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Strasbourg

48° 34′ 24″ nord, 7° 45′ 08″ est
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Pour les articles homonymes, voirStrasbourg (homonymie).

Wikipédia:Articles de qualité

Vous lisez un « article de qualité » labellisé en 2008.

Strasbourg
De haut en bas, de gauche à droite : Vue de la ville vers lacathédrale Notre-Dame ; Cathédrale Notre-Dame et rue Mercière ;Ponts couverts ;Petite France ;Palais Rohan ;Palais du Rhin ;Église Saint-Pierre-le-Jeune catholique etpalais de justice ;Quartier européen.
Blason de Strasbourg
Blason
Strasbourg
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionGrand Est (chef-lieu)
Collectivité territorialeCollectivité européenne d'Alsace (siège)
Circonscription départementaleBas-Rhin (préfecture)
ArrondissementStrasbourg
(chef-lieu)
IntercommunalitéEurométropole de Strasbourg etEurodistrict Strasbourg-Ortenau
(siège)
Maire
Mandat
Jeanne Barseghian (LE)
2020-2026
Code postal67000, 67100, 67200
Code commune67482
Démographie
GentiléStrasbourgeois, Strasbourgeoise
Population
municipale
291 709 hab.(2022en évolution de +4,45 % par rapport à 2016)
Densité3 727 hab./km2
Population
agglomération
489 538 hab.(2022)
Géographie
Coordonnées48° 34′ 24″ nord, 7° 45′ 08″ est
Altitude142 m
Min. 132 
m
Max. 151 
m
Superficie78,26 km2
TypeGrand centre urbain
Unité urbaineStrasbourg (partie française)
(ville-centre)
Aire d'attractionStrasbourg (partie française)
(commune-centre)
Élections
DépartementalesCantons deStrasbourg-1,Strasbourg-2,Strasbourg-3,Strasbourg-4,Strasbourg-5 etStrasbourg-6
(bureau centralisateur)
Patrimoine mondial Patrimoine mondial
Inclus les BiensStrasbourg : de laGrande-Île à laNeustadt, une scène urbaine européenne
Localisation
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte topographique de France
Strasbourg
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte administrative de France
Strasbourg
Géolocalisation sur la carte :Alsace
Voir sur la carte topographique d'Alsace
Strasbourg
Géolocalisation sur la carte :Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Strasbourg
Liens
Site webwww.strasbourg.eu
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Strasbourg (prononcé/stʁas.buʁ/[Note 1]Écouter enfrançais ; enalsacien :Strossburi/ʃdɾoːsburi/ ; enallemand :Straßburg/ʃtraːsbuʁk/) est unecommunefrançaise située dans lacollectivité européenne d'Alsace dont elle est le chef-lieu. Elle est lapréfecture duBas-Rhin et de larégionGrand Est. Capitale de larégion historique d'Alsace, elle est bordée par leRhin etdirectement frontalière avec l'Allemagne.

Par sa population, Strasbourgintra-muros est la premièrecommune du Grand Est français et, à la date du, la huitièmede France. Sonaire d'attraction est la huitième de France, comptant 864 993 habitants en 2021 dans sa seule partie française[Note 2]. Ses habitantssont appelés lesStrasbourgeois. Elle est le principal pôle économique de la régionGrand Est et se distingue par unsecteur secondaire très diversifié, un secteur marchand important et unsecteur tertiaire essentiellement tourné vers les activitésfinancières,juridico-administrativespubliques et parapubliques, larecherche scientifique et leconseil aux entreprises. En 2023, pour la première fois, Strasbourg entre dans le classementGaWC des villes à rayonnement mondial, basé sur leurs fonctions politiques, culturelles et d'affaires.

