La commune de Surzur a un réseau hydrographique important, notamment à cause des nombreux étangs et marais jouxtant larivière de Pénerf et la rivière de Sarzeau.
De nombreux ruisseaux irriguent la campagne, voici les principaux :
Ruisseau de la Drague (qui alimente en partie la rivière de Pénerf)
Ruisseau de Penbulzo
Ruisseau du Pont Bugat
Ruisseau de Born
Il existe aussi de nombreux étangs ou étendues d'eau salées, parmi lesquels l'étang de Noyalo, étendue d'eau douce, dont une très petite partie se trouve sur la commune de Surzur. La commune possède donc un vaste réseau hydrographique, notamment en eaux salées, qui pénètrent dans la campagne.
La commune est traversée d'est en ouest par la D 20, principale voie routière de la commune, qui dessert de nombreux hameaux ou écarts, et le bourg. Elle partage la commune en deux parties distinctes : au nord de la D 20, la campagne est plutôt tournée vers l'intérieur des terres, tandis qu'au sud de la D 20, la campagne est plutôt tournée vers la mer, larivière de Pénerf et la presqu'île de Rhuys.
La D 183, qui permet la jonction entre la voie expresse deVannes àNantes, la N 165, mais aussi la liaison avec les villages situés à l'intérieur des terres, commeLa Trinité-Surzur,Sulniac ouLe Gorvello.
Les nombreuses voies communales permettant de relier les nombreux hameaux, lieux-dits ou écarts souvent assez éloignés du chef-lieu de commune, le bourg de Surzur. Les principales sont les routes de Port-Groix, de Pentès, deLe Hézo ou deLauzach.
Surzur fut peuplée par lesCeltes qui y ont laissé des traces. Il existe encore desmenhirs, notamment au lieu-dit Bergard. Lavoie romaineVannes-Nantes passait par Surzur. Près de ladite voie, récemment mise au jour, on a retrouvé les restes de l'atelier d'un potier qui daterait duIVe siècle. De nombreux matériaux archéologiques recueillis sur la commune (hameau de Trégorf) constituent des pièces maitresses du musée d'archéologie de Vannes.
AuVIIIe siècle, c'est au tour des Bretons de s'installer.
La paroisse de Surzur ne comptait pas moins d'une vingtaine de petites seigneuries réparties dans toute la campagne.
Les Templiers auraient laissé quelques traces (ancien moulin à marée de l'Espinaye - terminologie templière - dont il ne reste actuellement que la digue supportant un chemin rural).
Surzur fut érigée en commune en 1790. Chef-lieu de canton (circonscription de l'actuel canton de Vannes-Est), le territoire communal regroupait jusqu'à son érection en entité autonome, l'actuelle commune de la Trinité-Surzur.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, les Allemands occupèrent le manoir de Pérénes, propriété de la famille Garaby de Pierrepont.
Le général comte Henri du Fresne de Virel, châtelain en Surzur au château du Grégo, est un héros de la résistance. Né en 1897, il est décoré de la Croix de Guerre 1914-1918 et de celle de 1939-1945. Il s'engage en 1940 à l'ORA sous les ordres du général Frère. Torturé en, il meurt le et repose au cimetière de Surzur. Une section de la D 183 porte son nom.
Xavier de Langlais (1906-1975), propriétaire - et restaurateur en 1962 - du manoir de Kohanno, fut un peintre, décorateur d'église, écrivain, bretonnant et régionaliste. Il est surtout connu aujourd'hui pourLa Technique de la Peinture à l'Huile, qui fait autorité encore aujourd'hui dans ce domaine. S'il est inhumé à Sarzeau, il a vécu à Surzur et a réalisé en l'église Saint-Symphorien la décoration de la chapelle latérale. Une place du bourg porte son nom.
Commune essentiellement rurale jusque vers 1975, elle a su se diversifier pour devenir une des communes les plus attractives du Vannetais. Dans la campagne, de nombreuses fermes ont été restaurées, et des pavillons s'étendent au nord du bourg. La population fluctuante de la commune croît fortement depuis quelques années à cause de la proximité de Vannes et de la N 165.
