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Suriname

4° N, 56° O
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirSuriname (homonymie).

République du Suriname

(nl) Republiek Suriname

Drapeau
Drapeau du Suriname
Blason
Armoiries du Suriname
Deviseenlatin : Justitia, Pietas, Fides (« Justice, Piété, Foi »)
Hymneennéerlandais : God zij met ons Suriname (« Dieu soit avec notre Suriname »)
Fête nationale
· Événement commémoré
Indépendance vis-à-vis desPays-Bas ()
Description de l'image Suriname (orthographic projection).svg.
Administration
Forme de l'ÉtatRépubliqueunitaire àrégime présidentiel liée à unrégime parlementaire
Présidente de la RépubliqueJennifer Geerlings-Simons
Vice-président de la RépubliqueGregory Rusland
ParlementAssemblée nationale
Langues officiellesNéerlandais
CapitaleParamaribo

5° 52′ 05″ N, 55° 10′ 03″ O

Géographie
Plus grande villeParamaribo
Superficie totale163 270 km2
(classé91e)
Superficie en eau1,1 %
Fuseau horaireUTC -3
Histoire
Entité précédente
IndépendanceDrapeau des Pays-BasPays-Bas
Démographie
GentiléSurinamien ou Surinamais
Population totale(2023[1])628 886 hab.
(
classé167e)
Densitéhab./km2
Économie
PIB nominal(2022)en augmentation 2,988 milliards de$
+ 4,69 %[2]
PIB(PPA)(2022)en augmentation 10,676 milliards de$
+ 8,22 %[2]
PIB nominalpar hab.(2022)en augmentation 4 842,749 $
+ 3,46 %[3]
PIB(PPA)par hab.(2022)en augmentation 17 300,216 $
+ 6,93 %[3]
Taux de chômage(2022)en diminution 10,9 % de la pop. active
- 2,67 %
Dette publique brute(2022)Nominale
en augmentation 102,848 milliards deSr$
+ 45,92 %
Relative
en augmentation 132,176 % du PIB
+ 5,47 %
MonnaieDollar du Suriname (SRD)
Développement
IDH(2021)en diminution 0,730[4] (élevé ;99e)
IDHI(2021)en diminution 0,532[4] (99e)
Coefficient de Gini(1999)57,9 %[5]
Indice d'inégalité de genre(2021)en stagnation 0,427[4] (105e)
Indice de performanceenvironnementale(2022)en diminution 45,9[6] (70e)
Divers
Code ISO 3166-1SUR, SR
Domaine Internet.sr
Indicatif téléphonique+597
Organisations internationales
INBAR
G33

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LeSuriname (parfois également orthographiéSurinam[réf. nécessaire]), en forme longue larépublique du Suriname[7] (ennéerlandais :Suriname etRepubliek Suriname), est un pays d'Amérique du Sud (appeléGuyane néerlandaise jusqu'à son indépendance en 1975).

Il est situé dans lenord du continent, sur le littoral de l'océan Atlantique, au cœur duplateau des Guyanes ouGuyanes. Ses voisins sont leGuyana à l'ouest, leBrésil au sud et laGuyane française à l'est, et sa capitale estParamaribo. Le pays doit son nom au peuple autochtone des Surinen qui en étaient les principaux habitants. Avec une population d'environ 600 000 habitants et une superficie de 163 270 km2, le Suriname est, après le Guyana, le deuxièmepays le moins densément peuplé desAmériques ainsi que le pays ayant la plus faible superficie d'Amérique du Sud[8].

Le Suriname est l'un des deux derniers pays sur le continent américain où laconduite automobile se fait du côté gauche, l'autre étant son voisin, leGuyana.

