Tapa Shotor | ||
![]() Niche V1 du grand vihara de Tapa Shotor | ||
Localisation | ||
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Pays | ![]() | |
Coordonnées | 34° 21′ 58″ nord, 70° 28′ 08″ est | |
Géolocalisation sur la carte :Afghanistan | ||
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Tapa Shotor ouTapa-é-Shotor est un sitearchéologiqueafghan qui comportait un monastèregréco-bouddhiste situé près deHadda, village situé non loin deJalalabad.
Selon l’archéologue Raymond Allchin, le site de Tapa Shotor indique que l’Art gréco-bouddhique deGandhara descendait directement de l’art de la Bactriane hellénistique, comme en témoignent les découvertes faites sur le site d'Aï-Khanoum.
Le site de Tapa Shotor a été détruit par un incendie criminel et pillé en 1992 par lesTalibans.
Hadda est situé à 10 km, (ou 12 km[C 1]) au sud deJalalabad[B 1]. Les monastères étaient situés sur des hauteurs[C 2]. Le site de Tapa Shotor est le site le plus au nord de Hadda[B 1].
Le nom du site signifie« colline du dromadaire »[A 1].
Le site de Hadda comportait un nombre important de monastères bouddhiques situés à l'ouest du village actuel. Le site de Tapa Shotor est quant à lui situé au nord[C 2].
Les œuvres les plus anciennes sont datées duIIe siècle[C 3].
Six phases de construction des bâtiments ont été déterminées pour une datation duIIe siècle à la fin duVIe siècle[B 2]. Un incendie met fin aux activités des moines peu avant 610-620 selon un type monétaire[B 3].
Le site de Hadda est exploré une première fois par des britanniques,Masson et Simpson auXIXe siècle[C 2] après avoir été identifié en 1825 par Court[B 1].
Les équipes de laDAFA effectuent des recherches dans lesannées 1920, plus particulièrement Foucher et Godard. Foucher demande à Barthoux de reprendre les recherches[B 1] et il fouille onze sites de Hadda en 1926-1928 et découvre 500 stupas et 13 000 objets[C 3].
Le site est fouillé par une mission japonaise puis par une équipe d'archéologues afghans à partir desannées 1960, Mostamandi puis Tarzi à partir de 1974[C 3].
Une charpente est installée au-dessus du site aux fins de créer un musée de site[A 2]. Le site est incendié en 1992, la grotte est détruite et des œuvres sont vendues sur le marché dePeshawar. Fin 1993 le constat est fait par un archéologue afghan, mais la prise du pouvoir dans la région par les Talibans apporte de nouvelles destructions[A 2].
Le site a livré des statues de pierre, destuc et d'argile[B 4].Les statues d'argile étaient placées dans des niches ou des chapelles. Sur les éléments découverts« l'empreinte de l'art hellénistique est (...) saisissante »[C 3].
Les œuvres les plus anciennes de Tapa Shotor sont contemporaines de celles du Gandhara, ce qui fait donner aux premières le titre de« chaînon manquant entre les modelages hellénistiques de la Bactriane grecque et les stucs de Hadda »[C 3].
Une représentation de Vajarapani-Héraclès est exceptionnelle, avec son visage et une peau de lion sur son épaule, c'est« une œuvre majeure de l'école hellénisante tardive de l'Afghanistan »[B 5]. Cette statue est datée duIVe siècle et est influencée parLysippe et également les monnaies d'Euthydème. Le type est présent dans les statues dont témoigne une statuette d'Aï Khanoum[B 6].
Une représentation deTyché témoigne d'une influence grecque[B 7].
Les fouilles ont permis de retrouver unegrotte ornée de peintures datées duIVe siècle-Ve siècle : dix personnages, des moines en méditation, encadraient un squelette debout. Ces personnages sont des« saints majeurs du bouddhisme, disciples directs de Buddha » et la grotte devait être un lieu de méditation[B 8].
Le site de Tapa Shotor témoigne de« l'enracinement de l'hellénisme en Asie centrale »[B 9].
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