Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Szlama Grzywacz

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Szlama Grzywacz
Portrait conservé dans lesarchives fédérales allemandes, dans une pose similaire à celle de l'affiche rouge.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Pseudonyme
Jagodacz JeanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Activités
Autres informations
Membre de
Arme
Conflit
Lieu de détention
Distinctions
Plaque commémorative

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Szlama Grzywacz, né le àWołomin enPologne et mort fusillé le aufort du Mont-Valérien, est l'un des résistants fusillés au Mont-Valérien comme soldat volontaire de l'armée française de libération diteFrancs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée (FTP-MOI). Son nom est l'un des dix qui figurent sur l'« affiche rouge » placardée par les Allemands pendant le procès des23 résistants du groupe Manouchian. Sa photographie y est accompagnée de la mention : « GRAYWACZ JUIF POLONAIS 2 ATTENTATS ».

Biographie

[modifier |modifier le code]

Premières années

[modifier |modifier le code]

Szlama Grzywacz naît àWołomin (Pologne) le1er janvier 1909[1], dans une famille ouvrière. Dès son jeune âge, il est obligé de travailler.

À l'âge de16 ans, il adhère auxJeunesses communistes où il devient un militant très actif.

En 1931, il est arrêté par la policepilsudskiste et condamné à cinq années de prison. Ces années d'emprisonnement n'arrivent pas à briser son moral, bien au contraire. Libéré, il reprend son activité. Mais comme il est persécuté par la police, ses amis lui conseillent de quitter la Pologne.

Il vient à Paris en 1936 ou 1937, selon les sources[2],[3],[4],[5], sans passeport, et loge chez lesKrasucki, originaires de Wolomin, puis au 11 rue des Maronites (XXe arr.)[5]. Il repart pour l’Espagne, oùil va combattre dans lesBrigades internationales. Après la défaite de l'armée républicaine, il est interné dans les camps de concentration deGurs et d'Argelès, mais il réussit à s'évader.

Seconde Guerre mondiale

[modifier |modifier le code]

Sous l'occupation hitlérienne, Grzywacz devient très actif dans le mouvement syndical clandestin. Il organise les ouvriers juifs travaillant dans les ateliers de fourrure, dont la main-d’œuvre est pour l’essentiel juive[5]. À partir de la fin juin 1941, après l'attaque de l'URSS par Hitler, ces ateliers sont très sollicités par les Allemands pour le front de l'est et il organise des actions visant à empêcher la production de vêtements fourrés pour ce front[5]. Les Juifs de Paris sont par ailleurs mis à l'écart par le statut des Juifs, avec deux décrets, le 3 octobre 1940, puis le 2 juin 1941 qui leur interdisent d’exercer de très nombreuses professions[6],[5]. Il rejoint lesFTP où il lutte de son mieux contre les occupants[7].

De septembre à décembre 1941 les résistants communistes sont aussi à l’initiative de la réduction de la production dans la ganterie parisienne et des artisans sont menacés par eux[5]. En 1942, des militants de la sous-section juive des FTP MOI organisent des opérations de sabotage des machines à coudre[5].

Szlama Grzywacz entre au2e détachement FTP-MOI en août 1942 (matricule 10157). Il lance une grenade dans la cave de l’immeuble occupé par leParizer Zeitung puis jette une bombe incendiaire sur un camion.

Lors des arrestations massives parmi les combattants immigrés, il tombe entre les mains desBrigades Spéciales et de laGestapo.

Son passé de combattant de l'Espagne républicaine et de Franc-tireur lui valent de subir d'atroces tortures[4], jusqu'au jour où, avec ses camarades, il est traduit devant un tribunal militaire allemand, pour un simulacre de procès, le 15 février 1944, devant une trentaine de journalistes, présidé par un lieutenant-colonel et deux autres juges[8],[9],[10]. Il est condamné à mort et fusillé, comme les autres du groupe, le, aufort du Mont-Valérien[11].

Distinctions

[modifier |modifier le code]

Lamédaille de la Résistance lui est décernéeà titre posthume pardécret du[12].

En, il est reconnu « mort pour la France », dernier dugroupe Manouchian à ne pas avoir encore obtenu cette reconnaissance[13],[14].

