger beaucoup plus vite une fois le filet franchi, ce qui permet de lui donner beaucoup de vitesse. Un service brossé réussi aura ainsi tendance à passer assez haut au-dessus du filet avant de plonger, puis à rebondir très haut du fait de l'effet de la balle. La variantekickée du service lifté consiste à donner à la fois un effet lifté et un effet légèrement latéral à la balle, de telle sorte que celle-ci s'élève et se décale sur le côté après le rebond. La grande majorité des joueurs de haut niveau utilisent le service brossé sur leur seconde balle, car la marge de sécurité avec le filet est importante, et parce que le service brossé, une fois maîtrisé, se contrôle très facilement. En première balle, un service très brossé peut déstabiliser un adversaire en le contraignant à frapper la balle en hauteur, parfois même au-dessus de l'épaule, ce qui est particulièrement difficile en revers, coup visé par le kick lorsque l'on joue contre quelqu'un de la même main que soi.
Du côté égalité, et dirigé vers le T, il permet de toucher le revers de l'adversaire et l'oblige à exécuter un revers alors qu'il se trouve du côté droit du court ; alors que du côté avantage, il permet de sortir l'adversaire du terrain afin d'avoir le court vide.
Le haut niveau se compose de deux circuits principaux; leclassement WTA, classement mondial féminin, et leClassement ATP, classement mondial masculin, remis à jour chaque semaine, et qui recensent les résultats obtenus lors des 12 derniers mois de compétition. Parallèlement à ce classement qui sert de référence (notamment pour l'attribution des têtes de séries dans les tournois) on retrouvait le classement « Race » (qui a existé de 2001 à 2008 chez les hommes, et de 2006 à 2008 chez les femmes) qui recensait les résultats obtenus au cours de la saison. Un joueur ou une joueuse qui réalisait un très bon début de saison pouvait ainsi se retrouver au sommet du classement Race, et beaucoup plus loin au classement référence (ou technique). À la fin de la saison, ces deux classements se rejoignaient évidemment.
Après le début de l'ère Open, qui a été marqué par une professionnalisation du tennis, de nouveaux champions se sont illustrés. Parmi ces joueurs et joueuses exceptionnels, on peut citer :
l'AméricainJimmy Connors, vainqueur de 8 tournois du Grand chelem et de 109 tournois homologués par l'ATP (record absolu).
l'AméricainAndre Agassi, premier joueur de l'ère Open à avoir remporté les quatre tournois du Grand Chelem sur quatre surfaces différentes et ex-détenteur du record de titres enMasters Series avec 17 réalisations (record battu par Roger Federer avec 28 titres, Rafael Nadal avec 36 titres et Novak Djokovic qui détientactuellement[Quand ?] le record avec 39 titres remportés).
l'AllemandeSteffi Graf, qui a remporté 22 tournois du Grand Chelem et réalisé le Grand Chelem en1988.
l'AustralienneMargaret Smith Court, qui a remporté 24 tournois du Grand Chelem et réalise le Grand Chelem en 1970.
la Tchécoslovaque puis AméricaineMartina Navrátilová, qui a remporté 18 tournois du Grand Chelem en simple, 31 titres majeurs en double et 10 en double mixte.
la Yougoslave puis AméricaineMonica Seles, qui remporta 32 titres dont 8 Grand Chelems à 19 ans et suspendit pendant 178 semaines consécutives (de 1991 à 1993) le règne de Graf, avant d'être poignardée en plein match à Hambourg en 1993. Si elle n'accéda plus jamais à la première place mondiale après son retour à la compétition en 1995, elle remporta tout de même 20 autres titres dont un Grand Chelem jusqu'à sa retraite en 2004.
Jannik Sinner (Italie) a remporté lUS Open 2024 ,lAustralian Open 2024 et 2025 .Pour les Masters 1000 ,il a gagné le Canadian Open 2023,le Miami Open 2024,le Cincinnati Open 2024 et le Shanghai Masters 2024, il gagné également la coupe Davis 2023 , 2024 et remporte l ATP finals tour 2024 a Turin , il estactuellement[Quand ?] numéro 1 mondial.
