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Les Tchèques sont desSlaves occidentaux arrivés auVIe siècle enBohême (enallemandBöhmen, nom hérité dupeuple celte desBoïens), contrée qui avait été peuplée deMarcomansgermaniques lors desinvasions barbares. Les Tchèques ont slaviséBöhmen enBohumin, mais utilisent pour nommer leur pays le toponymeČechy (/tʃexi/). La dénomination courte en français est « Tchéquie », la dénomination officielle (protocolaire) est « République tchèque »[8].
Quand en 1918 les Slaves de l'Ouest s'émancipent de la tutelleaustro-hongroise (lesSlovaques ont passé mille ans sous la dominationhongroise et les Tchèques près de quatre siècles sous celle de souverains allemands, notamment lesHabsbourg), le nom du nouveau pays devient laTchécoslovaquie (Československo), agrégation deČesko (« Tchéquie ») etSlovensko (« Slovaquie ») dérivés des adjectifsčeský (« tchèque », voir « pays tchèques ») etslovenský (« slovaque », voir « Slovaquie ») avec le suffixe-sko qui sert, en tchèque et en slovaque, à former le nom d'un pays. Le termeČesko est ainsi unnéologisme[9] traduit enfrançais par Tchéquie, à ne pas assimiler au toponymeČechy qui désigne uniquement laBohême.
L'Institut de la langue tchèque, équivalent tchèque de l'Académie française, n'a ni imposé ni réfuté le motČesko : il lui consacre un long chapitre didactique et explicatif sur son site[10]. Il est en revanche prôné par l'Office tchèque des levés, de la cartographie et du cadastre(cs) (Český úřad zeměměřický a katastrální) en 1993 comme étant le « toponyme correct » du pays. Le ministère des Affaires étrangères lui emboîte alors le pas et recommande ce nom, dûment adapté à chaque langue, sur son site. La commission de toponymie de l'ONU recommande, pour le français, l'usage du termeRépublique tchèque, tout en reconnaissant l'existence de cette forme courte[11].
Le les plus hauts dirigeants du pays prennent la décision d'adopter officiellement la forme courte Tchéquie — en plus de la forme longue République tchèque —, et ce malgré les divergences persistantes à ce sujet[12]. Ils estiment que cette dénomination sera plus pratique pour l'identification du pays à l'étranger. Le changement de nom sera enregistré auprès de l'ONU[13].
Le mot « Tchèque » (český) est ambigu, car il peut désigner soit une appartenanceethnique (Češi) à l'ensemble des locuteurs de la languetchèque (čeština), soit une appartenance juridique à l'ensemble descitoyens de la République tchèque (čeští občané), soit une appartenancegéographique (Čech) au pays historique deBohême (Čechy) et elle seule, ce qui en exclut les « Moraves » (Moravané,moravský), habitants du pays historique de « Moravie » (Morava). La Constitution de la République tchèque de 1993 parle de l'État desPays tchèques[15]. Selon la constitution leterritoire de la République tchèque est défini comme celui de la « communauté territoriale des citoyens » (územní společenství občanů).
Le mot « Tchéquie » (Česko) est lui aussi, par conséquent, ambigu[16],[17],[18] tant sur le plan cartographique[19],[20],[21],[22],[23],[24] que linguistique[25], désignant tantôt la Bohême seule (par traduction du tchèqueČechy), tantôt la République (désignée par l'adjectifčeska)[26],[27],[28],[29],[30],[31]. C'est pour éviter ces confusions, peu appréciées des Moraves, que les autorités tchèques insistaient pour que dans toutes les langues leur État soit désigné par lesyntagme officiel « République tchèque » (Česká republika)[32]. Depuis 2016 les autorités tchèques ont commencé à utiliser la forme courte dans toutes les langues[33],[34].
Le nom « Bohême » vient de la tribucelte qui résidait dans cette région auIIIe siècle av. J.-C. : lesBoïens. Ceux-ci furent chassés de cette région ou absorbés d'abord par lesGermains (Marcomans,Quades,Ruges), ensuite par lesSlaves qui venaient du bassin de laDniepr auVIe siècleapr. J.-C.. AuXVe siècle, lorsque des Français demandèrent à desRoms qui avaient quitté la Bohême pour venir en Europe occidentale, d'où ils venaient, ils répondirent « de Bohême », et c'est ainsi qu'on appela ces artisans nomades « Bohémiens ». Leur liberté d'aller et venir au gré des travaux qu'on leur confiait ou des spectacles qu'ils donnaient a été qualifiée de « vie debohème » (avec un accent grave), que l'on retrouve dans le titre de l'opéraLa Bohème deGiacomo Puccini.
