Quatrième ville des Landes, située à l'extrême sud-ouest du département[2], Tarnos est une ville de tradition industrielle qui a su préserver un cadre de vie de qualité.
Au, Tarnos est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].Elle appartient à l'unité urbaine de Bayonne (partie française)[Note 1], une agglomération internationale regroupant30 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 2],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayonne (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du, diteloi littoral[16]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique dulittoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si leplan local d’urbanisme le prévoit[17].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (42,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (51,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,4 %), zones urbanisées (21,2 %),terres arables (10,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,7 %), zones humides côtières (1,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,4 %), prairies (1 %), eaux continentales[Note 4] (0,7 %), eaux maritimes (0,6 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune fait partie duterritoire à risques importants d'inondation (TRI) Côtier basque, un des18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur lebassin Adour-Garonne[22]. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue detemps de retour de10 ans à30 ans), moyen (temps de retour de100 ans à300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[23]. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1988, 1992, 1995, 1999, 2009, 2014 et 2018 et au titre des inondations par remontée de nappe en 2013, 2014 et 2020[24],[20].
Tarnos est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le, les départements de laGironde, desLandes et deLot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[25],[26].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont un recul du trait de côte et de falaises et des tassements différentiels[27].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Tarnos.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 30,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 3 911 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 2 063 sont en aléa moyen ou fort, soit 53 %, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[28],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et par des mouvements de terrain en 1999, 2014, 2018 et 2020[20].
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à ladirective européenne SEVESO, classée seuil haut[29] : Alkion Terminals [Ex LBC Bayonne] (notamment pour le stockage de produits liquides inflammables, de divers acides et de soude caustique et de produits de toxicité aiguë)[30].
Le risque detransport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[31].
Son nom proviendrait de l’association deTarinus et du suffixe-os.Tarinus serait le nom d'un homme de l'époque gallo-romaine, propriétaire terrien et se retrouve dansTarnac. Le suffixe-os signifie domaine, surface, territoire en ibère.Tarnos signifierait ainsi « domaine de Tarinus ».
Jusqu'auXVIe siècle, l’Adour traversait Tarnos du sud au nord pour se jeter à Vieux Boucau.Louis de Foix décide de détourner le fleuve et de couper son orientation au nord en construisant une digue et ainsi l’obliger à se jeter dans l’Océan tout proche. La nouvelle embouchure est ouverte le.
En 1855, le tracé de la voie qui traverse tout le territoire de Tarnos entraîne la création d’une gare au quartier du Boucau. L’accès maritime et la voie ferrée vont donner un nouvel élan économique. C’est Napoléon III qui décide en 1857 de détacher de la commune de Tarnos, deux sections cadastrales de Boucau et de Romatet pour créer la ville de Boucau, avant port de Bayonne.
Implantation de l'usine sidérurgique des forges de l'Adour
L’amélioration des accès maritimes, la desserte ferroviaire, la proximité de l’Espagne avec ses gisements de minerai de fer de Biscaye vont conduire à l’implantation de l’usine desForges de l'Adour en 1881, spécialisée dans la production de rails et accessoires des voies ferrées.
Cette industrialisation subite mais remarquable va entraîner une expansion économique et une poussée démographique sans précédent sur la commune.
Après la Seconde Guerre mondiale, dans le cadre d'un accord avec la Commission centrale de l’enfance auprès de l'Union des juifs pour la résistance et l'entraide (UJRE), Tarnos accueille chaque année jusqu'en 1973 une colonie de vacances d'enfants juifs orphelins de parents morts en déportation ou fusillés[35],[36].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[44],[Note 5].
En 2022, la commune comptait 12 900 habitants[Note 6], en évolution de +4,34 % par rapport à 2016 (Landes : +5,78 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La commune possède 6 km de littoral Atlantique, dont les plages du Métro et de la Digue (entretenues, surveillées en été). Les baigneurs préfèrent majoritairement la plage du Métro car elle propose de nombreux services (restaurant de plage, écoles de surf, location de vélos, parking, desserte de bus...), ainsi qu'une antenne de l'Office de tourisme du Seignanx. Les promeneurs préfèrent la seconde car la digue — un mur de béton d'un kilomètre de long qui plonge droit dans l'océan — offre un panorama exceptionnel sur les côtes basque et landaise.
Les lignes 2, 30, 40, 42 et 48 du réseau de busChronoplus, géré parTransdev agglomération de Bayonne, desservent Tarnos en la reliant aux autres communes de l'agglomération :Anglet,Bayonne,Biarritz,Bidart,Boucau etSaint-Pierre-d'Irube[47]. Des lignes complémentaires ouvrent en été, pour rejoindre la plage du Métro. Un trambus inauguré en 2020 permet d'optimiser les déplacements du centre ville vers Bayonne.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Bayonne (partie française), il y a deux villes-centres (Anglet etBayonne) et28 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Benjamin Ferret, « Tarnos : Jean-Marc Lespade transmet sa place de maire : Élu depuis 2004, le communiste cède sa place à Marc Mabillet, l’un de ses adjoints à la ville »,Sud Ouest,(lire en ligne).
↑Benjamin Ferret, « "Ce changement arrive au bon moment" : à Tarnos, Marc Mabillet succède à Jean-Marc Lespade à la tête de la mairie : Marc Mabillet a été élu maire de Tarnos ce samedi 23 mars. Avec 29 voix en sa faveur, un bulletin nul et trois abstentions, il succède à Jean-Marc Lespade pour gérer cette ville des Landes acquise au Parti communiste français. »,Sud Ouest,(lire en ligne, consulté le).