Novak Djokovic (Serbie), a remporté 96 trophées en simple, dont 24 titres du Grand Chelem (record en simple) : dix fois l'Open d'Australie (2008,2011,2012,2013,2015,2016,2019,2020,2021 et2023), sept fois letournoi de Wimbledon (2011,2014,2015,2018,2019,2021 et2022), quatre fois l'US Open (2011,2015,2018 et2023) et trois foisRoland-Garros (2016,2021 et2023). Il détient le record du nombre de semaines passées au rang de numéro 1 mondial (390), devantRoger Federer. Il détient le record de titres enMasters 1000 avec 39 titres. En 2018, il remporte leMasters de Cincinnati, devenant ainsi le seul joueur de l'histoire du tennis à avoir remporté les 9 tournois de cette catégorie en simple. Deux ans plus tard, il réédite sa victoire auMasters de Cincinnati et devient le premier et unique joueur de l'histoire à avoir remporté au moins deux fois chacun des 9 Masters 1000. Il a aussi remporté cinqMasters en 2008, 2012, 2013, 2014 et 2015. Il est le huitième joueur à faire le Grand Chelem en carrière et le troisième à réaliser un Grand Chelem sur deux ans : Wimbledon 2015, US Open 2015, Open d'Australie 2016 et Roland-Garros 2016. En 2011, il a enchaîné 41 victoires consécutives, stoppé parRoger Federer, et est parvenu à la première place mondiale. Il remporte laCoupe Davis en 2010 avec laSerbie. Il est également détenteur du record du nombre depoints ATP sur une seule saison (16 585 à la fin de l'année 2015) et du plus grand écart de point avec leno 2 du classement (5 605 points avec Andy Murray).
Andy Murray (Royaume-Uni), a remporté 46 tournois en simple, dont trois titres en Grand Chelem, l'US Open 2012,Wimbledon 2013 etWimbledon 2016. Il a aussi remporté leMasters en 2016. Il a de plus atteint la finale de 8 autres tournois du Grand Chelem :US Open 2008,Open d'Australie 2010, 2011, 2013, 2015, 2016,Roland-Garros 2016 etWimbledon 2012. Il devient champion olympique auxJeux de Londres le en battant Roger Federer en finale devant un public qui attendait la victoire d'un Britannique à Wimbledon depuis 1936. Il prend ainsi sa revanche sur Federer qui l'a battu en finale de Wimbledon un mois plus tôt. AuxJeux de Rio de Janeiro, soit quatre ans plus tard, il redevient champion olympique pour la deuxième fois consécutivement en battantJuan Martín del Potro en finale ce qui constitue une performance unique dans l'histoire du tennis aux Jeux olympiques. Il a également remporté laCoupe Davis en 2015 avec laGrande-Bretagne.
Dominic Thiem (Autriche), a remporté l'US Open 2020 et a atteint auparavant 3 fois la finale d'un Grand Chelem dont 2 à Roland Garros en 2018 et 2019 puis à l'Open d'Australie en 2020. Il a également atteint la finale du Masters en 2019 et 2020 et remporté le Masters 1000 de Indian Wells en 2019. L'Autrichien a atteint son meilleur classement mondial le 24 février 2020 (3e) dépassant notammentRoger Federer.
Daniil Medvedev (Russie), a remporté l'US Open 2021 et a atteint 3 fois la finale d'un Grand Chelem. Il a également remporté le Masters en 2020 et 4 Masters 1000. Le Russe a atteint la première place mondiale le 28 février 2022 en dépassantNovak Djokovic.
le SuisseRoger Federer a remporté 20 titres du Grand Chelem, ce qui constitue le troisième meilleur total derrièreNovak Djokovic (24) etRafael Nadal (22). Il a remporté 103 titres ATP, deuxième meilleur total de l'histoire derrière les 109 deJimmy Connors. Federer a effectué le Grand Chelem en carrière (il a remporté huit foisWimbledon, six fois l'Open d'Australie, cinq fois l'US Open et une foisRoland-Garros). Il détient en outre le record du nombre de demi-finales consécutives en Grand Chelem (23). Il a également remporté sixMasters (record absolu), 28Masters 1000 (3e meilleur total derrièreNovak Djokovic avec 39 titres etRafael Nadal avec 36 titres) ainsi que le titre olympique en double avec son compatrioteStanislas Wawrinka auxJO de Pékin et une médaille d'argent en simple auxJO de Londres. Il a remporté laCoupe Davis 2014 avec laSuisse. Il détient le deuxième meilleur total de nombre de semaines passées au rang de numéro 1 mondial au classement ATP (310), derrièreNovak Djokovic.
Serena Williams (États-Unis). Vainqueur des quatre tournois du Grand Chelem, Serena remporte les quatre levées consécutivement entre2002 et2003 et puis à nouveau entre2014 et2015. Elle compte 72 titres en simple à son palmarès dont vingt-trois titres du Grand Chelem et cinqMasters, ainsi que trois médailles d'or olympiques en double, et une en simple.
Venus Williams (États-Unis). Venus a remporté quarante-six titres en simple. Elle possède notamment à son palmarès sept tournois du Grand Chelem (dont cinq Wimbledon), untitre olympique en 2000 et leMasters de 2008.
