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Tchécoslovaquie

50° 05′ 00″ N, 14° 26′ 00″ E
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(20 ans, 4 mois et 15 jours)
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(47 ans, 8 mois et 26 jours)

Drapeau
Drapeau de la Tchécoslovaquie à partir de 1920.
Blason
Grandes armoiries de la Tchécoslovaquie de 1920 à 1938, puis de 1945 à 1960.
Devise

entchèque : Pravda vítězí(-) (« La vérité vaincra[1] »)
enslovaque : Pravda víťazí(-) (« La vérité vaincra »)

enlatin : Veritas vincit(-) (« La vérité vaincra »)
HymneKde domov můj?(tchèque) etNad Tatrou sa blýska(slovaque)
Description de cette image, également commentée ci-après
Cartes indiquant en vert la localisation de la Tchécoslovaquie en Europe.
Informations générales
StatutRépubliqueunitaire(-,-).
Républiquefédérale(-,-).
Étatcommuniste àcoalition unique(-).
CapitalePrague
Langue(s)Tchèque etslovaque
ReligionCatholicisme
MonnaieCouronne tchécoslovaque (CSK)
Fuseau horaireUTC+1
Domaine internet.cs[2]
Indicatif téléphonique+42
Démographie
Population (1991)15 600 000 hab.[3]
Densité (1991)122 hab./km2
Superficie
Superficie (1991)127 900 km2
Histoire et événements
Indépendance vis-à-vis de l'Autriche-Hongrie :Première République.
Deuxième République.
14, 15 etRespectivement proclamation de laRépublique slovaque, invasion allemande et instauration duProtectorat de Bohême-Moravie.
Troisième République.
République socialiste.
Fédéralisation.
République fédérale tchèque et slovaque.
Dissolution.
Président
-Tomáš Masaryk
-Edvard Beneš
-Emil Hácha
-Edvard Beneš
-Klement Gottwald
-Antonín Zápotocký
-Antonín Novotný
-Ludvík Svoboda
-Gustáv Husák
-Václav Havel
Premier ministre
(1er)-Karel Kramář
(Der) 1992Jan Stráský
Parlement
Assemblée nationale révolutionnaire (cs)(-)
Assemblée nationale (cs)(-)
Assemblée nationale provisoire (cs)(-)
Assemblée nationale constituante (en)(-)
Assemblée nationale (cs)(-)
Assemblée fédérale (en)(-)

Entités précédentes :

Entités suivantes :

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LaTchécoslovaquie est unÉtat souverain qui exista enEurope centrale durant 68 ans, sous plusieurs formes constitutionnelles successives, du au et du au ; entre ces deux périodes, pendant laSeconde Guerre mondiale, elle était reconnuede jure par lesAlliés maisde facto ne contrôlait pas son territoire, alors occupé par l'Axe et sessatellites.

La Tchécoslovaquie s'est constituée à partir de l'ancienEmpire austro-hongrois (1867-1918) : elle réunissait les États actuels deTchéquie et deSlovaquie ainsi que, de 1919 à 1938, laRuthénie subcarpathique (aujourd'huiukrainienne) ; la Tchéquie estelle-même constituée de laBohême, de laMoravie et de laSilésie tchèque.

Origines

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Article détaillé :Origines de la Tchécoslovaquie.

