Laténiase, latæniase ou letæniasis est une maladie causée par la présence d'uncestode parasite adulte dans letube digestif. Elle touche les vertébrés, dont l'humain. C'est unehelminthiase listée par l'Organisation mondiale de la santé comme une des 20maladies tropicales négligées.
Lacysticercose est la maladie provoquée par la présence de larves deTaenia solium dans les tissus.
Plusieurs espèces peuvent parasiter l'humain et y provoquer une téniase. Les principales espèces sont :
Des cas plus rares de téniase humaine provoquée parTaenia multiceps, responsable de lacœnurose ou par desDiphyllobothrium responsables de lasparganose existent.
Les œufs contiennent déjà un embryonhexacanthe. Lorsqu'ils sont ingérés par un hôte intermédiaire, les embryons sont libérés et traversent la paroi intestinale. Ils deviennent descysticerques et se fixent dans les muscles. L'hôte intermédiaire est donc atteint decysticercose.
Lorsqu'un hôte définitif mange la viande insuffisamment cuite de l'hôte intermédiaire, lescolex du cestode se fixe à la paroi intestinale. Il se nourrit de la nourriture de son hôte. Il devient alors adulte. Il libère des anneaux remplis d'œufs dans l'intestin de son hôte. Ces anneaux sont ensuite évacués par les selles et peuvent contaminer l'environnement.
Chez l'humain, la téniase provoque des douleurs abdominales, la nausée, la diarrhée ou la constipation. Ces symptômes apparaissent 8 semaines après l'ingestion de la viande infestée.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande d'abord leniclosamide. Lepraziquantel et l'albendazole sont aussi des médicaments qu'elle recommande, mais qui nécessitent de surveiller les potentiels effets secondaires[1].
Pour les enfants de moins de 6 ans vivant dans des zones co-endémiques avec lesgéohelminthiases, l'OMS recommande que la praziquantel et l'albendazole soient pris en même temps pour bénéficier de la synergie entre les deux traitements[1].
Ces traitements contre la téniase sont utilisés de façon préventive chez les populations à risque[1].
La vermifugation et la vaccination des animaux destinés à la nourriture, en particulier des porcs, est une mesure efficace pour prévenir de la téniase humaine. L'inspection de la viande et des animaux d'élevages permet d'éviter l'infestation des humains[2].
L'hygiène permet de contrôler les téniases. Par exemple, le lavage des mains avant la manipulation de la nourriture, la cuisson suffisante de la viande ou encore l'amélioration de l'accès aux toilettes avec untraitement des eaux usées sont des mesures efficaces contre les téniases.
De 65 000[3] à environ 100 000 cas humains se déclareraient chaque année, au vu du seul indicateur disponible qui est la vente de niclosamide[4].
Selon une note adressée auxpréfets en par laDirection générale de l’alimentation (DGAL), moins de 0,3 % de la population française est victime duver solitaire[5].