Strasbourg a été marquée par les différentes administrations germaniques puis allemandes et françaises. Sonhistoire riche et tourmentée a laissé un patrimoine architectural remarquable et aux influences culturelles uniques. Soncentre-ville, situé sur laGrande Île, est entièrement inscrit aupatrimoine mondial par l’UNESCO depuis 1988 et comprend notamment lacathédrale Notre-Dame de Strasbourg et le quartier de laPetite France. En 2017, le périmètre classé est étendu à une partie de laNeustadt, quartier construit par les autorités allemandes à partir de 1880[1].

Strasbourg est également devenue le symbole de laréconciliation franco-allemande et plus généralement de laconstruction européenne. La ville s’est progressivement spécialisée dans les fonctions politiques, culturelles, et institutionnelles. Elle est une des trois « capitales européennes » historiques aux côtés deBruxelles etLuxembourg, et est parfois qualifiée de « capitaleparlementaire de l'Union européenne »[2] ou de capitale européenne de la démocratie, par opposition àBruxelles qui accueille surtout des fonctionnaires européens, desdiplomates et deslobbyistes. La ville accueille en effet de multiplesinstitutions européennes. Elle est le siège officiel duParlement européen, qui y organise ses douze sessions plénières annuelles, et duMédiateur européen, mais également duConseil de l'Europe (distinct de l'Union européenne) dont dépendent laCour européenne des droits de l'homme et laPharmacopée européenne. AvecBâle,Genève etNew York, Strasbourg est l'une des rares villes au monde à être le siège de plusieursinstitutions internationales sans pour autant êtrecapitale politique d’unÉtat[3]. Strasbourg est également la deuxième ville deFrance en nombre decongrès internationaux, juste aprèsParis[4].

La présence de plusieurs établissements nationaux renommés, comme lethéâtre national, labibliothèque nationale et universitaire et l’Opéra national du Rhin en fait un centre culturel important.

Strasbourg est aussi une grande ville étudiante, qui accueille plus de 85 000 étudiants[5]. Sonuniversité, sesgrandes écoles et sonhôpital universitaire forment un pôle universitaire majeur tourné vers l’international avec plus de 20 % d'étudiants étrangers et plus de cent nationalités représentées[6]. L'université, qui a accueilli 18prix Nobel dans ses murs, a été lauréate de nombreux appels d'offres dans le cadre desinvestissements d'avenir, visant à en faire un pôle d'excellence dans l'enseignement supérieur et la recherche au niveau mondial[7],[8].

Toponymie

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Attestations anciennes :Argentorate,Argentoratum,Argentina (Antiquité),Stradeburgum (590),Strateburgo (590),Stratburgo (728),Strasburga (762),Strazburc (1061),Straborc (1262),Estrabourch (1289).

Le premier nom de la ville fut enceltiqueArgantorati <Argentorate[9], romanisé enArgentoratum (ArgentoratonIIe siècle), même nom qu'Argentré (Mayenne,ArgentratoIXe siècle). L’étymologie de ce terme est discutée, certains y voyant un lien avec laGrande déesse celte, dontArgantia est une des épithètes et qui est identifiée avec la lune. L’acception la plus courante[10] voudrait que la racine celtiquearganto- (argent, luisant) renvoie à la couleur et la brillance argentée d'un cours d'eau (cf. l’Argens, l'Arc, etc.), en l'occurrence de l'Ill (Ainos engaulois). Cette hypothèse est renforcée par l’ancien nom deHorbourg (Argentovaria), commune également située sur l’Ill, dont l'élémentver /var désigne précisément un cours d'eau en indo-européen.

-rate derāti désigne une levée de terre ou une fortification (cf. vieil irlandaisráith /ráth, fortin, fortification). Cette hypothèse affirme donc qu'Argentoratum est l'enceinte sur l'Argenta,in extenso la cité de la rivière, du fleuve. Ce nom était alors en parfaite cohérence avec la perception de ce lieu frontière, situé à proximité du Rhin, fleuve large de plusieurs kilomètres dont les bras d'eau s'entremêlaient avec ceux de l'Ill.