La création de la Tchécoslovaquie en 1918 fut l'aboutissement d'un long processus d'émancipation commencé avec la renaissance culturelledes Tchèques, desSlovaques (initiée parĽudovít Štúr) etdes Ruthènes de l'empire multi-national dirigé par lafamille des Habsbourg, processus initialement appelé « austroslavisme ». Depuis leVIe siècle, lesTchèques vivaient principalementen Bohême, en Moravie et dans lesud de la Silésie, tandis que descolons allemands appelés « Sudètes » s'étaientinstallés en périphérie des régions tchèques depuis leXIIIe siècle. À partir de 1526, lamaison des Habsbourg régna sur laBohême et laMoravie où lamonarchie élective devînt héréditaire après labataille de la Montagne-Blanche en 1620. La monarchie Habsbourgeoise comptait en outre l'archiduché d'Autriche et lesLänder au sud de celui-ci, leroyaume de Hongrie, dont faisaient alors partie laSlovaquie et laRuthénie, et d'autres territoires qu'elle s'adjoignit par la suite enSilésie, auxPays-Bas, enItalie, et à l'est audétriment de la Pologne, enTransylvanie etjusque dans les Balkans. Letchèque, leslovaque et leruthène n'étaient plus parlés que par les classes populaires, en grande partieillettrées, et un processus degermanisation des élites se déroulait enBohême-Moravie et enSilésie tchèque, tandis que les pays Slovaques etRuthènes furent l'objet d'un processus parallèle demagyarisation. Ces territoires étaient alors sous domination de lanoblesse autrichienne et de lanoblesse hongroise, qui possédaient plus de 80% des terres[5].

AuXIXe siècle, les sujets de l'empire austro-hongrois souhaitèrent s'émanciper de l'aristocratie etfaire reconnaître leurs cultures et leurs langues. Bien que les languestchèque etslovaque soienttrès proches, la situation sociale et politique des deux peuples était différente à la fin duXIXe siècle[6] : laBohême-Moravie était la partie la plus industrialisée de l'Autriche et une classe moyenne tchèque commençait à émerger, soutenant la « renaissance tchèque » ; la Slovaquie et la Ruthénie, en revanche, étaient beaucoup plus rurales et plus traditionnellement gouvernées par lanoblesse hongroise. Les deux composantes de l'empire austro-hongrois avaient, de plus, une politique différente vis-a-vis de leurspopulations slaves : l'Autriche ne cherchait pas à assimiler lesTchèques, lesPolonais ou lesSlovènes, et introduisit pour eux des représentations ethniques et des droits linguistiques en Bohême-Moravie[7] alors que laHongrie était déterminée à magyariser la Slovaquie et laRuthénie hongroise par la scolarisation et en réprimant les aspirations culturelles et politiques autres qu'hongroises ou allemandes[8]. Au Parlement de Budapest, sur 453 députés, 372 étaient magyars car la nation hongroise (47 % de la population du royaume, et environ 20 % en Slovaquie et Ruthénie) était largement sur-représentée[9],[10],[11].

Vers le début duXXe siècle, l'idée d'uneentité commune« Tchéco-Slovaque » commença à être défendue par les dirigeants tchèques et slovaques après que les contacts entre les intellectuels des deux peuples se furent intensifiés dans lesannées 1890. En dépit des différences, les Slovaques partageaient desaspirations similaires avec les Tchèques et avec les autresSlaves de l'Empire, dont les Ruthènes[12],[13]. Le refus constant des aristocrates austro-hongrois de toute forme d'autonomie des populations slaves, causa finalement ladislocation de l'empire des Habsbourg[6].

C'est en 1917, durant laPremière Guerre mondiale, queTomáš Masaryk créa leConseil national tchécoslovaque avecEdvard Beneš etMilan Štefánik. Auprès desAlliés, Masaryk auxÉtats-Unis, Štefánik enFrance, Beneš en France et auRoyaume-Uni œuvrèrent pour faire reconnaître le projet tchécoslovaque en s'appuyant sur le « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes » et sur le dixième des « Quatorze points » du président américainWoodrow Wilson. En parallèle à cette démarche diplomatique, alors qu'environ1,4 million de soldats tchèques, slovaques et ruthènes étaientmobilisés durant la Première Guerre mondiale par l'Autriche-Hongrie (environ 150 000 d'entre eux furent tués), plus de 90 000 volontaires tchèques et slovaques, dont la plupart avaientdéserté l'armée austro-hongroise, formèrent les « Légions tchécoslovaques » qui combattirent contre lesAustro-Allemands sur lefront de l'est, enFrance et enItalie. Après l'échec des négociations entre l'empereur austro-hongroisCharles Ier et lesAlliés, ceux-ci reconnurent durant l'été 1918 le Conseil national tchécoslovaque comme représentant légitime de la future Tchécoslovaquie.