La région est colonisée par lesProvinces-Unies auXVIIe siècle et prend le nom deGuyane néerlandaise. Elle fournit sucre, café, chocolat et coton à la métropole du fait de l'esclavage, jusqu'à son abolition en 1863. Le Suriname devient une région autonome duroyaume des Pays-Bas en 1954 avant d'accéder à l'indépendance en 1975. Uncoup d'État militaire en 1980 signe le début d'unedécennie de dictature marquée par l'exécution d'opposants politiques (massacres de décembre 1982) et de villageois appartenant à la minoritémarron (massacre de Moïwana) ainsi que l'éclatement d'uneguerre civile. Le processus démocratique est rétabli au début desannées 1990. Le principal responsable du coup d'État de 1980,Desi Bouterse, est cependant éluprésident de la République en 2010.

La population se concentre sur environ 3 % du territoire, le reste du pays étant au moins constitué à 97 % par laforêt amazonienne, et plus de 90 % de la population se concentre sur la côte qui donne sur l'océan Atlantique.

Étymologie

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La graphieSurinam[9], employée depuisCandide deVoltaire[10], est toujours celle utilisée dans de nombreux guides touristiques[11] ou certains organes de presse[12],[13].

Aujourd'hui, l'orthographeSuriname est utilisée par l'Organisation des Nations unies[14], la Commission de toponymie de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN)[9], l'Union européenne[15] et l'Organisation internationale de normalisation[16],[8].

L'ex-Guyane néerlandaise gagne son indépendance desPays-Bas en 1975, après avoir été déclarée autonome en 1954[8]. Le pays change finalement de nom en 1987. L’origine de son nom esthydronymique, leSuriname est en effet le cours d’eau le plus important du pays[17].

Géographie

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Article détaillé :Géographie du Suriname.
Lefleuve Coppename.

Avec une superficie de 163 270 kilomètres carrés, le Suriname est le plus petit pays d'Amérique du Sud. C'est l'un des nombreux territoires de laCôte Sauvage, entre ledelta de l'Orénoque et celui de l'Amazone. Il est situé sur leplateau des Guyanes, un massifmontagneux et deplateaux qui comprend la quasi-totalité du pays, duGuyana et de laGuyane française et des parties duBrésil, de laColombie et duVenezuela.

Mont Voltzberg dans ledistrict de Sipaliwini.

Le pays peut être divisé en deux principales aires géographiques : la zone côtière des basses terres du nord, qui a été cultivée et où vit la plupart de la population, et la partie sud constituée deforêts tropicales humides et desavanes peu habitées et qui couvrent environ 80 % de la surface du pays.

Les deux principaux reliefs montagneux du pays sont lesmonts Bakhuis et lesmonts Wilhelmina, situés au centre-ouest du pays, et lesmonts Van Asch Van Wijck, situés au sud-ouest duréservoir de Brokopondo. Le point culminant du pays est leJuliana Top, avec un sommet se situant à 1 280 mètres d'altitude.

Frontières

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Les territoires disputés sont en gris pâle.

Le Suriname est bordé au nord par l'océan Atlantique, à l'est par laGuyane française, au sud par leBrésil et à l'ouest par leGuyana.

Les frontières terrestres du pays demeurent toutefois incertaines, principalement dans le sud du pays où des différends territoriaux ont lieu avec la Guyane française à l'est et avec le Guyana à l'ouest le long des fleuvesMarowijne etCorantijn. Toutefois, le 15 mars 2021, les différends entre le Suriname et la Guyane française semblent avoir été réglés[18],[19].

Environnement

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Le Suriname avait un score moyen de l'Indice d'intégrité du paysage forestier 2019 de 9.39, le classant cinquième sur172 pays[20].

Le Suriname est, avec laGuyane (qui le jouxte sur une frontière de 510 km) et une partie duBrésil, une des régions du monde les plus riches enbiodiversité, mais celle-ci est en rapide recul, au moins en termes de surface disponible. Le pays couvre 2 % de laforêt amazonienne.

Laforêt tropicale et les milieux naturels sont de plus en plusécologiquement fragmentés et remplacés par des plantations (riz, arbres), des villages et des infrastructures. La naturalité des milieux diminue fortement autour des implantations humaines et le long des routes et pistes.

