Pour l’article homonyme, voirHardcore.
| Origines stylistiques | Techno[1],acid house,new beat[2],EBM,musique industrielle |
|---|---|
| Origines culturelles | Fin desannées 1980, début desannées 1990[3] ;Belgique,Pays-Bas (Rotterdam),Allemagne (Francfort) |
| Instruments typiques | Boîte à rythmes,clavier,échantillonneur,séquenceur,synthétiseur,ordinateur |
| Popularité | Faible à élevée |
| Scènes régionales | Europe,Amérique du Nord,Amérique du Sud,Asie de l'Est,Russie,Australie |
| Voir aussi | Free party,rave party,teknival,hardtechno |
Sous-genres
Artcore,breakcore,darkcore,digital hardcore,early hardcore,freeform hardcore,frenchcore,gabber,gabberpop,happy hardcore, hardcore breaks,industrial hardcore,J-core,mainstream hardcore,speedcore,terrorcore,UK hardcore,uptempo
Latechno hardcore, ou simplement et historiquementhardcore, désigne une variante degenres musicaux connexes, originellement issus desraveseuropéennes, ayant émergé durant lesannées 1990. Ces genres musicaux se démarquent généralement des autres courants demusiques électroniques par une plus grande rapidité (160 à 200BPM ou plus[4]), l'intensité deskicks et desbasses (dans certaines musiques dérivées)[5], du rythme et de l'atmosphère, de leurs thèmes (parfois violents)[6], de l'usage de ladistorsion ainsi que des expérimentations proches de celles conçues par le courant de lamusique industrielle.
De la techno hardcore en découlent un nombre importants de festivals, en particulier sur le continent européen. Peuvent notamment être citésThunderdome,Dominator,Masters of Hardcore et Resonate, du côtégabber néerlandais. Le côtéespagnol recense notammentXque,Pont Aeri, etChasis. AuxÉtats-Unis, c'est l'Electric Daisy Carnival qui organise des événementsEDM et techno hardcore depuis1997.
Pour comprendre l'émergence du hardcore, il faut remonter jusqu'à la fin desannées 1970 pour trouver des traces d'unemusique électronique dansante« dure » avec lamusique industrielle. Apparue en marge dumouvement punk, elle n'a de commun avec ce dernier qu'un désir de faire table rase de la musique des années 1970, mais elle n'utilisera jamais les mêmes procédés[réf. souhaitée]. Des groupes commeThrobbing Gristle,Coil,Cabaret Voltaire,SPK,Foetus ou encore les AllemandsEinstürzende Neubauten produiront de lamusique bruitiste, violente utilisant en grande partie des instruments électroniques[7]. Le message véhiculé par l'industriel est alors très provocateur, subversif, et ces groupes n'hésitent pas à agrémenter leurs concerts de performances dérangeantes (masochisme,scatophilie, imagerie totalitaire)[réf. nécessaire]. Certaines sonorités et expérimentations musicales de l'indus influenceront directement le hardcore et ce, dès le début du mouvement (l'artiste belgeLiza 'N' Eliaz et le françaisLaurent Hô feront notamment les liens entre les deux styles dès les débuts des années 1990[réf. souhaitée]).
Au milieu desannées 1980, sous l'impulsion du groupe belgeFront 242, un nouveau genre plus accessible et plus dansant inspiré de l'industriel et de lanew wave apparaît : l'electronic body music (EBM)[8]. Ce style se caractérise par un certain minimalisme, des sonorités froides, débarrassées des influences afro-américaines (qui sont à la base dudisco,funk ou de la musiquehouse), des rythmiques puissantes, généralement accompagnées d'un chant agressif et d'une esthétique proche de l'industriel et du punk[8]. C'est lorsque l'EBM rencontre lenew beat (autre style d'origine belge) et l'acid house que la musique va alors évoluer vers un son plus dur, la techno hardcore.

