| Sortie | 1966 |
|---|---|
| Durée | 7 min 18 s |
| Genre | Chanson française |
| Auteur | Georges Brassens |
| Label | Philips |
Pistes deSupplique pour être enterré à la plage de Sète
Le Fantôme
Supplique pour être enterré à la plage de Sète est une chanson écrite, composée et interprétée parGeorges Brassens ; sortie en 33 tours en 1966 sur l'album du même nom, elle est d'une durée de7 min 18 s.
Georges Brassens est né àSète en 1921 et a gardé un fort attachement pour sa ville natale dans laquelle il souhaite être inhumé. Dans un style sobre, mélancolique et narquois, il expose sesdernières volontés en ce qui concerne son lieu de sépulture, et demande ainsi au « tabellion » (notaire) d'ajouter uncodicille à sontestament : il souhaite que, quand son âme se sera envolée vers celles deGavroche et deMimi Pinson, son corps soit ramené àSète dans unsleeping duParis-Méditerranée où, le caveau de famille étant plein, il voudrait être enterré dans un « petit trou moelleux » situé près de la plage de la Corniche[1] ; il aimerait qu'unpin parasol soit planté à côté de cette tombe entre « ciel et eau » pour éviter que l'insolation ne menace ses amis venus lui rendre visite. La chanson fait aussi explicitement référence àPaul Valéry, lui aussi né à Sète, et à son poèmeLe Cimetière marin en espérant que « mon cimetière soit plus marin que le sien ».
Pauvres rois, pharaons ! Pauvre Napoléon !
Pauvres grands disparus gisant au Panthéon !
Pauvres cendres de conséquence !
Vous envierez un peu l'éternel estivant,
Qui fait du pédalo sur la vague en rêvant,
Qui passe sa mort en vacances...
— Georges Brassens, derniers vers de la chanson.
En 1969, lors de la célèbre rencontre radiophonique deJacques Brel,Léo Ferré et Georges Brassens, ce dernier à propos de la chansonSupplique pour être enterré à la plage de Sèteprécise[précision nécessaire] :« Je te signale que je m'en fous d'être enterré à la plage de Sète, ça m'est complètement égal. J'ai fait ça pour m'amuser, pour aller aux bains de mer… »[réf. nécessaire]
Maxime Le Forestier a fréquemment repris le titre dans plusieurs albums en hommage à Georges Brassens, commeLe Cahier (40 chansons de Brassens en public),Le Cahier (84 chansons de Brassens en public) ouLe Forestier chante Brassens (intégrale).
Magyd Cherfi reprend la chanson dans l'albumLes Oiseaux de passage (réalisé en hommage à Georges Brassens par un collectif d'artistes) ; sa version se retrouve dans la compilationPutain de toi.
La chanson est évoquée dansAnamnèse de Lady Star deL. L. Kloetzer, au sein du chapitreHypasie :« Comment s'appelait ce chanteur, déjà, qui rêvait d'être enterré sur une plage ? »
Sanseverino reprend la chanson sur l'albumLe Petit Bal perdu sorti en2014.
Fanny la reprend également sur son album de2016,Fanny chante Brassens.
En1972, sur son albumFaut-il tuer les oiseaux qui passent ?Jean-Marie Vivier enregistre la chansonSupplique à Georges Brassens pour qu'il n'entre pas à l'Académie Française, dont les paroles de Raymond Sarge sont nées de la rumeur selon laquelle la proposition avait été faite à Brassens de postuler auprès de l’Académie française[2].