Première République (1918-1938)

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Articles détaillés :Première République (Tchécoslovaquie) etPetite Entente.

Le, dans la petite ville deDarney (Vosges), laFrance a été le premier pays à reconnaître officiellement leConseil national tchécoslovaque. L'indépendance de la Tchécoslovaquie fut officiellementproclamée le dans le « Hall Smetana » de la mairie dePrague, lieu éminemment symbolique. Les Slovaques ont officiellement rejoint le nouvel État deux jours plus tard dans la ville deMartin. Une constitution temporaire fut adoptée, qui établissait la « nation tchécoslovaque » comme fondatrice et élément principal de l'État, et Tomáš Masaryk fut déclaré président le. EnRuthénie subcarpatique, Grigor Zatkovitch forma d'abord unerépublique ukrainienne indépendante[14], avant de se rallier au projet tchécoslovaque pour éviter de revenir sous domination hongroise[15].

Sous laPremière République, la Tchécoslovaquie est unerépubliquedémocratiqueparlementaire, mais la nouvelle prééminence tchèque, due aupoids démographique desTchèques et à leur bon niveau moyen d'instruction, n'est pas appréciée par les anciennesélitesallemandes ethongroises dépossédées de leurs terres, ni par lesSlovaques et lesRuthènes, qui souhaitent davantage d'autonomie. Letraité de Saint-Germain-en-Laye, signé le, reconnut formellement la nouvelle république[16] créée à partir de territoiresaustro-hongrois majoritairement peuplés deTchèques, deSlovaques et deRuthènes, et sesfrontières avec l'Autriche etla Pologne, mais incluant aussi une importante minorité de langueallemande dans lesSudètes et des populationshongroises le long de safrontière avec la Hongrie[17], reconnue par leTraité de Trianon en[18].

Lors de laguerre civile russe, les légions tchécoslovaques formées de prisonniers austro-hongrois capturés par lesRusses furent mobilisées par les forces desRusses blancs face auxBolcheviks. Elles contrôlèrent un temps leTranssibérien et assurèrent l'évacuation des forces antibolchéviques versVladivostok[19]. Tout cela contribua à assurer le soutien des Alliés à la République tchécoslovaque, dont les forces furent également mises à contribution contre laHongrie bolchévique deBéla Kun et contre sesalliés slovaques ; le ralliement de la Ruthénie de Grigor Zatkovitch fut reconnu autraité de Trianon, en[20]. Les petits litiges frontaliers avec la Pologne, concernantTěšín/Cieszyn et deux districts de 580 km2 des ancienscomitats deSzepes/Spisz et d'Árva/Orava, sont réglés par le partage de. Concernant Těšín/Cieszyn, le Conseil Suprême des Alliés procède au partage du territoire et de la ville entre la Tchécoslovaquie et la Pologne qui reçoit la moitié nord-est, mais s'estime lésée, parce qu'une minorité polonaise passe sous contrôle tchèque dans la moitié sud-ouest. C'est pourquoi, en, la Pologne participera au démantèlement de la Tchécoslovaquie pour annexer la totalité de l'ancienduché de Těšín/Cieszyn[21].

1ducat d'or de la république tchécoslovaque, avec l'emblème du lion et le roi Wenceslas, 1926.

