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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?Letaïp ou taip (тайп) est l’organisationtribaleingouche ettchétchène, à rapprocher du concept declan. Un taïp se définit en tant que regroupementterritorial, par exemple Kharatchoi (haratchoi), « les genshabitant dans des grottes » (har signifie « grotte » entchétchène).On[Qui ?] estime qu’il en existe environ 130, même sicertaines sources[Qui ?] avancent un chiffre de 300.
L’appartenance d’un Tchétchène à un taïp et à untoukkhoum (regroupement de taïps) définit largement sa position sociale.
Malgré le grand nombre de taïps, on peut dégager quelques règles et particularités communes[1] :
L’appartenance à un clan n’a pas de lien direct avec la religion puisque les deux confrériessoufies présentes en Tchétchénie (Qadiriyya etNaqshbandiyya) peuvent très bien se retrouver au sein du même taïp, voire de la même famille.
Les valeurs principales du taïp sont la liberté individuelle, dans le cadre du respect de l’adat (lois coutumières) édictées par les Anciens, et l’égalité entre les membres (les dirigeants étant élus et révocables, ils ne sont pas considérés comme supérieurs et n’ont pas de privilèges particuliers). Ces deux valeurs se retrouvent dans la comparaison que font les Tchétchènes eux-mêmes avec le loup et sa meute, l’animal étant vu comme un symbole de force, de courage et de liberté.
Au milieu duXIXe siècle, on estime qu’il y avait 135 taïps, les trois quarts d’entre eux formant 9toukkhoums, unions de clans basées sur une proximité géographique. De tous temps, la logique du clan a été vue comme supérieure à toute logique extérieure, et l’organisation en taïps et toukkhoums, sans autorité centrale, se prête bien aux combats de typeguérilla, comme le découvrent lestsars lorsqu’ils lancent la conquête du Caucase.
Avec l’industrialisation et l’urbanisation qui mélangent des gens d’origines différentes, les taïps ont eu tendance à disparaître. Mais au début des années 1990, la chute de l'URSS, les idées nationalistes et l’instabilité qu’a connu la république ont favorisé le retour de l’organisation clanique. Ce retour des taïps est parfois cité comme une des causes de l’échec de la consolidation de l’indépendance proclamée en 1991 en raison de son incompatibilité avec l’idée d’une autorité centrale forte.