Les premières élections libres sont organisées en 1990 avec une participation de 96 %. En juillet 1990, Václav Havel est réélu président de la République, renouant avec la tradition démocratique de l'entre-deux-guerres.
Après un épisodefédéral (la « Tchéco-Slovaquie » ouRépublique fédérale tchèque et slovaque), la Tchécoslovaquie disparaît le, d'un commun accord entre les autorités tchèques et slovaques, issues des élections de (d'où le nom de « partition de velours »), laissant place à la République tchèque (Tchéquie, pays tchèques) et à laRépublique slovaque (Slovaquie).
En Václav Havel devient le premier président de la nouvelle République tchèque réélu pour un deuxième mandat de cinq ans au terme de la Constitution de. En 2003Václav Klaus (qui a été Premier ministre entre 1992 et 1996) est élu à la présidence de la République (réélu en 2008).
Le président Václav Klaus nomme comme Premier ministreStanislav Gross en. Le celui-ci remet au président Klaus sa démission à la suite d'un scandale patent sur l'origine douteuse de sa fortune personnelle.Jiří Paroubek, ministre du Développement régional dans le gouvernement deM. Gross, le remplace alors.
Lesélections législatives du 4 juin 2006 débouchent sur un « pacte électoral » : la gauche et la droite, y compris les Verts, disposent chacune de100 députés et aucun des deux blocs n'a la majorité. Après six mois de laborieuses tractations, Mirek Topolánek, leader de la droite, reçoit enfin l'investiture du Parlement tchèque le, grâce à l'absence volontaire de deux députés socialistes. Les observateurs estiment que ce gouvernement de coalition réunissant le Parti démocratique civique, l'Union chrétienne-démocrate - Parti populaire tchécoslovaque et le Parti vert (parti écologiste) disposera d'une majorité trop fragile pour conduire son programme de réformes.
LaConstitution de la Tchéquie a été adoptée en et amendée à plusieurs reprises. La Tchéquie est une république parlementaire, démocratique et pluraliste. Leprésident est élu pour cinq ans par un vote populaire ; son rôle est essentiellement honorifique. Il nomme leprésident du gouvernement, qui exerce le pouvoir exécutif. Le président du gouvernement dirige l'action du gouvernement ; celui-ci est responsable politiquement devant la Chambre des députés qui peut le renverser par le vote d'une motion de censure.
LeParlement est constitué de laChambre des députés (entchèque :Poslanecká sněmovna), composée de200 membres élus pour quatre ans, et duSénat (entchèque :Senát) dont les81 membres sont élus pour six ans et renouvelés par tiers tous les deux ans.
La Cour constitutionnelle contrôle laconstitutionnalité des lois. Elle peut être saisie par tout justiciable lors d'un procès, s'il estime qu'une loi n'est pas conforme à la Constitution.
Un amendement du Code pénal signé en 2025 par le président tchèquePetr Pavel criminalise la promotion ducommunisme et prévoit des peines allant jusqu'à cinq ans de prison pour toute personne qui défendrait cette idéologie[35].
Parréférendum en date du, 77,3 % des Tchèques votants (avec une participation de 55,21 % des inscrits)[38] approuvent l'adhésion et le, la République tchèque devient membre de l'Union européenne.
Du au, la République tchèque assure pour la première fois laprésidence du Conseil de l'Union européenne. Son président, eurosceptique, n'œuvre pas à une présidence active ;une crise politique majeure s'ouvre au sein du gouvernement tchèque[réf. souhaitée] lors de cette présidence. Bien que laChambre des députés ait donné son accord à la ratification dutraité de Lisbonne le et leSénat le sien le,Václav Klaus multiplie les manœuvres pour en retarder la signature dans l'espoir que l'élection prochaine au Royaume-Uni d'une personnalité conservatrice partageant ses vues permettra l'abandon du traité. À l'automne 2009, un groupe de sénateurs eurosceptiques demande à laCour constitutionnelle d'examiner la compatibilité du traité de Lisbonne avec l'ordre constitutionnel national. Finalement, cette dernière rend son verdict et rejette le recours le. Le jour même, le président Václav Klaus appose sa signature au bas du texte européen, non sans avoir exprimé une nouvelle fois sa réticence, notamment en ce qui concerne la perte de souveraineté du pays.
