Le téléphone a été conçu afin de pouvoir communiquer sur des distances lointaines, et permettre ainsi aux personnes de communiquer instantanément lorsqu’une interaction physique n’était pas possible.
Exception faite desappels d'urgence passés à desnuméros spéciaux, les appels passés via un téléphone sont possibles grâce à un abonnement souscrit à unopérateur de télécommunications le plus souvent. En dehors du coût des forfaits, le coût des appels est déterminé par destarifs d'appel établis en fonction de leur durée, du pays de destination du correspondant et de la qualité du numéro. Latéléphonie représente ainsi unmarché important du secteur destélécommunications.
EnFrance,Charles Bourseul, agent de l'administration des télégraphes, posa le principe du téléphone. Il publia un article dansL'Illustration du, sous le titre « Transmission électrique de la parole ».
Un grand nombre d'inventeurs ayant participé de près ou de loin à l'invention et l'amélioration du téléphone, sa paternité fut et est encore l'objet de nombreuses controverses. On notera en particulier :
Philipp Reis, dans une déclaration à laSociété de physique deFrancfort-sur-le-Main, prononce le mot « téléphone »[1] le. En1863, son dispositif expérimental aurait permis de transmettre la voix avec une bonne qualité, quoique d'une faible intensité[2].
Le,Elisha Gray communique, à l'institut américain de la propriété industrielle, une demande debrevet pour une invention concernant« la transmission et la réception électrique de la voix humaine » quelques heures après Graham Bell[4]. Le brevet de Bell aurait été examiné immédiatement à la demande de son avocat, tandis que celui de Gray ne le fut lui que le lendemain[5]. Tous les procès intentés par ce dernier pour faire reconnaître sa paternité se soldèrent par un avis en sa défaveur, et la paternité officielle de l'invention fut attribuée àAlexander Graham Bell.
Le téléphone a été exploité commercialement aux États-Unis dès1877 et, en France dès1879. En1912, on compte 12 millions de postes téléphoniques dans le monde dont 8 millions aux États-Unis. Il y avait en cette même année un abonné pour 12 habitants aux États-Unis,1 pour 71 enGrande-Bretagne et dans l'Empire allemand et1 pour 183 enFrance.
Letéléphone de campagne est largement utilisé par les belligérants pendant les deux guerres mondiales. Il est branché soit sur le réseau civil, soit sur des câbles posés spécialement.
À ses débuts, auXIXe siècle, leréseau téléphonique est entièrement manuel et la liaison entre correspondantentièrement électrique. L'appel d'un correspondant s'effectue par la procédure suivante :
l'abonné décroche le combiné de son téléphone, cette action provoque la chute d'unvolet annonciateur au central, parfois l'allumage d'unvoyant,
uneopératrice décroche et répond à l'abonné pour connaître le numéro du correspondant à appeler :
si le correspondant dépend du même central, la connexion avec l'abonné se fera en « local »,
sinon, l'opératrice appelle une autre opératrice chargée ducentral de rattachement de la personne appelée.
Le « bouton d'appel » a été progressivement remplacé par une « magnéto » (1898). Son rôle est de produire une tension électrique destinée à faire chuter le volet annonciateur du central. L'avantage par rapport au bouton d'appel est la suppression d'une despiles présentes chez l'abonné dont l'entretien était particulièrement coûteux.
Le téléphone automatique a été inventé parAlmon Strowger, auxÉtats-Unis vers1891. Celui-ci, entrepreneur depompes funèbres, soupçonnant les opératrices de privilégier son concurrent, voulait éliminer les opérations manuelles lors de l'établissement d'une communication. Le commutateur automatique sera testé en France dès1912 àNice.
L'intérêt du téléphone automatique est d'appeler directement un correspondant sans passer par une opératrice. L'usager décroche le combiné de son téléphone puis transmet à une machine, à l'aide d'un cadran mobile, la série de chiffres identifiant son correspondant (son numéro de téléphone).
