Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Cet article présente trop d'images par rapport à sa longueur().
Ceci va à l'encontre de l'esprit de synthèse, rend la lecture difficile, et allonge la durée de téléchargement pour les connexions lentes. Voir lesrecommandations sur les images.
Autruches dans le ranch de Tagatatatou à Dassari (Tanguiéta auBénin).
L'autruche possède un corps massif, supporté par des pattes longues et fortes, et surmonté d'un long cou qui se termine par une tête proportionnellement très petite. La tête, les deux tiers du cou et les pattes sont nus. La couleur de la peau dénudée varie selon les sous-espèces. Les yeux de l'autruche sont gros par rapport aux dimensions de la tête, et ornés de longs cils. Les autruches sont les seuls oiseaux à ne posséder que deux doigts par patte ; le doigt extérieur, plus petit, est dépourvu de griffe.
Les plumes de couverture de l'autruche, y comprisrémiges etrectrices, ont une structure particulière qui rappelle celle du duvet.
Le mâle a un plumage noir, mais les extrémités des ailes et de la queue portent des plumes blanches. Il y a aussi un peu de blanc à la frontière entre la partie nue et la partie emplumée du cou.
La femelle possède un plumage gris-brun et le dessous clair, de beige à blanc.
Les autruches sont inaptes au vol, mais excellentes à la course. Leur rapidité au sol est remarquable : elles peuvent atteindre70km/h[1], mais sont probablement plus rapides au démarrage[2].
Pour courir, cette espèce s'appuie sur le doigt intérieur, le plus développé.
Le régime alimentaire des autruches, principalement herbivore, est très varié. Il se compose de jeunes pousses, de graines, de fruits, mais aussi de petits animaux (mammifères et vers en particulier).
Les autruches vivent généralement en groupes de cinq ou six individus (avec une majorité de femelles), mais il n'est pas rare de voir des individus isolés (souvent des mâles), ou alors de bandes nombreuses comprenant une cinquantaine d'individus, surtout dans la savane[2].
Les autruches, grâce à leur grande taille, voient les prédateurs approcher de très loin, et dans la savane, elles jouent le rôle de sentinelle pour les troupeaux mixtes de zèbres et d'antilopes, avec qui elles se mêlent volontiers. Lorsque les autruches cessent soudain de paître et se mettent à courir, cela déclenche souvent une débandade générale dans les troupeaux d'herbivores. On voit parfois, lors des grandes migrations en Afrique de l’Est, des autruches parfois isolées suivre les troupeaux de grands mammifères herbivores dans leur déplacement[2].
Comparaison entre un œuf de poule (à gauche) et un œuf d'autruche (à droite).
Les individus vivant seuls ou en petits groupes sont généralement monogames, alors que ceux vivant en grands troupeaux sont polygames (en général, un mâle se constitue un harem de 3 à 5 femelles). Dans ce dernier cas, c'est la femelle dominante (la « favorite ») qui décide de la formation du couple. Le lien qui unit le mâle à la favorite se maintient même en dehors de la saison de reproduction[2].
Lors de la parade nuptiale, le mâle exécute des mouvements circulaires du cou, écarte les ailes, déploie ses plumes en éventail, les dresse et les agite, se mettant parfois à genoux sur le sol pour exhiber son plumage. L'autruche mâle est le seul oiseau, avec lesAnatidés, à posséder un organe copulateur, qu'il fait jaillir hors de son cloaque lors de l'accouplement. Avant de s'accoupler, le mâle s'isole avec la femelle choisie en chassant les petits de la couvée précédente et toutes les autres femelles[2].
Toutes les femelles du harem déposent leurs œufs dans le même nid, qui n'est en général qu'un simple trou dans le sol. Il n'est pas rare de compter jusqu'à trente œufs dans le même nid, voire soixante, qui avaient été déposés par cinq femelles, dans le cas d'une autruche masaï[2]. L'incubation est assurée presque entièrement par le mâle, parfois relayé par la favorite. Elle dure 40 à 50 jours. En cas de danger, le mâle défend courageusement les œufs ou les poussins, parfois aidé de la favorite voire de toutes les femelles. Les adultes prennent grand soin de leurs jeunes, parfois pendant une année entière. Si la nourriture est abondante, les autruchons seront abandonnés beaucoup plus tôt par leurs parents. Les petits seront alors pris en charge par un groupe de femelles, accompagnées ou non de petits. Ce phénomène d'adoption est très important dans les populations vivant en groupe, car il contribue à limiter les problèmes de consanguinité dans le troupeau[2].
L'Autruche d'Afrique fréquente les régions sablonneuses désertiques ou semi-désertiques à végétation clairsemée, lessavanes ou les forêts arides plus ou moins denses.
L’Autruche d'Afrique est l'une des deux espèces d'autruches (Struthio). En effet, l'Autruche de SomalieStruthio molybdophanes (Reichenow 1883), était autrefois considérée comme appartenant à l'espèceStruthio camelus, mais est désormais une espèce à part entière.
L'Autruche d'Afrique comptait quatre sous-espèces mais n'en compte plus que trois :
S. c. camelus, très menacée sur son territoire d'Afrique du Nord, vit encore au sud de l'Atlas, dans une bande désertique ou semi-désertique allant duSénégal et duNigeria à l'ouest jusqu'à l'Égypte (Désert Arabique)[4], auSoudan et à l'Éthiopie centrale à l'est.
S. c. massaicus vit en Afrique de l'Est (Kenya etTanzanie)
S. c. syriacus auMoyen-Orient, éteinte depuis les années 1960, était autrefois répandue dans les déserts deSyrie et d'Arabie.
Les principaux prédateurs de l'autruche, outre l'homme, sont leshyènes et leslions, qui apprécient particulièrement les autruchons, ainsi que leschacals et lespercnoptères, qui pillent les œufs[2].
L'espèce est très menacée enAlgérie, auBurkina Faso, auCameroun, auMali, enMauritanie, auMaroc, auNiger, auNigeria, enRépublique centrafricaine, auSénégal, auSoudan et auTchad. À ce titre, elle figure sur la liste des espèces de l'Annexe I duCITES (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora i.e. Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, dite de Washington).
La ferme d'autruches Ketola àNurmijärvi,Finlande[6],[7].Course attelée d’autruches, Jacksonville, Floride, États-Unis, 1911.Chapeau décoré de deuxplumes d'autruche, Grand magasin du Louvre, Paris, 1911/1912.Le blason du clanAmadej,Pologne.
Laplume d'autruche était chez les anciensÉgyptiens et les anciensLibyens un symbole guerrier, en raison peut-être du caractère combatif et vigilant de cet oiseau ; aussi les soldats et les chasseurs avaient-ils coutume de porter une ou plusieurs plumes sur la tête[8].
Leflabellum, grand éventail de cérémonie, était fait de plumes d'autruche ou de paon.