Avec la chute de l'Empire romain, lesAlamans la renommentStratiburg ce qui signifie « la place forte des routes ». La ville était en effet située à la croisée de routes importantes et au niveau de l’un des rares ponts permettant de franchir le Rhin. Par ailleurs, les longues voies romaines pavées de plusieurs kilomètres reliant les faubourgs aucastrum, cœur de l'ancienne cité romaine, semblent bien octroyer cette nouvelle appellation. Son nom évolua ensuite enStraßburg, le château/la place forte (die Burg, bâtiment fortifié[Note 3],[Note 4]) sur les routes (die Straße), issu deStratiburg nom antérieur à lamutation consonantique du haut allemand mentionné pour la première fois auVIe siècle parsaint Grégoire[11]. En allemand,Straß(e) = rue etBurg = château fort.

La commune est appeléeStrassburg ouStraßburg enallemand,Strossburi ouStroßbùrri[12] enalsacien (Alémanique)Strossburch enfrancique rhénan (Nord de l'Alsace, Plateau lorrain, Palatinat), et Chtrasbourg en welche (dialecte francophone des vallées vosgiennes, notamment haute vallée de la Bruche).

Stras est une appellation familière, dans l'agglomération strasbourgeoise et en Alsace, pour désigner Strasbourg.

Géographie

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Situation géographique

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Excentrée par rapport au reste de la France, dont laplaine d'Alsace représente l'extrême façade nord-est, Strasbourg occupe en revanche une position centrale enEurope occidentale, sur une importante voie de passage nord-sud. Il faut en effet la replacer dans l'entité plus vaste dont elle fait partie de la vallée duRhin supérieur qui, deBâle àMayence, forme un couloir naturel.

À la limite de l'Europe atlantique et de l'Europe continentale, elle communique au sud par les vallées de laSaône et duRhône avec l'Europe méditerranéenne et s'ouvre au nord, au-delà des massifshercyniens allemands, sur les grandes plaines de l'Europe du Nord jusqu'à la vallée de laRuhr.

Strasbourg est distante de190 kilomètres deFrancfort-sur-le-Main, de192 kilomètres deLuxembourg, de397 kilomètres deParis et de406 kilomètres deBruxelles (distance orthodromique)[13],[14]. La ville est par ailleurs située à une trentaine de kilomètres dumassif des Vosges à l'ouest et à la même distance de laForêt-Noire à l'est.

Communes limitrophes

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Les communes limitrophes sontBischheim,Eckbolsheim,Eschau,Illkirch-Graffenstaden,La Wantzenau,Lingolsheim,Oberhausbergen,Ostwald etSchiltigheim.

Carte
Les limites communales de Strasbourg et celles de ses communes adjacentes.
Rose des ventsOberhausbergenBischheim(enclave)
Schiltigheim
La WantzenauRose des vents
EckbolsheimNKehl (de)
O   Strasbourg   E
S
Lingolsheim
Ostwald
Illkirch-Graffenstaden
Eschau
Kehl (de)

Hydrographie et les eaux souterraines

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Les quais de l’Ill dans le quartier de laPetite France.

Hydrogéologie et climatologie :Système d’information pour la gestion de l’Aquifère rhénan :

Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.

La ville est construite sur l'Ill ainsi que le long de la rive gauche duRhin. L'Ill est la colonne vertébrale de la ville, reliée au Rhin par des anciens bras désormais canalisés (le canal de jonction et différents bassins portuaires). Plusieurs affluents traversent les différents quartiers de la ville : laBruche et lecanal de la Bruche à laMontagne Verte et àKoenigshoffen, l'Aar auContades et auWacken, leKrimmeri et le Ziegelwasser (anciens bras du Rhin) à laMeinau, auNeuhof et auNeudorf, lecanal de la Marne au Rhin au nord. Ainsi Strasbourg est constituée de plusieurs îles dont l'ellipse insulaire du centre historique, l'île Sainte-Hélène dans le quartier du Contades, l'île aux Épis et l'île duRohrschollen dans le quartier duPort du Rhin.

