Carte des ethnies de la région du Pamir.Des enfants tadjiks.Hammasa KohistaniMiss Angleterre 2005. Photo durant le concours Miss Angleterre 2006.
Selon l'Encyclopédie Larousse, « ils sont issus des populations qui occupaient les plateaux iraniens au Néolithique et qui se sont déplacées vers le nord et l'est. Tôt sédentarisés, les Tadjiks ont développé une riche culture (littérature) marquée, à partir duXe siècle, par leur relation complexe avec lespeuples turcs d'Asie centrale. »
EnAfghanistan, les Tadjiks, s'ils sont concentrés au Nord-Est, se trouvent dans de nombreuses autres régions. Ils constituent environ 42 % de la population[2] et ont marqué l'histoire récente du pays par leur participation active à la résistance contre les Soviétiques puis contre les talibans. Leur langue, appelée officiellementdari, est d'ailleurs la première langue officielle reconnue dans le pays et de nombreux autres peuples non tadjiks l'utilisent.
EnOuzbékistan, selon les données officielles du, il y avait 1,7 million de Tadjiks, constituant ainsi 4,9 % de la population totale[6].EnOuzbékistan, les Tadjiks feront l'objet, à partir de la fin des années 1980, d'une virulente campagne d'« ouzbékisation ».
Les Tadjiks (chinois :塔吉克族 ; pinyin :tǎjíkè zú) composent l'un des56 groupes ethniques officiellement identifiés par laRépublique populaire de Chine. Ce groupe, avec une population d'un peu plus de 40 000 individus[7], est établi principalement dans la région occidentale duXinjiang, et 60 % vivent dans le district autonome deTaxkorgan. En Chine, letadjik n'a aucune forme officielle écrite. La plupart des Tadjiks chinois parlent en réalitésariqoli (ousariköli) ou wakhi et utilisent les languesouïgoure etchinoise pour communiquer avec des personnes d'autres nationalités. Quelques Tadjiks chinois parlentwakhi. Les Tadjiks sont contraints par les autorités chinoises d'étudier dans la langue de l'ethnie dominante, l'ouïgour. Contrairement aux tadjiks d'Afghanistan et du Tadjikistan, les Tadjiks chinois sont majoritairementchiitesismaéliens
L'haplogroupe dominant parmi les Tadjiks modernes est l'haplogroupe R1a Y-ADN. ~45 % des hommes tadjiks partagent R1a (M17), ~18 %J (M172), ~8 %R2 (M124) et ~8 %C (M130 et M48). Les Tadjiks dePendjikent obtiennent un pourcentage de 68 % R1a, les Tadjiks deKhodjent un pourcentage de 64 % R1a. La fréquence élevée de l'haplogroupe R1a chez les Tadjiks reflète probablement un fort effet fondateur[8].
Comme les autres populations indo-iraniennes actuelles d'Asie centrale, les Tadjiks présentent une forte continuité génétique avec des échantillons de l'âge du fer duTurkménistan et du Tadjikistan. En comparaison de la minoritéyaghnobi, les Tadjiks possèdent une ascendance de la région dulac Baïkal plus élevée et un événement de mélange supplémentaire avec une population sud-asiatique. Ces résultats semblent indiquer qu'en plus d'une histoire complexe, l'Asie centrale montre une continuité génétique remarquable depuis l'âge du fer, avec un flux génétique limité[9].
↑TZerjal, RSWells, NYuldasheva, RRuzibakiev et CTyler-Smith, « A Genetic Landscape Reshaped by Recent Events: Y-Chromosomal Insights into Central Asia »,(PMID12145751,PMCID419996,DOI10.1086/342096),p. 466–82
Aude-Cécile Monnot,La Construction des nationalités tadjike et ouzbèke dans la science ethnographique soviétique : la politique des nationalités et le Musée ethnographique de Léningrad de 1923 à 1934,Institut d'études politiques de Paris, 2013, 193 p. (Mémoire de master recherche2e année)