Le, il entre symboliquement au Panthéon en même temps que ses 22 autres camarades du Groupe Manouchian et de Mélinée Manouchian.

Son nom est cité durant la cérémonie« Mort pour la France » et son portrait est apposée devant le Panthéon à Paris. Une plaque portant son nom est apposée dans le caveau où reposent Missak et Méliée Manouchian.

Le combat des FTP-MOI est reconnu pour ses valeurs universelles de LIBERTÉ, D'ÉGALITÉ ET DE FRATERNITÉ.

Liste des membres du groupe Manouchian exécutés

[modifier |modifier le code]
Mémorial de l'Affiche rouge à Valence.

Dès 1951, le livrePages de gloire des 23 liste les23 membres du groupe exécutés par les Allemands, connus depuis comme les 23 résistants étrangers du groupe Manouchian, dans laquelle la mention (AR) signale les dix membres que les Allemands ont fait figurer sur l'Affiche rouge :

Décorations

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. Voir, Klarsfeld, 2012.
  2. Pages de gloire des 23, édité par l'Association des anciens FFI-FTP auxÉditions France d'Abord, rédigé parDavid Diamant, postfacée par son présidentCharles Tillon, et le Comité français pour la défense des immigrés, préfacée par son présidentJustin Godart, février 1951, 203 pages.
  3. David Diamant,Héros juifs de la Résistance française, 1962,p. 168-169.
  4. a etbDavid Diamant,Combattants, héros et martyrs de la Résistance, 1984,[1]
  5. abcdef etgJean-Pierre Besse, Daniel Grason,« Grzywacz Szlama (Salomon) [dit Szlamek, dit Charles »], surmaitron.fr.
  6. Jérôme Skalski,« Szlama Grzywacz : du courage, du courage et encore du courage », surhumanite.fr, 20 février 2023.
  7. « Le groupe Manouchian », surivry94.fr(consulté le).
  8. Michel Laffitte, « L'Affiche rouge », surmuseedelaresistanceenligne.org(consulté le).
  9. Paris-Soirdu 21 février 1944 :« Le mouvement ouvrier immigré était dirigé par des Juifs qui prenaient leurs ordres de Moscou »
  10. Paris-Soirdu 22 février 1944 :« Le procès des 24 terroristes judéo-communistes - Le Juif Rajman et Alfonso complices de Missak Manouchian font aux juges le récit de l'assassinat du Dr Ritter - Le Hongrois Poczor, les Juifs Glasz, Fingerzweig, Waisbrot, Goldberg, Schapira, et Elek organisaient les déraillements de trains »
  11. Paris-Soirdu 6 mars 1944 :« Épilogue du procès des terroristes judéo-communistes - Vingt-deux-des condamnées à mort ont été exécutés »
  12. Fabrice Bourrée, « Szlomo (Salomon) Grzywacz », surmuseedelaresistanceenligne.org(consulté le).
  13. Charles de Saint Sauveur, « Szlama Grzywacz, l’un des 10 résistants de l’Affiche rouge, reconnu « mort pour la France » », surleparisien.fr,.
  14. « Le résistant Szlama Grzywacz reconnu « mort pour la France ». »Accès libre, surelysee.fr,(consulté le).
  15. « Les femmes et les hommes médaillés de la Résistance française - fiche de Szlama GRZYWACZ », surOrdre de la Libération(consulté le).
  16. Jean Vigreux, « Szlama Grzywacz : le juif Polonais n'est reconnu « Mort pour la France » que le 18 février 2023 »Accès libre, surhumanite.fr,(consulté le).

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Cadre juridique
Rafles
Camps
Assassinats et déportation
Responsables allemands de la mise en œuvre
Responsables français de la mise en œuvre
Spoliation
 v ·m Victimes notables
Victimes notables
A – B
C – F
G – J
K – L
M – R
S – Z
 v ·m Survivants notables
Survivants notables
A – B
C – E
F – H
I – K
L
M – O
P – R
S
T – Z
Documentation
Lieux de mémoire
Justes parmi les nations
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Szlama_Grzywacz&oldid=223074207 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp