L'empire desSamanides fut le premier État persan indépendant à se reformer après la conquête de la région par lesArabes. Fondé parIsmoïl Samani, d'où son nom, il avait pour capitale la ville deBoukhara, dans l'actuelOuzbékistan, et s'étendait duKhorassan, enIran, aux limites orientales du Tadjikistan et de l'Afghanistan. Les Tadjiks considèrent cet empire comme leur première structure étatique, d'où ils tirent le nom de leur monnaie, lesomoni. La culture tadjike, ou persane d'Asie centrale, se développa dans les florissantes cités de Boukhara etSamarcande : en témoignent les poètesRoudaki etFerdowsi ou le philosophe et savantAvicenne.
L'État samanide succomba en 999 aux assauts des tribus turques d'Asie centrale, notamment lesQarakhanides. Les siècles suivants, la région subit les conquêtes deGengis Khan etTamerlan, puis se stabilisa sous la domination dukhanat de Boukhara, gouverné par des dynasties turco-ouzbèkes. Les montagnes tadjiks, notamment lePamir, étaient fréquemment traversées par les caravanes de laroute de la soie, dont l'expédition deMarco Polo. La langue et la culture persanes continuaient de dominer les cités d'Asie centrale malgré la domination politique turque, contribuant à préserver l'identité ethnique tadjike, comme on appelait désormais les Persans de cette région.
La deuxième moitié duXIXe siècle vit le Tadjikistan, avec le reste de l'Asie centrale, entrer dans le cadre duGrand Jeu, la rivalité coloniale entre les empires russe et britannique. Dès 1868, les troupes russes occupaientKhodjent, la principale ville du nord, porte de la fertilevallée de Ferghana. La chute des khanats deKokand etBoukhara entre 1873 et 1876 entraîna la colonisation d'un vaste territoire, placé sous protectorat. La conquête fut parachevée en 1895 par l'annexion des principautés du Pamir. La vallée duPiandj[11], à la limite du Tadjikistan et de l'Afghanistan, marqua dès lors la limite sud de l'influence russe.
Lesrévolutions russes de 1917 entraînèrent en Asie centrale comme dans le reste de la Russie une féroceguerre civile. La résistance auxbolcheviks fut surtout le fait des populationsturcophones, derrière le dernier émir de Boukhara, libéré du protectorat tsariste. La résistancebasmatchi s'enracina dans les hautes vallées montagneuses et les collines du Sud, avec la contribution d'Ismail Enver qui périt sur place. Elle persista tout au long des années 1920 et sans doute au-delà dans certaines zones reculées, malgré une violente répression soviétique. Quelques centaines de milliers de Tadjiks se réfugièrent aussi en Afghanistan.
Comme les autres républiques d'Asie centrale, le Tadjikistan soviétique fut gouverné par l'appareil local duParti communiste, à la tête duquel alternaient Tadjiks et Russes. L'immigration russe vers la république fut notable : entre 1926 et 1959, la proportion de Russes dans la population de la république passa de moins de 1 % à 13 %[12]. Le Tadjikistan demeura la république la plus pauvre de l'Union, celle où le taux d'épargne[13] et la proportion d'étudiants au sein d'une classe d'âge[14] étaient les plus faibles, témoignant d'un retard de développement pourtant nié par les autorités soviétiques.
Laperestroïka, engagée en URSS à partir de 1985, n'entraîne de bouleversements majeurs au Tadjikistan qu'à partir de 1990. À la suite desémeutes de Douchanbé, la république proclame sa souveraineté le. Le, le président du Parlement,Qadriddin Aslonov(en), qui avait interdit les activités du Parti communiste, fait proclamer l'indépendance, mais est renversé dès le par le conservateurRakhmon Nabiyev, ancien secrétaire général du Parti. Les troubles qui s'ensuivent s'intensifient après l'élection de Nabiyev à la présidence le, jusqu'au développement d'uneguerre civile entre partisans du gouvernement post-communiste, soutenus par Moscou, et une opposition variée, allant de démocrates libéraux à des groupes islamistes, en passant par une série d'organisations représentant certains groupes ethniques ou régionaux. Les troupes russes, notamment des gardes-frontières, participent aux affrontements, tandis que les civils russes fuient en masse la guerre et la misère grandissante.