La ville est par ailleurs située sur l'une des plus grandes réserves d'eau potable d'Europe (près de 35 km3)[15]. La densité importante de l'hydrographie cumulée à l'affleurement de lanappe phréatique rhénane contribue à rendre le secteur très sensible auxinondations. C'est pourquoi la plupart des extensions urbaines de la ville puis de l'agglomération se sont faites au moyen de remblais importants (notamment pour la construction duquartier allemand), accompagnées du comblement ou de la canalisation des multiples bras d'eau, réduisant d'autant les surfaces d'épandage et augmentant la rapidité et le débit des eaux en cas de crue.

Strasbourg est aujourd'hui confrontée à un risque d'inondation important dans certains quartiers (Montagne Verte au sud-ouest etLa Robertsau au nord) qui pèse sur les projets d'extension urbaine et de densification de l'habitat.

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Strasbourg[Note 5].

Géologie et relief

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Articles connexes :Alsace : Cénozoïque etRied.
RepèreNormalnull à Strasbourg.

Située à une altitude moyenne de140 mètres[16], Strasbourg est caractérisée par un relief relativement plat. Ainsi au centre-ville, on ne perçoit que de très légères ondulations du terrain, culminant notamment à proximité de lacathédrale et à la croisée de laGrand'Rue et de la rue du Fossé-des-Tanneurs, correspondant aux zones d'habitation les plus anciennes, établies à l'origine sur une butte émergeant des marais environnants. Pour des raisons historiques, leniveau normal d'Amsterdam, ouNormalnull, a pu servir deréférent altimétrique, comme en témoignent de vieilles plaques encore visibles. Mais à l'instar du reste de la France métropolitaine, lenivellement général de la France s'applique, et les altitudes sont données par rapport au niveau dumarégraphe de Marseille.

Le territoire de la commune se situe au sein de laplaine d'Alsace. Cefossé rhénan d'effondrement, séparant lemassif des Vosges à l'ouest de celui de laForêt-Noire à l'est, est né il y a65 Ma à l'occasion de l'érection desAlpes. Des fissures orientées Nord-Sud se formèrent alors ; la partie médiane s'effondra et fut envahie par la mer à l'Éocène supérieur (vers-35 Ma) et à l'Oligocène inférieur (Rupélien, vers-30 Ma)[17]. D'abord comblée par des dépôts marins qui recouvrirent le soclehercynien, la plaine accueillit le cours du Rhin qui y déposa ses alluvions fluviatiles[18], il y a un million d'années seulement[17]. Lebassin houiller de la vallée de Villé s'étend à quelques kilomètres de la banlieue strasbourgeoise, au sud-ouest et au centre du département, quelques lambeaux de ce gisement sont dispersés vers le nord[19].

Climat

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Pour des articles plus généraux, voirClimat du Grand Est etClimat du Bas-Rhin.

En 2010, le climat de la commune est de typeclimat océanique altéré, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant lapériode 1971-2000[20]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat semi-continental et est dans la région climatiqueAlsace, caractérisée par une pluviométrie faible, particulièrement en automne et en hiver, un été chaud et bien ensoleillé, une humidité de l’air basse au printemps et en été, des vents faibles et des brouillards fréquents en automne (25 à30 jours)[21].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de10,7 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 637 mm, avec8 jours de précipitations en janvier et 10,3 jours en juillet[20]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur lastation météorologique deMétéo-France la plus proche, « Strasbourg-Entzheim », sur la commune d'Entzheim à 9 km àvol d'oiseau[22], est de11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,7 mm.La température maximale relevée sur cette station est de38,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de−23,6 °C, atteinte le[Note 6],[23],[24].

