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Région du Tōhoku

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Région du Tōhoku
Géographie
Pays
Préfecture
Préfecture
Préfecture
Préfecture
Préfecture
Préfecture
Île
Superficie
66 889,55 km2Voir et modifier les données sur Wikidata
La région de Tōhoku au Japon
Démographie
Population
Densité
134,9 hab./km2 ()
Histoire
Origine du nom

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Larégion du Tōhoku(東北地方,Tōhoku-chihō?) est une desrégions du Japon.Tōhoku signifie « nord-est » enjaponais ; cette région couvre en effet le nord-est de l'île deHonshū, l'île principale du Japon. Cette région est parfois également nomméeMichinoku(みちのく?).

Géographie

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Lemont Iwate dominant la ville deMorioka.

Cette région est formée de sixpréfectures :Akita,Aomori,Fukushima,Iwate,Miyagi,Yamagata.

Elle est assez montagneuse, étant traversée du nord au sud des massifs en amande de la chaîne desmonts Ōu. Elle culmine aumont Iwate (2 038 m), dans lapréfecture du même nom et au nord-ouest de laville deMorioka. De par sa prestance, il est appelé leNanbu Fuji ou « mont Fuji de Nanbu » (du nom de la région historique où il se trouve, correspondant à l'ancien domaine duclan Nambu). On peut également citer le massifHakkoda (1 585 m aumont Ōdake,Aomori), le volcanZaō (1 841 m, frontière entre les préfectures deYamagata etMiyagi), lemont Azuma-kofuji (1 705 m), et le volcanAdatara (dont la dernière éruption eut lieu en1996, 1 718 m,Fukushima).

Ces montagnes sont entrecoupées de trois bassins effondrés formant des vallées d'axe nord-sud, souvent coupées de l'océan par le relief et ordonnées en un réseau noueux de cols bas, où se concentrent l'essentiel de la population. Les côtes sont généralement rocheuses et très découpées, ayant empêché sur une large partie du littoral l'installation du port. Les habitants de cette région se sont donc répartis d'une façon originale par rapport au reste du Japon, avec une importance de l'intérieur, et donc une dépendance historiquement aux transports terrestres plutôt que maritimes et à l'agriculture plutôt qu'à la pêche.

Le climat y est relativement rude, très enneigé et brumeux. Le versant occidental connaît des hivers très froids et un été court mais chaud et étouffant. Le versant oriental subit plus nettement l'influence océanique duPacifique, et connaît donc des précipitations plus importantes. L'intérieur est plutôt de typecontinental et est plus sec.

Histoire

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Le Tōhoku est la dernière région deHonshū à avoir été peuplée par la population japonaise (qu'à partir d'une période comprise entre lesVIIe et IXe siècles, soit bien après l'établissement de la civilisation japonaise dans le centre et le sud-ouest du Japon), et l'avant-dernière du Japon avantHokkaidō. Avec cette dernière, elle est cependant la seule à disposer d'une communautéAïnou, certainement présente dans la région depuis plus longtemps.

Après que le pouvoir japonais a commencé à y étendre son influence auVIIe siècle, il y crée laprovince de Mutsu en712 (correspondant à la partie sud-est de la région actuelle). Dans le cadre des réformes cadastrales réalisées par leDaijōkan de l'impératrice régnanteGemmei, cette province est divisée en deux en la cinquième année de l'èreWadō (712), la partie orientale gardant le nom deMutsu et celle occidentale est rattaché à la jusque-là minusculeprovince de Dewa (créée en708 à partir de la limite nord de laprovince d'Echigo).

Sakanoue no Tamuramaro, conquérant des terres desEmishi à la fin duVIIIe siècle.