Le terme« hardcore » n'est pas nouveau en musique. Il a d'abord été utilisé pour désigner une mouvance plus radicale de punk rock (notammentBlack Flag,Minor Threat etBad Brains) qui, en plus de durcir la musique, attachait également de l'importance à une attitude et un mode de vie à l'image de la rue dans laquelle il était né : violent,underground, mais engagé et sincère. Ce concept sera par la suite repris lors de l'apparition duhip-hop à la fin des années 1980, désignant la frange dure du mouvement, qui observe alors les mêmes caractéristiques : un son plus dur, des paroles engagées, un mode de vie tout entier dédié au respect des valeurs affichées par des rappeurs tels queKRS-One ouPublic Enemy. Le terme de« techno hardcore » a d'abord été utilisé par les groupes d'EBMÀ;GRUMH... etLeather Strip[9],[10], à la fin desannées 1980 bien que leur musique n'ait finalement jamais rien eu à voir avec le hardcore. En1990, le producteur allemandMarc Acardipane est le premier à se réclamer de la techno hardcore avec son titreWe Have Arrived, souvent considéré comme le titre fondateur du style[11].
Cependant au début de la décennie, les termes« hardcore » et« darkcore » sont également utilisés pour désigner des formes primitives debreakbeat (voirbreakbeat hardcore) et dedrum and bass qui connaissent alors un très grand succès en Angleterre (et dont émergeront plusieurs producteurs célèbres, telsThe Prodigy[12] ou encoreGoldie).

Les prémices du genre sont retracées tout à la fin desannées 1980 enBelgique, au sein de la scènenew beat, avec des titres tels queDoughnut Dollies de HNO3 sortie en 1988,Action In Paradise de Export sortie en 1988,Acid New Beat de Tribe 22 sortie en 1988,I Sit on Acid de Lords of Acid sortie en 1988,Acid Rock de Rhythm Device sortie en 1989,Double B'' de Dirty Harry sortie en 1989,Mörder de ZAG sortie en 1989 ou encoreDo That Dance de The Project sortie en 1990, l'acte de naissance« officiel » du hardcore est supposément[11],[13] reconnu comme étant la sortie du titreWe Have Arrived du producteur allemandMescalinum United, originaire deFrancfort, qui va devenir l'un des bastions du hardcore à ses débuts[9],[14]. Marc Acardipane Trauner (Mescalinum United) fonde le labelPlanet Core Productions en 1989 et va produire plus de500 titres, dont 300 lui-même jusqu'en 1996[9]. Une autre légende du hardcore fera ses débuts sur PCP : Miroslav Pajic, plus connu sous le nom deMiro[15]. Le« clan » PCP va notamment populariser une forme de hardcore lente, lourde, minimale et très sombre désormais désigné sous l'appellationdarkcore[16]. AuxÉtats-Unis, le pionnier new-yorkais de la technoLenny Dee lance le labelIndustrial Strength Records dès 1991[14] qui va fédérer une bonne partie de la scène américaine, faisant deNew York une des places fortes du hardcore américain. On y trouve notammentDelta 9, Laura Grabb, D.O.A. ou encoreThe Horrorist, mais va également produire des producteurs d'autres nationalités comme les Anglais Caustic Visions, les australiens Nasenbluten et même quelques titres de Marc Acardipane. Au même moment àRotterdam, ce sont les DJ et producteursPaul Elstak[17] etDJ Rob qui vont populariser un style plus rapide, aux lignes de basse saturées bientôt connu sous le nom degabber, ainsi que sa forme plus commerciale et accessible, lehappy hardcore[14],[18].