La Première République tchécoslovaque parvînt à sauvegarder son régime parlementaire démocratique pendant l'entre-deux guerres, et promulgua des réformes dans le domaine du logement, de la sécurité sociale et des droits des travailleurs ; elle abolit aussi tous les indicateurs denoblesse (titres et noms de terres), nationalisant 90 % des immenses domaines des aristocratesautrichiens ethongrois, etdistribuant les terres aux paysans locaux[22],[23]. En 1929, le PIB avait augmenté de 52 % et la production industrielle de 41 % par rapport à 1913. En 1938, la Tchécoslovaquie occupe la dixième place dans la production industrielle mondiale, mais doit faire face à des problèmes liés à sa diversité ethnique et aux histoires distinctes des peuples tchèque, slovaque et ruthène, sans même compter les minorités allemande et hongroise, mécontentes de leur nouvelle situation. Les Allemands et Magyars de Tchécoslovaquie aspirent ouvertement àrejoindre respectivement l'Allemagne etla Hongrie. Après lacrise économique de 1929 et la montée dunazisme en Allemagne, la minorité allemande des Sudètes est instrumentalisée par l'impérialismehitlérien. Concentrés dans la région frontalière de la Bohême et de la Moravie, appeléeSudetenland en allemand, lesAllemands des Sudètes constituaient la principale menace contre l'État tchécoslovaque, avec un effectif de 3 à 3,5 millions de personnes sur les14 millions de la population tchécoslovaque de l'entre-deux guerres. À partir de 1933, les leaders de cette minorité, sympathisant avec l'Allemagne nazie, réclament leur rattachement auTroisième Reich.

Carte physique de la Première république tchécoslovaque.
Edouard Beneš, président tchécoslovaque en 1938.
Naissance et démantèlement de lapremière république tchécoslovaque.

Deuxième République (1938-1939)

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Articles détaillés :Accords de Munich,Premier arbitrage de Vienne etDeuxième République (Tchécoslovaquie).

Après l'annexion de l'Autriche en 1938, le révisionnisme allemand et hongrois, le nationalisme slovaque et lespolitiques d'« apaisement » des puissances occidentales vis-à-vis d'Adolf Hitler débouchent sur lesaccords de Munich en qui voient la sécession des Sudètes reconnue par la communauté internationale, tandis que les nationalistes slovaques profitent de la situation pour revendiquer un État indépendant sous les auspices deJozef Tiso, soutenu par l'Allemagne nazie. La première république tchécoslovaque avait pris fin avec le départ en exil de son président,Edvard Beneš le. Privée d'alliés et diminuée desSudètes au profit de l'Allemagne nazie et de son bassindanubien au profit de la Hongrie, la deuxième République tchécoslovaque n'a duré que cinq mois et demi. Elle prend fin le après lepremier arbitrage de Vienne. Ce qui restait de la partie tchèque, envahie par laWehrmacht, devint unprotectorat allemand le ; laSlovaquie devint un État-satellite du Reich et la Ruthénie fut annexée par la Hongrie.

Seconde Guerre mondiale

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Articles détaillés :Tchécoslovaquie pendant la Seconde Guerre mondiale,Protectorat de Bohême-Moravie,République slovaque (1939-1945) etShoah en Slovaquie.

Edvard Beneš fonde en exil leGouvernement provisoire tchécoslovaque, auquel demeurent fidèles des troupes tchécoslovaques (notamment de l'Armée de l'Air) qui participent à laSeconde Guerre mondiale aux côtés desAlliés. Le, Edvard Beneš revient àKošice, sur le territoire tchécoslovaque libéré par les arméessoviétiques,roumaines et tchécoslovaques duQuatrième front ukrainien dirigées par les générauxIvan Iefimovitch Petrov,Nicolae Rădescu etLudvík Svoboda sous le commandement deFiodor Tolboukhine. Là se forme un gouvernement de coalition présidé parZdeněk Fierlinger : c'est la Troisième république tchécoslovaque.

Libération de la Tchécoslovaquie en 1945.

Troisième République (1945-1948)

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Articles détaillés :Troisième République (Tchécoslovaquie) etCoup de Prague.