L'orpaillage illégal y est en plein développement (maintenant très visible sur les dernières images satellitaires deGoogle Earth par exemple). Les gigantesques mines debauxite fournissent 80 % des recettes d’exportation, non sans un impact majeur sur la forêt. Dans les grandes cultures deriz et debanane, on utilise beaucoup depesticides (insecticides en particulier) qui sont d'autant plus rapidement évaporés ou lessivés par les eaux superficielles que le climat est chaud et humide.

Selon l'ONU, bien que la situation économique semble s'améliorer depuis les années 2000, 50 à 60 % de la population manquent des ressources nécessaires à la satisfaction des besoins essentiels, ce qui encourage l'économie informelle et l'orpaillage illégal dans le pays, comme dans les pays voisins, l'exploitation illégale ou inadaptée de la forêt et du gibier. Le gouvernement du Suriname a établi un plan pluriannuel de développement jusqu’en 2010 pour tenter de vaincre la pauvreté.

Depuis1999, laFrance a inscrit le Suriname dans ce qu'elle nomme lazone de solidarité prioritaire, un mécanisme de développement économique, qui a notamment permis une coopération avec laGuyane et la France métropolitaine via le Programme opérationnel de coopération transfrontalière 2007-2013 « Amazonie »[21],[22].

Histoire

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Article détaillé :Histoire du Suriname.

Implantation autochtone

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Des groupes tribaux autochtones s’installent à partir de 1100 av. J.-C., sur le plateau des Guyanes : despeuples autochtones anciens, lesArawaks auIer siècle, puis vers l’an 900 lesKalinagos et enfinTupis. Ces quatre groupes étaient encore présents lors de l’arrivée des Européens.

Époque coloniale

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Articles connexes :Guyane néerlandaise etTraite négrière et esclavage dans l'Empire colonial néerlandais.

Les premiers contacts entre Européens etautochtones se font en 1500, lors d’expéditions espagnoles sur les côtes (Pinzón). Des expéditions britanniques sont menées bien plus tard (1595-1616) parWalter Raleigh. À partir de 1616, les premières colonies permanentes néerlandaises s’installent sur les estuaires del’Essequibo, de laBerbice puis de laDemerara (en actuel Guyana). En 1630, des Britanniques s’implantent à l’embouchure du fleuve Suriname, ce qui mènera en 1651 à la création de la prospère et éphémère colonie britannique, parAnthony Rowse et LordFrancis Willoughby de Parham, gouverneur de laBarbade. Des colons britanniques et des esclaves noirs arrivent alors de laBarbade.

Cette colonie est conquise en 1667 par les Néerlandais, qui cèdent aux Anglais laNouvelle-Néerlande en retour. Jusqu’à la fin duXVIIIe siècle, les Néerlandais deviennent maîtres du littoral des Guyanes, duMaroni à l’Essequibo (soit le Suriname et le Guyana). Les quatre colonies permanentes sont administrées par la Compagnie des Indes occidentales, dont la ville d’Amsterdam devient propriétaire en 1770.

Esclave évadé (marron), 1796.

En 1783, après un siècle de révoltes et d'évasion d’esclaves (marronnage), du fait des dures conditions de ces derniers, les Néerlandais signent un traité avec le chef des révoltés Aluku Nengé, surnommé Boni, reconnaissant une véritable autonomie aux Noirs réfugiés dans les zones forestières.

Les colonies sont reprises par les Britanniques de 1796 à 1799, menant aux traités par lesquels les trois colonies de l’Essequibo, Berbice et Demara (soit le Guyana) restent à la Grande-Bretagne, et celle du Suriname aux Pays-Bas. Ainsi, en 1816, les colonies passent sous l’administration des Pays-Bas, faisant ainsi perdre tous leurs privilèges à la Compagnie des Indes occidentales et à la ville d’Amsterdam. Un gouverneur est alors nommé par La Haye.

Vente d'esclaves dans la cour d’une demeure bourgeoise de Paramaribo en 1831[23].