Paul Elstak fondeRotterdam Records en 1992, qui devient le premier label néerlandais de hardcore[19]. En 1992 àUtrecht, une gigantesquerave party nomméeThe Final Exam[20] va découler sur la création du labelID&T qui lance en 1993 le conceptThunderdome qui va très fortement populariser le hardcore à travers l'Europe, notamment à travers unesérie de compilations et d'événements attirant des milliers de jeunes, lançant ainsi le mouvementgabber. Rien que sur la seule année 1993, quatre compilations sortent avec un succès croissant[21],[22],[23],[24]. Beaucoup d'artistes présents sur ces compilations deviennent alors de véritables stars, tels3 Steps Ahead,DJ Buzz Fuzz,The Dreamteam,Neophyte,Omar Santana, etCharly Lownoise etMental Theo dans un registre gabber et happy hardcore, mais également d'autres producteurs de genres connexes tels queSpiral Tribe et E-de Cologne. La même année, le labelMokum Records[14] est créé par Freddy B qui connaîtra le succès grâce à des artistes et groupes commeTechnohead[25],[26],[27],Dano[28], Tellurian,The Speed Freak,Scott Brown[29], ainsi que la musicienne belgeLiza 'N' Eliaz[30] pionnière duspeedcore. EnAngleterre, les membres du sound system Spiral Tribe[31], notamment Stormcore, 69db, Crystal Distortion et Curley vont durcir leur son acid/breakbeat, devenant ainsi précurseurs des genrestribe,acidcore ethardtechno. Dans le même temps en Angleterre, une autre scène se développe autour deThe DJ Producer etHellfish (Deathchant, 1994). Dans les clubsgabber enBelgique,DJ Bass était DJ residant de la salle hardcore du Temple of House La Bush[32] àEsquelmes (Pecq) et de La Florida[33] àLa Glanerie (Rumes) qui se trouvait à côté du Complexe Cap'tain.Thunderdome en Belgique était organisé auSportpaleis d'Anvers[34] et dans des clubs tels que le Planet Hardcore (Club) àTermonde (Dendermonde) le[35], l'Extreme àAffligem le[36], le Club X à Wuustwezel le[37] et le[38], le Cherry Moon à Lokeren le[39].
EnFrance, les pionniers du hardcore incluent :Laurent Hô[40], DJ La Carotte[41], David Lagon[42], Christ of Noise[42], Atomic Compressor, King Smoke, The Killer Clowns, LKJ, PatCash, Hardsquad (avec leur label (Gangstar Toons Industry[9], 1994), DJ Olive[43],Manu le Malin[44] (ce dernier participe aussi à des émissions télévisées pour parler du style musical), Psy 4X,Tieum[45] et DJ Tof[41], puisDr Macabre[46]. Ils sont bientôt suivi par SpeedyQ's, Armaguet Nad, La Peste[42] (Laurent Mialon fondateur deHangars Liquides), Sarin Assault, XMF (dans lequel officie The Hacker), Mouse et No Name (signées sur le label Fischkopf à Hambourg) font partie des rares filles qui composent du Hardcore et se font déjà un nom à cette époque, elles sont aussi connues sous le nom des sœurs Michelson. Le hardcore français se caractérise alors dès le début par des sonorités acid et Industrielles très sombres et dures, qui tranchent avec le son hollandais à part G.T.I (Gangstar Toons Industry) plus proche des hollandais et des Anglais[réf. souhaitée]. Le groupeMicropoint, composé deRadium etAl Core, qui émerge au milieu des années 1990 connaît un franc succès avec leur albumNeurophonie en 1998[47]. Cet album est souvent considéré par les teufeurs comme le point de départ du sous-genrefrenchcore[réf. souhaitée], entraînant un véritable engouement pour le hardcore en France, correspondant également à la forte médiatisation du phénomène desfree parties. Des événements comme laTechno Parade diffusent le genre à cette époque[48].

La notoriété et la popularité du happy hardcore s'accroissent rapidement dans l'audience générale grâce à l'apparition de diverses chansons du genre dans les classements musicaux nationaux et internationaux, et à la multiplication des diffusions devidéoclips sur les chaînes de télévision spécialisées. Dans un premier temps, la chansonI Wanna Be a Hippy (1995) du groupeanglo-néerlandaisTechnohead, qui peut être catégorisée d'un point de vue général comme du happy hardcore néerlandais, atteint de nombreux classements musicaux internationaux et estcertifiée deux fois disque d'argent et une fois disque d'or[49],[50],[51],[52]. La même année, le groupe néerlandais Nakatomi fait paraître un premier singlehappy gabber intituléFree, mais se popularise grâce au singleChildren of the Night qui atteint la47e place des classements[53]. Les deux compèresCharly Lownoise etMental Theo, de leur côté, font paraître leur singleWonderful Days et atteignent à plusieurs reprises les classements musicaux néerlandais et allemands[54],[55].
