Ne doit pas être confondu avecSuin (rivière).
Suin | |||||
![]() Vue du bourg depuis le sommet de la butte de Suin. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Charolles | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Le Grand Charolais | ||||
Maire Mandat | Jean-Claude Michel 2020-2026 | ||||
Code postal | 71220 | ||||
Code commune | 71529 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale | 274 hab.(2022![]() | ||||
Densité | 12 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 26′ 03″ nord, 4° 28′ 15″ est | ||||
Altitude | Min. 310 m Max. 600 m | ||||
Superficie | 21,98 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Charolles | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Saône-et-Loire Géolocalisation sur la carte :Bourgogne-Franche-Comté | |||||
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Suin est unecommune française située dans ledépartement deSaône-et-Loire, enrégionBourgogne-Franche-Comté.
Suin est un village duCharolais, juché au sommet d'une montagne granitique isolée, à 593 m d'altitude, aux confins du Charolais, duBeaujolais et duBrionnais. Une particularité qui a valu à Suin d'être qualifié par l'historien et archivisteRaymond Oursel de « plus beau belvédère du vieux pays éduen »[1].
La commune couvre les vallées de laSaône,Bourbince,Grosne,Arconce etGuye.
Les paysages de la commune sont composés deterres arables au sud-ouest, prairies au nord et au sud-est ainsi que des forêts de feuillus et conifères au nord-est. La commune présente des habitats isolés hors du bourg notamment dans les hameaux de Tillay, Mont, Ruère. Les prairies, entourées par des haies, correspondent à dubocage. Les espaces boisés couvrent en tout 727 hectares soit le tiers de la surface communale tandis que les surfaces agricoles utilisées occupent1 344 hectares du territoire.
![]() | Vendenesse-lès-Charolles | Saint-Bonnet-de-Joux | Pressy-sous-Dondin | ![]() |
Beaubery | N | Chiddes Sivignon | ||
O Suin E | ||||
S | ||||
Verosvres |
Pour des articles plus généraux, voirClimat de la Bourgogne-Franche-Comté etClimat de Saône-et-Loire.
En 2010, le climat de la commune est de typeclimat des marges montargnardes, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant lapériode 1971-2000[2]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre leclimat océanique altéré et leclimat océanique altéré et est dans la région climatiqueCentre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de10 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 118 mm, avec 10,4 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur lastation météorologique deMétéo-France la plus proche, « Beaubery », sur la commune deBeaubery à 6 km àvol d'oiseau[4], est de10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 020,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de39,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de−18 °C, atteinte le[Note 1],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différentsscénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvellesprojections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié parMétéo-France en novembre 2022[8].
Au, Suin est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (42,5 %), forêts (34,3 %), zones agricoles hétérogènes (23,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Les Gaulois y construisirent une cité. Les Romains s'y établirent à la jonction des deuxvoies romaines venant l'une deBelleville (Lunna) pour aller àAutun, l'autre venant deFeurs. Cette voie serait d'après certains auteurs lavia regia deFeurs àAutun.
Des fouilles faites à Suin ont permis de découvrir des monnaies gauloises, desmonnaies romaines deDomitien, d'Aurélien, des urnes ; un morceau de colonne de 1,20 m de circonférence avec inscription prouvant que Suin était une station romaine[15] ; des tombeaux avec ossements, une molette d'éperon, un fer de coutelas, un talisman en corne, une pointe de lance et même un petit bas-relief représentant deux guerriers.
En fouillant en1772 et1776 on trouva des fers à cheval, une agrafe antique, des pièces de monnaie, dont l'une datait dePhilippe le Bon, etc.[16]. Il y a encore de nombreux tombeaux et très certainement des pièces intéressantes à découvrir. Aucune fouille sérieuse n'a été entreprise jusqu'ici[17].
En, des travaux d'aménagement permirent la découverte fortuite d'un bloc de grès de 1,06 mètre de haut, utilisée en réemploi dans un jambage de porte. Ce bloc portait uneinscription latine qu'on lit comme suit :
L'inscription témoigne de l'existence d'un culte àMercure. Il monte le processus de romanisation : le dédicant Sextus Gabinius Censorinus est nommé à la romaine par lestria nomina, tandis que son père porte un nom gaulois Dagotoutus et son fils un prénom gaulois Motucon[19].
Sedunum (Seodunum) était le nom celtique de Suin,dunum désignant un lieu élevé. Sous lesMérovingiens, Suin appartenait auPagus Cabillonensis (Pays deChalon).
