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Syrie (province romaine)

36° 12′ N, 36° 09′ E
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Pour les articles homonymes, voirSyrie (homonymie).

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Ne doit pas être confondu avecSyrie-Palestine.

64av. J.-C. – 197apr. J.-C.

Description de cette image, également commentée ci-après
Syrie romaine surlignée en 125 ap. J.-C.
Informations générales
StatutProvince de laRépublique romaine puis de l'Empire romain
CapitaleAntioche
Histoire et événements
64av. J.-C.Conquête de laCœlé-Syrie parPompée
197apr. J.-C.Division enCœlé-Syrie etSyrie-Phénicie

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Aujourd'hui, une partie de :
Drapeau du LibanLiban
Drapeau de la SyrieSyrie
Drapeau de la TurquieTurquie

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Province romaine de Syrie
Proche-Orient vers -89

LaSyrie (enlatin :Syria) est l'une des provinces les plus importantes de l'Empire romain, tant par sa richesse que sur le plan militaire. Étendue de laMéditerranée à l'Euphrate, elle constitue un riche creuset de civilisations, composé entre autres d'Araméens, et dePhéniciens,hellénisés pour la plupart d'entre eux.

Histoire politique (64 av. J.-C. - 211)

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La Syrie est conquise parPompée en64 av. J.-C.. En63 av. J.-C., après avoir vaincu le roiMithridate VI, il transforme le royaume de Syrie en province romaine, mettant ainsi fin à la dynastieséleucide. L'acquisition du territoire n'est cependant pas sa mission originelle.

Le gouvernement de cette riche région constitue rapidement un enjeu majeur àRome.Crassus, qui l'a obtenu, y trouve la mort en tentant une expédition militaire contre lesParthes en 53av. J.-C., àCarrhes. SousAuguste, la province est placée sous l'autorité d'unlégat d'Auguste propréteur de rang consulaire, résidant àAntioche, la capitale. Les frontières de la province connaissent à plusieurs reprises des modifications. Leroyaume de Judée, devenuprovince de Judée, est renomméSyrie-Palestine durant le règne de l'empereurHadrien, mais n'appartient pas à la province de Syrie proprement dite. Les frontières varient aussi avec l'Arabie nabatéenne. La Syrie englobe l'Iturée et leterritoire de Palmyre. La principauté desSampsigéramides est très probablement annexée entre 72 et 78 ou 79 (date de la construction dumausolée d'Émèse). Si les conquêtes deTrajan sont éphémères, la frontière sur l'Euphrate est durablement déplacée jusqu'àDoura Europos, lors de laguerre parthique de Lucius Verus, entre161 et166.

À partir de la seconde moitié duIIe siècle, lesénat romain comprend un nombre important de Syriens, commeClaudius Pompeianus ouAvidius Cassius sous Marc Aurèle. Dans la première moitié duIIIe siècle, des Syriens accèdent au pouvoir impérial, avec la dynastie desSévères.

En 193, après la mort dePertinax, l'armée de Syrie proclame empereur son gouverneur,Pescennius Niger. Il fait face àSeptime Sévère et est défait par lui en 197. Septime Sévère pousse alors ses campagnes en direction de l'Empire parthe, annexant une partie de la Mésopotamie, pillant les villes deCtésiphon etSéleucie du Tigre.

Après avoir créé la nouvelle province deMésopotamie, Septime Sévère divise la province de Syrie en deux : la Syrie Cœlé — ou Syrie proprement dite — au nord, avecAntioche pour capitale, et la Syrie-Phénicie au sud, avecTyr ouÉmèse comme capitale. La province romaine deCœlé-Syrie ne recouvre donc pas du tout l'espace qui, à l'époque hellénistique, porte ce nom, et qui correspondrait approximativement aux surfaces de la Syrie-Phénicie et de la Syrie-Cœlé. La Syrie-Cœlé romaine, quant à elle, correspond globalement à la Syrie séleucide avant la conquête du reste du pays parAntiochos III en -200.

Liste (partielle) des gouverneurs romains de Syrie

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Une province frontière et une des armées les plus importantes de l'Empire

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Antioche, mosaïque, bouquetin (détail),Musée du Louvre

L'armée de Syrie est l'une des plus importantes de l'Empire. Elle compte troislégions. Elle doit protéger la province contre le puissant Empire desParthes, qui s'étend au-delà de l'Euphrate. Elle cherche parfois à s'étendre, à ses dépens, comme lors du règne deTrajan. Il arrive aussi que l'armée de Syrie doive faire face à des révoltes locales, comme celles desJuifs.