Au, Surzur est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].Elle appartient à l'unité urbaine de Surzur[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vannes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du, diteloi littoral[15]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique dulittoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si leplan local d’urbanisme le prévoit[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (89,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (61,6 %), zones agricoles hétérogènes (20 %), forêts (6,8 %), prairies (5,6 %), zones urbanisées (4,5 %), zones humides côtières (0,9 %), zones humides intérieures (0,6 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Surzur est un village résidentiel où la maison individuelle est la règle commune. Toutefois, il se développe des quartiers plus denses pour faire face à la raréfaction du foncier. Les premiers immeubles à étage apparaissent, notamment dans le cadre de la création de ZAC proche du centre bourg. Dans le même temps, Surzur multiplie la création de logement sociaux pour atteindre le taux de 20 % imposé sur Vannes Agglomération. La commune est en outre une commune pilote en matière de développement durable. En 2010, 82 % des maisons y sont des résidences principales, 18 % des résidences secondaires.
L'économie de Surzur est traditionnellement agricole etostréicole (du fait de larivière de Pénerf), on compte ainsi 12 % de professions agricoles à Surzur.
La construction et l'industrie représentent 24 % des emplois.
Le secteur tertiaire est le plus grand pourvoyeur d'emplois à Surzur avec environ 60 % des actifs, du fait de la proximité de Vannes mais aussi du tourisme (commerçants, hôtellerie, chambres d'hôtes, employés...).
La polyculture est la règle pour la plupart des exploitations agricoles de Surzur. On y pratique l'élevage bovin, laitier, la céréaliculture (maïs, blé, tournesols, colza, petits-pois, fourrages). Seuls quelques agriculteurs ont complété cette activité traditionnelle d'ateliers d'élevages (porcins ou ovicoles). Compte tenu de l'âge des agriculteurs, le nombre d'unités agricoles ne cesse de décroitre, avec pour corollaire une extension des exploitations existantes. Les domaines agricoles s'étendant sur plus de100ha deviennent la norme.
En 1968, on comptait encore 169 exploitations agricoles à Surzur, pour une Surface Agricole Utile représentant 88 % des 5559 hectares cadastrés, soit une surface moyenne des exploitations de moins de 30 hectares, en dépit des travaux de remembrement déjà enclenchés à cette époque. Aujourd'hui on compte une cinquantaine d'exploitants agricoles en activité sur la commune, soit une surface moyenne de 96 hectares.
Dans cette région touristique du sud-Bretagne, certaines fermes proposent aussi des possibilités d'hébergement (chambres d'hôtes et gîtes ruraux).
La rivière de Pénerf a permis l'installation de nombreux chantiers ostréicoles. Ceux-ci sont situés aux pointes de Port-Groix et de Pentès et font face à ceux de Pen Cadénic (commune de le Tour-du-Parc) et de Pénerf.
Le bourg possède plusieurs commerces de proximité, une grande surface et des entreprises sont installées dans la Zone artisanale de Lann Borne. À moyen terme une nouvelle zone artisanale est prévue à la limite nord-est de la commune, le long de la route menant à La Trinité-Surzur.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2022, la commune comptait 5 110 habitants[Note 3], en évolution de +18,12 % par rapport à 2016 (Morbihan : +3,82 %,France horsMayotte : +2,11 %).
À la rentrée2016, 92 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue catholique (soit 17,1 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[27].
Surzur a beaucoup de clubs de sport : -Le club de football Étoile sportive de Surzur -Le club de handball HBC Rhuys -Un club de tennis -Une école de danse -Une association de badminton -Un centre équestre -Le centre aquatique -Un club de karaté.
Très étendue, la paroisse de Surzur comprenait deux frairies (Hézo et La Trinité) et de nombreuses seigneuries. Surzur possède de nombreux manoirs et chapelles.
Elle a été construite auXIe siècle et remaniée auXVIe siècle et auXIXe siècle. Elle est en forme de croix latine à chevet plat et était originellement surmontée d'une tour de croisée supprimée auXIXe siècle.
La façade ouest, caractéristique des constructions romanes bretonnes[28], est flanquée de quatre contreforts maçonnés. Le portail, encadré de multiples voussures, est percé dans un massif maçonné en avancée formant galbe et surmonté d'une fenêtre axiale de plein cintre à double rouleau. La chapelle latérale sud (XVIe siècle) est de stylegothique flamboyant. Le clocher formant porche est édifié en1904 sur les dessins de l'architecte vannetais Caubert de Cléry au bout du transept sud[29].