Statistiques 1991-2020 et records STRASBOURG-ENTZHEIM (67) - alt : 150m, lat : 48°32'58"N, lon : 7°38'25"E
Records établis sur la période du 01-01-1924 au 04-01-2024
Moisjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.année
Température minimale moyenne (°C)−0,202,65,710,113,414,914,510,77,23,30,86,9
Température moyenne (°C)2,53,67,411,315,518,920,620,316,111,56,33,311,4
Température maximale moyenne (°C)5,27,312,11720,924,426,426,121,615,89,45,916
Record de froid (°C)
date du record
−23,6
23.01.1942
−22,3
15.02.1929
−16,7
04.03.1965
−5,6
21.04.1938
−2,4
11.05.1953
1,1
02.06.1936
4,9
07.07.1961
4,8
30.08.1998
−1,3
27.09.1943
−7,6
31.10.1950
−10,8
30.11.1973
−23,4
23.12.1938
−23,6
1942
Record de chaleur (°C)
date du record
17,5
10.01.1991
21,1
25.02.21
26,3
31.03.21
30
22.04.18
34,6
20.05.22
38,8
30.06.19
38,9
25.07.19
38,7
07.08.15
33,4
11.09.23
31
13.10.23
22,1
18.11.1926
18,6
31.12.22
38,9
2019
Ensoleillement (h)55,585,8146,4186,9209,1226,4239,7224,2173,5100,455,244,21 747,3
Précipitations (mm)35,434,138,641,877,268,571,961,354,659,547,645,2635,7
Source :« Fiche 67124001 », surdonneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
5,2
−0,2
35,4
 
 
 
7,3
0
34,1
 
 
 
12,1
2,6
38,6
 
 
 
17
5,7
41,8
 
 
 
20,9
10,1
77,2
 
 
 
24,4
13,4
68,5
 
 
 
26,4
14,9
71,9
 
 
 
26,1
14,5
61,3
 
 
 
21,6
10,7
54,6
 
 
 
15,8
7,2
59,5
 
 
 
9,4
3,3
47,6
 
 
 
5,9
0,8
45,2
Moyennes :• Temp.maxi etmini°C• Précipitationmm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différentsscénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvellesprojections climatiques de référence DRIAS-2020[25]. Ils sont consultables sur un site dédié publié parMétéo-France en novembre 2022[26].

Urbanisme

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Typologie

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Au, Strasbourg est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[27].Elle appartient à l'unité urbaine de Strasbourg (partie française)[Note 7], une agglomération internationale regroupant23 communes, dont elle estville-centre[Note 8],[28],[29]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est la commune-centre[Note 9],[29]. Cette aire, qui regroupe268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[30],[31].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (66,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (65,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :zones urbanisées (37,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (22,3 %), forêts (16,6 %), eaux continentales[Note 10] (8,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (6,5 %),terres arables (3,9 %), zones agricoles hétérogènes (2 %), prairies (1,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %)[32]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports

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Article connexe :Eurométropole de Strasbourg : Mobilités.

Dès l'origine, Strasbourg doit son nom à sa position « à la croisée des chemins ». Encore aujourd'hui, la ville bénéficie d'une situation géographique privilégiée qui en fait un important carrefour européen, à l'intersection de quelques-uns des principaux axes de communication du continent.

Transports urbains

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Rames dutramway de Strasbourg, près de la station République
Articles connexes :Tramway de Strasbourg,Bus à haut niveau de service de Strasbourg,Liste des lignes de bus de Strasbourg etCompagnie des transports strasbourgeois.

Strasbourg se dote d'unpremier réseau de tramway en 1878. À son apogée, en 1937, celui-ci comptait près de83 kilomètres de lignes urbaines tandis que leréseau suburbain était composé d'environ200 kilomètres de lignes des deux côtés duRhin. Au lendemain de laSeconde Guerre mondiale, le tramway entre dans une période de déclin et les dernières lignes sont définitivement fermées en 1960.

En 2023, leréseau moderne du tramway, exploité par laCompagnie des transports strasbourgeois (CTS), est le troisième plus étendu de France (derrière ceuxde Lyon etd'Île-de-France), avec87 stations et77 kilomètres de lignes. Outre Strasbourg, le tramway dessert six communes de l'Eurométropole ainsi que la ville deKehl enAllemagne. Le maillage du réseau permet d'utiliser un tronçon pour plusieurs lignes. La capacité de transport (tram et bus) est de 442 000 voyages par jour[33].