Maria Sharapova (Russie). Considérée comme la meilleure joueuse russe de l'histoire[32], elle a remporté les quatre tournois du Grand Chelem :Wimbledon en2004 à seulement dix-sept ans, puis l'US Open en2006, l'Open d'Australie en2008 etRoland-Garros en2012 et en2014 (elle n'est toutefois pas la première Russe à avoir remporté l'Open d'Australie et l'US Open). Elle a également été la première Russe à êtreno 1 mondiale, en2005. Absente de la compétition fin2008 puis début2009 en raison d'une blessure à l'épaule droite, elle a repris la compétition enmars 2009. Elle compte trente-cinq titres en simple, dont cinq titres en Grand Chelem et un titre duMasters obtenu en2004. Elle met un terme à sa carrière en[33].
Justine Henin (Belgique). Numéro 1 pour la première fois enoctobre 2003, la Belge possède un palmarès des plus complets, seulWimbledon manque en effet à son palmarès en Grand Chelem. Elle a remporté quarante-trois tournois (dont sept titres en Grand Chelem, deuxMasters et unemédaille d'or olympique en 2004) en simple, uneFed Cup (en2001), et a occupé la première place du classement WTA pendant cent dix-sept semaines jusqu'au, lorsqu'elle prend sa retraite à seulement 25 ans. En2009, elle a annoncé néanmoins son retour à la compétition pour janvier2010, retour qui s'est avéré gagnant puisqu'elle a atteint la finale de l'Open d'Australie et a gagné Stuttgart et Rosmalen[34].Le, elle met un terme définitif à sa carrière à la suite d'une blessure au coude. Celui-ci est jugé trop abîmé et trop fragile pour qu'elle puisse continuer sa carrière.
Dinara Safina (Russie). Cette joueuse russe a remporté douze titres WTA en simple. Les tournois du Grand Chelem ne lui ont pas encore souri malgré trois finales, à l'Open d'Australie en2009 et àRoland-Garros en2008 et en 2009. Elle a étévice-championne olympique en 2008. Sa première place au classement mondial a été acquise grâce à un bon début desaison 2009 et à des résultats au plus haut niveau réguliers. Elle cherche maintenant à retrouver son meilleur niveau après avoir totalement perdu confiance en elle et enchaîné les contre-performances, depuis fin 2009.
Le tennis est unsport olympique depuis1988. Hormis cette épreuve, tous les tournois se déroulent annuellement. Les tournois du Grand Chelem et le Masters sont communs aux circuits ATP et WTA. Bien que des correspondances existent entre les autres catégories de tournois féminins et masculins (certains tournois organisant même conjointement des épreuves féminine et masculine), ces derniers sont globalement organisés de façon distincte.
Les tournois du Grand Chelem sont quatre tournois majeurs des calendriers professionnels, ils sont cependant organisés par l'ITF et non l'ATP ou la WTA comme les autres évènements :
Ces tournois se déroulent tous en extérieur depuis leur création, les surfaces ont évolué avec le temps (l'US Open s'est jadis déroulé sur gazon). Ils ont aujourd'hui, la particularité de se tenir sur deux semaines et de compter le même nombre de tours pour tous les participants (dans les autres tournois certaines têtes de séries jouent un tour de moins dans le tableau). Chaque tournoi possède plusieurs tableaux, ainsi à l'issue de la compétition de nombreux trophées sont remis aux vainqueurs et finalistes des catégories : simple homme, simple femme, double hommes, double femmes, double mixte, junior garçon, junior fille mais aussi pour les para-sportifs. Les tableaux masculin et féminin regroupent 128 joueurs chacun. Parmi lesquels 32 têtes de série (déterminées par les classements techniques ATP et WTA), des joueurs issus des tableaux de qualifications, et des joueurs invités (qui reçoivent unewild-card.).
Une différence majeure entre les tournois du grand chelem et les autres tournois du calendrier ATP réside dans le fait que les rencontres se disputent au meilleur des cinq manches chez les hommes (en simple et double), de plus mis à part l'US Open et Wimbledon (depuis 2019, à 12-12), il n'y a pas de tie-break en cas d'égalité à 6 partout dans la manche décisive. C'est donc le1er joueur/joueuse ayant 2 jeux d'écart qui l'emporte, cela donne parfois lieu à des rencontres au suspense haletant.
LeMasters de tennis masculin/Masters de tennis féminin constitue le dernier tournoi majeur de la saison tennistique depuis 1970/1972. En 2014, ils seront respectivement organisés àLondres et àSingapour, il met aux prises les huit meilleurs joueurs/joueuses de la saison dans un tournoi au format particulier : 2 poules de 4 participants sont formées, chacun rencontre les autres membres de sa poule afin de se qualifier (en figurant parmi les 2 meilleurs) pour les demi finales. Ce tournoi se déroule généralement en intérieur. Il a été joué sur moquette par le passé, cette surface ayant été interdite il se déroule maintenant sur dur. Les éditions de double sont apparues quelques années plus tard et se déroulent au même lieu et moment que leur homologue en simple.