LesSarrasins semblent avoir occupé longtemps le pays puisque plusieurs bourgs voisins ont conservé des dénominations de cette époque, entre autresLa Guiche etLe Rousset[20].
LesAlerci Brannovices ou brionnais y séjournèrent longtemps après la domination romaine. Le pays des Brannoves fut divisé en deux parties : le Brionnais et le Charolais.
Le Charolais forma la première baronnie ducomté de Chalon et fut donnée parPépin, roi d'Aquitaine, aucomte Eccard qui fonda le prieuré dePerrecy[21]. Il en fit partie jusqu'en1237, date à laquelle il fut réuni auduché de Bourgogne parHugues IV qui en avait fait l'acquisition.
AuXIe siècle, Suin devait être peuplée de paysans, serfs et bûcherons, au service des nombreux seigneurs de cette région couverte de bois. Le clocher de l'église qui date de cette époque atteste une vie concentrée au sommet de la montagne.
AuXIVe siècle, le hameau deSivignon, qui faisait alors partie de la commune, possédait unchâteau où résidaient les seigneurs deLespinasse. Il y avait au sommet de Suin unchâteau fort qui abrita les seigneurs du lieu qui furent : Béatrix de Suin (1307), J. de Suin (1321), et Bernard de Suin, seigneur de Villars.
Ce château fut détruit, comme tous ceux de la région, au moment de laLigue durant les guerres de Religion.
Au début duXVe siècle, la querelle entre les Bourguignons et lesArmagnacs vit se dérouler dans le Charolais des luttes sanglantes. La prise de Chaulmont-en-Charolais (aujourd'hui commune deSaint-Bonnet-de-Joux) ne fut pas sans provoquer à Suin des scènes de désordre et des pillages. les paysans occupés à se défendre délaissaient leurs terres. Le résultat en fut une terrible famine qui sévit de1436 à1438. Elle fut suivie par la peste. Les bandes d'Écorcheurs avaient déjà dévasté la région de1438 à1443.
En1684, leprince de Condé prend possession duCharolais queCharles VIII avait vendu àPhilippe, archiduc d'Autriche, et qu'un échange entreLouis XV etmademoiselle de Sens rattacha à la couronne en1771.
Les années1708 à1710 furent marquées par une nouvelle famine qui désola la région. On y vivait de glands et de racines de fougères. Cette famine fit de nombreuses victimes à Suin : il y mourut 235 personnes et 138 autres quittèrent le pays. Les deux siècles qui suivirent semblent avoir été une période heureuse. LaRévolution et les guerres de l'Empire y eurent peu d'influence.
Sur le site du Bois de Niallin (ou Bois de Mégine), une mine d'uranium à ciel ouvert a été exploitée en 1978-1979 par laCogema avec onze tonnes de minerai extraites[22].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
juin 1944 | Jean-François Cretenet | |||
juin 1944 | mars 1965 | François Duvernois | ||
mars 1965 | mars 1977 | Eugène Prost | Cafetier | |
mars 2001 | 2007 | Roland Carrette | ||
2007 | 2020 | Jean Piret | PS | |
2020 | En cours | Jean-Claude Michel |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2022, la commune comptait 274 habitants[Note 2], en évolution de +2,24 % par rapport à 2016 (Saône-et-Loire : −1,06 %,France horsMayotte : +2,11 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 505 | 1 556 | 1 498 | 1 477 | 1 429 | 1 463 | 1 584 | 1 590 | 1 684 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 696 | 1 671 | 995 | 950 | 958 | 944 | 941 | 908 | 894 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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871 | 829 | 772 | 684 | 616 | 613 | 580 | 565 | 504 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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477 | 424 | 369 | 325 | 321 | 304 | 289 | 283 | 268 |
2021 | 2022 | - | - | - | - | - | - | - |
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268 | 274 | - | - | - | - | - | - | - |
Le territoire communal comprend des exploitations agricoles certifiéesAOC pour lebœuf charolais et lefromage de chèvre. En 2010, le cheptel total comprenait 18 exploitations agricoles sur lesquelles pâturaient 2 580 bovins, 300 ovins et 250 caprins sur1 240 hectares de prairies auxquelles il faut ajouter 150 ha pour des cultures demaïs et detriticale pour l'alimentation des bêtes.
Des artisans et gîtes ruraux sont également présents sur la commune.
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Plus de 5 000 habitants | |
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Entre 1 000 et 4 999 habitants | |
Entre 500 et 999 habitants | |
Moins de 500 habitants |