Latechno hardcore belge (également appeléetechno belge outechno rave) est ungenre précurseur de latechno hardcore ayant émergé dunew beat alors que les influencesEBM ettechno devenaient plus répandues dans ce genre[2]. Ce style particulier est décrit comme une« techno apocalyptique, presque wagnérienne, bombastique »[3], en raison de son utilisation destabs orchestraux dramatiques et de tonalités desynthétiseur menaçantes qui la distinguent des formes antérieures d'electronic dance music. Il s'est développé en Belgique et a influencé le son des premiers hardcore desPays-Bas, de l'Allemagne, de l'Italie, duRoyaume-Uni et de l'Amérique du Nord au début desannées 1990, dans le cadre du mouvement rave de l'époque[4].
Le hardcore belge est apparenté à la fois à la techno européenne et à la techno hardcore, dont il est généralement considéré comme une forme précoce[4]. Le genre est désigné par plusieurs autres noms, tels que« rave belge »[5] et« bretter tekkno ». Les prédécesseurs immédiats du hardcore belge étaient deux sous-genres de beat éphémères[6] appelés« hard beat »[7],[8] et« skizzo »[9].
À l'origine une forme lente d'electronic dance music, lenew beatbelge s'est transformé en une forme autochtone detechno hardcore au début desannées 1990 avec l'arrivée de disquestechno joués à la vitesse prévue ou légèrement accélérés[10]. Ce style brutal de new hardcore se répand dans le circuitrave européen et atteint les charts pop[11]. Le son hardcore belge a également influencé une partie des scènes rave duRoyaume-Uni et des États-Unis[12].
Le genre est lancé par des producteurs belges de la scène new beat, comme Frank de Wulf, Olivier Abbeloos,Maurice Engelen, Oliver Adams et Nikki Van Lierop. Ce style musical est également lancé par des projetsnéerlandais tels queHuman Resource,L.A. Style et Holy Noise. En dehors de l'Europe continentale, un petit groupe de producteurs a adopté ce style au Royaume-Uni. Les principaux labels qui ont développé ce style au Royaume-Uni sont Kickin' Records, Vinyl Solution, Rabbit City, Edge et Rising High. Le producteur Caspar Pound de Rising High Records, connu sous le nom de scène The Hypnotist, était un fervent défenseur de ce style de techno hardcore[13].
Le succès le plus notable de ce style de hardcore dans les charts pop est le singleJames Brown Is Dead de L.A. Style qui atteint le classement Hot 100 Airplay duBillboard[14]. Des groupes notables comme The Immortals,2 Unlimited,2 Fabiola etAB Logic ont obtenu un succès relatif en mélangeant ce style avec ladance-pop[15]. Après une brève période d'expansion au milieu des années 1990[16], le style perd de sa popularité[17], tandis que la techno hardcore moderne (gabber), latrance, lehappy hardcore et lajungle sont devenus les principaux genres du circuit rave[18].
Enraciné dans les sons dunew beat, de l'EBM et de latechno, le hardcore belge est caractérisé comme une« marque typiquement belge de techno industrielle où la mélodie est remplacée par le bruit »[4]. En fait, Renaat Vandepapeliere, propriétaire du label R&S, considère que le son belge est le résultat d'un mélange demusique industrielle, de new beat, de techno et d'acid house[19].
Il s'agit principalement d'un stylefour on the floor[20], plus dur et plus rapide que ses prédécesseurs new beat et techno, mais plus lent (entre 120 et 140BPM) que legabber et latechno hardcore moderne. Par rapport à ces styles, elle n'a pas non plus lekick de percussion hautementdistordu. De nombreuses chansons de ce style s'inspirent de l'hymne instrumental intituléWhat Time is Love ? des KLF sorti en 1988, avec des fanfares similaires[18], mélangées à des motifs de typerock similaires à la chanson hard beatAcid Rock de Rhythm Devic, sortie en 1989[21]. L'utilisation intensive destabs de synthétiseur (samples courts et uniques de coups d'orchestre ou d'accords de synthétiseur) est considérée comme l'une des principales caractéristiques de ce style, dont les producteurs belges ont été les pionniers et qui a distingué ce style des styles précédents de house et de techno, ouvrant la voie à l'émergence dubreakbeat hardcore et dugabber[5].
Le journaliste musicalSimon Reynolds a écrit des articles détaillés sur la techno hardcore belge, couvrant des groupes comme Second Phase,T99,L.A. Style etHuman Resource. De nombreux sons de synthétiseur oustabs emblématiques des débuts de la scènerave sont popularisés par ces producteurs et d'autres au début desannées 1990, comme lementasm ouhoover[22] et lesstabsAnasthasia[23]. La contribution musicale du DJ et producteur Joey Beltram de Brooklyn au label belge R&S Records[24] a été l'une des pierres angulaires des sons et hymnes emblématiques de la scène rave belge qui ont émergé à cette époque[25],[26],[27]. Ces sons de synthétiseurs et autres effets sonores tels que les alarmes, les sirènes et les cloches d'église ont été largement utilisés dans le genre, créant un sentiment d'urgence et d'insurrection par le biais de la musique[28].