LesMasters 1000 sont une série de neuf tournois annuels qui se déroulent enEurope ou enAmérique du Nord, organisés par l'ATP. Ils furent mis en place en 1990 sous le nom de « Super 9 ». Ils prirent ensuite le nom de « Masters Series ». On les connaît maintenant sous le nom de « Masters 1000 ». Moins prestigieux que les Grands Chelems, ils constituent la deuxième catégorie des types de tournois et rapportent plus de points que les tournois annexes.
Étienne de Villiers a présenté lors de l'US Open 2007, l'organisation des prochains Masters. Les Masters Séries sont rebaptisés « 1000 ». Monte Carlo aura un statut particulier, il ne sera pas un tournoi « 1000 » et ne sera pas obligatoire, sans doute pour une raison de calendrier, mais il offrira le même nombre de points et de « prize money ». Une absence à un des huit autres tournois, sans excuse médicale, sera pénalisée de 100 000 $ et d'une suspension l'année suivante.
La Masters Cup déménagera deShanghai à Londres et s'appellera ATP World Tour Finals (elle s'appelait avant l'Atp Master: ATP Worlds Championship). Sur le calendrier,Madrid, avec de nouveaux courts couverts prendra sans doute la place deHambourg qui disparaît de la liste des « 1000 », deux semaines avant Roland Garros, et le nouveau tournoi de Shanghai remplacera celui de Madrid en automne (Tennis Magazine -).
LesATP 500 series : 13 tournois sont classés dans la catégorie des ATP 500 series. Ces tournois sont moins prestigieux que les tournois Masters 1000 et que ceux du Grand Chelem, mais plus prestigieux que lesATP 250 series.
Les ATP 250 series : 40 tournois font partie des ATP 250 series. Ce sont les tournois les moins prestigieux de l'ATP Tour.
Les ATP 500 series, et les ATP 250 series, tout comme les Masters 1000, tirent leur nom du fait des points ATP qu'ils rapportent au vainqueur du tournoi.
Depuis 2012, la WTA a mis en place la catégorie de tournoiWTA 125, que l'on situe entre les tournois ITF 100 000 $ et les WTA 250[38].
Jusqu'en 2008, la WTA organisait quatre types de tournois spécifiques : Tiers I (10 tournois: Tokyo, Indian Wells, Miami, Charleston, Berlin, Rome, San Diego, Internationaux du Canada, Moscou et Zurich), II, III et IV. Les tiers I étaient l'équivalent des Masters 1000 masculins, qui constituent les tournois les mieux dotés en points et enprize money (dotation financière) après les quatre tournois du Grand Chelem.
Depuis l'alignement du tournoi de Roland-Garros en 2007, tous les tournois du Grand chelem offrent une dotation paritaire entre joueurs et joueuses. Toutefois, selon un rapport duFinancial Times de juin 2023, les primes du circuit ATP sont supérieures de 75% à celles du circuit WTA. Si la combinaison simultanée de tournois ATP et WTA sur le même lieu complète l'exposition média au lieu de les mettre en concurrence, plusieurs tournois n'ont pas les infrastructures suffisantes. Les recettes de billetterie des tournois féminins étant moindres, les primes le sont également[39].
Chez les hommes,Jimmy Connors détient le record absolu de tournois remportés en simple durant l'ère « Open » avec 109 titres entre 1972 et 1989[40]. L'exceptionnelle longévité de Jimmy Connors au plus haut niveau (jusqu'à 40 ans passés) explique ce record difficilement battable aujourd'hui. Avant l'ère « Open »,Rod Laver est le recordman absolu de toute l'histoire du tennis avec au moins 185 titres (188 selon l'historien du tennis professionnel avant l'ère « Open », Robert Geist).
Chez les femmes, c'estMartina Navrátilová qui détient le record de tournois remportés en simple, enregistré par la WTA, avec 167 titres (contre 177 en double et 10 en double mixte). Elle devance sa rivale américaineChris Evert qui a remporté 154 titres et l’AllemandeSteffi Graf qui totalise 107 titres.
Connors et Navrátilová détiennent également les records du nombre de matchs remportés en simple avec respectivement 1 256 rencontres gagnées selon l'ATP et 1 442 rencontres gagnées selon la WTA.
Les records de titres en simple remportés dans les tournois du Grand Chelem est détenu chez les hommes parNovak Djokovic (24 titres) devantRafael Nadal (22) et chez les femmes parMargaret Smith Court (24 titres) qui devance Serena Williams (23).
Les records de titres successifs dans les tournois du Grand Chelem sont détenus parDonald Budge (6 titres amateurs de Wimbledon 1937 àForest Hills 1938) chez les hommes et par Margaret Smith Court,Martina Navrátilová etSteffi Graf (6 titres respectivement de 1969 à 1971, en 1983-1984 et en 1995-1996) chez les femmes.