SousMarc Aurèle etLucius Verus, une nouvelle guerre oppose Parthes et Romains. La puissance de l'armée de Syrie fait qu'à plusieurs reprises, elle joue un rôle lors des guerres civiles qui opposent plusieurs prétendants à l'Empire. Ainsi, auIer siècle, c'est l'armée de Syrie qui porteVespasien au pouvoir. Elle se prononce aussi en faveur d'Avidius Cassius en175 et dePescennius Niger en193. Mais ni l'un ni l'autre ne peuvent régner légitimement.

C'est ce rôle politique de l'armée de la province de Syrie qui porteSeptime Sévère à diminuer la puissance de son gouverneur vers 197. Pour cela, il divise la province en deux provinces plus petites : laCœlé-Syrie au nord et laSyrie-Phénicie au sud. AuIIIe siècle, l'armée des provinces de Syrie doit faire face à la dynastie desSassanides et à son Empire perse, qui succède à l'Empire parthe. Elle subit des défaites sérieuses, notamment face au roiChapourIer en260. La région passe alors sous le commandement de nobles dePalmyre qui organisent la défense locale de l'Empire. L'empereurAurélien ramène la province de Syrie dans le giron de l'Empire en272. La défense de la région face auxPerses reste un enjeu majeur de l'Empire romain jusqu'aux invasions arabes.

La Syrie romaine face aux menaces duIIIe siècle (211-284)

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Durant leIIIe siècle, l'histoire politique des provinces de Syrie devient inséparable des questions militaires : la pression exercée par l'Empire sassanide et les défaites romaines entraînent des bouleversements politiques.

La campagne décidée parCaracalla contre les Perses amène l'empereur en Syrie en 215, mais n'est guère concluante. Tué à proximité deCarrhae en avril217, le fils de Septime Sévère est remplacé parMacrin, sonpréfet du prétoire. Macrin tente de poursuivre les campagnes de Caracalla et dirige l'Empire depuisAntioche. Il doit rapidement faire face à l'usurpation d'Élagabal, originaire d'Émèse. Vaincu, Macrin prend la fuite, avant d'être tué en juillet 218.Élagabal a alors quatorze ans. Il est l'héritier mâle d'une dynastie locale qui revendique pour elle le pouvoir impérial et argue pour cela de sa parenté avec Septime Sévère. Varius Avitus Bassianus, dit Élagabal, est un petit-neveu de la seconde femme de Sévère,Julia Domna. Sa famille revendique pourtant pour lui le titre de fils de Caracalla. Le jeune âge du prince font que ce sont ses parentes – en particulier sa grand-mèreJulia Maesa – qui exercent la réalité de la direction de l'Empire, en s'appuyant sur les plus hauts personnages de l'état.

Grand prêtre de la divinité principale d'Émèse, et sans égard pour la religion traditionnelle romaine, le jeune Élagabal ne correspond que peu aux critères attendus par les Romains. D'Émèse, sa cour se déplace à Antioche, puis à Rome, où il arrive en 219, amenant avec lui son culte. Jusqu'en 235, sa famille règne sur l'Empire. Le comportement d'Élagabal choquant les milieux sénatoriaux et le peuple romain, il est éliminé en 222 et remplacé par son cousinSévère Alexandre, lui aussi fort jeune et gouvernant à l'aide de ses parentes et d'un conseil de sénateurs illustres. En 231, la menace perse le fait revenir en Syrie pour des campagnes peu concluantes, avant que des menaces plus graves ne l'attirent sur le Rhin. Dès lors, l'Empire est menacé sur deux fronts principaux, dont l'un se trouve à proximité de la Syrie.

De l'incapacité de faire face simultanément à ces deux menaces surgissent de nombreuses usurpations, chaque région menacée exigeant qu'un empereur la protège. La Syrie n'échappe pas à ce sort. En 242, la menace deChapourIer entraîne le retour d'un empereur en Syrie,Gordien III, mais sa défaite entraîne son remplacement, en 244, parPhilippe l'Arabe, originaire de la province voisine d'Arabie. Si ce dernier doit retourner à Rome pour assurer la légitimité de son pouvoir, il laisse sur place son frère,Caius Julius Priscus, préfet du prétoire, avec des pouvoirs important sur la Syrie et les régions voisines.

