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Tabelbala

29° 24′ 22″ nord, 3° 15′ 33″ ouest
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Tabelbala
Tabelbala
La région de Tabelbala (Photo par satellite)
Noms
Nom arabeتبلبالة
Nom amazighⵜⴰⴱⵍⴱⴰⵍⵜ
Administration
PaysDrapeau de l'AlgérieAlgérie
RégionSaoura
WilayaBéni Abbès
DaïraTabelbala
Président de l'APC
Mandat
Toufik Chekhaoui
2012-2017
Code postal08029
Code ONS0812
Démographie
GentiléBelbali(a)
Population5 248 hab.(2008[1])
Densité0,09 hab./km2
Géographie
Coordonnées29° 24′ 22″ nord, 3° 15′ 33″ ouest
Superficie60 560 km2
Localisation
Localisation de Tabelbala
Localisation de la commune dans la wilaya de Béchar.
Géolocalisation sur la carte :Algérie
Voir sur la carte topographique d'Algérie
Tabelbala
Géolocalisation sur la carte :Algérie
Voir sur la carte administrative d'Algérie
Tabelbala
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Tabelbala (enarabe :تبلبالة, enberbère : Tabelbalt) est unecommune algérienne de lawilaya de Béni Abbès, située à environ 145 km au sud-ouest deBéni-Abbés et à 400 km au sud deBéchar.

Géographie

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Situation

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Le territoire de la commune de Tabelbala est situé au sud-ouest de lawilaya de Béchar.

Communes limitrophes deTabelbala
? (Maroc)? (Maroc)Erg Ferradj,Mechraa Houari Boumedienne,Igli
? (Wilaya de Tindouf)TabelbalaBeni Abbes,Kerzaz,Timoudi
? (Wilaya de Tindouf)? (Wilaya de Tindouf)? (Wilaya d'Adrar)

Relief et hydrologie

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La ville de Tabelbala est une oasis isolée du monde; située au sud ouest de l'Algérie, elle dépend de la wilaya de Béchar. Elle s'étend dans unepalmeraie de plus de 12 kilomètres, située entre l'Erg Er Raoui et leDjebel Lakhal ou k'hal.

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Localités de la commune

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Lors du découpage administratif de 1984, la commune de Tabelbala est constituée des localités suivantes[2] :

  • Tabelbala
  • Cherraya
  • Zaouiet Sidi Zekri
  • Makhlouf
  • Zeraïb
  • Boutbiga
  • Hassi Kharet

Étymologie et origine

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En 1283Raymond Lulle, intellectuelmajorquin duXIIIe siècle, écrit :« Le Cardinal (allusion à un chapitre général des Dominicains tenu à Montpellier en 1283), partageant le monde en 12 provinces, envoya dans chacune d'elles un messager pour en connaître l'état. Il advint qu'allant au midi l'on trouva une caravane (allant de Tagaza à Sigelmasse) de 6 000 chameaux chargés de sel qui partaient d'une ville nomméeTabelbert pour le pays où le fleuve de Damiette prend sa source. L'affluence était telle en ce pays-là qu'il vit vendre en 15 jours toutes les charges de sel, les gens y étaient tous nègres idolâtres - joyeux vivants et sévères justiciers - tout leur avoir était mis en commun ».

La contrée est ensuite mentionnée parLéon l'Africain :« ... pour maintenant (me réservant beaucoup de choses en la seconde partie de l’Afrique), je vous décrirai les noms d'une région occidentale qui sont : Tesset, Guaden, Ifren, Hacca, Dare,Tebelbert, Taqsa, Fercale, Segellamesse, ... »[3]. Le même :« Tebelbert est une contrée au milieu du désert de Numidie, distante d'Atlas, environ deux cents miles, et cent de Segelmesse, du côté de Midy, contenant en son pourpris seulement trois châteaux qui sont bien peuplés, dont le territoire ne produit autres que des dattes ayant grand'faute d'eau et uses les habitants de chair d'autruches et de cerfs qu'ils prennent à la chasse. Ils font grand train de marchandises en la terre des noirs mais d'autant que les Arabes les ont rendus tributaires, ils sont réduits à une extrême pauvreté »[4].

En 1536,Luis del Mármol Carvajal, évoque de nouveau la contrée :« Tebelbert est situé au milieu du désert de Numidie à soixante et dix lieuses du grand Atlas et à trente-quatre de sidjilmessa. Les habitants bien que trafiquant au pays des nègres sont fort misérables parce qu'ils sont opprimés par les Arabes de la tribu des Ouled Hamroun qui tout l'hiver sont dans le désert et vont pendant l'été dans la province de Garet au royaume de Fès. Cette tribu est la plus puissante de la Numidie »[5].

Tebelbert ouTabelbert est décrit en 1636 :« C'est une habitation au milieu du désert de Numidie à 70 lieues du gran Atlas du côté du midi et à 34 de Segelmesse. Il y a trois petites villes peuplées et de grandes contrées de palmier dont le fruit est excellent. Mais on y a grande faute d'eau et de chair et on chasse aux autruches et aux cerfs que l'on mange. La capitale est située le 23°,10 de longitude et sous 29°,30 minutes de latitude. Encore que les habitants trafiquent au païs des nègres, ils vivent for mal parce qu'ils relèvent des Arabes »[6].

Le Chérif Mulay Mohammed et la Caid Ali, centenier de la Garde Noire du Sultan, ont dicté leurs souvenirs en 1822 au représentant de laFrance àTanger :« Du Tafilalet, on se rend à Ain el Abbas à travers un désert fréquenté par les gazelles et des autruches. Le quatrième jour, on atteintTabiltat, localité habitée par des gens qui vivent dans des cabanes de papyrus(?), on y trouve des puits et le pays assez fertile produit de l'orge... »[7].

AuXIe siècle, les Lemtoun (Al moulatamoun) seraient les premiers occupants de Tabelbala. Ils étaient nomades entre l'Iguidi et les chaines rocheuses qui s'en détachent vers le nord. Ils occupent le pays et creusent les premiersfoggara. C'est à eux que les indigènes rapportent la plupart des ruines dont ils ne s'expliquent pas l'origine :Mkhadda ga keddayou(oreiller de la petite maison),maniskafen...etc.

Les ruines de Qasba Kerroun, Serahna, Tutarsint et Tabakant situés au nord-ouest de la palmeraie ne sont attribuées à aucun fondateur, l'étymologie elle-même n'apporte aucun élément valable. Après le départ des Lemtoun, Tabelbala serait déserte quarante années.

L'histoire de la population actuelle commence avecSidi Zekri qui a appartenu à une famille chérifienne duTafilalet, il a édifié un ksar dont on retrouve les traces auprès du ksar actuel de Zaouia Imden ou Imanden. Il attira à Tabelbala des habitants duDrâa et du Tafilalet qui amenèrent avec eux leurs esclaves.

Sidi Zekri descend deFatima Zahra, il est très vénéré au Maroc, àMeknès et à Izaren près deMogador. D'après les traditions, il aurait abandonné le Drâaà la recherche d'une chamelle qu'il retrouva à Tabelbala. Il a fait venir des colons. Les caravanes qui partaient à Araouan fréquentaient régulièrement l'oasis.

À la mort de Sidi Zekri, d'autres famillesmaraboutiques s’installent. Sidi Brahim, fils Abd er-Rafia, vécut auXIIe siècle à l'époque prospère de Tabelbala. Son thaleb, Abd al Rahmane(surnommé El Oucer, à cause de ses grandes richesses) posséda d'importants troupeaux et laissa son nom à sa zone favorite de nomadisme,Dhaiat al Oucer. AuXIIe siècle, Sidi Makhlouf, originaire d'Ansar, est venu deFiguig et se fixa à Tabelbala.