Dès, Nabiyev, capturé par l'opposition, est contraint de se retirer du jeu politique, et le président du Parlement,Emomali Rahmon, le remplace à la tête du pays et de la faction gouvernementale. Rahmon apporte le soutien des milices de sa région natale deKulob, dans le Sud. La guerre se prolonge jusqu'en 1997, sans qu'aucun camp ne parvienne à l'emporter, et fait près de 50 000 morts. La paix, conclue sous l'égide desNations unies et de laRussie, consacre le pouvoir de Rahmon.
Rahmon est réélu président en 1999, puis en 2006, avec 99 %, puis 79 % des suffrages. Le président Rahmon est réélu quatre fois (dernière élection : 2020) sans opposition réelle ; le principal parti d’opposition – leParti de la renaissance islamique, est banni de la vie politique et qualifié de terroriste depuis 2015[15].
La persistance de laguerre d'Afghanistan pèse sur le Tadjikistan.Ahmed Chah Massoud, l'un des chefs de la lutte contre les talibans, assassiné en 2001, appartenait à l'ethnie tadjike, qui constitue plus de 30 % de la population afghane. Avec l'Iran et laRussie, le Tadjikistan était, avant le11 septembre 2001, l'un des principaux soutiens de l'Alliance du Nord[16].
Lors de l'invasion de l'Afghanistan en 2001, le gouvernement tadjik autorise l'emploi de bases aériennes à des fins de réapprovisionnement de fioul sur son sol aux forces de l'OTAN ; aucune présence militaire américaine n'y est cependant installée (celle-ci était située dans labase aérienne de Manas, auKirghizistan, et àKarchi-Khanabad, enOuzbékistan)[17]. En revanche, laFrance avait entre 2002 et 2014 une base aérienne où étaient déployés près de170 soldats àDouchanbé[18]. De plus, le gouvernement tadjik autorise les États-Unis et l'OTAN à utiliser des routes tadjikes pour approvisionner, en matériel non militaire, la Coalition en Afghanistan[19].
Le pays reste d'autre part exposé à la violence de groupes islamistes et au trafic de drogue depuis l'Afghanistan : sa pauvreté l'oblige dans ces domaines à collaborer avec la communauté internationale, l'assistance russe ne suffisant désormais plus.
Des troubles reprennent entre 2010 et 2012, sur fond d'escarmouches, embuscades et assassinats entre divers groupes armés (islamistes ou milices régionales) et les troupes gouvernementales tadjiks (en particulier, lesaffrontements de juillet 2012 au Haut-Badakhchan)[20],[21].
À la frontière avec le Kirghizistan, malgré des efforts diplomatiques, l'accès aux ressources hydriques et la démarcation des frontières, et en particulier autour de l'exclave tadjik de Voroukh, restent des sujets d'affrontements. En,plusieurs affrontements le long de la frontière font une soixantaine de morts et 60 000 Kirghizes sont évacués de la zone[22],[23],[15].
La lutte contre le radicalisme islamique reste une priorité[15].
Le cadre constitutionnel est celui d'une république présidentielle. Le Président est élu au suffrage universel pour un mandat de sept ans, renouvelable une fois seulement. Le Premier ministre est nommé par le Président. Le Conseil des ministres est nommé par le Président, approuvé par le Parlement[24].
Unechambre haute : l'Assemblée nationale (Majlisi milli). Composée de33 membres, 25 d'entre eux sont élus par des élus locaux pour une durée de cinq ans et les 8 autres sont nommés par leprésident ;
La vie politique du Tadjikistan reste marquée par le souvenir de la guerre civile qui opposa factions politiques et régionales entre 1992 et 1997. Certains observateurs expliquent par ce traumatisme la relative passivité politique de la population, qui préfère la stabilité actuelle à des promesses de changement toujours risquées[25].