Ces deux provinces vont ensuite s'étendre tout au long desVIIIe et IXe siècles jusqu'à l'extrémité nord deHonshū pour couvrir l'actuel territoire de la région, notamment grâce aux conquêtes sur lesEmishi deSakanoue no Tamuramaro. Celui-ci avait en effet été mandaté par l'empereurKammu en791 pour conquérir ce peuple aborigène du nord deHonshū qui échappait encore à l'autorité impériale. En récompense de ses victoires, il reçoit en797 le titre desei-i-taishōgun. Des découvertes récentes montrent qu'une migration desEmishi a eu lieu du nord de Honshū versHokkaidō entre leVIIe et le VIIIe siècle, et est peut-être le résultat direct de cette politique de conquête. Cependant, de nombreuxEmishi (souvent considérés comme les ancêtres des actuelsAïnous) restent dans la région de Tōhoku en tant que sujets de l'empire, et établissent plus tard des domaines Fushu indépendants. Cependant, il n'existe aucune preuve historique queSakanoue no Tamuramaro soit allé plus loin au nord que lapréfecture d'Iwate, la conquête ayant pu se faire ensuite par vagues successives.

À la fin de l'époque de Heian, surtout auxXIe et XIIe siècles, la région est sous la domination du clan desŌshū Fujiwara. Leur capitale,Hiraizumi dans l'actuellepréfecture d'Iwate, à l'origine simple fortin, devient auXIIe siècle une cité florissante après avoir fait venir de nombreux artisans deKyōto, avec qui elle rivalisait en splendeur et sophistication. Ils dirigeaient un royaume quasi indépendant qui tirait sa richesse du minage de l'or, du commerce dechevaux et de leur situation d'intermédiaires dans le commerce de produits de luxe importés d'Asie continentale et des états des natifsEmishi-Aïnous. Ils sont néanmoins vaincus et la région conquise en1189 par leshogunMinamoto no Yoritomo, fondateur du premierbakufu (ou gouvernement militaire des shoguns), le « shogunat de Kamakura », faisant entrer le Japon dans son « ère féodale ».

Vestiges du château deMorioka, principale place forte duclan Nambu.

Plusieurs clans se partagent la région par la suite. Durant l'époque Sengoku (qui dure du milieu duXVe siècle jusqu'au début duXVIIe siècle), les possessions des différents clans se fixent plus ou moins ainsi jusqu'à la fin de l'époque d'Edo :

En1868, au début de l'ère Meiji, laprovince de Mutsu est réorganisée en cinq nouvelles provinces (du sud au nord :Iwashiro,Iwaki,Rikuzen,Rikuchū etMutsu) et celle deDewa en deux (Uzen au sud etUgo au nord). Après l'abolition du système des fiefs en1871, les sept provinces deviennent les actuellespréfectures de la région.

Le, la région est frappée parun séisme dévastateur, demagnitude de 9 dont l'épicentre se situe au large des côtes est face à la ville deSendai. Il est probablement le plus violent de l'histoire du Japon, et l'un des plus puissants séismes meurtriers jamais enregistré sur la planète depuis1900. Il est suivi d'untsunami tout aussi meurtrier.

Économie

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Koriyama

Une agriculture dominante

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Rizières dans la région d'Aizu, à l'ouest deFukushima.

L'économie de la région repose principalement, et traditionnellement, sur l'agriculture, le Tōhoku ayant longtemps eu une réputation de « grenier du Japon » : la région a historiquement fourni les marchés deTokyo-Yokohama et deSendai enriz et en autres produits agricoles. La riziculture est dominante dans les plaines de l'intérieur. À l'heure actuelle, la région de Tōhoku procure 20 % de la production nationale de riz, bien que le climat, plus rude que dans d'autres régions de production, ne permette qu'une récolte annuelle, comme àHokuriku.

Dans le Nord, les arbres fruitiers prévalent avec surtout les pommesFuji etMutsu d'Aomori (exportées dans tout l'Extrême-Orient, la ville deHirosaki servant de centre pour le commerce de la pomme au Japon), mais aussi duraisin et descerises. Letabac est également produit en culture industrielle. Une des spécificités de la région consiste en l'emploi ancien des chevaux : élevés déjà à l'époque de Heian, ce qui en fit l'une des sources de richesse desŌshū Fujiwara, ils servent d'animaux de trait depuis l'époque d'Edo. Leur importance se manifeste à travers l'architecture de l'habitat rural : les maisons montrent ainsi souvent une écurie formant une aile en retour sur la façade.

La pêche est surtout développée autour des villes deHachinohe,Aomori,Misawa dans lapréfecture d'Aomori,

Une industrie très circonscrite

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Kokeshi.
Théière traditionnelle enfonte, typique de Tōhoku.

