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Le nom dérive de l'ancien géorgienთბილისიTp'ilisi signifiant(source) chaud(e) — effectivement il y a une source d'eau chaude, riche ensoufre dans une zone adjacente à l'actuelle place portant le nom du fondateur de la ville, leroiVakhtang Gorgasali (440-502 ou 522).
La terminaison -i est une marque de la langue géorgienne.
Si son nom en langue géorgienne fut toujours თბილისი Tbilissi, à partir des contactsgrecs, la ville prend le nom deTiflisΤιφλίδα /Tiphlída. Ce nom perdure grâce au rayonnement économique et culturel du royaume et de la cité, y compris sous la dominationperse puiskhazare et surtout turco-seldjoukide avec l'émirat de Tbilissi de 736 à 1122[4],[5].
Le nom de Tiflis est « adopté » par toutes les langues étrangères[6]. Mieux encore, le nom de Tiflis coexiste avec le nom de Tbilissi jusqu'à nos jours, si bien qu'il devient difficile de déterminer quand une appellation supplante l'autre tout au long de l'Histoire[7].
Néanmoins, à partir de1937, le nom actuel de la ville, Tbilissi, est définitivement utilisé dans le quotidienIzvestia, (en russe « Les Nouvelles ») fondé en 1917. Le retour à l'appellation géorgienne Tbilissi a été imposé par la volonté deStaline dans unoukaze en date du.
La ville est aujourd'hui en train de devenir une étape importante de la route des énergies naturelles et des projets de commerce. Située sur un point stratégique entre l'Orient et l'Occident, et également sur le chemin de laroute de la soie (Boukhara-Tbilissi-Erzurum-Trébizonde), Tbilissi a souvent été convoitée par les puissances voisines et fut le théâtre de plusieurs conflits violents ou indirects (« Le Grand Jeu ») entre les grands pays l'entourant. L'histoire de la ville peut aujourd'hui être comprise par son architecture, où l'avenuehaussmannisée de Roustaveli et le centre-ville rivalisent avec les quartiers voisins médiévaux.
La démographie de la ville est très diverse. Historiquement, elle accueillit des communautés de différentes cultures, religions et ethnies. Même si la ville, tout comme le pays, est majoritairementorthodoxe, Tbilissi est l'un des rares endroits à avoir unemosquée et unesynagogue l'une à côté de l'autre, dans l'ancienne Tbilissi ; ces deux établissements religieux sont eux-mêmes situés à quelques mètres de l'église de Metekhi.
Dans l'histoire récente, Tbilissi se fit connaître par larévolution des Roses qui eut lieu autour du parc de la Liberté et près des bâtiments parlementaires, en faisant suite aux résultats contestés desélections législatives de 2003 ; ce qui mena à la démission du présidentÉdouard Chevardnadze.
Tbilissi se trouve enTranscaucasie (Caucase du Sud) à 41° 43' de latitude nord et 44° 47' de longitude est, à latitude équivalente de villes commeBarcelone, enEspagne, ouRome, enItalie.
La ville est située à l'est de laGéorgie, sur les rives de laKoura (Mt'k'vari, en géorgien), entre le Grand Caucase et le Petit Caucase, à l'endroit où les deux chaînes ne sont séparées que par l'étroite vallée du fleuve.
Le second cours d'eau est la Vera ouVere, affluent de la Koura, et dont un incident naturel a provoqué l'inondation de 2015.
Le troisième cours d'eau est le ruisseau éventuellement torrentueux Leghvta, visible dans le quartier des bains, alimenté par une cascade.
Le site de la ville, à un angle de la Koura, avec des falaises, est stratégique. Le cours a peu été aménagé, à part le rattachement à la rive droite de l'île Madatowski, visible sur les cartes, de 1912 par exemple.
Immeuble effondré à la suite d'un tremblement de terre dans la vieille ville.
Immeuble lézardé à la suite d'un tremblement de terre dans la vieille ville.