Durant trois ans, la Troisième République tente de sauvegarder l'indépendance de la Tchécoslovaquie, mais son sort est déjà scellé depuis lesconférences interalliées deMoscou (octobre 1944) et deYalta (février 1945) : rien n'empêche donc leParti communiste tchécoslovaque de s'assurer l'exclusivité du pouvoir. En outre, le pays doit céder laRuthénie subcarpatique à l'URSS qui l'intègre à sarépublique socialiste soviétique d'Ukraine. En revanche, à l'Ouest, lesallemands des Sudètes, accusés d'avoir collaboré avec les nazis, sont définitivementexpulsés du pays selon lesdécrets Beneš.

Certains historiens, tchèques en particulier, considèrent comme illégitimes et frappés de nullité les gouvernementsde facto suivant la démission d'Edvard Beneš : pour eux, la continuité de la première République tchécoslovaque se prolongede jure jusqu'au « coup de Prague » du par lequel leParti communiste tchécoslovaque et son chefKlement Gottwald, premier ministre depuis1946, s'emparent du pouvoir.

Tchécoslovaquie communiste (1948-1989)

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Articles détaillés :République socialiste tchécoslovaque,Printemps de Prague,Socialisme à visage humain,Invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du Pacte de Varsovie etNormalisation en Tchécoslovaquie.

La démocratie tchécoslovaque, rétablie en 1945, est à nouveau abolie par le « coup de Prague » de1948, lorsque leParti communiste tchécoslovaque imposesa dictature.

Forme unitaire

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En 1948, la Tchécoslovaquie devientde facto un payssatellite de l'URSS, membre dupacte de Varsovie et duCOMECON, quiréprime fermement sa société civile et étouffe toute opposition ou dissidence. Le nom officiel de « République socialiste tchécoslovaque » (1960-1989) n'est pourtant adopté que douze ans plus tard, le, avec une nouvelle constitution qui met officiellement finde jure à laTroisième République tchécoslovaque[24].

Selon les statistiques officielles duParti communiste tchécoslovaque, dans les années 1950, la Tchécoslovaquie aurait connu une croissance économique de 7 % en moyenne par an qui aurait substantiellement augmenté les salaires et le niveau de vie, favorisant la stabilité du régime[25]. Mais dans la réalité concrète de cetétat communiste, la pénurie de denrées et l'absence des libertés civiles accroit nettement les mécontentements dans les années 1960, y compris à l'intérieur du Parti communiste, ce qui aboutit à la démission du présidentAntonín Novotný[25]. Une timide libéralisation en1968, appelée « Printemps de Prague », entraîne l'intervention des forces duPacte de Varsovie qui fait capoter ce qu'Alexander Dubček a appelé la « dernière chance de sauver le socialisme réel » et referme le pays pour vingt ans derépression : c'est la « Normalisation »[26].

Forme fédérale

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Face aux revendications autonomistes des Slovaques, la République socialiste tchécoslovaque devient officiellement, à partir du, unÉtat fédéral, la « République socialiste fédérative tchèque et slovaque », composée de laRépublique socialiste tchèque et de laRépublique socialiste slovaque[27]. Dans les faits, le système politique ne change pas et le pouvoir, dévolu dans les textes aux parlements tchèque, slovaque et fédéral, reste aux mains du Parti communiste subordonné aubloc de l'Est (pacte de Varsovie etCAEM).

À gauche, le SlovaqueAlexander Dubček, initiateur du « socialisme à visage humain », recevant l'accolade du TchèqueVaclav Havel en 1989.
Vaclav Havel, président tchécoslovaque en 1989-90.

Quatrième République (1989-1992)

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Articles détaillés :Révolution de velours,République fédérale tchèque et slovaque etDissolution de la Tchécoslovaquie.

La politique de « glasnost » et de « perestroïka » mise en place parGorbatchev en URSS aboutit à l'ouverture durideau de fer qui oblige leparti communiste tchécoslovaque à desserrer son étreinte et finalement à abandonner le pouvoir : c'est la « révolution de velours » du. Le, un nouveau gouvernement est formé, qui porte à sa tête le dramaturge etdissidentVáclav Havel : c'est ce que l'historiographie tchèque et slovaque appelle parfois la « Quatrième République tchécoslovaque »[28].