En parallèle,Paul Elstak, à l'origine impliqué dans la musique gabber mais lassé de sa sonorité devenue extrême et bruitiste[56], découvre une nouvelle direction musicale grâce à la chanson axée bouncy techno intituléeTechnophobia deBass Reaction, et rééditée sur le marché néerlandais en 1994[57] ; son succès inspire Elstak et autres musiciens à composer ce même son frénétique connu aux Pays-Bas sous le nom de happy hardcore[57],[58] ; il décide alors de s'y impliquer et se popularise grâce à des chansons à succès phénoménal telles queLife Is Like a Dance[59] etLuv U More[60], qui atteignent les classements musicaux néerlandais[61],[62],[63] etcertifiés disques d'argent et d'or[17]. Du côtéallemand, la chanteuseBlümchen contribue à la popularisation du happy hardcore avec des titres commeHerz an Herz et est récompensé notamment du Bravo Otto Gold[64]. Le groupeScooter fait de même avec des albums tels queOur Happy Hardcore le 28 mars 1996[65].
EnEspagne, la makina se répand progressivement jusqu'au nord-est de laCatalogne et connaît son plus grand succès dans la région deBarcelone[66], notamment grâce à des soirées telles que A.C.T.V[67], ou dans les boîtes de nuit commeXque[68],Chasis,Pont Aeri[68], et Scorpia, toutes principalement situées àValence[69]. Des compilations enregistrées lors de ces soirées contribuent également à l'essor de la makina, en particulier grâce à la série de compilations commeChasis,Fiesta en Cabina etDecibèlia Flaix dans lesannées 2000. Toutefois, ces boîtes de nuit pionnières ferment au milieu desannées 1990, avec le déclin de la cultureRuta Destroy, et repoussent ainsi le genre musical en Catalogne[66]. À cette époque, descompositeurs, producteurs etdisc jockeys locaux se popularisent comme Ricardo F, Juan Cruz, Ruboy,Gerard Requena,Pastis & Buenri,Nando Dixkontrol,Skudero, etXavi Metralla.
À la fin desannées 1990, la techno hardcore subit quelques transformations. Legabber[70] et lehappy hardcore[71] s'éteignent temporairement, laissant la place à d'autres styles plus accessibles comme lamakina et lehardstyle. Sous l'influence de ce dernier et de la nouvelle scèneindustrial hardcore symbolisée parDJ Promo et son labelThe Third Movement, et des producteurs commeOphidian ou Mindustries, le gabber renaît au début desannées 2000 sous une forme plus moderne, plus mature, plus lente et plus travaillée[13], qui va rencontrer un très vif succès enEurope, notamment auxPays-Bas et enItalie[13], autour de producteurs et groupes tels queEndymion,Kasparov,Art of Fighters,The Stunned Guys, ou encoreDJ Mad Dog.
La série des compilationsBiomechanik, mixées parManu le Malin, offre une certaine visibilité audarkcore, qui va connaître un certain engouement au début de la décennie : des labels commeEnzyme X, Crossbones ou Bloc 46 produiront des groupes et artistes issus de courant, commeRuffneck, Fifth Era, ouThe Outside Agency. Bien qu'il soit apparu dès le milieu desannées 1990, lebreakcore connaît un essor important au tournant de la décennie, notamment autour des producteurs Kid 606,Venetian Snares et Bong-Ra. Surtout, le style va suffisamment marquer la scène grâce à certains éléments sonores (principalement les percussions) ajoutés dans d'autres sous-genres hardcore ; ces éléments ajoutés au speedcore, au frenchcore, au drum and bass, voire ledubstep sont depuis monnaie courante. En parallèle, au début des années 2000, auRoyaume-Uni, leUK hardcore (descendant du happy hardcore britannique) se développe et se popularise en tant que musique underground à part entière ; plusieurs chansons du genre atteignent les classements musicaux britanniques comme notammentSave Me deDarren Styles,Discolights etSure Feels Good (Darren Styles etUltrabeat)[72],Elysium (Scott Brown et Ultrabeat)[73]. Des labels tels que Next Generation/Blatant Beats de Brisk and Ham[74] se popularisent localement.