Le grand réservoir d'eau, au nord de la ville, communément appelé « mer de Tbilissi », est alimenté depuis 1951 par un canal tirant sa source de la rivière Iori, qui coule dans la steppe de Samgori (quartier est de Tbilissi, rive gauche)[10].
Panorama de Tbilissi, traversée par le fleuve Koura.
Le climat de Tbilissi jouit d'un climatcontinental modéré. Le climat de la ville subit la double influence des masses d'air sèches en provenance d'Asie centrale et des masses d'air océaniques en provenance de lamer Noire.
L'histoire de Tbilissi, en tant que capitale deGéorgie, remonte auVe siècle. Durant ses 1 500 ans d'histoire, elle fut un centre culturel, politique et économique important de la région duCaucase. Située sur les plus grandes routes de commerce, la ville fut occupée au moins vingt fois par des ennemis extérieurs. Depuis1991 et l'indépendance de la Géorgie, Tbilissi est la capitale de la République de Géorgie.
VakhtangIer Gorgassal est considéré comme le fondateur de Tbilissi.
La légende[réf. nécessaire] raconte que le territoire de l'actuelle Tbilissi était, jadis, complètement recouvert par une forêt dans laquelle la Cour deMtskheta allait parfois chasser, au plus tard jusqu'en458. Selon la tradition,VakhtangIer Gorgassali, roi d'Ibérie, chassait aufaucon dans cette contrée boisée (parfois, le faucon est remplacé dans la légende par un petit oiseau), quand celui-ci attrapa unfaisan. Mais les deux oiseaux tombèrent dans une source d'eau chaude proche, et moururent. Le roi Vakhtang fut si étonné par la découverte de sources d'eau, qu'il décida de fonder une ville à cet endroit. Il nomma la villeTpili, ce qui veut dire chaud engéorgien. Ainsi, Tpili, ou Tbilissi (endroit chaud), reçut son nom à cause de ses nombreuses sources d'eau chaude.
La source la plus ancienne mentionnant ce lieu (Pilado) date de la seconde moitié duIVe siècle, sous le règne deVaraz-BakourIer, quand celui-ci fit construire une forteresse dans la dite forêt. Vers la fin du même siècle, la forteresse tomba dans les mains desPerses, avant de revenir dans les mains desGéorgiens sous le règne de VakhtangIer. Ce dernier ne serait donc pas le fondateur de Tbilissi (Narikala), mais seulement l'auteur de l'agrandissement de la forteresse pour en faire une ville. Les territoires que le roi fit construire semblent recouper l'actuelle ancienne Tbilissi.
Le roiVatché II d'Ibérie (roi de522 à534), fils et successeur deVakhtang Gorgassali, déplace la capitale de son royaume deMtskheta à Tbilissi, selon la volonté de son père[12]. Sous son règne, le roiVatchéII termine également la construction de la forteresse entourant la ville, et établit ainsi les premières limites de Tbilissi. La nouvelle capitale devient bientôt une ville importante dans la région, au vu de sa position stratégique et favorable, au carrefour des chemins des marchands de l'Occident et de l'Orient.
La position géographique de Tbilissi n'est toutefois pas si favorable que cela pour le royaume d'Ibérie. Située stratégiquement au cœur duCaucase, entre l'Europe et l'Asie, elle devient le principal objet de rivalités entre les différentes puissances voisines telles que l'Empire byzantin, laPerse, l'Arabie et laTurquieseldjoukide. Le développement culturel de la ville dépend ainsi des différents empires la dominant duVIe au Xe siècle. Toutefois, Tbilissi, comme le reste de la Géorgie orientale, réussit à préserver une autonomie notable vis-à-vis de ses conquérants.
