Syr de Gênes | |
![]() tableau attribué àPier Francesco Sacchi dans l'église Saint Syr (it) deGênes | |
Saint | |
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Naissance | IVe siècle Gênes |
Décès | 29 juin381 Gênes |
Fête | 29 juin |
Attributs | basilic |
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Syr de Gênes (Gênes,IVe siècle -Gênes,) est unévêque de Gênes vénéré commesaint par l'Église catholique et l'Église orthodoxe.
Sa vie esthagiographique. Il naît àMolassana où se trouve aujourd'hui l'église Saint Syr de Struppa (it). Étant enfant, il a unmerle commeanimal de compagnie ; un jour, en rentrant de l'école, il le trouve mort et le ramène à la vie par unapplication de salive. Une autre fois, en marchant sur les falaises de Gênes, il voit un navire sous une brise régulière et souhaite le voir resté immobile. Le vent cesse aussitôt et le bateau s'arrête comme s'il a jeté l'ancre. Après être monté à bord, le vent revient et l'embarcation peut atteindre le port[1]. Ses parents le confient à saintFélix (it) pour l'éduquer et l'ordonnediacre. Un jour qu'il aide à la messe, Syr voit comme une main brillante au dessus de lui. Il tremble et se jette par terre et reste dans cette position jusqu'à la fin de l'office[2]. L'évêque Félix l'envoie à la Villa Matutia (aujourd'huiSanremo) pour aider le prêtre Ormisda, dans sa fonction dechorévêque[3].
À Sanremo, Syr libère du diable la fille duquesteur Galliano. À Tabia (Taggia), il pratique un exorcisme sur la fille d'un certain Gallione, qui se convertit au christianisme et donne à l'Église de vastes possessions. Après quelques années, Syr est rappelé à Gênes par l'évêque Félix. À la mort de ce dernier, il est acclamé évêque de la ville. Les sources s'accordent à indiquer que la durée de son épiscopat est de trente ans[4].
La légende raconte qu'à cette époque, à Gênes, un grandbasilic vit au fond d'un puits et infecte de son haleine les hommes et les animaux. Saint Syr, après untriduum de prières et de pénitences, se rend au puits, y jette un seau et ordonne au basilic d'y entrer. L'animal obéit et après l'avoir tiré du puits, Syr lui ordonne de sauter dans la mer ; la bête plonge dans l'eau et disparaît à jamais[5]. Cette histoire est probablement une allégorie de la lutte menée par le saint pour combattre l'arianisme, symbolisée par l'animal monstrueux[6].
Sur la Via San Pietro della Porta[7], située près duport de Gênes, se trouve une plaque de marbre représentant saint Syr dont lacrosse est dans la gueule du monstre ; avec une inscription en latin :Hic est puteus ille ex quo Beatissimus Syrus Episcopus quondam Januensis exthrasit dyrum serpentem nominem basiliscum MCCCCCLXXX (Voici le puits d'où le bienheureux Syr, évêque de Gênes, a fait sortir le terrible serpent nommé basilic 1580)[8].
Il est enterré à Gênes, dans la basilique des douze apôtres, qui est ensuite nomméebasilique San Siro. Lemartyrologe romain place sa mort le, probablement en 381, mais dans les églises liguriennes qui lui sont dédiées sa fête est célébrée le, jour de latranslation de ses reliques dans la cathédrale génoise le par l'évêque LandolfIer[9].
On raconte que pendant que son corps est amené à la basilique, un libyen recueille avec un mouchoir le sang que l'évêque perd de son nez. Lorsque l'homme retourne dans son pays, le mouchoir accomplit de nombreux miracles. Outre celles déjà mentionnées à Gênes et Struppa, d'autres églises portant son nom sont situées àNervi,Campomorone etBargagli. Lacocathédrale de San Remo lui est dédiée. Les reliques du saint seraient conservées en partie dans le maître-autel de la cathédrale de San Lorenzo, et en partie dans le maître-autel de la basilique de saint Syr, ainsi que celles des trois saints évêques Valentin, Félix et Romule[4].