Autre activité traditionnelle très développée, l'artisanat, et les spécificités de la production locale, fut favorisé par l'isolement de la région. Il est fondé sur l'utilisation de la paille de riz (sandales, sacs, nattes), du bois (jouets, poupées, objets laqués), du métal (bouilloires enfonte). Leskokeshi sont originaires de la région, créées à la fin de l'ère Edo, et toujours fabriquées artisanalement sur place, principalement àŌsaki,Zaō (préfecture de Miyagi), etTsuchiyu Onsen (en) (préfecture de Fukushima)[1].

Morioka a acquis une réputation mondiale pour ses productions artisanales, notamment lafonte traditionnelle depuis leXVIe siècle : lenambu tekki(南部鉄器?) avec son procédétatarafuki(鈩吹き?), enrichissement en oxygène à l'aide d'énormes soufflets, permettait d'obtenir un acier de très grande qualité, et les célèbres théières en fonte de Morioka. Mais aussi ses activités de tissage nambu kodai katazome(南部古代型染?) et de teintures nambu kodai shikonzome(南部古紫紺染?), seslaqueshidehira-nuri(秀衡漆?) etjōbōji-nuri(浄法寺漆?), et ses céramiqueskokuji-yaki(小久慈焼?).

L'industrie, assez limitée, a bénéficié de la présence du plus grand champ pétrolier du Japon (celui d’Akita Yuden, dans la plaine et lapréfecture du même nom, produisant 50 000 barils par an soit 20 % de la production totale du pays), autrefois le charbon de la région de Jōban, sur la côte au sud deSendai, près d'Iwaki dans lapréfecture de Fukushima (la principale mine deHonshū, exploitée de1897 à l'après-Seconde Guerre mondiale) et l'énergie hydro-électrique.

L'industrie nucléaire s'y est également développé depuis lesannées 1970, avec notamment lescentrales nucléaires deFukushima Daiichi (l'une des plus anciennes du Japon, avec six réacteurs mis en service entre1970 et1979 pour une capacité totale de 4 546 MWe, géré par laTEPCO dans lapréfecture de Fukushima), deFukushima Daini (4 réacteursREB mis en service entre1981 et1986 pour une capacité totale de 7 934 MWe, géré par laTEPCO dans lapréfecture de Fukushima), d'Onagawa (3 réacteursREB mis en service entre1984 et2002, pour une production totale de 2 474 MWe, géré par lacompagnie électrique Tōhoku dans lapréfecture de Miyagi), laHigashidori (pour l'instant un seul réacteurREB de 1 100 MWe mis en service intégralement en2005, un deuxième de typeABWR de 1 385 MWe dont la construction devrait commencer en2010, et deux autres planifiés respectivement pour2017 et2019, géré par lacompagnie électrique Tōhoku dans lapréfecture d'Aomori). Deux futures centrales doivent également dans lesannées 2010 : àŌma dans lapréfecture d'Aomori en2012, et celle deNamie-Odaka dans lapréfecture de Fukushima en2017.

Les foyers industriels sont très dispersés et spécialisés :métallurgie àKamaishi (Iwate), lesindustries chimiques àHachinohe (Aomori) etpétrochimiques àAkita ainsi que d'autres industries lourdes, dont le développement remonte principalement auxannées 1960. Lapréfecture de Fukushima a bénéficié de la proximité duKantō pour développer une industrie plus diversifiée.

Tourisme

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Letourisme est également une source de revenus majeure pour la région ; ses principaux attraits touristiques sont :

Voir aussi

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Articles connexes

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Notes et références

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  1. « Voyage au pays des « kokeshi », les intrigantes poupées traditionnelles japonaises »,La modernité de l’esthétique traditionnelle, surNippon.com,(consulté le).
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Phénomènes



Régions affectées
Région du Tōhoku
Région du Kantō
HokkaidōHakodate
Gestion de la catastrophe
Catastrophe nucléaire
Conséquences industrielles
Personnalités liées
Voir aussi :Catégorie Ville détruite par le séisme de 2011
v ·m
Accident nucléaire

Aires affectées
Districts
Villes
Gestion de la catastrophe
Organisations liées
Personnalités liées
Conséquences
Échelle INES
Autour de la catastrophe
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