Les records de titres obtenus dans un même tournoi du Grand Chelem sont détenus depuis le début de l'ère Open par :
Seuls cinq joueurs et joueuses ont réalisé le Grand Chelem :Donald Budge en 1938 et Rod Laver qui signa deux fois l'exploit en1962 et1969 chez les hommes etMaureen Connolly en 1953, Margaret Smith Court en 1970 et Steffi Graf en 1988 chez les femmes. L'Allemande y a ajouté, la même année, la médaille d'or olympique.
Chez les hommes, l'Américain Andre Agassi, le Suisse Roger Federer, l'Espagnol Rafael Nadal et le Serbe Novak Djokovic sont, à ce jour, les seuls joueurs de l'histoire du tennis à avoir gagné les 4 tournois du Grand Chelem sur 4 surfaces différentes :Rebound Ace à l'Open d'Australie (remplacée depuis par lePlexicushion puis leGreenSet),terre battue àRoland Garros,gazon à Wimbledon etDecoturf à l'US Open (remplacée depuis par leLaykold).
Le record de temps séparant deux titres successifs en Grand Chelem par un même joueur (ou joueuse) est détenu par Rod Laver : 5 ans et 8 mois entre l'US amateur à Forest Hills 1962 et Wimbledon Open 1968, ceci s'explique par le fait que les professionnels étaient interdits de tournois du Grand Chelem avant 1968 : Rod Laver a disputé (et perdu) son premier match professionnel le contreLew Hoad.
Le record masculin du nombre de semaines à la tête du classement ATP est détenu par le SerbeNovak Djokovic avec 388 semaines entre 2011 et 2023.Roger Federer est le joueur qui est resté numéro 1 le plus longtemps consécutivement avec 237 semaines.
Chez les femmes, l'AllemandeSteffi Graf est restée le plus grand nombre de semaines non consécutives en tête du classement mondial. Elle a en effet occupé la place de numéro 1 pendant 377 semaines.
Lematch opposant Nicolas Mahut et John Isner à Wimbledon en détient le record du plus grand nombre d'aces dans un match : 216, dont 113 aces pour Isner (qui détient donc le record du nombre d'aces, pour un joueur, dans un match) contre 103 pour son adversaire.
Nicolas Mahut a disputé, avec l'AméricainJohn Isner, le match de tennis le plus long de l'ère Open (même avant l'introduction du tie-break). Lors dutournoi de Wimbledon 2010 leur rencontre a duré trois jours. Le, quatre manches ont été disputées, en 2 heures 48 minutes (6-4, 3-6, 6-7, 7-6). Le, la cinquième manche a duré toute la journée (7 h 06), avant d'être interrompu par l'arrivée de la nuit. Le score était alors de 59-59. Le la fin de la cinquième manche a duré 1 heure 11 minutes et se termine par la victoire de l'AméricainJohn Isner face aNicolas Mahut avec un score de 68-70 pour l'Américain. Le score total est donc de 6-4, 3-6, 6-7, 7-6, 68-70 avec une durée totale de 11 heures et 5 minutes.
Le précédent record du nombre de jeux dans une cinquième manche en grand chelem datait de l'Open d'Australie 2003, où lors du quart de finale entreAndy Roddick et le marocainYounès El Aynaoui le score a atteint 21-19 à l'avantage de l'américain.
Le précédent record de durée d'un match de tennis masculin était détenu parFabrice Santoro etArnaud Clément en 2004 6-4, 3-6, 7-6, 3-6 et 16-14, en 6 h 33 sur la terre battue deRoland-Garros (Paris), surface bien plus favorable à de longs échanges que le gazon anglais de Wimbledon.
En simple messieurs, le SuisseRoger Federer et l'EspagnolFeliciano López détiennent le record du nombre de participations non consécutives aux tournois du Grand Chelem (81) devançant le SerbeNovak Djokovic et le FrançaisRichard Gasquet (73).
L'EspagnolFeliciano López détient le record du nombre de participations consécutives aux tournois du Grand Chelem (79) devançant l'EspagnolFernando Verdasco (67) et l'ItalienAndreas Seppi (66).
En simple dames, l'AméricaineVenus Williams détient le record du nombre de participations non consécutives aux tournois du Grand Chelem (93) devançant sa compatrioteSerena Williams (81).
Rafael Nadal est depuis le recordman des victoires consécutives sur une seule surface (terre battue) : 81,Roger Federer ayant mis un terme à cette série auMasters de Hambourg (2/6, 6/2 et 6/0). La série de Nadal avait commencé au printemps 2005. Le précédent record était détenu parIvan Lendl avec 66 victoires en indoor entre 1981 et 1983.
LeSerbeNovak Djokovic est le plus jeune joueur de l'ère Open à avoir atteint les demi-finales des quatre tournois du Grand Chelem.