Tandis que le mouvementfree party connaît un succès sans précédent dans toute l'Europe, et notamment en France (la fréquentation dans lesteknivals dépassent souvent les dizaines de milliers de personnes), se développe la scène surnommée freetekno : on compte alors de très nombreux producteurs et labels dédiés à la tribe, à lahardtechno et au frenchcore dont Epileptik, Audiogenic, Les Enfants sages, Tekita, Breakteam, Mackitek, B2K et Narkotek. La qualité de ces productions parfois discutable[Par qui ?][réf. nécessaire], associée à l'apparition d'un look va profondément diviser le mouvementfree party. Cependant, des artistes tels que Cardiak, Roms, Psiko, Maissouille, Cemtex connaissent une véritable popularité dans ce milieu[réf. souhaitée].
À partir de2010, la techno hardcore assiste à l'émergence de divers nouveaux sous-genres musicaux. Par exemple lecrossbreed, un mélange de techno hardcore et dedrum and bass, qui est principalement représenté par le groupeThe Outside Agency[75] et l'uptempo hardcore prôné par des artistes tels quePartyraiser[76], crédité par la presse spécialisée comme inventeur du genre. Lefrenchcore évolue également sous la patte deDr. Peacock aux Pays-Bas. Un certain mélange entre hardcore ethip-hop est également perceptible, en outre avec The Opposites (broodje bakpao),Yellow Claw et le singleNooit meer slapen et le morceau collectifThunder[77]. Toujours en 2010, Paul Elstak enregistre la bande-son du film néerlandaisNew Kids Turbo[78]. En2013,Angerfist (en tant que seul représentant de la techno hardcore) obtient la34e place dans la liste des 100 meilleurs DJ auDJ Mag[79]. Le auRAI Amsterdam assiste à la toute dernière soirée du festivalThunderdome, mais après cinq ans, une autre soirée est annoncée.
Le, le25e anniversaire de l'existence de la techno hardcore est célébré àUtrecht avec une ode à ce mouvement musical[80],[81].2013 est l'année durant laquelle les DJ de techno hardcore néerlandais voyagent partout dans le monde, pour des soirées enInde, enAustralie, enItalie, auPortugal, d'innombrables pays d'Europe de l'Est et même enAmérique[82]. En2019, les principaux festivals de techno hardcore restentDominator,Defqon-1,Masters of Hardcore et Syndicate.
EnFrance, après un essoufflement pendant lesannées 2000, la techno hardcore, et en particulier le mainstream hardcore et le frenchcore, refont surface dans un bon nombre de grands festivals, en particulier à la fin des années 2010[83]. La fin de la décennie est marquée par une croissance rapide de la scène hardcore en Europe. Les festivals hardcore au sein des Pays-Bas ont connu une augmentation significative de la fréquentation. L'édition 2019 de Thunderdome atteint une fréquentation de près de40 000 visiteurs et devient le plus grand événement hardcore jamais organisé[84]. Des événements réguliers de grande envergure hardcore commencent à se produire en dehors des Pays-Bas dans des pays commeEspagne[85],Russie[86],Autriche[87],Suisse[88], et laTchéquie[89] parmi d'autres pays européens. EnAmérique, le hardcore reste un genre relativement underground, mais on peut le trouver dans les grandes villes, poussé par des promoteurs et des artistes indépendants.
Lesannées 2020 signent la continuité des soirées de techno hardcore, en particulier enEurope. En, une méga soirée techno est organisée près deNantes, enFrance[90]. Le, une soirée We Are Rave est organisée auRex Club àParis, en France, où se jouenttechno,rave, et hardcore[91]. Unparfum inspiré des« raves techno hardcore de haute voltige » (high-octane energy of hardcore techno raves) est développé par UFO Parfums et mis en vente en en édition limitée« 165 BPM »[92].
L'évolution d'un morceau de techno hardcore suit en général la structure d'un morceautechno classique, à savoir l'ajout ou le retrait de pistes sonores suivant un cycle de quatre mesures. L'accent est généralement mis sur des coupures ou des baisses d'intensité au cours du morceau souvent suivies d'une montée, à l'instar d'autres genres de musiqueselectro. Letempo du hardcore oscille plus rapidement que d'autres musiques dedanse, généralement compris entre 140 et 220battements par minute (BPM)[4], cependant, il n'existe pas de véritable règle en la matière. Il pourra donc être plus lent (notamment dans le genredarkcore), ou au contraire beaucoup plus rapide (dans le genrespeedcore et sessous-genres associés).