Pendant l'occupation britannique, entre 1796 et 1816, de nombreux esclaves noirs, déjà anglophones, et en provenance des Antilles britanniques, arrivent au Suriname. Leur présence explique le développement decréoles à base d'anglais, comme lesranan, ou lesaramaka. Ces créoles s'étendent avec lemarronnage dans le pays, au détriment du néerlandais, langue des colonisateurs qui reviennent en 1817.

Engagésjavanais coupant la canne dans la Plantation Marienbourg, enGuyane néerlandaise, vers 1930.

L’esclavage est aboli tardivement, en 1863 (en 1794 puisen 1848 dans les colonies françaises). Les colons font alors venir des travailleurshindoustanis (accord avec Londres),javanais etchinois. Comme pour lesIndes néerlandaises (l'actuelle Indonésie), le Suriname a le statut d'une colonie commerciale. Les colons blancs néerlandais sont rares, mais ils arrivent cependant à instaurer la languenéerlandaise comme langue coloniale, contrairement à l'Indonésie, car il y a plusieurs ethnies différentes, et donc des langues différentes. L'anglais sera utilisé comme seconde langue administrative et commerciale.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1940 à 1945, le Suriname est mis sous tutelle des Américains et de la Grande-Bretagne, car les Pays-Bas sont occupés par l’Allemagne. La colonie coopère alors avec les alliés et l’administration coloniale néerlandaise. À la suite de la libération des Pays-Bas en 1945, des mouvements populaires émergent pour demander l’indépendance. Enfin, en 1954, la colonie du Suriname reçoit de la couronne néerlandaise un statut d’autonomie interne (sous forme d’assemblée législative élue au suffrage universel).

À la fin des années 1960, des tensions fortes éclatent entre le Suriname et le Guyana, ancienne colonie britannique, autour d'un désaccord frontalier près de l'aéroport de Tigri, construit par le Suriname. Le Guyana a envoyé une petite force tenter de prendre le contrôle de ce territoire, échangeant des tirs avec la police surinamaise, distincte des forces néerlandaises, contrainte de se replier[24].

Depuis l'indépendance

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Le Suriname en 1914
Image satellite du Suriname.

L’acte d’indépendance est adopté le par le parlement surinamais[8]. Le gouvernement est alors celui deHenck Arron, qui remporte en 1973 l’élection générale pour acquérir l’autonomie gouvernementale. Survient alors un exode des Hindoustanis, surtout vers lesPays-Bas.

Le, à la suite d'uncoup d’État, unedictature militaire menée principalement parDesi Bouterse s'installe. La prise du pouvoir par les militaires, largement soutenue par la population, vise officiellement à lutter contre la corruption, le chômage (qui frappe alors 18 % de la population active), et à remettre de l'ordre dans les affaires publiques. Cependant, « les plans politiques étaient vagues, aucune discussion idéologique n'avait eu lieu en préparation du coup d’État », note l'historienne Rosemarijn Hoefte[25]. LesPays-Bas suspendent l'aide au développement accordée à leur ancienne colonie, déstabilisant ainsi l'économie surinamaise. Dans le même temps, la chute des cours de labauxite, principale exportation surinamaise, accentue la crise économique. Le régime est rapidement confronté à plusieurs soulèvements, tantôt conduits par une partie de l’armée, tantôt par des civils[26]. Une répression violente est mise en place, se manifestant notamment le, lors del’assassinat de quinze opposants au régime militaire àFort Zeelandia.

Une révolte desBushinenges à l'été 1986, conduite parRonnie Brunswijk, un des gardes du corps de Bouterse, cause le début d’uneguerre civile. Les forces gouvernementales répliquent, notammenten massacrant des dizaines decivils bushinenges dans le village natal de Ronnie Brunswijk, proche de lafrontière française. La communauté internationale fait pression pour instaurer un régime démocratique. Le gouvernement signe la paix avec les Bushinenge le lors de l'accord de paix de Kourou, mais sa mise en application est retardée parDesi Bouterse qui reprend le pouvoir par un nouveau coup d'État, le. L'année suivante, il perdles élections (en) face àRonald Venetiaan qui devient président de la République en1992.

