Cet article est uneébauche concernant lagéologie.
Lasurrection ousoulèvement tectonique est le processusgéologique d'élévation en altitude de roches par latectonique des plaques. Si la vitesse de soulèvement est supérieure à la vitesse de l'érosion, il y a création de reliefs (orogenèse), sinon on a simplement apparition à l'affleurement de terrains de plus en plus profonds (isostasie). Le soulèvement peut ainsi être orogénique ou isostatique. Il s'agit d'un cas particulier d'ascendance. L'opposé du soulèvement est lasubsidence.
Le soulèvement orogénique est le résultat de la collision desplaques tectoniques et aboutit à deschaînes de montagnes ou à un modeste soulèvement d'une large région. L'Himalaya, par exemple a été (et est encore) formée par la collision de deuxplaques continentales : laplaque indienne et laplaque eurasiatique. Cette collision a produit leplateau tibétain, ainsi que l'Himalaya et les chaînes associées. Leplateau du Colorado avec ses spectaculaires canyons donc le fameuxGrand Canyon est aussi le résultat d'un large soulèvement suivi par l'érosion fluviale. LeMassif central enFrance est une chaîne de montagne ancienne (orogenèse varisque) qui a subi un soulèvement tectonique, lié à l'orogenèse alpine, on dit que le massif a été « rajeuni ».
Le soulèvement isostatique inclut le soulèvement progressif suivant la rapideérosion, enlevant de la matière à une chaîne de montagne. Le sol monte à la suite de son allégement. Un autre exemple de soulèvement isostatique est lerebond post-glaciaire qui suit la fonte desglaciers continentaux et descalottes glaciaires. Labaie d'Hudson et lesGrands Lacs auCanada sont actuellement en train de se soulever, en réponse à la fonte des calottes glaciaires il y a 10 000 ans. Ce même effet s'observe enpéninsule Scandinave, où par exemple laHaute Côte s'est élevée de 285 m depuis la dernièreglaciation.
Lasurrection correspond à un déplacement des roches par rapport à l'altitude zéro. Ce mouvement conduit à la formation d'un relief positif (altitude croissante).
Il convient de bien distinguer la surrection de l'exhumation qui traduit un déplacement des roches par rapport à la surface de la Terre. L'exhumation peut avoir lieu alors que le relief est négatif (sous leniveau de la mer).
La notion de surrection est née au milieu duXIXe siècle avec les théories mobilistes.
Avant l'avènement de ces dernières, la majorité des géologues duXIXe siècle sont adeptes de la théorie générale de laTerre en refroidissement : les masses internes de la planète perdant leur chaleur, elles se contractent, ce qui doit provoquer l'affaissement des couches superficielles de ce qui est déjà décrit comme lemanteau terrestre. Au cours de la seconde moitié duXIXe siècle, diverses théories mobilistes, suggérant l'existence de mouvements verticaux au sein des massifs rocheux émergent.Léopold de Buch décrit lesorogenèses comme des soulèvements successifs et multiples.Sir Charles Lyell (1867) défend l'idée que l'activité souterraine persistante et la gravité sont les forces responsables des mouvements verticaux. Lyell évoque des pressions latérales importantes pour expliquer la formation des failles, plis, séries sédimentaires inversées et parle de chevauchements. Mais Lyell attribue ces surpressions latérales à l'expansion précoce par la chaleur, de grandes quantités de roches solides.Eduard Suess en 1875 marque réellement l'avènement des théories mobilistes en soutenant l'hypothèse de mouvements horizontaux à l'échelle du globe, et abandonne la théorie deRené Descartes d'unicité du mouvement d'affaissement ou de soulèvement à une époque donnée.Les travaux à travers les Alpes de Hans Schardt (1898), Maurice Lugeon (1902) etPierre Termier (1904) contribuent, à la fin duXIXe siècle - début duXXe siècle, à l'acceptation générale des théories mobilistes.
Dans tous les cas, le terme surrection est utilisé pour décrire la formation d'un relief, c'est-à-dire l'élévation de roches au-dessus du niveau de la mer.
La surrection peut être provoquée par les mouvementstectoniques :
La surrection peut aussi être provoquée par ajustementisostasique, dans le cas des rebonds post-glaciaires entre autres. C'est le cas des reliefs duMassif Armoricain et de la Scandinavie.
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