Le parti du président Rahmon, leParti démocratique populaire du Tadjikistan détient une large majorité dans les deux chambres. Le principal parti d'opposition, leParti de la renaissance islamique est interdit en 2015. Les autres principaux partis sont alliés au parti au pouvoir. Rahmon et son gouvernement sont régulièrement critiqués pour avoir réduit l'opposition et les médias indépendants au silence[26],[27].
Le respect des droits de l'homme par le pouvoir reste sujet à caution. La liberté de la presse et le droit à un procès équitable sont mal assurés. La violence des forces de sécurité est difficilement contrôlable, et des cas de torture ont été dénoncés. L'état des prisons semble déplorable. Enfin, les droits sociaux et économiques des Tadjiks ont été encore réduits par la paupérisation de la société depuis l'indépendance : travail des enfants, travail forcé, discriminations et violences envers les femmes sont monnaie courante. Enfin, les minorités religieuses (juifs,protestants), semblent avoir été victimes de mesures discriminatoires et de destruction de leurs lieux de culte[28].
La situation empire durant le régime d'Emomali Rahmon : si selon Steve Swerdlow (chercheur spécialisé en politique de l'Asie centrale) le Tadjikistan a toujours occupé une place dans la catégorie « optimisme mesuré » (« Tajikistan always occupied a place in the slightly more hopeful category. »), de nombreux observateurs estiment que le pays a basculé en2015 dans une brutalité sans précédent — tortures, pressions sur les journalistes, arrestations arbitraires[29]…
Le le parlement a adopté une loi obligeant les parents à donner à leurs enfants un prénom tadjik tiré d'une liste de 10 000 prénoms. L'objectif affiché est d'éviter des prénoms tels que noms d'objets ou d'animaux, ainsi que les prénoms « étrangers à la culture et aux traditions » tadjikes. Cette loi s'inscrit dans un mouvement de dé-russification des noms entamée en 2007 par le président tadjikEmomali Rahmon, anciennement Rakhmonov[30].
La politique étrangère du Tadjikistan est dominée par les problèmes de l'Afghanistan voisin, les risques de contagion qu'ils impliquent, du trafic de drogue à l'islamisme armé, et la nécessité importante de coopération internationale. Le Tadjikistan participe à de nombreuses organisations internationales, et reçoit un volume important d'aide. Il est resté proche de laRussie au sein de laCEI, mais développe les relations avec d'autres puissances régionales, telles laChine, avec qui un conflit de délimitation des frontières fut résolu par un accord en 2002, et l'Iran, dont le Tadjikistan soutient la candidature à l'Organisation de coopération de Shanghai. Le Tadjikistan est aussi membre de l'OSCE, qui soutient divers programmes humanitaires et de réformes démocratiques dans le pays.
Le Tadjikistan est divisé en deux provinces (viloyat, plurielviloyatho), une province autonome (viloyati mukhtor), et uneRégion de subordination républicaine, province administrée par le pouvoir central.
Chaque province est divisée en districts, eux-mêmes subdivisés enjamoats, puis en villages.
En outre, la capitaleDouchanbé, quoique environnée de partout par la région de subordination républicaine, constitue une unité administrativead hoc ne relevant d'aucune province.
Carte du Tadjikistan.Vue satellite du Tadjikistan.
Le Tadjikistan est un pays enclavé, sans accès à la mer, et le plus petit pays de l'Asie centrale par sa superficie. Le territoire tadjik est constitué à 93 % de montagnes, et plus de la moitié a une altitude supérieure à 3 000 m. Son point culminant est lepic Ismail Samani, ancien pic Staline, puis pic du Communisme, à 7 495 m.
Les uniques zones non montagneuses du territoire tadjik se situent à l'extrémité nord du pays, qui se rattache à l'important bassin deFerghana, et au sud-ouest, dans le bassin de l'Amou-Daria. Le centre du pays est dominé par de grandes chaînes de montagnes d'orientation est-ouest, notamment lesmonts Alaï, qui empêchent en hiver les communications terrestres entre la capitale,Douchanbé, et le nord. À l'est du pays, la région duHaut-Badakhchan est constituée de hauts plateaux de type tibétain, lePamir, à la lisière nord duquel s'élèvent les plus hauts pics. Les glaciers du Pamir sont la principale source d'eau de l'Asie centrale, et alimentaient largement lamer d'Aral, par les deux fleuves duSyr-Daria et de l'Amou-Daria, avant le développement outré de la culture intensive du coton dans leur bassin à l'époque soviétique.