La démocratie est alors rétablie et l’aide néerlandaise reprend. L'élection présidentielle suivante, en 1996, porteJules Wijdenbosch à la présidence de la République. Ronald Venetiaan remportera l'élection présidentielle de, ainsi que celle de 2005 (dans une coalition de huit partis, comprenant 29 députés sur 51).

Le se tient le procès des auteurs présumés des « massacres de décembre 1982 » (24 suspects, dont Dési Bouterse, qui refuse de se présenter devant le tribunal).

Enfin, le, lesélections législatives placent la coalition de Dési Bouterse en tête, mais sans majorité absolue. Celui-ci est néanmoins élu président de la République en juillet.

Il est réélu à la suite desélections législatives du, où il obtient une majorité absolue, mais cela ne permet pas sa réélection en tant que président de la République. Il est réélu pour un deuxième mandat de président de la République le, en passant des alliances.

Politique

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Article détaillé :Politique au Suriname.
Assemblée nationale du Suriname.

Le Suriname est une démocratie établie par la Constitution de1987. Le corps législatif est l'Assemblée nationale, composée de51 membres élus tous les cinq ans.

L'Assemblée nationale élit leprésident de la République, chef de l'exécutif, par une majorité des deux tiers. Si aucun candidat n'atteint une telle majorité, le président est élu par l'Assemblée du peuple, une institution de340 personnes composée de l'Assemblée nationale et de représentants régionaux.

Le Suriname est membre de laCommunauté caribéenne, le marché commun caribéen.

Le Suriname est membre « invité spécial » de l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA) depuis 2012.

Droit

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Le droit au Suriname est fondé sur unsystème juridiqueciviliste, basé notamment sur le système juridique civiliste des Pays-Bas, pays dont le Suriname a obtenu son indépendance en1975. Le Code civil du Suriname constitue le texte de loi fondamental du pays (outre la Constitution)[27].

Ordres et décorations

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Le gouvernement du Suriname peut délivrer deux décorations aux individus, nationaux ou étrangers, dont l'action civile ou militaire a bénéficié au pays ou à la nation surinamaise. L'Ordre de l'Étoile jaune est la plus haute distinction.

Divisions administratives

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Articles détaillés :Districts du Suriname etRessorts du Suriname.

Le Suriname est divisé en dixdistricts, qui constituent la plus grande division administrative du pays. Seul le district de Sipaliwini ne bénéficie pas de capitale et est plutôt administré directement par le gouvernement national depuis la capitale, Paramaribo. Chaque district est dirigé par un commissaire de district qui est nommé par le président. Ce dernier peut également le démettre de ses fonctions. Chaque district est subdivisé enressorts, qui constituent en quelque sorte des entités municipales. Il s'y compte un total de 62 ressorts.

#DistrictCapitaleSuperficie (km²)Superficie (%)Population (2012)[28]Population (%)Densité (hab./km²)Carte
1ParamariboParamaribo1830,1240 92444,481 316,5
2WanicaLelydorp4420,3118 22221,83267,5
3NickerieNieuw Nickerie5 3533,334 2336,326,4
4CoronieTotness3 9022,43 3910,630,9
5SaramaccaGroningen3 6362,217 4803,234,8
6CommewijneNieuw-Amsterdam2 3531,431 4205,813,4
7ParaOnverwacht5 3933,324 7004,564,6
8MarowijneAlbina4 6272,818 2943,383,95
9BrokopondoBrokopondo7 3644,515 9092,942,2
10Sipaliwiniaucune130 56779,737 0656,840,3
SURINAMEParamaribo163 820100,0541 638100,03,3

Démographie

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Population

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Article détaillé :Démographie du Suriname.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de laFAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Composition ethnique en 2012[29]:

La population du Suriname est d'origine géographique variée. À la fin des années 1880, une aquarelle d'Arnold Borret représente 19 types[30].