À partir de570/580, les Perses prennent Tbilissi et y règnent pour environ une décennie. En627, elle est prise et saccagée par les armées byzantines etkhazares. Vers737, lesArabes entrent dans la ville sous le commandement deMarwan al-J`adîy al-Himâr et établissent un émirat dans la région avec pour capitale Tbilissi. En764, la ville est à nouveau prise par lesKhazars mais reste sous domination arabe. En853, les armées du général arabeBoughba le Turc envahissent Tbilissi dans le but d'établir une domination abbasside dans leCaucase. La domination arabe sur Tbilissi continue ainsi jusque dans lesannées 1050, les Géorgiens y résidant ne pouvant se révolter. En1068, la ville est encore une fois saccagée, cette fois par les Seldjoukides sous le sultanAlp Arslan.
David IV le Reconstructeur fit de Tbilissi sa capitale dès1122.L'église d'Antchistaki, la plus ancienne de la ville (VIe siècle).
En1122, après de violents combats contre les Turcsseldjoukides qui affrontaient au moins 60 000Géorgiens et 300 000 Turcs, les troupes du roi de GéorgieDavid IV le Reconstructeur entrèrent dans Tiflis. À la fin des affrontements contre les musulmans dans la région, le roi déplaça sa capitale deKoutaïssi (en Géorgie occidentale) à Tbilissi, ce qui marqua le début du rôle de cette ville en tant que symbole de l'unification géorgienne. À partir duXIIe siècle, Tbilissi devint donc une ville dans laquelle le pouvoir dominant de la région pouvait profiter d'une bonne situation économique (avec un commerce bien développé et des travaux qualifiés), et d'une structure sociale bien établie. À la fin du siècle, la ville s'agrandit et acquit une population de 80 000 habitants[réf. nécessaire]. La ville devint également un centre culturel et littéraire important, non seulement pour lesGéorgiens eux-mêmes, mais également pour nombre d'auteurs européens ou vivant au Proche-Orient. Sous le règne de lareine Tamar, le poèteChota Roustaveli travailla à Tbilissi et y écrivit son poème épique légendaire,Le Chevalier à la peau de panthère. Cette période est connue aujourd'hui sous le nom d'« Âge d'Or géorgien », ou bien de « Renaissance géorgienne ».
Toutefois, l'Âge d'Or de Tbilissi dure juste un siècle. En1236, après avoir souffert de défaites écrasantes face auxMongols, la Géorgie se retrouve soumise àGengis Khan. La nation elle-même se préserve, garde une forme de semi-indépendance et ne perd guère son gouvernement ; mais Tbilissi est fortement influencée par les Mongols pendant au moins un siècle, aussi bien politiquement que culturellement. Dans les années1320, lesMongols sont repoussés de Géorgie, et Tbilissi redevient la capitale d'une Géorgie indépendante, une nouvelle fois. Mais affaiblie par les événements précédents, la ville est en plus victime de calamités, dont laGrande Peste en1366.
La vieille ville et la forteresse de Narikala.Façade de l'ancien caravansérail Téklés Karvasla.
De la seconde moitié duXIVe siècle jusqu'à la fin duXVIIIe siècle, Tbilissi redevient la cible de plusieurs envahisseurs et est complètement brûlée plusieurs fois. En1386, Tbilissi est envahie par les armées deTamerlan (Timour Lang). En1444, la ville est prise et détruite parJahan Shah (chef desTurkmènesQara Qoyunlu). Puis entre1477 et1478, Tbilissi est agrégée à l'empire d'Uzun Hasan, l'ennemi du précédent envahisseur et chef desAq Qoyunlu. En1522, lesPerses prennent la ville, libérée deux ans plus tard par le roiDavid X de Karthli. Durant cette période, certains quartiers de Tbilissi sont reconstruits, mais dès leXVIIe siècle, elle redevient le théâtre d'invasions terribles pour le pays. Cette fois, Tbilissi est plus un objet de conflit entre deux empires que la cible d'envahisseurs sanguinaires, car les Turcsottomans et les Persesséfévides s'affrontent pour le contrôle de la ville. Plus tard, le roiHéraclius II de Géorgie (Irakli II) tente à plusieurs reprises (mais sans succès) de libérer Tbilissi de la domination perse, mais le seul résultat est l'incendie de l'ancienne capitale duCaucase, en1795, parAgha Mohammad Shah. À ce moment, sentant que la Géorgie ne pourrait plus résister seule contre ses ennemis, le roi décide de faire appel à laRussie.
