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Sulak Sivaraksa (thaï : สุลักษณ์ ศิวรักษ์ ; Sulak Sivarak), né le à Bangkok, est unbouddhistethaïlandais, militant dans les domaines du social, de l’écologie et des droits humains[1]. C'est l'un des intellectuels et critiques bouddhistes les plus respectés en Thaïlande[2]. Il a été accusé de crime de lèse-majesté à trois reprises et il a été acquitté à chaque fois[3].
C'est un militant depuis toujours pour la démocratie. Il dénonce le règne de l'argent sur la politique thaïlandaise et notamment le bouddhisme, en particulier au sein de certaines congrégations telle la secte Dhammakaya. Il émet des doutes quant à l'histoire officielle du pays, en particulier sur le mythique duel d'éléphant entre le roiNaresuan et un prince birman auXVIe siècle, mythe dont les livres d'école et le filmKing Naresuan ( ตำนานสมเด็จพระนเรศวรมหาราช / Tamnan Somdet Phra Naresuan Maha Rath / The Legend of Naresuan: Part V, ภาค ๕, ยุทธหัตถี,Elephant Battle (2014)) du princeChatrichalerm Yukol font le récit[4],[5].
Il vit et à toujours vécu dans la maison de son enfance, une vieille maison en bois coloré au cœur du vieux Bangkok dont il a hérité[6].
Il fait ses études d'abord dans un lycée catholique à côte de chez lui à Bangkok, avant de les poursuivre à l'université du Pays de Galles àLampeter, puis de retourner en Thaïlande au début des années 1960, pour travailler aux universitésThammasat etChulalongkorn.
Il fonde en 1963 laSocial Science Review (Revue des sciences sociales), qui joue un rôle important dans la prise de conscience du mouvement étudiant qui conduit au renversement du régime militaire en 1973. Sa pensée politique est inspirée par le bouddhisme mais également par la pensée du Mahatma Gandhi et desquakers. Il est aussi le fondateur du mouvement indigène NGO.Son mouvement est connu sous le nom deRéseau international des bouddhistes engagés (International Network of Engaged Buddhists). Ses principes sont le rejet de la consommation excessive à l'occidentale et la mise en avant de la dimension spirituelle de la vie humaine.
En 1976, il fuit la Thaïlande à cause ducoup d'État. En 1984, son livreUnmasking Thai Society le conduit devant un tribunal où il est accusé decrime de lèse-majesté ; le procès dure quatre mois, le roi intervient pour que l'accusation soit levée mais les militaires de la junte reprennent ces mêmes accusations après un discours à l'université de Sivaraksa. Il est acquitté en 1996 et reçoit la même année, le « prix Nobel alternatif ».
Il est membre du comité de parrainage duTribunal Russell sur la Palestine, fondé en.
Il est à nouveau arrêté pour crimes de lèse-majesté en 2009, mais les accusations sont abandonnées.
Sulak Sivaraksa apparaît dans le film documentaire sur le14e dalaï-lamaDalai Lama Renaissance, sorti en 2007[7].
En, souhaitant visiter la terre de ses ancêtres dans leTaechiew, l'extrémité orientale duGuangdong en Chine, il se voit refuser un visa par l’ambassade de Chine à Bangkok, au motif de ses liens avec le dalaï-lama[8].
La même année, en 2014, lors d'un séminaire sur la (dé)construction de l'Histoire, il émet des doutes quant à l'histoire officielle de la Thaïlande, arguant notamment que le mythique duel d'éléphant entre le roiNaresuan et le prince héritier birman Minchit Sra (Mingyi Swa), qui avait permis au Siam de repousser les Birmans glorieusement auXVIe siècle (le 25 janvier 1592[9] ou en 1593), n'a peut-être pas eu lieu, ou du moins pas de la manière dont les livres d'école (reprise notamment dans la cinquième partie du filmKing Naresuan, le souverain du Siam deChatrichalerm Yukol) en font le récit. Deux fonctionnaires membres des forces de l'ordre l'ont alors accusé decrime de lèse-majesté[4],[10],[11] mais finalement, par« manque de preuves », les chefs d'accusation ont été levés[12].
En mai 2024, Sulak Sivaraksa effectue un voyage en France, à Antony (Haut de Seine), pour rendre hommage àPridi Banomyong[13].
La voie du Bouddha au Siam, article publié dans l'ouvrage "Thaïlande" de Guido Franco, Éditions Autrement[14].
Rencontre avec Sulak Sivaraksa, intellectuel du bouddhisme, entretien réalisé parEugénie Mérieau[15].
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