Cependant, Philippe est tué en Occident, où les proclamations impériales se succèdent, jusqu'à celle deValérien en 253. La même année, Chapour mène une offensive ravageuse contre l'Empire romain et pénètre très avant en Syrie, prenant Antioche et de nombreuses villes.Uranius Antoninus, notable d'Émèse, organise la défense de la province et, pour cette raison, prend le titre impérial. Cette éphémère usurpation (253-254) n'est connue que par des monnaies. À partir de 254, Valérien s'installe pour l'essentiel en Syrie, laissant l'Occident de l'Empire sous la responsabilité de son filsGallien, à l'exception peut-être d'un court passage à Rome en 257. Cela ne suffit pas cependant à assurer la défense durable de la province, et l'année 260 est celle d'une catastrophe : Valérien est capturé par Chapour ! Une partie des provinces d'Occident font sécession, suivant l'usurpateurPostume, etMacrien se proclame empereur en Orient. Il est cependant vaincu avecQuiétus son fils en 261 parOdénath, important personnage de Palmyre. Dès lors, c'est ce dernier qui gouverne réellement, depuis la Syrie, l'Orient de l'Empire, même s'il reconnaît le pouvoir de Gallien. Il prend cependant le titre d'imperator et de « roi des rois ». Son assassinat, vers 267, par son fils Hairan, n'éloigne pas le pouvoir de sa famille : c'est sa veuveZénobie qui prend le pouvoir et donne le titre d'Auguste à son fils Vaballath (271). En 272, cependant,Aurélien rétablit l'unité de l'Empire lors d'une campagne dirigée contre la Syrie, durant laquelle il capture Zénobie. En Perse, ChapourIer meurt, et ses successeurs immédiats n'ont que de courts règnes : l'ennemi le plus dangereux de l'Empire n'est plus. Palmyre, s'étant à nouveau révoltée, est prise et pillée en 273 parAurélien, qui retourne célébrer son triomphe à Rome.

L'éloignement de la menace perse entraîne un recul de l'importance politique de la Syrie dans le choix des empereurs, et l'usurpation de Caius Julius Saturninus en 281 est très courte ; il finit rapidement tué par ses soldats. En 283,Carus mène de brillantes campagnes contre les Perses, mais meurt après avoir pris Ctésiphon et Séleucie du Tigre. Les forces militaires romaines retournent vers l'Occident, oùDioclétien prend le pouvoir en 284.

Syrie romaine au Bas-Empire

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Le diocèse d'Orient.
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Au Bas-Empire, les provinces existantes (Cœlé-Syrie et Syrie-Phénicie) sont divisées en entités encore plus réduites (Syrie première,Syrie seconde,Phénicie première,Phénicie seconde etThéodoriade) qui sont intégrées audiocèse d'Orient.

Économie, cultures et religions

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Une province très riche

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Ancien pont romain près de Maharda

La province était très riche et très peuplée, et c'est par les cités caravanières –Palmyre,Antioche,Damas,Émèse, etc. – que transitait le commerce entre Rome et l'Orient. Les caravanes partaient alors pour l'Arabie, la Mésopotamie et laroute de la soie.

La région est caractérisée par trois formes de reliefs différents et par la trilogie méditerranéenne (blé/vin/huile).

L'artisanat est très présent :

  • céramique
  • verre (sable fondu à haut degré, pas tout à fait transparent)
  • parchemin (peau de veau)
  • construction de navire en bois.

Le commerce est également intense grâce aux Phéniciens qui le favorisent développant la route de la soie. Le commerce des épices est également très actif.

Diversité culturelle et religieuse

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Il y a trois langues principales :grec surtout dans les cités,araméen et lepablais (langue iranienne). La langue majoritairement parlée reste l'araméen et des dialectes sémites.
La province de Syrie a donné plusieurs grands écrivains de langue grecque à l'Empire romain, dontLucien de Samosate auIIe siècle,Libanios au Bas-Empire.

La diversité des populations est l'une des caractéristiques de la Syrie, qui voit cohabiter sur son sol des habitants d'origines très diverses et aux modes de vie très différents : paysans syriens des montagnes ou des plaines, descendants des colons grecs en général dans les cités, soldats romains, marchands palmyréens, communautés juives, nomades arabes, etc.

Dans la province de Syrie, des divinités sont plus particulièrement vénérées, comme la déesseAstarté,Atargatis, mais on finit également par y adopter des dieux grecs, commeTyché, et latins, commeVénus – la déesse de la victoire et de l'amour physique –, ou tout au moins leur apparence. Nombre de cités de Syrie ont leurba'al,divinité poliade d'origine locale. La Syrie est, par ailleurs, une province où d'importants mouvements desyncrétisme se développent.

Après la conversion desaint Paul sur le chemin deDamas, l'église chrétienne se développe en Syrie avant l'évangélisation de la Grèce. La petite ville frontière deDoura Europos rend bien compte de cette diversité avec ses temples, les inscriptions religieuses de la garnison romaine, ainsi que les célèbrespeintures de sa synagogue et de sonéglise.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Antiquité hellénistique

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Antiquité romaine

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Antiquité romaine (organisation)

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Liens externes

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