La techno hardcore se distingue avant tout par unerythmique fortement mise en avant et desbasses très lourdes. Un travail très important est réalisé autour dukick, l'élément le plus reconnaissable de ce genre musical, notamment par des effets desaturation et defiltres, ainsi que sur des basses très imposantes. Les autres éléments rythmiques sont généralement descharlestons et descaisses claires, mais des sons synthétiques imitant des claquements de mains sont également très courants (principalement dans les productions des années 1990). L'usage de mélodies dans le hardcore est moyennement fréquent : certains sous-genres (notamment gabber et hardstyle) en font grandement usage, il s'agira alors d'une sorte de riff tantôt mélancolique, épique ou au contraire joyeux que le public pourra reprendre en chœur (il s'agit habituellement d'anthem, style particulièrement apprécié aux Pays-Bas), souvent basé sur le son de synthétiseur« hoover », devenu caractéristique de ces genres[13]. D'autres styles, notamment ceux rattachés à la scène desfree parties (frenchcore ethardtechno) ne présentent que très rarement de mélodies et mettront alors plus l'accent sur les ambiances et les effets sonores. Des interventions vocales au cours d'un morceau sont fréquentes, quel que soit le genre : il s'agit souvent desamples tirés de films (généralement à connotation sombre :films d'horreur, deguerre ou descience-fiction, mais sont également appréciés des dialogues plus humoristiques), de journaux télévisés, ou autres genres musicaux principalement vocaux comme lehip-hop et lerap, mais il peut également s'agir de paroles écrites et interprétées par le producteur lui-même ou par unMC.
Les thèmes et ambiances peuvent être très variés selon les sous-genres : enjoués (happy hardcore), très sombres (darkcore), hypnotiques (tribe), ou martiaux, violents et profanateurs (gabber[93]), psychédéliques (speedcore). Le genre reste cependant invariablement destiné à être dansé, ne délivre donc pas vraiment de message, et reste généralement ludique. À l'échelle de la musique électronique, il fusionne ou reprend de nombreux éléments sonores caractéristique audrum and bass, aubreakbeat, à l'acid techno et à latrance, certaines de ses fusions ont engendré de nouveaux genres devenus connus, par exemple la fusion duspeedcore et dubreakbeat a donné lebreakcore. En dehors des musiques électroniques, il n'est pas rare de retrouver des éléments dehip-hop, dereggae, depunk rock ou encore demetal extrême. Des reprises de musiques célèbres, quelquefois à des fins parodiques, notamment de musiques de films,musique classique, ou de titrespop, sont également très appréciés, notamment dans le hardcore joué enfree party.
Le style était souvent produit à l'aide deboîtes à rythmes de marqueRoland, telles les fameusesRoland TR-909 etRoland TR-808. Dans les années 2000, les nouvelles technologies prennent le pas sur les anciennes boites à rythme et les possibilités sont si nombreuses quant à l'utilisation des programmes de création musicale par exemple, chaque musicien a la possibilité d'avoir un home studio personnalisé ne ressemblant pas à ceux de ses pairs.
En général, le hardcore est initialement associé à une imagerie dure, violente, voire macabre, qui n'est finalement pas très éloignée des milieuxheavy metal : têtes de mort, couleur noire, etc. Cependant, le hardcore présente également très souvent des visuels inspirés de lascience-fiction, toujours très sombres, l'esthétiquecyberpunk y est notamment très appréciée. Un très grand nombre de cesartworks est réalisé par ordinateur, de même que les extraits vidéos diffusés par lesVJ au cours de soirées ou de concerts. Le milieufree party reprend souvent ces éléments graphiques, dans un style beaucoup plus monochrome, et en adjoignant d'autres graphismes faisant explicitement référence à la drogue[réf. nécessaire] et au caractère hypnotique de la musique : spirales, images psychédéliques absurdes, inquiétantes[réf. nécessaire].