Lors du passage à l'automatique en région parisienne, un numéro à trois chiffres a été associé à chaquecentral téléphonique. Les abonnés devaient composer ces trois chiffres, puis le numéro de leur correspondant. Comme les abonnés avaient en mémoire les noms des centraux de leurs correspondants, on écrivit sur les cadrans de numérotation des appareils, quelques lettres de l'alphabet pour chaque chiffre[6], ce qui permit de conserver longtemps l'habitude, en donnant son numéro, de donner le nom du central, par exemple DANTON et non le numéro 326 correspondant. Il fallait néanmoins appeler l'opératrice par le 16 pour les relations « interurbaines » et par le 19 pour les relations « internationales ».
Téléphone mobile Alcatel One Touch Easy - Année 2000.
La téléphonie mobile est née dans lesannées 1950 auxÉtats-Unis. Les premiersréseaux nécessitaient l'allocation d'unefréquence par communication, et les secteurs géographiques étaient larges (peu d'abonnés par unité de surface). Par la suite, lesréseaux cellulaires ont permis un usage plus rationnel des fréquences, augmentant ainsi de façon considérable la capacité des réseaux.
Sa fonction d'usage est lacommunication vocale, mais le téléphone mobile permet aussi d'envoyer des messages succincts, appelés « SMS ». Avec l'évolution de l'électronique, le texte a pu être agrémenté d'images, puis dephotographies, desons et devidéos. Des équipements embarqués associés à des services à distance permettent aussi de :
Personne utilisant un téléphone fixe dans les années 1980.
Le téléphone se compose historiquement de deux blocs :
un boîtier contenant les organes de transmission de laparole, très souvent un système de sonnerie pour signaler un appel et uncadran ou unclavier permettant un dialogue avec lecentral téléphonique. Ce dialogue est effectué en composant lenuméro d'un autre abonné. Lecommutateur du central y répond en envoyant destonalités d'acceptation, de refus ou d'acheminement. En France, la tonalité d'acheminement a été supprimée le à 23 heures, en même temps que la numérotation est passée à dix chiffres ;
un combiné qui permet d'échanger lessons de lavoix entre les deux interlocuteurs sur laligne téléphonique. Le bloc combiné est composé de deux parties : une partiemicrophone qui se place devant labouche et une partiehaut-parleur qui se place à proximité de l'oreille. Le combiné est une invention relativement récente : dans les premiers temps, l'interlocuteur parlait devant une plaque de bois solidaire du boîtier ou, selon le cas, dans un petit entonnoir, en portant à sonoreille l'écouteur relié au boîtier par un fil.
Avec l'évolution de l'électroniqueHF et des techniquesnumériques, les téléphones d'intérieur sont désormais sans fil le plus souvent. Un (ou plusieurs)combiné de taille réduite communique par une liaison radio sur une porteuseUHF ouVHF avec unebase reliée à la ligne téléphonique. Cette liaison peut être numérique, par exemple pour les postesDECT.
Les téléphones peuvent être dotés d'écrans texte affichant diverses informations.
Dans une pièce, les sons se propagent parondes acoustiques. Pour le téléphone fixe, c'est différent. Les ondes sont recueillies dans un "microphone". À l’intérieur de celui-ci, les vibrations sont transformées en impulsions électriques qui sont transmises par les fils jusqu'au téléphone correspondant. L'appareil cible effectue alors le procédé inverse : les impulsions électriques sont transformées en ondes acoustiques reproduisant la voix de l'interlocuteur. Le message est donc transmis en temps réel, à la vitesse de la propagation du courant électrique[7].
Un téléphone mobile est un appareil électronique autonome de dimension réduite permettant initialement de transmettre la voix à l'aide d'ondes radio. Avec l'amélioration desréseaux de télécommunications et la miniaturisation descomposants électroniques, letéléphone mobile a évolué pour acquérir au début duXXIe siècle des fonctionnalités proches de celles desPDA.
↑David Hounshell, « L'invention du téléphone »,Les génies de la science,no 27,,p. 16(lire en ligne, consulté le).
↑A. Edward Evenson,The Telephone Patent Conspiracy of 1876: The Elisha Gray - Alexander Bell Controversy, McFarland, North Carolina, 2000(ISBN0-7864-0883-9).