Lapremière ligne du tramway moderne fut inaugurée le. Depuis cette date, le réseau n'a cessé de se développer et compte actuellement six lignes en service :A,B,C,D,E etF. La dernière extension est mise en service le : laligne F est prolongée jusqu'au quartier deKoenigshoffen[34].

Par ailleurs, leprojet de tram-train devant relier Strasbourg àGresswiller etBarr est abandonné fin 2012[35],[36].

Une ligne debus à haut niveau de service (BHNS), reliant lagare centrale à l'Espace européen de l'entreprise àSchiltigheim, est mise en service le. Elle est complémentaire du réseau de tramway et prend ainsi la désignation deligne G. Une seconde ligne — désignéeligne H et utilisant desbus électriques — est ouverte le entre la gare centrale et le quartier duWacken[37]. Le 20 novembre 2023, la ligne G est prolongée de la gare centrale jusqu'à lacité Rotterdam via laplace de l'Étoile.

Unréseau de bus, également exploité par la CTS, dessert l'ensemble de l'agglomération strasbourgeoise. Il comporte 39 lignes urbaines à la suite de la dernière restructuration intervenue en. Les lignes de bus portent un numéro pour les distinguer des lignes de tram et de BHNS, ces dernières étant désignées par une lettre.

La ville compte également deuxgares routières :place des Halles pour le trafic interurbain (réseauFluo Grand Est) etplace de l'Étoile pour les lignes nationales et internationales.

Réseau routier

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Les principaux axes routiers (avant la mise en service du contournement ouest et de la rocade sud).

Strasbourg se situe sur un axe est-ouest qui la relie d'une part àParis viaReims etNancy/Metz (autoroute A4/RN4) et d'autre part àMunich viaStuttgart (E52). La ville est également placée sur un axe nord-sud qui la relie d'une part au Sud de la France viaLyon (autoroute A6,autoroute A7) et d'autre part àFrancfort-sur-le-Main viaKarlsruhe (E35). Strasbourg est par ailleurs reliée à l'Allemagne par deux ponts : le pont de l'Europe, situé à l'est de la ville et lepont Pierre-Pflimlin, situé dans l'agglomération sud et qui permet une meilleure desserte des villes d'Offenbourg et deFribourg.

Du fait de la conception des autoroutes — comme étant à la fois des voies de transit et des voies de desserte des grandes agglomérations — qui prévalait dans les années 1970 et 1980, Strasbourg voit son agglomération traversée par des voies autoroutières portées aujourd'hui à deux fois trois voies (deux fois quatre voies sur un court tronçon prolongeant un tronçon surélevé condamné à rester en deux fois deux voies), et ce à moins d'un kilomètre du centre-ville. Il en résulte de fortes nuisances dans certains quartiers (Gare,Cronenbourg). L'autoroute A35, avec environ 170 000 véhicules (dont 19 000 camions)[38] par jour à hauteur de Cronenbourg[39], est en effet la plus saturée de France après lepériphérique parisien. Entre 1990 et 2000, le trafic a en outre augmenté de 40 %[39].

La construction d'une nouvelle autoroute de deux fois deux voies (autoroute A355), dite grand contournement ouest de Strasbourg (GCO ou COS) est évoquée depuis les années 1970. Il a pour objectif de capter le trafic de transit nord-sud et de délester la rocade ouest. Il doit permettre une réduction de la pollution et des nuisances sonores à proximité de la ville grâce à la requalification de l'A35 en boulevard urbain. Cependant, ses opposants craignent un effet d’aspirateur du trafic nord-sud européen et un accroissement des nuisances[40]. Le tracé, de 24 km, relie la jonction A4/A35 au nord, à la bifurcation A35/A352 au sud. Les travaux débutent en pour une mise en service le[41].