Lebreakcore introduit, quant à lui, un autre type de visuels, niché quelque part entre esthétique punk chaotique, humour provocateur à base depornographie, de pop culture Internet et d'infographie de mauvaise qualité volontaire, très brute (détourages simplistes, couleurs criardes, etc.)[94], et parfois mêmekitsch.

Contrairement à la plupart des autres genres musicaux (trance,techno...) associés à laculture rave, la techno hardcore est l'une des seules[réf. souhaitée] à avoir généré une esthétique vestimentaire. Il existe principalement deux tendances : le look gabber, et le look rattaché au mouvementfree party (couramment surnommé« teufeur » enFrance[95]).
Lemouvement gabber est originaire desPays-Bas[96], mais il va connaître une grande expansion dans le reste duBenelux, ainsi qu'enAllemagne, enAutriche, enSuisse et enItalie[97],[13]. Les gabbers apprécient particulièrement le genre musical du même nom, mais également diverses évolutions du style originel, principalement lemainstream hardcore et lehardstyle. Ils se reconnaissent généralement à leur look composé d'un crâne rasé et un visage imberbe, des vêtements de sport de marqueAustralian,Cavello,Lonsdale[98],Everlast, de baskets, généralement de marqueNike. Lesbombers sont également particulièrement appréciés[13]. Le résultat présente plusieurs similitudes avec le lookskinhead, avec qui on les confonds et amalgames souvent dans les médias, notamment à cause d'une réputation de violence. Ils sont fréquemment associés aux milieux d'extrême droite, alors qu'ils ne sont en fait que rarement impliqués dans un quelconque mouvement politique de quelque tendance qu'il soit. Un certain nationalisme cocardier n'est cependant pas rare[réf. souhaitée]. Un élément important de la culture gabber est la dansehakken, typique du style, et seule véritable danse issue du hardcore (bien qu'il soit rapproché dujumpstyle et duMelbourne shuffle[réf. nécessaire]). Il s'agit d'une danse rapide et agressive, qui se base sur un enchaînement de petits pas rapides accompagnés de mouvements des bras et du torse[98].
En1993, enAngleterre, à la suite d'une médiatisation d'envergure et très négative du phénomène rave, une vague de répression est engagée et lesSpiral Tribe, principalsound system anglais organisateur defree parties, quittent le sol anglais et arrivent enFrance. Ils sont mobiles, vivent en nomades dans des camions, ce qui leur permet d'organiser desfree parties à l'échelle de tout le pays et donc de toucher un public beaucoup plus large. Leurs fêtes gratuites séduisent grandement toute une génération de jeunes français ils se font connaitre dans tous le pays en trois ans. C'est alors qu'en 1996, toute une branche du mouvement hardcore se radicalise, lesfree parties prennent très rapidement de l'ampleur. Le hardcore devient l'une des musiques les plus appréciées de ce mouvement qui vient de naître en France qui n'a pas connu les débuts de la rave, et qui affiche un look beaucoup plus marqué, inspiré du punk et du hip-hop :crâne rasé,dreadlocks,crêtes,piercings,tatouages, vêtements militaires, baggys, sweats ett-shirts à l'effigie d'artistes, labels etsound systems, dominance des couleurs noires, kaki. Le« teufeur » est né, et il est très durement critiqué par la plupart des premiers acteurs du mouvement free party, qui lui reprochent d'y avoir amené un conformisme justement contraire aux idéaux originels de cette culture. Les rumeurs de références« clairement affichées de manière provocatrice à la drogue »[réf. nécessaire], associées à quelques drames (overdoses, meurtres), durant des teknivals, vont pousser les médias à présenter les« teufeurs » comme des consommateurs excessifs de drogue. Très courant au début desannées 2000, ce style vestimentaire tend cependant à se raréfier.
Le style musical hardcore est souvent composé grâce à l'utilisation d'unséquenceur musical, et un bon nombre de musiques était produit auparavant parlogiciels demodule surordinateur. Certains exemples de logiciels utilisés incluentFL Studio,Ableton Live,Cubase, Logic, Nuendo etReason. La grande disponibilité des ordinateurs, combinée par l'absence de rémunération financière, signifie que la plupart des artistes composent pour leur propre plaisir et pour le fait d'innover.

Le terme de techno hardcore désigne les genres musicaux suivants.
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