Tbilissi est aussi alors une étape sur l'un des itinéraires de laroute de la soie, d'où la présence de nombreuxcaravansérails dont certains subsistent encore : celui de Téklés Karvasla, reconstruit après avoir été détruit par les Perses en 1795, de style « européano-mauresque », durement touché par le tremblement de terre de 2002, et réhabilité depuis.
Tbilissi en 1829, vue par l'artiste polono-géorgienHenryk Hryniewski.Vue de Tiflis dans les années 1890.Tbilissi vers 1910.
En1801, après que le royaume de Géorgie orientale Karthl-Kakhétie eut été annexé par l'empire russe contrairement aux accords dutraité de Gueorguievsk de1783[réf. nécessaire], Tbilissi, désormais connue sous son ancien nom arabe deTiflis, devint le centre de la vice-royauté duCaucase. Néanmoins elle n'évolua que peu durant la première moitié duXIXe siècle. C'est à partir de 1845 sous le règne du vice-roi du CaucaseMikhaïl Vorontsov que la ville se développa : nouvelles réformes, nouveau réseau ferroviaire avec les connexions àPoti,Koutaïssi etBatoumi ainsi qu'un engagement culturel avec la création de journaux, d'une bibliothèque et d'un théâtre russe. L'influence russe était majeure mais parallèlement la ville s'européanisa, au niveau de la mode et de la musique[13]. Enfin les poètes et auteurs commeIlia Tchavtchavadzé,Akaki Tsereteli, Jacob Gogebachvili,Alexandre Griboïedov, qui était secrétaire diplomatique du gouverneur général du Caucase, et d'autres s'établirent à Tiflis.
AuXIXe siècle, le rôle politique, culturel et économique de Tiflis avec ses diversités ethniques, religieuses et culturelles fut important non seulement pour la Géorgie, mais également pour l'ensemble duCaucase. Ainsi, Tiflis prit un visage différent. On y construisit des monuments qui lui donnèrent les attributs d'une villecosmopolite[13], tandis que son folklore urbain, sa langue etégalement sa culture populaire diteTbilisouri (littéralement, appartenant à Tbilissi) lui donnèrent un charme particulier[réf. souhaitée].
Le bazar Tatar vers 1870.
L'avenue Mikheil (aujourd'hui avenueDavid-Aghmachénélébi), en 1900, dans lacolonie allemandeNeu Tfilis, avec en arrière-plan l'église luthérienne allemande Pierre-et-Paul (détruite en 1940).
Mosquée à Tblissi vers 1900.
La forteresse de Narikala en 1911.
Toits des bains Orbeliani.
Bains Orbeliani et maison à balcon de bois.
Maisons à balcons de bois de la vieille ville.
Maison à balcon de bois édifiée sur les remparts de la vieille ville.
Après larévolution russe de1917, Tiflis servit de quartier général au gouvernement intérimaire transcaucasien qui établit, au printemps1918, l'éphémèreRépublique démocratique fédérative de Transcaucasie. La capitale reprit son nom de Tbilissi. C'était dans cette nouvelle capitale que les trois nations transcaucasiennes (Géorgie,Arménie etAzerbaïdjan) déclarèrent leur indépendance, les 26 et. Tbilissi servit alors de capitale à laRépublique démocratique de Géorgie jusqu'au. De1918 à1919, la ville avait également servit de QG aux troupes britanniques et allemandes.
Sous le gouvernement national, Tbilissi devint la première ville universitaire duCaucase à l'occasion de la fondation de l'université d'État de Tbilissi en1918. C'était enfin la concrétisation d'un rêve de la société géorgienne que les gouverneurs généraux russes ou les vice-rois du Caucase n'avaient jamais permis de réaliser[réf. nécessaire].
Pendant toute la période soviétique, la population de la ville augmenta fortement ; la ville s'industrialisa et se retrouva comme l'un des centres politiques, sociaux et culturels de l'Union soviétique parmi les plus importants, avecMoscou,Kiev etLéningrad.