Le FrançaisRichard Gasquet est le plus jeune joueur de l'ère Open à avoir remporté un match dans unMasters Series (aujourd'hui Masters 1000), en 2002, à Monte-Carlo, alors qu'il était âgé d'exactement 5 780 jours, soit un peu moins de 16 ans, devançant ainsi de 29 jours son dauphin,Rafael Nadal.
La BelgeJustine Henin a participé aux 4 finales des tournois du Grand Chelem en 2006. Elle ne remporta qu'un seul des quatre trophées, celui de Roland Garros. Elle abandonne tout d'abord à l'Open d'Australie pour problèmes gastriques et s'incline 6 mois plus tard à Wimbledon contreAmélie Mauresmo, ce qui offre à la Française ses deux seules victoires en Grand Chelem de sa carrière. Hénin perdra l'US Open face àMaria Sharapova qui, à 19 ans, remporte son deuxième tournoi du grand chelem àFlushing Meadows.Venus Williams a réussi un grand chelem inédit entre Roland Garros 2002 et l'Open d'Australie 2003 : celui des finales perdues, toutes contre sa sœurSerena.
Le tennis est surtout pratiqué enEurope, enAmérique et enOcéanie. Ceci a des conséquences au niveau professionnel, tant pour les joueurs que pour les tournois, majoritairement originaires de ces trois continents. S'il a longtemps été considéré comme un sport d'élite, le tennis est devenu plus populaire et bénéficie désormais d'une notoriété mondiale. En France, il est l'un des sports les plus médiatisés après le football.
On peut faire à peu près le même constat pour l'Asie. Seuls trois pays fournissent assez régulièrement des joueurs dans l'élite : leJapon (avec essentiellement des joueuses telles queKimiko Date,Ai Sugiyama ouNaomi Osaka, ou encore un joueur commeKei Nishikori), la Chine (avec surtout des joueuses, dontLi Na,Yan Zi,Zheng Jie,Peng Shuai, …) et l'Inde (Vijay Amritraj,Mahesh Bhupathi,Leander Paes,Sania Mirza, …), ce dernier pays étant sans doute marqué par la colonisation anglaise (comme pour le cricket). Là aussi, on peut constater quelques réussites isolées, comme les ThaïlandaisParadorn Srichaphan etTamarine Tanasugarn. À l'instar de Ashe pour l'Afrique, l'Américain d'origine asiatiqueMichael Chang a souvent œuvré pour la promotion de son sport sur le continent et il a sans doute réussi à influencer une jeune génération montante mais aussi l'implantation progressive de tournois professionnels (qu'il a souvent promu en y participant malgré leur faible retentissement international). Contrairement au tennis africain encore embryonnaire, le tennis asiatique est en plein essor depuis les années 2000, même si la présidente de la Fédération chinoise, Sun Jinfang, constatait encore en 2011 une domination« des joueurs venus d'Europe, d'Australie et d'Amérique »[51]. Un récent accord avec la Fédération australienne a permis de fournir unewild card par an à un joueur asiatique pour l'Open d'Australie, dans cette optique de développement du tennis en Asie. En Chine, le nombre de pratiquants est en forte hausse avec 14 millions au début des années 2010[51], même si le tennis reste considéré comme un sport d'élite[51], et la Fédération chinoise a lancé un programme de détection de talents en 2007[51]. Les joueuses chinoises jouent un grand rôle dans la montée en puissance de l'Asie au haut niveau, avec la paireYan-Zheng, victorieuses en Grand Chelem en 2006 et médaillées olympiques à Pékin en 2008, et avecLi Na, vainqueur deRoland-Garros en 2011.
La mention d'une année indique la première victoire d'un représentant du pays concerné. Classé par le plus de Grand Chelem gagnés puis Masters (et Coupe du Grand Chelem) puis J.O puis Coupe Davis (et ATP Cup) et enfin par les finales.no 1 : classement ATP, WCT ou par les spécialistes mondiaux[52].
Meilleures performances par pays dans les titres majeurs en simple messieurs
En 2016 dans le filmVictoria deJustine Triet,Vincent Lacoste assiste à Wimbledon où l'on voit un joueur sauver des balles de matchs et revenir dans la partie, métaphore de la vie.
En 2020,Alex Lutz incarne un joueur de tennis sur le retour dansCinquième Set deQuentin Reynaud, tourné en partie à Roland-Garros. Le documentaireVilas, un classement contesté de Matias Gueilbert traite des lacunes de l'ancien système de classement ATP qui a empêché le champion ArgentinGuillermo Vilas d'être numéro un ne serait-ce qu'une semaine.