La culture du coton, très présente au Tadjikistan,est à la source de la plupart des problèmes écologiques actuels du pays[réf. nécessaire]. Outre ladésertification induite parle gaspillage massif de l'eau dû à cette culture, l'emploi de pesticides tels leDDT et d'engrais chimiques[réf. nécessaire] a exposé la population agricole à de fortes toxicités,dont les conséquences sanitaires sont toujours présentes[réf. nécessaire].
Développement du PIB par habitant des pays d'Asie centrale.20 somoni du Tadjikistan, 1999.Un jeune homme vendant des fruits secs dans un marché tadjik.
Lors de l'indépendance, le Tadjikistan était déjà le pays le plus pauvre de l'ex-URSS, et à la suite de laguerre civile de 1992–1997, il était même l'un des pays les plus pauvres au monde. Les sources de revenu, liées à l'exportation ducoton et de l'aluminium, sont précaires et rendent l'économie vulnérable aux cours du marché. En 2000 encore, l'aide internationale restait essentielle, notamment pour soutenir les programmes de « réhabilitation », dont le but est de réintégrer d'anciens combattants de la guerre civile dans la société. Elle a également été nécessaire pour limiter la chute de la production de nourriture, conséquence d'une seconde année desécheresse. En, laCroix-Rouge a annoncé le début d'une famine au Tadjikistan, et appelé à une aide internationale, risque à nouveau évoqué au printemps 2008.
Les mariages représentent une source de dépense particulièrement importante pour les ménages, qui en raison du respect accordé aux traditions et de la pression sociale peuvent dépenser jusqu'à 10 000 dollars alors que le revenu mensuel moyen s’élève à137 dollars en 2017. La durée des célébrations et le nombre d'invités sont restreints par les autorités, qui estiment que ces traditions entravent le développement économique du pays. L'élévation du prix des mariages s'est beaucoup accéléré dans les années 1990. Dans un contexte de désagrégation des services publics (éducation, santé, transport…) et de difficultés pour l'État et les entreprises à verser à temps les salaires, la nécessité d'élargir son cercle social s'est faite de plus en plus insistante[33].
L'un des atouts économiques du Tadjikistan est son important potentiel hydroélectrique, qui découle du relief extrêmement montagneux du pays. Lebarrage de Nourek, construit dans les années 1970, est le deuxième plus haut barrage électrique au monde. Le potentiel reste actuellement sous-exploité. Les principaux producteurs d'électricité de la région, du russeUES aux producteurs chinois ou iraniens, investissent lourdement dans de nouveaux projets de barrages géants, tel celui de Rogn, qui pourrait dépasser les 300 m de hauteur.
Le réseau d'approvisionnement électrique est cependant vétuste, ce qui provoque régulièrement des pénuries d'électricité et de chauffage public jusque dans la capitale. La corruption est aussi en cause, une importante quantité d'électricité aurait ainsi été secrètement détournée vers l'Ouzbékistan voisin, affaire plus rentable que l'approvisionnement de la population à des prix règlementés[35].
L'abondance d'énergie hydroélectrique a permis dès l'époque soviétique le développement d'une industrie de l'aluminium, très exigeante en électricité. Toutefois, la matière première, l'alumine, doit être importée, ce qui diminue la valeur ajoutée des exportations. Le producteur national, Talco, reste cependant un poids lourd du secteur au niveau mondial.
La production decoton est l'autre source de revenus majeure du Tadjikistan et fait vivre une grande partie de la population. Elle occupe encore plus du tiers des terres agricoles, la privatisation des fermes est extrêmement lente. Seuls 20 % du coton produit est traité par l'industrie textile nationale, le reste est exporté brut. L'équilibre alimentaire n'est pas assuré par l'agriculture nationale, qui doit être complétée par des importations de céréales duKazakhstan et d'Ouzbékistan.
