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Letemple protestant de Nantes, est un édifice religieux située laplace Édouard-Normand dans lequartier Hauts-Pavés - Saint-Félix deNantes, et inauguré en 1956. La paroisse est membre de l'Église protestante unie de France.
Les idées de laRéforme protestante s'implante très tôt à Nantes. L'un des premiers martyrs protestants français est le nantais Nicolas Valleton, impliqué dans l'Affaire des Placards. Il est brûlé vif à Paris en 1534. Le réformateur écossaisJohn Knox passe l'hiver 1548 prisonnier dans une galère dans le port de Nantes. En 1558,François de Coligny d'Andelot, frère cadet deGaspard II de Coligny, prêche dans la région nantaise avec les pasteurs Carmel et Loiseleur. En 1560, un premier temple est attribué aux protestants dans le quartier du Loquidy. Le pasteur Bachelard y est nommé officiellement. En 1561, le pasteur Louveau est chargé des églises du littoral, àLa Roche-Bernard,Le Croisic,Guérande,Piriac-sur-Mer. En 1562, le pasteur Silo Le Clercler est nommé auchâteau de Blain, propriété d'Isabeau d'Albret puis deHenri II de Rohan[1].
Pendant lesGuerres de Religion, de nombreux noblesHuguenots de la région font célébrer le culte sur leurs terres, notamment les seigneurs de La Muce-Ponthus, les barons d'Auvagour, La Chapelle, seigneurs de La Roche-Giffart, lesChâtillons ou lesRohan. Lors desmassacres de la Saint-Barthélemy, le maire de NantesGuillaume Harouys refuse d'exécuter les ordres royaux et protège la communauté et les négociants protestants desProvinces-Unies. Le temple deBlain subit un incendie en 1591, et les fidèles trouvent asile auChâteau de la Gascherie, propriété du capitaine calvinisteFrançois de La Noue.
En 1598 est signé à Nantes parHenri IV l'Édit de Nantes, qui reconnaît la liberté de conscience et de culte aux protestants.Sedan,Saumur etLa Rochelle deviennent des places de sûreté. Lesréformés se rassemblent àSucé-sur-Erdre, à plus de trois lieux de la ville, conformément aux exigences de l'édit. Après larévocation de l'édit de Nantes en 1685 parLouis XIV, quelques aménagements sont octroyés du fait des relations commerciales de la ville avec leRoyaume-Uni, laScandinavie et surtout lesPays-Bas, grands pays protestants[2].
Lors duconcordat de 1801, lesprotestants de Nantes se voient attribuer, en 1805 (en 1806 selonCamille Mellinet[3]), la chapelle des Carmélites située 12 bisrue des Carmélites, non loin duchâteau des ducs de Bretagne. Cet endroit restera le temple jusqu'en 1855, année durant laquelle un nouveau lieu de culte est inauguréplace de l'Édit-de-Nantes[4]. Un quartier protestant est constitué aucimetière Miséricorde, qui accueille en son sein le quartier réservé juif - ces deux communautés étant exclues par les catholiques.

Le projet de construction d'un nouveau temple est lancé en 1851. L'architecte en chef de la ville,Henri-Théodore Driollet, en dresse les plans. Pour financer le projet, l'État verse une aide de 63 000 francs, la municipalité 30 000, les paroissiens 24 000, tandis que la vente de l'ancien temple rapporte 14 823 francs (celui-ci abrite depuis leXXe siècle une salle de cinéma baptisée « Le Cinématographe »). Le terrain est acheté en 1852[5], la pose de la première pierre a lieu en 1853, et les travaux sont achevés en 1854. Ladédicace est célébrée le[6].
Ce nouveau temple, qui se dresse à l'angle au sud-ouest de la place de l'Édit-de-Nantes, a coûté 120 000 francs-or[5].Paul Bellamy est une personnalité protestante importante du début du XXe siècle,maire de Nantes de 1910 à 1928, fondateur de l'Association des maires de France etdéputé de la Loire-Inférieure de 1924 à 1928.
L'édifice est détruit par unbombardement allié dans la soirée du[7].
Des mesures d'alignement prévues pour larue de Gigant empêchent la reconstruction de ce temple à son emplacement d'origine sur lequelun square est aménagé. Un nouveau site est donc nécessaire.

Au lendemain de la guerre, des baraquements provisoires destinés à accueillir les fidèles du culte réformé sont alors installés place Édouard-Normand sur le terrain occupé une trentaine d'années plus tôt par lethéâtre de la Renaissance, détruit lors d'un incendie en 1912.
En 1948, sur une suggestion du pasteur Raoul Duval, le projet de construction d'un nouveau temple en lieu et place de ces baraquements est lancé (des mesures d’alignement de larue de Gigant empêchant toute réutilisation de l'ancien site)[8].Victoire Durand-Gasselin (petite-fille de l'exécuteur testamentaire deThomas Dobrée, le banquierHippolyte Durand-Gasselin (1839-1929), petite-nièce de l'ancien mairePaul Bellamy et épouse de l'architecteCharles Friesé, fils dePaul Friesé), réalise les plans du nouveau temple protestant dont la première pierre sera posée le, pour être finalement inauguré le par le pasteur Louis Matiffa[8],[9],[10].
Sur une surface totale de près de 2 000 m2, le temple de Nantes comprend deux grandes salles polyvalentes et de nombreuses salles annexes[11] :
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