Des livres sur le tennis paraissent chaque année. Ils sont principalement de deux sortes, dans un premier lieu des livres qui relatent la saison des professionnels, à parution annuelle donc avec l'exemple de la série de Jean Couvercelle et Guy BarbierL'Année du tennis et d'autre part les livres qui visent à une évolution technique du joueur, c’est-à-dire des livres qui visent à le faire progresser, par des exercices à pratiquer, ou simplement des conseils techniques de base: prises à adopter, préparation physique, mentale, etc. Un échantillon de ces livres est présenté dans la bibliographie. Beaucoup debiographies ou d'autobiographies sortent régulièrement commeLes dessous du tennis féminin deNathalie Tauziat ouSans filet deBoris Becker, les derniers en date sont ceux deFabrice Santoro etAndre Agassi intitulésÀ deux mains etOpen. À l'inverse, lesromans ayant lien avec le tennis ne sont pas légion.Philippe Delerm a néanmoins écrit un recueil d'histoires sur le sport et les sportifsLatranchée d'Arenberg et autres voluptés sportives avec des histoires surYannick Noah,Guy Forget ouIvan Lendl mais aussi surLe passing-shot du tennis.
Un manga, écrit parTakeshi Konomi, est sorti sous le nom duPrince du tennis (Tenisu no Ōjisama). Il narre les aventures de Ryōma Echizen, jeune prodige du tennis et fils lui-même d'un ancien joueur professionnel. Décliné en série de dessins animés de courts et longs métrages, film avec acteurs et comédie musicale.
On retrouve aussi le tennis dans un animé japonais appeléPrince of tennis, dans lequel on retrouve les explications de différents coups et de quelques règles de jeu (adaptaion du manga cité précédemment).
Le groupeCream (Eric Clapton), a sorti en 1968 unsingle qui s'intituleAnyone for Tennis ? (« Quelqu'un pour un tennis ? »), issu de la bande-son du filmLes Sept Sauvages.
Le premier titre de l'albumAntidote (2008) du groupe derock,Foals se nommeThe French Open. Paroles :« un peu d’air sur la terre -a wasted game -broken rackets - gadgets -we waste away ».
Le tennis n'est pas le sport le plus médiatisé au monde. Avant lesannées 1970 il n'apparaît essentiellement que lors de courts extraits d'actualité où on semble surtout s'amuser à montrer des spectateurs qui remuent la tête de droite à gauche pour suivre les échanges. Il est notamment devancé par lefootball qui est aussi le sport le plus populaire et le plus pratiqué au monde. Le tennis a été médiatisé dès lesannées 1920 par le biais de la radio. Ce n'est que plus tard que le tennis a été introduit à la télévision, notamment par la chaîne britanniqueBBC. En France, la première chaîne à diffuser du tennis futTF1, qui céda ensuite en 1988 les droits au groupeFrance Télévisions, actuel diffuseur desInternationaux de France de tennis[56].
Bien que seuls des cas ponctuels aient été repérés et sanctionnés ces dernières années, le tennis est touché par ledopage depuis au moins lesannées 1950.
Le premier cas connu de dopage dans le tennis concerne l'EspagnolAndrés Gimeno, vainqueur du Britannique Michael Davies lors d’une rencontre deCoupe Davis en 1959 et qui a reconnu avoir reçu pendant deux mois des injections à fortes doses detestostérone. Les premiers contrôles antidopage ont été effectués à la fin desannées 1980 et ont permis de confondre au début desannées 1990 le SuédoisMats Wilander et le TchèqueKarel Nováček contrôlés positifs à la cocaïne[57], ainsi que l’Espagnol Ignacio Truyol positif auxstéroïdes.
Depuis la fin des années 1990, le renforcement des contrôles a permis de confondre plusieurs joueurs au plus haut niveau. Un cas concernant un joueur de premier plan a concerné leTchèquePetr Korda, anciennuméro 2 mondial. En 1998, il est contrôlé positif à la nandrolone[58]
Dans son autobiographieOpen,Andre Agassi a révélé avoir été contrôlé positif à laméthamphétamine peu de temps avant son retour au premier plan en 1997. L'ATP n'a pas dévoilé l'affaire et a accepté les explications du joueur (Agassi aurait bu accidentellement un soda dans lequel un assistant, qu'il présente comme consommateur régulier de drogue, avait mélangé cetteamphétamine[59]) afin de ne pas porter atteinte à l'image du tennis[60].