↑(en) SimonReynolds,Energy Flash: A Journey Through Rave Music and Dance Culture, Picador,(ISBN978-1-59376-407-4), New Beat began when DJs started to spin gay Hi-NRG records at 33 r.p.m. rather than the correct 45 r.p.m., creating an eerie, viscous, trance-dance groove. At the height of the craze, Renaat recalled, the Ghent club Boccaccio ‘was like a temple. Everyone was dressed in black and white, dancing this weird, robotic dance.’ [...] As the nineties progressed, the b.p.m. returned to normal, then accelerated, as DJs started playing techno with their turntables set to +8. A native hardcore was born, with labels like Hithouse, Big Time International, Who’s That Beat, Beat Box and Music Man, and groups like Set Up System, Cubic 22, T99, 80 Aum, Incubus, Holy Noise and Meng Syndicate..
↑(en) « The Story of New Beat (Interview with Eric Beysens & Geert Sermon) », surRed Bull Music Academy, Geert Sermon: "Frankie Bones is a die-hard fan of the Belgian sound and you’ve got all those kinds of people that started the Storm Raves in New York – it was all based on that Belgian sound. They added a breakbeat to those sounds, then the UK took those two elements and made some genius from it".
↑(en) SimonReynolds,Energy Flash: A Journey Through Rave Music and Dance Culture, Picador,(ISBN978-1-59376-407-4), ‘Hard as fuck! It’s the rock of the future,’ enthused Caspar Pound, twenty-one-year-old boss of Rising High. [...] Alongside labels like Kickin’, Vinyl Solution, Rabbit City and Edge, Rising High took their cue from the Belgians and created a British Brutalist sound. Like the sixties architectural style of the same name, it was all grim slabs of grey noise, harsh angularity, and a doom-laden, dystopian vibe..
↑(en) « Was raving born in Belgium? », surThe Guardian,, Sadly, it couldn't last. New beat's commercial success led to a loosening of quality control, this later wave of techno-pop hitting the UK's charts and making Belgian music synonymous with inane Eurodance..
↑(en) « Belgian House: The Unsung Hero of European Rave Culture », surSt Andrews Radio,, Although hugely significant for the origins of European rave culture, Belgian house’s commercial success had been its own undoing. It became tainted with the unflattering label of generic Eurodance and faded into relative obscurity.
↑MichaelangeloMatos,The Underground is Massive. How Electronic Dance Music Conquered America, Dey Street Books,(ISBN9780062271792), Nevertheless, the station's remit was to present the pop-friendly side of underground dance music: Eon's "Spice," Moby's "Go," and—most newsworthy at the time—Dutch techno group L.A. Style's "James Brown Is Dead", a Belgian stomper that essentially scolded dance producers for using breakbeats instead of a hard four-to-the-floor..
↑SimonReynolds,Energy Flash: A Journey Through Rave Music and Dance Culture, Picador,(ISBN978-1-59376-407-4), Indeed, the first real Euro-hardcore track, Rhythm Device’s ‘Acid Rock’, saw producer Frank De Wulf independently hit upon the same techno-as-heavy-metal idea as Beltram..
↑(en) DanSicko,Techno Rebels. The Renegades of Electronic Funk, Wayne State University Press,(ISBN978-0-8143-3438-6), The Belgian influence on techno was far less gradual, adopting and adapting the Detroit sound about as quickly as England in roughly the same time period. What gave it source material and continuity was the growing Ghent-based label R&S Records (named for owners Renaat Vandepapeliere and Sabine Maes), a steady source of energetic techno for the rest of Europe..
↑(en) SimonReynolds,Energy Flash: A Journey Through Rave Music and Dance Culture, Picador,(ISBN978-1-59376-407-4), Midway through ‘Dominator’, a startlingly realistic alarm-bell lets rip, cueing the Pavlovian response to flee. Hardcore was full of similar sound-effects – sirens, church bells – that created a sense of emergency and insurgency. This was the panic-rush, as celebrated in tracks like Praga Khan’s ‘Rave Alarm’, HHFD’s ‘Start The Panic’, John +Julie’s ‘Red Alert’ and Force Mass Motion’s ‘Feel The Panic’ (…)..
↑(en) SimonReynolds,Energy Flash: A Journey Through Rave Music and Dance Culture, Picador,(ISBN978-1-59376-407-4), The term (Techstep) was coined by DJ–producers Ed Rush and Trace, who shaped the sound in tandem with engineer Nico of the No U Turn label. The ‘tech’ stood not for Detroit techno, dreamy and elegant, but for the brutalist Belgian hardcore of the early nineties. Paying homage to R & S classics like ‘Dominator’ and ‘Mentasm’, to artists like T99 and Frank de Wulf (...)., p. 357.