L'industrie légère et les services constituent une part essentielle de la croissance de la décennie 2000 et représentent l'essentiel du jeune secteur privé de l'économie, avec le bâtiment. Le secteur bancaire reste sous-développé : seuls 10 % du capital passerait par le système bancaire, auquel les PME n'ont presque jamais recours pour leur financement[36].
En 2009, environ 35 % des travailleurs du Tadjikistan (soit environ 800 000 personnes) travaillent à l'étranger[37]. 90 % des Tadjiks qui partent travailler à l'étranger choisissent comme destination laRussie[37]. Dans les six premiers mois de l'année 2016, près de 300 000 travailleurs tadjiks ont rejoint la Russie, un chiffre en baisse de 9 % par rapport à l'année précédente[38]. En 2021, le nombre de travailleurs tadjiks en Russie est estimé à2 millions[15].
Dans les années 2010, les envois d'argent par les émigrés représentent entre 30 et 50 % du PIB tadjik[33]. Ce chiffre est estimé à 28 % en 2015[38] et à 40 % en 2019[15].
D'après la CIA, la population est estimée en 2023 à 9 245 937 habitants. D'après le recensement de 2010, la population du Tadjikistan est de 7 560 000 habitants.
Près d'un million de Tadjiks, surtout de jeunes hommes, travaillent à l'étranger en 2009, surtout en Russie, même si la crise économique a entraîné une importante vague de retour.
Les statistiques officielles comptaient en 2000 plus de 100 000 personnes handicapées. Ce chiffre élevé est notamment le fruit des années de guerre civile durant la décennie 1990. LaBanque mondiale collabore avec le gouvernement tadjik pour la mise en place de programmes de soutien et de réinsertion visant cette catégorie de la population.
Espérance de vie à la naissance : 67,06 ans (en 2014)[1] ;
Espérance de vie des hommes : 63,96 ans (en 2014)[1] ;
Espérance de vie des femmes : 70,32 ans (en 2014)[1] ;
Taux de croissance de la pop. : 1,75 % (en 2014)[1] ;
Des travailleurs chinois construisent un pont sur la route Douchanbé-Khodjent.
Le système de transport du Tadjikistan remonte essentiellement à l'époque soviétique. Il s'est largement détérioré à la suite de la guerre civile et de la détérioration de l'économie. Depuis 2005, une série de grands projets visent à développer une infrastructure convenable. La priorité est donnée aux liaisons entre Douchanbé et le nord, notoirement insuffisantes : un maillon important de cette route, letunnel d'Anzob, fut inauguré dès.
Laroute du Pamir, qui traverse les hauts-plateaux depuisKhorog, sur la frontière afghane, jusqu'à la frontière kirghize, au nord dulac Kara-Kul, est à nouveau entretenue. Une liaison routière entreMurghab, au cœur du Pamir, et la Chine, fut inaugurée dès 2004[40].
Le transport aérien reste peu développé. La compagnie nationaleTajik Air connaît désormais la concurrence de petites compagnies privées, commeSomon Air.
Selon la Constitution du Tadjikistan, les langues officielles du Tadjikistan sont le russe, la langue de communication interethnique[41], et letadjik, de la famille deslangues indo-européennes, du groupe deslangues iraniennes ou persanes.
18,2 % des dépenses du gouvernement de la période 2000 – 2007 furent affectées à l'éducation[42]. L'enseignement primaire est obligatoire[43]. Néanmoins, un quart des filles ne termine pas sa scolarité primaire[43].
Environ 95 % de la population estmusulmane (90 % desunnites et 5 % d'ismaéliens). Le reste est composé principalement des minoritésbahaïes etchrétiennes[39]. Une loi de 2009 donne un rôle spécifique à l'écolehanéfite dufiqh musulman, considéré comme plus modérée que d'autres[39].
Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette,Le guide de l'Asie centrale : Kirghizistan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Paris, Nouvelles Éditions de l'Université,, 313 p.
↑AntoineBuisson et NafisaKhusenova, « La production identitaire dans le Tadjikistan post-conflit : état des lieux »,Cahiers d’Asie centrale,nos 19-20,,p. 97–132(ISSN1270-9247,lire en ligne, consulté le)