L'ArgentinMariano Puerta a été contrôlé positif en 2003 auclenbuterol et condamné à9 mois de suspension. Finaliste àRoland Garros en 2005, il fut à nouveau contrôlé positif, cette fois-ci à unanabolisant. Puerta a alors été condamné à une suspension de huit ans (qui signifiait la fin de sa carrière), réduite à deux ans en appel. Le rôle de cette suspension record était de dissuader les joueurs de consommer des substances illicites. Cependant, d'autres cas ont été signalés depuis. Ainsi, la jeune BulgareSesil Karatantcheva a été contrôlée positive à lanandrolone en 2005, alors qu'elle n'avait que seize ans[61]. Le compatriote dePuerta,Guillermo Cañas a lui été condamné à une suspension de deux ans en 2005, pour usage de produits dopants. Une suspension revue finalement à la baisse (15 mois), le caractère involontaire de l'absorption ayant été établi[62]. Plus récemment,Maria Sharapova, ancienne numéro un mondial chez les femmes est contrôlée positive aumeldonium en. Elle est alors suspendue pour deux ans avant que sa suspension soit ramenée à15 mois[63]. C'est le cas rare d'une joueuse contrôlée positif à un produit dopant, de tels cas étant principalement détectés chez des joueurs. On peut néanmoins constater une raréfaction quasiment absolue du dopage dans le tennis de haut-niveau à partir des années 2010.
Le tennis est réputé comme étant une discipline exigeante pour le corps, et particulièrement pour le dos, car il nécessite l'intervention de nombreux muscles, notamment au service. Parmi les blessures les plus fréquentes chez les joueurs, on peut citer l'épicondylite aiguë, plus connue sous le nom anglais detennis elbow. Il s'agit d'uneinflammation (tendinite) du coude due notamment auxvibrations de laraquette lors de la frappe de la balle. Elle a été amplifiée par leur grande dimension. Les fabricants mettent en avant leur nouvelle conception et les matériaux composites censés réduire ces nuisances.
Mais letennis elbow n'est pas la seule blessure fréquente au tennis, de nombreux joueurs se font des entorses à la cheville, ou encore des tendinites. La plupart de ces blessures peuvent être évitées grâce à un échauffement de qualité associé à des étirements sérieux en fin de partie ainsi qu'à une bonne hydratation.
Il est aussi à noter pour les sportifs que cetteinflammation est aussi présente chez de nombreux gardiens dehandball.
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Bien que le tennis puisse sembler relativement complexe au premier abord, cette impression s'efface lorsqu’on s’y intéresse. Lors d’un match lesjoueurs doivent utiliser une grande quantité d’énergies pour envoyer la balle à travers le court. Les performances de ces athlètes peuvent être stupéfiantes car la balle peut atteindre des vitesses de plusieurs centaines dekilomètres par heure, influençant ainsi grandement la manière de jouer et la perception de la balle de l’adversaire.
Cependant, un aspect particulier du tennis a toujours suscité des interrogations : le cri émis par les joueurs lorsqu'ils frappent la balle. La question se pose de savoir si ce cri fait simplement partie du folklore du tennis, sans réelle utilité, ou s'il revêt une fonctionnalité importante. Les travaux de Takarada et Nozaki (2021) apportent des éléments de réponse significatifs à ce phénomène.
Selon ces chercheurs, le cri émis lors d'un effort intense n'est pas anodin et peut être expliqué par des avancées dans la compréhension du fonctionnement ducerveau. En effet, ils se basent sur des études antérieures qui révèlent que l'inhibition des neurones, soit le moment où lesneurones cessent temporairement de transmettre des signauxélectriques entre eux, peut avoir un impact sur laforce physique de l'individu (Boulanguezet al., 2011).
↑Philippe Brossard, « Halte au tennis triste », radioscopie des clubs en proie à la désertification ou l'histoire de l'opération 5000 courts, inTennis de France, juin 1993.
↑a etbJean-Michel Mehl,Les Jeux au royaume de France duXIIIe au début duXVIe siècle, Fayard, Paris, 1993,p. 47.
↑L'expression anglophone « love » appliquée au tennis viendrait du français « l'œuf »[réf. souhaitée] qui, par sa forme en forme de « 0 », signifiezéro point
↑Le système de comptage des points est inspiré duJeu de paume.
↑Elisabeth Pineau (Villeneuve-d'Ascq, envoyéespéciale), « La Suisse remporte sa première Coupe Davis »,Le Monde.fr,(ISSN1950-6244,lire en ligne, consulté le)
↑abc etdÉricVienne, « Reine à Paris, impératrice à Shanghai »,L'Équipe,,p. 7
Philippe Brossard,Prof ou Champion de Tennis, Paris, éditions Edicis, 1991(ISBN2-9505-7220-0).
Philippe Brossard,Halte au tennis triste, radioscopie des clubs en proie à la désertification ou l'histoire de l'opération 5 000 courts, inTennis de France,.
Boulenguez, P., Liabeuf, S., & Vinay, L. (2011). Perte d’inhibition neuronale et spasticité après traumatisme de la moelle épinière [Reduced neuronal inhibition and spasticity following spinal cord injury].Med Sci (Paris), 27(1), 7-9. https://doi.org/10.1051/medsci/20112717
Takarada, Y., & Nozaki, D. (2021). Shouting strengthens maximal voluntary force and is associated with augmented pupillary dilation.Scientific Reports (Nature Publisher Group), 11(1). https://doi.org/10.1038/s41598-021-97949-2