Conquête française

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En1905, après le combat de Noukhila, le Capitaine Regnault est envoyé en reconnaissance à Tabelbala. En1908, le Capitaine Martin, de passage à Tabelbala, se heurte à l'hostilité de la population, particulièrement marquée chez les Ait Sful, il Bombarde Cheraya.

En1910, le Capitaine Clermont-Gallerande exerce une surveillance directe dans la région du Mahjez et occupe Tabelbala. Un bordj militaire est construit. L'administration militaire française dura 51 années.

Population

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Est constituée principalement desHaratins (descendants d'esclavesMandingues) les premiers sédentaires de l'oasis. Leur origine nilosaharienneSonghai a beaucoup contribué à l'émergence du dialecte belbali. Selon leur statut d'esclave, les haratins de Tabelbala n'ont jamais été des propriétaires des terres. Leur seul propriété est laseguia desHaratins concédée lors de l'occupation française. Les principaux groupes sont :

  • Les Ouled Bouaza établis à Makhlouf (yami)
  • Les Ouled Biri, établis à Zaouia (kora) de Ouledd Biri, se ramifient les autres groupes des Haratins.
  • Les Ouled Sidi Brahim sont les premiers Arabes ansar venus deSeguia al Hamra.
  • Les Ouled Belaciad (origine inconnu) qui veut dire entre les communautés des Ouled Sidi Brahim et les Ouled Sidi Larbi (Zaouia)
  • Les Ouled Sidi Larbi à apparence subsaharienne songhai à l'exception des Bensouhil, établis à Zaouia (origine à agencer)
  • Les Ait Sful, ethnie berbère, sont établis à Cheraya (Ifranyou) après avoir quitté Kora à la suite d'un différend qui les a opposés à Ouled Sidi Larbi.
  • Les Arib
  • LesChaamba, nomades d'origine arabe, en général installés au village.

Les autres groupes ne sont que des migrants parmi lesquels des Ouled Djerir (une famille seulement) venue à Tabelbala après lesrezzou (pillage) des reguibat d'Iguidi en 1875, à qui s'ajoutent des familles aux origines inconnues venues vraisemblablement de la vallée de la Saoura et du Hoggar pour s'installer à (Iami) Makhlouf et forment actuellement la population de cette localité en voie de disparition (Makhlouf) qui compte à peu près trente habitants.

Langue

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Les habitants de Tabelbala parlent leKorandjé.

Les Belbali(s) ou les belbala(s) est une communauté originaire de l'Afrique sud saharienne et sont les premiers occupants de Tabelbala. Ils parlent une langue autre que l'arabe et leTamazight, c'est leKorandjé[8].

Personnalités liées

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Notes et références

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  1. [PDF]Recensement 2008 de la population algérienne, wilaya de Béchar, sur le site de l'ONS.
  2. Journal officiel de la République Algérienne, 19 décembre 1984. Décret n° 84-365, fixant la composition, la consistance et les limites territoriale des communes. Wilaya de Béchar,page 1490.
  3. Léon l'Africain,Description de l'Afrique, tierce partie du monde, traduction de J. Temporal, édit. Ch. Shfer,Reç. Voy. Mém. et Doc. Géog, tome I,p. 11
  4. Léon l'Africain, op. cit, tome. III,p. 234-235
  5. (es)Luis del Mármol Carvajal,Primera segunda parte de la description general de Africa, Grenade, 1573, trad. Perrot d'Ablancourt :L'Afrique, Paris 1667. 3. vol. in-4°, Tome III,p. 25
  6. Description de l'Afrique, traduite du Flamand d'O. Dapper, Boomn et van Someren, MDCXXXVI,p. 210
  7. J.D. de la Porte, inBulletin de la société royale de géographie de l'Égypte, XIII, 1925,p. 205-250
  8. Une oasis du Sahara Nord-Occidental : Tabelbala par Francine Dominique Champault, Paris : Centre national de la recherche scientifique, 1969

Voir aussi

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Articles connexes

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Lien externe

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