Au bout de quatre mois, le gouvernement, confronté auxaspirations nationalesslovaques toujours plus affirmées, y répond en revenant à une structure fédéraliste, celle de « République fédérale tchèque et slovaque » (1990-1992). La séparation est cependant inévitable, mais laTchéquie et laSlovaquie ne se livrent pas deguerre de dislocation comme enYougoslavie : elles décident de procéder à l'amiable en gardant desliens privilégiés. La quatrième République tchécoslovaque estdissoute d'un commun accord au bout de deux ans et huit mois, le : c'est le « divorce de velours »[29].

Articles détaillés :Histoire de la Tchéquie etHistoire de la Slovaquie.

Économie

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Article détaillé :Économie de la Tchécoslovaquie.

Démographie

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Évolution de la démographie entre 1961 et 1992 (chiffre de laFAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Codes

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La Tchécoslovaquie a eu pour code :

Références

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  1. L'Inde a une devise quasi similaire :Satyamēva Jayatē (« Seule la Vérité triomphe »).
  2. Désormais obsolète, remplacé par.cz et.sk.
  3. DontTchèques 54,1 %,Slovaques 31 %,Moraves 8,7 %,Hongrois 3,8 %,Roms 0,7 %.
  4. La Ruthénie subcarpathique est devenue soviétique par le traité soviéto-tchécoslovaque du (« Traité au sujet de l’Ukraine subcarpatique » et « Protocole annexé au traité conclu entre l’URSS et la République tchécoslovaque au sujet de l’Ukraine subcarpatique »).
  5. Viator 1908
  6. a etbSword 1990,p. 53
  7. Bled 1988,p. 28.
  8. Max Schiavon,L'Autriche-Hongrie la Première Guerre mondiale : la fin d'un empire, Soteca 14-18 Éditions, coll. « Les Nations dans la Grande Guerre », Paris 2011,(ISBN 978-2-9163-8559-4), P. 139
  9. Clark 2013,p. 82.
  10. Renouvin 1934,p. 96.
  11. Jean Bérenger,L'Autriche-Hongrie : 1815-1918, Armand Colin 1998,(ISBN 978-2200217433 et2200217439).
  12. Hamberger 2004,p. 165-191
  13. Lukes 2000,p. 33-43
  14. Proclamée le par le président Grigor Zatkovitch, laRépublique houtsoule fut dirigée par le généralStepan Klotchourak, bientôt élu Premier ministre. Ce dernier parvient à organiser une petite armée de 1 000 soldats (Stepan Klochurak,(uk)Do Voli (« Mémoires »), The Carpathian Alliance publ., New York 1978, OCLC 17608529).
  15. (uk)Le mouvement de libération nationale en Transcarpathie en 1918-1919,Ukrayinska Pravda du.
  16. Archive du ministère des affaires étrangères, « 1919 Versailles »(consulté le)
  17. Jean-JacquesBecker, « Les conséquences des traités de paix »,Revue historique des armées,‎,p. 3-8(lire en ligne)
  18. [PDF]« Traité de Trianon - texte intégral »(consulté le),p. 216
  19. Marie-Noëlle Snider-Giovannone,Les Forces alliées et associées en Extrême-Orient, 1918-1920. Les soldats austro-hongrois, Poitiers, Université de Poitiers (thèse),(lire en ligne)
  20. Molnár,p. 337.
  21. « Pologne - Tchécoslovaquie », surwww.medailles1914-1918.fr(consulté le)
  22. DieterGosewinkel, MatĕjSpurný et ValentineMeunier, « Citoyenneté et expropriation en Tchécoslovaquie au lendemain des deux Guerres mondiales »,Revue d’histoire moderne et contemporaine,vol. 61-1,no 1,‎,p. 26(ISSN 0048-8003 et1776-3045,DOI 10.3917/rhmc.611.0026,lire en ligne, consulté le)
  23. Alexis Lassagne, « La blessure du Traité de Trianon »,La Nouvelle Revue d'histoire,no 87 de novembre-décembre 2016, p. 47.
  24. « Les démocraties populaires d’Europe de l’Est », surmaj.cndp.fr(consulté le)
  25. a etbChris Harman,Une histoire populaire de l'humanité, La Découverte 2015, page 625.
  26. André Larané, « 21 août 1968 Invasion de la Tchécoslovaquie », surwww.herodote.net(consulté le)
  27. Pauline Joris, Camille Brabenec, « L'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du Pacte de Varsovie - 20-21 août 1968 », surwww.nouvelle-europe.eu,(consulté le)
  28. Čtvrtá Československá republika - Ondřej Franta,(cs) « Pomlčková válka: Československo nebo Česko-Slovensko? Jak se válčilo o pomlčku a ignoroval pravopis » (« La guerre sémantique : Tchécoslovaquie ou Tchéco-slovaquie ? comment se combattre pour le trait d'union et ignorer l'orthographe ») in :Český rozhlas -[1]
  29. Laura Andrieu, « Vingt-cinq ans après le « divorce de velours », Tchèques et Slovaques conservent des relations exemplaires », surLe Figaro,(consulté le).