Après la mort deStaline en1953, les autorités soviétiques adoptèrent la doctrine de déstalinisation deNikita Khrouchtchev, et lesGéorgiens attachés à la figure dupetit père des peuples montrèrent à maintes reprises leur mépris du gouvernement deMoscou. Ainsi, des manifestations anti-soviétiques se produisirent à Tbilissi en1956.
Plus tard en1978 (manifestation de défense de lalangue géorgienne) et en1989 des manifestations furent sévèrement réprimées par le pouvoir soviétique.
L'ancien siège du KGB soviétique à Tbilissi (en cours de restauration).
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Manifestations contre le gouvernement de 2024-2025.
À la chute de l'Union soviétique, Tbilissi subit de graves périodes d'instabilité et de troubles, surtout pendant le gouvernement dictatorial deZviad Gamsakhourdia. Après unebrève guerre civile dont la ville fut le théâtre pendant deux semaines dedécembre 1991 àjanvier 1992 (guerre qui opposa les forces gouvernementales à celles de l'opposition), la capitale géorgienne devint la scène d'affrontements fréquents entre différents clans dits de la mafia et des entrepreneurs d'affaires illégales[réf. nécessaire]. Même durant l'èreChevardnadze (1993-2003), le crime et la corruption devinrent si importants qu'ils affectèrent les niveaux les plus élevés de la société de Tbilissi[réf. nécessaire]. Le chômage et l'appauvrissement de la population de Tbilissi étaient désastreux.
Propagande fixe en faveur de l'intégration dans l'OTAN, signe de la politique du gouvernement issu de la Révolution des Roses du partiMouvement national uni, avenue Roustaveli, devant l'ancien Parlement.
La population de Tbilissi augmenta à la suite de l'arrivée de réfugiés en provenance des républiques ayant déclaré leur autonomie (Adjarie,Ossétie du Sud,Abkhazie et celle des nombreux chômeurs venant de province pour trouver un emploi. La situation, dans une ville qui ne bénéficiait que de quelques rares heures par jour de l'électricité[réf. nécessaire] et dont le niveau de vie par rapport à la période de l'URSS avait baissé de moitié, fut extrêmement difficile[réf. nécessaire].
Ennovembre 2003, à la suite d'élections législatives falsifiées, des protestations de masse eurent lieu et près de 100 000Géorgiens manifestèrent contre le gouvernement. Cela mena à larévolution des Roses qui, le, renversa le présidentEdouard Chevardnadze. Le nouveau président, Mikheil Saakachvili, est élu avec un mandat de lutte contre la corruption. Il fait pour cela venirKakha Bendoukidze, un ancien biologiste russe devenumagnat de l'industrie et de la finance, qu'il nomme ministre puis chef de la chancellerie (après avoir acquis la nationalité géorgienne). Kakha Bendoukidze affirme engager et appliquer une large stratégie delutte contre la corruption et une certaine amélioration de l'économie (au regard des critères de laBanque mondiale et une reprise du tourisme s’ensuivent[réf. nécessaire], permettant à la capitale de retrouver un niveau qu'elle n'avait plus connu depuis longtemps, mais au prix d'une forte baisse de laprotection sociale[18] et deprivatisations en série conduites dans le cadre d'une politiqueultralibérale[19], voirelibertariste[20] parKakha Bendoukidze...
Le 13 juin 2015, la ville subit de violentes inondations qui provoquent des dégâts considérables. Tous les animaux sauvages duzoo s'échappent, créant un mouvement de panique au sein de la population[21]. Le 17 juin, un lion échappé fait une victime par blessures mortelles[22].
Le statut officiel de Tbilissi, en tant que capitale de la nation géorgienne, est défini par l'article 10 de la constitution de Géorgie (1995) et laloi sur la capitale de Géorgie du.