Aujourd'hui, la population surinamienne est constituée de plusieurs groupes ethniques. Le plus grand, 27,4 % de la population, est composé desHindoustanis (tanthindous quemusulmans ouchrétiens), descendants d'immigrés venus d'Inde auXIXe siècle dans le cadre de l'engagisme[29].

LesMarrons (descendants d'esclavesafricains évadés) représentent environ 21,7 %, alors que lesCréoles, d'ascendance mixte européenne et africaine, et lesJavanais (« importés » des anciennesIndes orientales néerlandaises) représentent respectivement 15,7 % et 13,7 %, presque le même pourcentage que lesmétis (13,4 %)[29].

Le reste de la population est composé d'Autochtones (3,8 %), deChinois (1,5 %) et deBlancs (0,3 %), parmi lesquels lesBoeroes (même origine que lesBoers enAfrique du Sud), descendants des colons rurauxnéerlandais duXIXe siècle et les « Bakras », arrivants plus récents, avec desSyro-libanais. Enfin, bon nombre de travailleurs immigrésbrésiliens sont arrivés récemment au Suriname.

Il reste par ailleurs quelques familles juivesséfarades, descendantes de réfugiés expulsés d'Espagne en 1492 et duPortugal en 1495, venus auXVIIe siècle via lesPays-Bas, l'Italie (Granas) ou leBrésil. Elles ont bénéficié, sous la colonisation britannique, puis néerlandaise, d'une certaine autonomie, dans une localité appeléeJodensavanne, qu'elles avaient mise sur pied en 1652 sur la Savannah, près de la crique de Cassipora[31].

Religion

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En raison du grand nombre degroupes ethniques dans le pays, il n'y a pas de religion principale. La plupart des Hindustanis sont hindous, mais il y a également des musulmans et des chrétiens parmi eux. La plupart des Créoles et des Marrons sont chrétiens.

Selon lePew Research Center, en 2010, 51,6 % des habitants du Surinam sontchrétiens principalementcatholiques (29,3 %) etprotestants (21,2 %), alors que 19,8 % sonthindous, 15,2 % sontmusulmans et que 5,3 % pratiquent unereligion populaire[32]. Il y a aussi desbaha'is, et desahmadis en petits nombres. Dans l'intérieur du pays, il subsiste quelques groupes autochtones animistes, ou qui mêlent des pratiques animistes avec le christianisme.

Économie

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Articles détaillés :Économie du Suriname etIndustrie minière au Suriname.

Le Suriname connaît une grave crise économique, avec une inflation élevée et une dette extérieure ayant explosé. Ses réserves de pétrole pourraient représenter 20 milliards de recettes en 20 ans pour l'État[33].

En 2022, environ 20 000 Brésiliens et 10 000Noirs marrons cherchent de l'or dans les forêts de l'intérieur du pays, difficiles d'accès et non contrôlées par l’État.

En outre, deux mines sont exploitées par les multinationalesIamgold etNewmont[25].

Transports

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Le Suriname dispose d'un aéroport international, l'aéroport international Johan Adolf Pengel.

Le Suriname est un des deux pays d'Amérique du Sud où laconduite se fait à gauche, l'autre étant son voisin, leGuyana.

Sport

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De nombreux sportifs, et plus particulièrement desfootballeurs, sont nés au Suriname, ou sont d'origine surinamaise, commeRuud Gullit,Frank Rijkaard,Patrick Kluivert,Clarence Seedorf,Edgar Davids,Georginio Wijnaldum,Virgil van Dijk,Jimmy Floyd Hasselbaink ou encoreAron Winter ainsi que leskickboxersErnesto Hoost,Remy Bonjasky,Tyrone Spong,Melvin Manhoef,Andy Ristie etJairzinho Rozenstruik le combattant de MMA catégorie poids lourds.

Le seul médaillé olympique du Suriname estAnthony Nesty, vainqueur du 100 mpapillon auxJeux olympiques de Séoul en 1988.

