Letatar (auto-désignation :татар теле,tatar tele, ouтатарча,tatarça) est une langue appartenant au groupe deslangues turciques de la famille deslangues altaïques parlée principalement enRussie, notamment auTatarstan (ourépublique du Tatarstan), où elle est langue officielle.
Cette langue comporte de nos jours plusieursdialectes, en particulier le michar.
Aujourd'hui le tatar est, au même titre que lerusse, la langue officielle de la république duTatarstan, appartenant à la fédération deRussie. Aurecensement de 2010 en Russie, 4 280 718 personnes ont indiqué qu’elles parlaient tatar, dont 3 647 137Tatars (ce qui représente 68,7 % des gens s’étant déclarés Tatars[2]) et 369 103Bachkirs[3]. La plupart des locuteurs du tatar vivent auTatarstan (1 965 208, soit 52,1 % de sa population), enBachkirie (1 059 271, soit 26,7 % de sa population) et dans les régions voisines[4]. Il est aussi parlé enrépublique de Crimée par 3,7 % de la population, en dehors dutatar de Crimée (recensement de 2014).
Sous l'influence duCalifat, la langue tatare a été d'abord transcrite par une adaptation de l'écriture arabe. En1924, il a été décidé de leremplacer officiellement par leyañalif, alphabet latin proche de l'alphabet turc. En mai1939, un décret à visée centralisatrice impose à son tour le passage à une écriturecyrillique de nos jours encore en vigueur, et dans laquelle se trouvent la grande majorité des sources, malgrécertaines tentatives récentes[Lesquelles ?] de revenir à nouveau à une graphie latine renouvelée. Les lettres ajoutées à l'alphabet cyrillique russe pour transcrire le tatar se retrouvent souvent dans d'autres langues turques d'ex-URSS dont le kirghize, le turkmène, le kazakh, l'azéri et l'ouzbek, ces 3 dernières langues étant maintenant de nouveau écrites dans un alphabet latin modifié proche du turc.
Letatar de Crimée s'écrit principalement avec l'alphabet latin (yanalif depuis 1928, moderne depuis 1990), historiquement il a été écrit avec l'alphabet arabe.