Tbilissi est la capitale de Géorgie et le siège du gouvernement du pays. Le parlement déménage àKoutaissi de 2012 à 2019 et est retourné à Tbilissi auno 8 avenue Roustaveli[23]. Tbilissi reste le siège de laPrésidence, de la Cour suprême du pays et de toutes lesambassades.
Tbilissi est gouvernée par l'Assemblée (Sakreboulo), formée de trente-sept membres élus pour quatre ans, qui siège à l'hôtel de ville, situé sur laplace de la Liberté. Son rôle principal est d'élire le maire de Tbilissi.
La ville est divisée enraïons (districts administratifs), lesquels ont leur propre gouvernement local avec une juridiction limitée à un certain nombre d'affaires. Cette subdivision fut établie à l'époque de l'URSS dans lesannées 1930, quand Tbilissi était la capitale de laRépublique socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie. Depuis que le pays est indépendant, le système des raïons a été modifié et restructuré. Selon les dernières modifications, ces districts sont :
La plupart des raïons sont constitués d'après le découpage historique des faubourgs de la ville. Les habitants de Tbilissi préfèrent toutefois un système non officiel composé de quartiers historiques ou d'entités géographiques bien définies. Ces quartiers sont nombreux et comme certains d'entre eux ont perdu leurscadastres historiques, il est difficile d'établir une hiérarchie autre qu'officieuse entre eux.
Le premier niveau naturel de division de la ville est celui qui sépare la rive gauche de la rive droite par le fleuveKoura. Les noms des quartiers les plus anciens remontent au début duMoyen Âge et ont souvent un grand intérêt linguistique ettoponymique. D'autres quartiers, plus récents et entièrement reconstruits, ont des noms historiques, mais qui n'ont rien à voir avec les quartiers voisins ; ce qui est considéré par les vieux habitants de la capitale comme un abus de type commercial.
À l'époque russe, le quartier considéré comme géorgien était confiné dans la partie sud-est de la ville.Karl Baedeker décrit ainsi la ville dans son guide :
« Dans la partie nord de la ville, sur la rive gauche duKoura (Mtkvari) et au sud de la station de train, se situe le quartierallemand, anciennement occupé par des immigrés allemands duWurtemberg (1818). Au sud, se trouve le quartierGrouzinian ou géorgien (Avlabár). Sur la rive droite duKoura, il y a le quartierrusse, le siège du gouvernement de Tiflis et le lieu des marchés les plus importants. Ce quartier est lui-même suivi au sud par les bazarspersans etarméniens. »
Ici, Avlabár est considéré comme « partie intégrale de la fameuseTbilissi antique » . Il est aujourd'hui l'objet principal de la préservation du patrimoine culturel de la part des autorités géorgiennes.
Lagare centrale de Tbilissi.Le vieux tramway de Tbilissi.Le funiculaire de Tbilissi, vu par le peintreNiko Pirosmani.Funiculaire de Tbilissi.Téléphérique de Tbilissi à Narikala.Métro de Tbilissi.
Dès 1883, la ville a disposé d'un réseau detramways. Les tramways électriques sont apparus le 25 décembre 1904, jusqu'à cette date, les tramways étaient tirés par des chevaux. Après l'effondrement de l'URSS, les lignes ont commencé à se dégrader ; en conséquence, le 4 décembre 2006, letramway a été supprimé, ainsi que deux lignes detrolleybus. Des plans d'une ligne de tramways modernes existent.
La Tbilisi Transport Company gère à la mi-2016 572 bus, jaunes, de la société ukrainienneBogdan, ou bleus de la société allemandeMAN. Ils suivent strictement des lignes prédéfinies et au trafic annoncé aux arrêts (et consultable par SMS).
En 1803, 74 % des 20 000 habitants de Tiflis étaient d'originearménienne, contre 21,5 % d'origine géorgienne ; en 1897, 38 % des 159 000 habitants de la capitale régionale sont d'origine arménienne, 26,3 % d'origine géorgienne, et 24,7 % d'origine russe ; d'autres minorités peuplent la ville et utilisent la langue russe commeidiome de communication intercommunautaire[30],[31].
