Tamale (prononciationdagbani:'tamalɛ') est la capitale de larégion du Nord duGhana, avec une population recensée de 202 317 en2000[1] et estimée à 427 054 habitants en2016[2]. Elle est majoritairement peuplée de l'ethnieDagomba[3] parlant ledagbani et adepte de l'islam. La ville est localisée dans la partie nord du pays, où le paysage se faitsavane, composée de prairies, d'herbages avec des arbres résistants à lasécheresse.
Tamale, indépendamment d'être la capitale administrative de laRégion du Nord, est aussi la capitale du district deTamale métropolitain, qui regroupe une vingtaine de quartiers et de villages formant et entourant Tamale.
La ville de Tamale est située au centre de larégion du Nord sur un terrain plutôt plat où l'altitude moyenne est de 180 mètres, et où de faibles dépressions favorisent la formation de courants d'eau saisonniers dont certains partent du site de Tamale (le Pasam, le Dirm-Nyogni et le Kwaha), en légère surélévation par rapport à son environnement immédiat. Quelques collines isolées sont également observables.
La végétation dominante est formée desavanes où poussent des herbes hautes ainsi que de petits arbres résistants à la sécheresse comme lekarité, l'acajou d’Afrique, etc.L'alternance des saisons peut rendre la ville et ses environs verdoyants ou au contraire secs et poussiéreux, sujets aux feux de broussaille.
Du fait de sa situation centrale dans la partie septentrionale du pays et de son emplacement stratégique sur l'axeAccra-Ouagadougou, la ville est le centre commercial du Nord duGhana. Elle dispose de trois marchés principaux, dont le marché central et le marché Abuabu, où transitent des volumes importants de marchandises agricoles venues des régions environnantes et duBurkina Faso (maïs principalement,ignames,millet,sorgho,riz,arachide,tomates,oignons, etc.) ou des régions du Sud du pays (ananas,bananes,bananes plantain, etc.)[7]Le commerce d'ovins et debovins tient également une place importante dans l'économie locale, notamment en raison de l'absence demouche tsé-tsé au Nord dulac Volta.Enfin, l'artisanat local et la production de produits semi-transformés comme lebeurre de karité mobilisent une partie de la population active, notamment les femmes.
La plupart des grandesbanques présentes auGhana disposent d'une succursale à Tamale. On trouve ainsi les enseignes de Agricultural Development Bank,Barclays, Ghana Commercial Bank, Intercontinental Bank, National Investment Bank, Prudential Bank, SG-SSB (filiale ghanéenne de laSociété générale), Stanbic Bank et Zenith Bank.
Le secteur du développement a une place importante dans l'économie de la ville, même si la plupart des projets développés par les différents organismes sont géographiquement en dehors des frontières de la ville. Cette concentration d'organisations de développement a favorisé l'implantation d'une petite communauté d'expatriés. De nombreuses organisations ont en effet installé leurs bureaux à Tamale, notamment depuis les grandes inondations des années 1970. On compte notamment parmi lesONG :
La ville de Tamale est desservie par un réseau routier de qualité. Elle est reliée par une route goudronnée à la capitale du paysAccravia les villes de Buipe enRégion du Nord etKumasi enRégion d'Ashanti (un autre itinéraire existevia la ville deYendi enRégion du Nord et deHo enRégion de la Volta mais le tronçon situé entre Kadjebi, au Nord deJasikan etYendi est formé de pistes difficilement praticables en saison des pluies). Vers le Nord, une route goudronnée relie Tamale à la ville deOuagadougou auBurkina Fasovia les villes deSavelugu etWalewale enRégion du Nord, puisBolgatanga,Navrongo et la ville frontière dePaga enRégion du Haut Ghana oriental. Un embranchement vers la ville deBawku au niveau deBolgatanga permet de relier Tamale à l'extrême Nord-est du pays et au Nord du Togo. Enfin vers l'Ouest, Tamale est relié par une route goudronnée à la ville deNyangpala et vers l'Est à la ville deYendi. Les autres axes reliant Tamale aux autres grandes villes de la région (notammentSalaga,Damongo ouWa) sont tous faits de pistes de qualité inégales.
Tamale dispose d'un aéroport international nomméAéroport de Tamale, situé à proximité de la localité de Kogni dans le district deTamale métropolitain, à une vingtaine de kilomètres environ au Nord du centre-ville.
L'aéroport accueille des vols civils et militaires grâce à une piste de 2 438 mètres de long sur 45 mètres de large[8]. Des vols commerciaux quotidiens opérés par la compagnieAntrak Air Ghana[9] relient Tamale àAccra.
La ville est un conglomérat de villages, la majorité des habitations sont enbanco. Alors que la plupart des maisons sont couvertes de tôles métalliques ondulés, un bon nombre est couvert de feuilles d'arbres. Plusieurs de ces habitations possèdent une antenne TV et sont alimentées enélectricité.
Tamale est le plus grand centre du Nord Ghana en termes d'institutions éducatives. Le système d'éducation ghanéen les classe en trois types : institutions tertiaires, institution éducative du second cercle et institution éducative du premier cercle. À ces institutions s'ajoutent une université publique et un institut supérieur privé :
L'électricité provient dubarrage hydroélectrique d'Akosombo situé au Sud-Est du Ghana. Leréseau électrique est relativement bien relié. Durant les périodes de sécheresse, un calendrier de délestage électrique est parfois appliqué sur la ville afin de rationner sa consommation et surtout pour permettre au niveau dulac Volta de ne pas passer au-dessous d'un seuil critique.
Le service téléphonique est disponible, ainsi que plusieurs réseaux detéléphonie mobile.
On trouve à Tamale de nombreuxCybercafés connectés à travers le réseauAfrica Online, qui offre également un service dedial-up aux particuliers (le service Internet de base). Le centre d'Africa Online de Tamale possède un réseausatellite à 256 kbit/s, connecté à unserveur proxy pour surfer sur leWorld Wide Web. Tout le traficTCP/IP est directement canalisé à travers une ligne à 64 kbit/s vers la capitale du paysAccra. Ainsi, le surf surinternet est parfaitement utilisable à Tamale, mais toutes les autres applications d'internet éprouvent des pertes de paquets de données et des problèmes intermittents.
↑ J. Gordon Melton, Martin Baumann, ‘‘Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices’’, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 1209-1211