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Untchaharbagh (dupersanچهارباغ /čahârbâġ, composé deچهار [« quatre »] et deباغ [« jardin »]) est un style dejardin persan, divisé en quatre parties par un plan en croix.
Le tchaharbagh tire son origine de laPerse achéménide, notamment « les quatre jardins » de l'ensemble royal dePasargades sousCyrus le Grand. Il est ensuite passé dans le monde hellénistique (aux environs duIVe siècle av. J.-C.), puis dans le monde romain (auIer siècle av. J.-C.). AuMoyen Âge, les ecclésiastiques chrétiens férus d'auteurs antiques (Dioscoride,Pline l'Ancien...), reprennent des éléments du jardin romain (et donc du jardin persan), notamment la structure du chahar-bagh qui symbolise pour eux la croix du Christ. Dans le monde musulman apparait une forme particulière de chahar-bagh : concrètement un ensemble de deux tchahar-bagh côte à côte, soit huit parties représentant les huit portes du paradis, le tout divisé par quatre canaux, représentant les quatre fleuves du paradis[1]. À la renaissance, les jardins antiques redevenant à la mode, on retrouve le plan en croix typique dans lesjardins à l'italienne et lesjardins à la française.
Le tchaharbagh est divisé par un plan en croix, de type croix latine (avec un axe plus long que les autres) ou de type croix grecque (les 4 axes étant de même longueur). On trouve aussi souvent un type de tchahar-bagh de typecroix de saint André.Ce plan en croix peut être marqué par 4 canaux ou 4 sentiers, avec souvent au centre une fontaine ou un puits.