L'économiste et fondateur du Parti des citoyens libres,Petr Mach, proche du président Klaus, incarne l'opposition virulente d'une partie de la société tchèque à l'égard de l'Union européenne. À propos du traité de Lisbonne et de l'euro, il a notamment déclaré :
« Nous défendons la souveraineté de la République tchèque et de ce fait nous refusons le traité de Lisbonne. En ce qui concerne l'introduction de l'euro, nous voulons attendre le moment réellement favorable pour la majorité des citoyens tchèques. À cette fin, nous imposerons un référendum. »
En, selon un sondage réalisé par le Centre d'étude de l'opinion publique (CVVM), 75 % des sondés se prononcent contre l'adhésion à lazone euro (contre 23 % en 2001). Seulement 18 % expriment un avis positif.
Quatre pays seulement bordent la Tchéquie dont les frontières sont de longueurs inégales d'un État à un autre. LaPologne la délimite au nord-est, l'Allemagne est limitrophe à l'ouest et au nord-ouest tandis que l'Autriche partage sa frontière au sud et laSlovaquie à l'est-sud-est.
La Tchéquie fait partie des quelques pays de l'Europe centrale qui ont la particularité géographique de n'avoir aucun rivage maritime à l'instar de laSuisse, duLiechtenstein, de l'Autriche, de laSlovaquie, duLuxembourg et de laHongrie.
Le paysage tchèque est peu varié mais montagneux en général :
la partie occidentale du pays, représentée par laBohême, consiste en un bassin parcouru par l'Elbe et laVltava, entouré principalement par des montagnes basses comme lesSudètes incluant lesmonts des Géants, où se trouve aussi le point culminant du pays, leSniejka (1 603 m) ;
laMoravie, dans l'est, est plus montagneuse et arrosée par laMorava, elle abrite la source de l'Odra.
Les eaux de la Tchéquie s'écoulent vers trois mers différentes : lamer du Nord par laVltava, affluent de l'Elbe qui prend sa source en Tchéquie dans les monts des Géants, laBaltique par l'Oder, et lamer Noire par laMorava, affluent duDanube.
Leclimat local esttempéré, avec des étés chauds et des hivers froids, nuageux et humides, ce qui est un exemple d'influences continentale et océanique conjuguées.
La Tchéquie est divisée en quatorze zones administratives appelées régions (kraje, au singulierkraj) et 6 254 communes (obce, au singulierobec).Prague, la capitale du pays, a également le statut de région à part entière, elle est située au milieu de la plus grande région, celle de la Bohême centrale.
Lesdistricts (pl. okresy, sing. okres) ont été officiellement supprimés en tant que collectivités territoriales le, dans le cadre de la seconde phase de réforme territoriale. Les compétences des districts ont été transférées partiellement aux régions et partiellement auxmunicipalités à compétence étendue. Toutefois, les districts subsistent comme unité territoriale de base pour les tribunaux, les services déconcentrés de l'État, les unités organisationnelles de la police de la Tchéquie, éventuellement d'autres institutions publiques. Ils sont également utilisés en tant qu'unité statistique. Les districts ont également été utilisés jusqu'au comme unité statistique européenne de niveau NUTS4, niveau supprimé depuis pour la Tchéquie.
Évolution de la population totale au entre 1960 et 2014 (en millions, donnéesEurostat).
La population totale du territoire qui est aujourd'hui la Tchéquie a peu varié du début du vingtième siècle (9,3 millions) à 1939 (11,2 millions). Après la perte d'environ trois millions d'habitants pendant et juste après la Deuxième Guerre mondiale (8,8 millions en 1947), la croissance démographique a repris, mais de plus en plus faible puis quasi nulle. Avec la fin du régime communiste, la population baissait légèrement de10,36 millions en 1990 à10,19 millions en 2003, avant de reprendre modérément (10,65 millions au). Le solde migratoire reste positif, en particulier grâce à l'immigration venant de pays de l'ex-URSS.
La Tchéquie est l'un des pays les moins religieux du monde[réf. nécessaire]. Lors du recensement de 2011, 34 % de la population déclaraient ne pas avoir de religion et 45 % ne répondaient pas à la question sur l'affiliation religieuse. On dénombrait également 10 % de catholiques et 1 % de protestants[41].
Il y a un peu plus d'un million de catholiques, ce qui représente donc un dixième de la population totale. Ils sont répartis en huitdiocèses dont deux sont des archidiocèses mais peuvent aussi relever de juridictions autres s'ils sont derite byzantin.