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Scotus Viator,Racial Problems in Hungary, Londres,
  • (en) KeithSword,The Times Guide to Eastern Europe Times Book,, 270 p.(ISBN 0-7230-0348-3)
  • JuditHamberger, « The Debate over Slovak Historiography with Respect to Czechoslovakia (1990s) »,Studia Historica Slovenica,‎
  • IgorLukes, « Strangers in One House: Czechs and Slovaks (1918–1992) »,Canadian Review Of Studies In Nationalism,‎
  • Kamil Krofta,Histoire de la Tchécoslovaquie, traduit par G. Aucouturier de l'édition tchèque parue en 1934, Editions A.A.AM. Stols.
  • Jean-Philippe Namont, « République tchèque, Slovaquie - examen d’un divorce national », chapitre de l’ouvrage collectif sous la direction de Joao Medeiros (dir.),Le mondial des nations (30 chercheurs enquêtent sur l’identité nationale), Paris, Choiseul Editions- RFI, 2011, pp.461-474.

Articles connexes

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Liens externes

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v ·m
Chronologieavant 1918
Les origines

1918 – 1938
Première République
1938 – 1945
Seconde Guerre
mondiale
1945 – 1948
Troisième République
1948 – 1989
Coup d’État
Régime communiste
1989 – 1992
Révolution
de Velours
1993
Dissolution

Première République tchécoslovaque
(ČSR, 1918-1938)

Limites légales et gouvernement mis en place par laConstitution de 1920


République houtsoule
Annexé par :Hongrie
(1919)

Région des Sudètes
annexé par leTroisième Reich
(1938-1945)

République tchécoslovaque
(ČSR, 1948-1960)

Proclamée« démocratie populaire » (sans changement de nom officiel), sous laConstitution du Neuf-Mai suivant lecoup d’État de 1948

Adoption en 1960 du nom officiel deRépublique socialiste tchécoslovaque
(ČSSR, 1960-1989)

République tchèque
Tchéquie
(depuis 1993)

Deuxième République tchécoslovaque
(ČSR, 1938-1939)

Y compris larégion autonome deSlovaquie et
laRuthénie subcarpatique

Après leprintemps de Prague, transformation en État fédéral, composé de :
République socialiste tchèque
(ČSR, 1969-1992)
République socialiste slovaque
(SSR, 1969-1992)

Le motsocialiste
est supprimé en 1990

Territoire du
Royaume de Hongrie

République slovaque
Slovaquie
(depuis 1993)

Slovaquie méridionale etCarpatho-Ukraine
Annexé par :Hongrie
(1939-1945)

Transcarpatie
de l’Ukraine soviétique
(1944/1946-1991)

Transcarpatie
de l’Ukraine indépendante
(depuis 1991)

 

 

 

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