À l'intérieur, la nef et la croisée de transept ont conservé une grande partie de leurs dispositions romanes. La nef de quatre travées ouvre sur les bas côtés par des arcades de plein cintre retombant sur des piles cylindriques à simple tailloir. Au-dessus, les petites fenêtres de plein cintre qui éclairaient la nef ont été aveuglées par la surélévation des bas-côtés. L'arc triomphal de plein cintre retombe sur des colonnes engagées aux chapiteaux sculptés (oves, volutes, motifs végétaux stylisés). Dans le chœur, superbe retable de1751.
L' ancien presbytère (XVIIe siècle-XIXe siècle), situé impasse du Presbytère, forme un bel ensemble architectural organisé en U autour d’une cour fermée par un mur de pierre et un portail à deux pilastres flanqué au gauche d’une porte piétonnière en arc de cercle.
Chapelle Notre-Dame de Recouvrance. Appelée aussiNotre-Dame du Bas-bourg, elle a perdu sa chapelle nord. Il existe dans le chevet de superbes vitraux de Laumonier. La chapelle remonterait auXIVe siècle, mais il ne reste de cette période que les fondations, l'ensemble remontant auXVIe siècle. Le clocheton est duXIXe siècle. Elle fut, de1874 à l'après-guerre, le siège de la « congrégation de la Sainte Vierge ». Elle est en cours de restauration.
Chapelle Sainte-Hélène. À Brarun, sur la route de Port Groix. Le chœur possède un autel galbé. Cette chapelle date duXVe siècle et a été sauvée de la ruine par une association de bénévoles. Belle fontaine. Pardon le.
Chapelle Saint-Marc': À Trémoyec. Elle date duXVIe siècle et a aussi été sauvée par une association de bénévoles. Son clocheton est duXIXe siècle. Sol en terre battue.
Chapelle Sainte-Anne-Grappon' (ouGraz au Pont) : Retable et tableau duXVIIe siècle, uniques en Bretagne. Elle fut reconstruite en1690. Voûte lambrissée bleue constellée d'étoiles. Très belle fontaine, de 1690, ornée de deux rangs à trois boules à signification énigmatique.
Manoir de Cohanno :monument historique. Ce domaine date de 1427 et fut à l'origine propriété de la famille de Francheville avant d'être acheté par le seigneur de Kerguisé. Il appartint notamment par la suite àXavier de Langlais. Domaine privé. Les peintures de l'artiste au plafond du manoir ont été restaurées en2006. Propriété de la famille de Langlais (à l'origine de la reconstruction de la chapelle Notre-Dame-de-la-Côte en Sarzeau) ;
Les terres nobles sont nombreuses à Surzur. Sur certaines d'entre elles ont existé ou existent encore des manoirs ou logis. L'inventaire du patrimoine culturel de Bretagne a recensé plusieurs fermes dont certaines sont assez anciennes. Monseigneur de Vautorte, dans son aveu détaillé du, cite la « maison de L'Epinaye, à dame Annede Goulaine, douairière du Plessis » et « la maison du Vaujour, à Messire René du Cambout, sieur dudit lieu ». À cette époque, « maison » a le sens de château, manoir. C'est ainsi qu'est également cité dans le même texte la « maison de Bonnervaud », paroisse de Theix, où s'élève le manoir qu'on peut toujours voir aujourd'hui, ou encore la « maison de Pérennes » paroisse de Surzur. Cet aveu autorise donc à dire qu'auXVIIe siècle, les seigneuries de l'Epinaye et du Vaujour possédaient un manoir, de même importance que Cohanno ou Pérennes.
D’argent à une bande de gueules chargée de 3 fleurs de lys au naturel, posées dans la bande ; accompagnée de 2 hermines de sables. Au chef ondé d’azur, chargé de 3 coquilles d’or.
Henri de Virel (1897 - château de Blanchecoudre à Breuil-Chaussée - 1945 Strassfurt), général et résistant, mort en déportation, inhumé dans le cimetière communal.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)