Culture et langue

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Articles détaillés :Culture du Suriname,Cuisine du Suriname etLangues au Suriname.

Les locuteurs de ce pays se partagent une quinzaine de langues, dont les plus importantes sont : lenéerlandais (500 000 locuteurs) ; lecréole surinamien à base d'anglais (120 000 locuteurs), appelé aussi sranan ; lehindi appelé « sarnami hindustani » (150 000 locuteurs) ; le « javanais » appelé « surinamienjavanais » (60 000) ; lecréole guyanais (500) ; lendjuka (ouaucan) (25 000) ; le créolesaramaca (23 000) ; le chinoishakka (6 000), etc. Précisons que plus de 120 000 locuteurs parlent le créole surinamien ou sranan tongo, comme langue seconde ; et 100 000 locuteurs, le néerlandais. À noter aussi la présence de 10 000 locuteurs du créole haïtien. L'anglais est à peu près parlé partout, favorisé en cela par la diffusion de deux langues créoles à base d'anglais : le sranan tongo et le saramaca. Bien que n'ayant pas de statut officiel, l'anglais est couramment utilisé par les institutions, l'administration et les médias, dont la télévision. Lefrançais est très utilisé surtout près de la frontière avec la Guyane et de nombreux surinamais parlent le français couramment. Le portugais et l'espagnol sont deux langues très présentes (surtout parlées en seconde langue), mais on en ignore le nombre exact de locuteurs.

Les 40 000 Brésiliens (environ 8 % de la population) parlent le portugais, mais très peu parlent le néerlandais. Lepapiamento, créole à base de portugais, et parlé surtout auxAntilles néerlandaises, est aussi présent au Suriname, mais avec un nombre de locuteurs plus restreint.

Notes et références

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  1. (en + de) « World Bank Open Data », surWorld Bank(consulté le)
  2. a etbPIB àparité de pouvoir d'achat, d'après leFonds monétaire international (FMI).
  3. a etbFonds monétaire international, World Economic Outlook Database -Données pour l'année 2022.
  4. ab etcRapport sur le développement humain 2021/2022 : Temps incertains, vies bouleversées : façonner notre avenir dans un monde en mutation,New York,Programme des Nations unies pour le développement,, 337 p.(ISBN 978-92-1-126452-4,lire en ligne).
  5. (en) « Gini index », surBanque mondiale(consulté le).
  6. (en) Martin J. Wolf, John W. Emerson, Daniel C. Esty, Alex de Sherbinin, Zachary A. Wendlinget al.,2022 Environmental Performance Index, New Haven, Connecticut, États-Unis, Yale Center for Environmental Law & Policy,, 192 p.(lire en ligne[PDF]).
  7. Commission nationale de toponymie, conseil national de l'information géographique,Pays, territoires et villes du monde juillet 2021,, 34 p.(présentation en ligne,lire en ligne[PDF]),p. 32
  8. abc etd« 1975-2025 : cinquante ans d’indépendance du Suriname », surBibliothèque diplomatique numérique(consulté le)
  9. a etbPays et capitales du monde au1er janvier 2004, par la Commission detoponymie de l’Institut géographique nationalfrançais (IGN)
  10. Candide, chapitre XIX
  11. « Surinam », surRoutard.com(consulté le).
  12. Bernard Cassen, « Surinam : Une indépendance qui s'annonce mal »,Le Monde diplomatique,‎(lire en ligne, consulté le).
  13. « Au Surinam, les douanes françaises saisissent 500 kg de cocaïne sur un voilier »,Le Parisien,‎(lire en ligne).
  14. Liste des États membres de l'Organisation des Nations unies
  15. Code de rédaction interinstitutionnel, annexe A5, Liste des États (au 9.3.2005), par l’Office des publications officielles des Communautés européennes
  16. ISO 3166-1
  17. « Ces pays qui changent de noms pour rompre avec leur passé colonial », surwww.20minutes.fr(consulté le).
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Voir aussi

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