L'historienHenry Bogdan procède à un autre mode de comptage, où pour l'année 1820, les 33 000 habitants de Tiflis se décomposent en 2 500 familles arméniennes, 1 500 familles géorgiennes, et 500 familles tatares et persanes[32].
Dans une communication faite à laSociété de géographie de Genève en 1894, Victor Dingelstedt relate les différentes estimations officielles pour l'année 1876, qui font état d'une ville très multiethnique et situent sa population à 145 736 habitants[33]. Les Arméniens en constituent la première communauté, entre 36,2 % et 47,7 % du total. Les Géorgiens sont seconds, entre 21,4 % et 25,9 %. La ville compte aussi une grande quantité de Russes, mais aussi des Tchèques, des Bulgares, des Slovaques, des Polonais, desAllemands, des Persans, et desJuifs. Victor Dingelstedt explique ainsi le décalage ethnique entre la Géorgie et sa capitale : « Bien que Tiflis fût considérée comme la capitale de l'ancienne Géorgie, le nombre de Géorgiens y fut pourtant toujours inférieur à celui des Arméniens, ce qui tient à l'organisation féodale de l'État de Géorgie, au peu de dispositions des Géorgiens pour la vie des villes et à l'obligation dans laquelle se sont trouvés ses princes ou tavada de vivre dans leurs domaines et au milieu de leurs vassaux, toujours prêts à se battre avec leurs voisins ou contre l'ennemi du dehors ».
0,2 % sont desJuifs ; l'importance numérique de cette communauté religieuse est moindre par rapport à ce qu'elle était du temps de l'URSS, beaucoup de ses membres ayant émigré depuis cette époque versIsraël.
La principale artère de circulation de Tbilissi, l'avenue Roustavéli est bordée de plusieurs monuments officiels gouvernementaux, d'édifices publics et religieux ainsi que des salles de spectacles, notamment le plus grand cinéma de Tbilissi.
Les édifices modernistes bâtis au temps de l’URSS sont depuis les années 1990 souvent laissés à l'abandon, voire détruits. Une grande partie des archives relatives aux projets de construction de l'ère soviétique ont aussi disparu[36].
L'Office national des statistiques de Géorgie publie régulièrement des documents concernant la population et la démographie ; ils contiennent parfois des chiffres légèrement différents pour les mêmes rubriques :
↑Alexandre Dumas, qui visita la Géorgie à la fin des années 1850, décrit ainsiLe principal caravansérail deTiflis a été bâti par un Arménien (…)in Alexandre Dumas,Le Caucase (en géorgien), Tbilissi, Merani, 1988, p. 168 (Le Caucase, Paris, Libra (...)
↑À l'époque, il n'y avait pas encore d'État géorgien uni, laColchide et l'Ibérie étant deux royaumes séparés. Tbilissi devint alors la capitale de l'Ibérie.
↑ab etcMichel Espagne, Hamlet Isaxanli, Shahin Mustafayev,La Montagne des langues et des peuples, Editions Demopolis,, 496 p.(ISBN978-2354571597,lire en ligne), p. 351-373
↑Ex. : l'employé licencié et devenu chomeur n'a plus droit qu'à une indemnité correspondant à un mois de travail : Code du travail de Georgie (2005), Article 37, section 3.
1 :Des parties de ces régions constituent l'Ossétie du Sud-Alanie, républiquede facto indépendante mais non reconnue par la communauté internationale. 2 :L'Abkhazie est une républiquede facto indépendante mais non reconnue par la communauté internationale.
1 :Échappe à la souveraineté de la République de Géorgie au profit de la République autoproclamée d'Ossétie du Sud non reconnue par la communauté internationale. 1bis :Échappe en partie à la souveraineté de la République de Géorgie au profit de la République autoproclamée d'Ossétie du Sud non reconnue par la communauté internationale. 2 :Échappe à la souveraineté de la République de Géorgie au profit de la République autoproclamée d’Abkhazie non reconnue par la communauté internationale.