Le catholicisme, qui a pu se développer surtout grâce à l'influence desHabsbourg, subit la répression des communistes arrivés au pouvoir en 1948. Ces derniers confisquèrent toutes les propriétés de l'Église etpersécutèrent de nombreuxprêtres : églises saisies, prêtres emprisonnés ou exécutés. Certains offices étaient cependant permis lorsque menés par des prêtres étroitement encadrés, payés par l'État et surveillés par lapolice secrète. Après larévolution de Velours, certains monastères et églises furent restitués mais pas dans leur intégralité ni les autres propriétés d'antan. En, un compromis, sous forme de dédommagement financier, aboutit entre le gouvernement et l'Église catholique tchèque dont la figure actuelle la plus importante est le cardinalDominik Duka. Cependant, le problème de la propriété de lacathédrale Saint-Guy de Prague persiste.
Le pays compte près de sept réseaux de tramwayŠkoda 15 T, dont celui dePrague qui est un des plus grands d'Europe, ainsi que treize réseaux detrolleybus.
La Tchéquie compte deux constructeurs d'autobus, équipant la plupart des réseaux tchèques :TEDOM etSOR.
Letransport ferroviaire est assuré par plusieurs opérateurs : l'entreprise historique,České dráhy ou ČD, a scindé ses activités entre transport et infrastructure, puis l'ouverture à la concurrence est effective depuis 1993 et l'arrivée de Railjet[45].
La firmeŠkoda est un fabricant de locomotives et tramways, son ancienne filiale automobile,Škoda Auto, appartenant au groupeVolkswagen depuis 1991.
D'autres arts, tels que l'ornement, les travaux de vannerie, la céramique, les objets tressés, ont été étudiés par le Centre de la production artistique populaire des pays tchèques[46].
↑Europa > Office des publications > Code de rédaction > III. Conventions communes > 7. Pays, langues et monnaies : 7.1. Pays - 7.1.1. Dénominations et sigles à utiliser - États membres : Dénomination courte, langue d'origine (nom géographique) (Les noms des États membres de l'Union européenne doivent être écrits et abrégés uniformément selon les règles suivantes) : Česko, Dénomination officielle, langue d'origine (nom protocolaire) : Česká republika, Dénomination courte en français (nom géographique) : Tchéquie, Dénomination officielle en français (nom protocolaire) : République tchèque, Code « pays » : CZUnion européenne, « Code de rédaction interinstitutionnel », sureuropa.eu(consulté le).
↑« Vláda České republiky » [« Le gouvernement de RT »], surVláda České republiky (Le gouvernement de la République tchèque); Vláda ČR(consulté le).
↑Au cours d'une conversation rapportée par la revue de politique française et internationale,L'Europe nouvelle,Édouard Daladier reproche àGeorges Bonnet, alors ministre des Affaires étrangères, d'utiliser ce mot « allemand » qui traduit alorsTschechei.
↑Cf.« Česko » sur le site du Conseil pour la langue tchèque,Ústav pro jazyk český.
↑Groupe d'experts des nations unies pour les noms géographiques, division francophone, « République tchèque »(consulté le).
↑MartinPlichta, « La République tchèque est morte, vive la Tchéquie ! »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le).
↑Décision du Conseil de l'Union européenne du relative à l'admission de la République tchèque, de la république d'Estonie, de la république de Chypre, de la république de Lettonie, de la république de Lituanie, de la république de Hongrie, de la république de Malte, de la république de Pologne, de la république de Slovénie et de la République slovaque à l'Union européenne ([PDF]GU EU L 236 du 23.9.2003).
↑Traité entre le Royaume de Belgique, le Royaume de Danemark, la République fédérale d'Allemagne, la République hellénique, le Royaume d'Espagne, la République française, l'Irlande, la République italienne, le Grand-Duché de Luxembourg, le Royaume des Pays-Bas, la République d'Autriche, la République portugaise, la République de Finlande, le Royaume de Suède, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord (États membres de l'Union européenne) et la République tchèque, la République d'Estonie, la République de Chypre, la République de Lettonie, la République de Lituanie, la République de Hongrie, la République de Malte, la République de Pologne, la République de Slovénie, la République slovaque relatif à l'adhésion de la République tchèque, de la République d'Estonie, de la République de Chypre, de la République de Lettonie, de la République de Lituanie, de la République de Hongrie, de la République de Malte, de la République de Pologne, de la République de Slovénie et de la République slovaque à l'Union européenne ([PDF]GU EU L 236 du 23.9.2003).