Voies ferrées

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La verrière de la gare de Strasbourg-Ville.

Lagare de Strasbourg-Ville, aussi appeléegare centrale, est le centre d'une importante étoile ferroviaire à cinq branches. Elle est le principalpôle d'échanges de l'agglomération. Elle est la2e gare de province en France la plus fréquentée après celle deLyon Part-Dieu avec plus de 20 millions de voyageurs.

Strasbourg est l'une des étapes de la « Magistrale européenne », principal axe ouest-est de l'Europe, deParis àBudapest (soit le trajet de l'ancienOrient-Express). Le premier tronçon de laLGV Est européenne — reliant lagare de Paris-Est àBaudrecourt enMoselle — a été mis en service le, ramenant le meilleur temps de trajet vers Paris deh àh 20 min. Le second tronçon, entre Baudrecourt etVendenheim, est ouvert le. Le temps de parcours entre Paris et Strasbourg est désormais d'environh 50 min[42]. L'ouverture de laLGV Rhin-Rhône, fin 2011, permet de placer la ville sur un second axe à grande vitesse entremer du Nord etMéditerranée[43].

Le trafic de lagare de Strasbourg-Ville était d'environ 35 000 passagers par jour en 2006[44], mais l'arrivée des TGV Est puis Rhin-Rhône et le développement des TER portent ce nombre à 60 000 passagers en 2012[45] et 70 000 par jour en 2015[46]. La gare accueille un total de 550 trains dont environ 50 TGV par jour.

Les gares deKrimmeri-Meinau etStrasbourg-Roethig sont deuxhaltes ferroviaires affectées au traficTER.

Les autres gares voyageurs de l'Eurométropole sont les gares deBischheim,Entzheim-Aéroport,Fegersheim - Lipsheim,Geispolsheim,Graffenstaden,Hœnheim,Lingolsheim,Mundolsheim,Vendenheim etLa Wantzenau.

Depuis le, les abonnés de laCompagnie des transports strasbourgeois résidant dans une commune de l'Eurométropole peuvent également utiliser les trains du réseauTER Alsace au sein de l'agglomération[47].

La ville compte aussi trois gares ouvertes uniquement au service dufret : les gares deStrasbourg-Cronenbourg,Strasbourg-Neudorf etStrasbourg-Port-du-Rhin. Enfin, la vastegare de triage deHausbergen se trouve au nord de l’agglomération.

Trafic aérien

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L'aéroport de Strasbourg-Entzheim.
Articles détaillés :Aéroport de Strasbourg-Entzheim etAérodrome de Strasbourg-Neuhof.

L'aéroport de Strasbourg-Entzheim est situé à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest de la ville, àEntzheim. Son trafic s'était stabilisé depuis 1996, oscillant autour de2 millions de passagers annuels (avec un pic à 2,2 millions en 1999)[48]. Cependant, la mise en service de la première phase de laLGV Est européenne en et la suppression des vols versParis-Charles-de-Gaulle etParis-Orly ont provoqué une chute du trafic qui oscille aux alentours de 1,1 million de passagers par an au milieu desannées 2010.

L'aéroport de Strasbourg souffre également de la proximité des aéroports deBâle-Mulhouse-Fribourg (137 kilomètres), deStuttgart (149 kilomètres) et deFrancfort (175 kilomètres). Une cinquantaine de destinations sont desservies, essentiellement en Europe.

Le trafic repart à la hausse depuis 2012 grâce à la diminution des taxes et au repositionnement vers les vols vacances (low cost). En 2018, le trafic s'élève à près de 1,3 million de passagers[49].

Lagare d'Entzheim-Aéroport permet de relier ce dernier à lagare centrale de la capitale alsacienne et européenne en9 minutes, à la fréquence d'un train tous les quarts d'heure en période de pointe.

Pour les vols long-courriers, un service de bus réguliers effectue la liaison entre la gare centrale et l'aéroport de Francfort, qui est l'un des principauxhubs européens avec plus de 300 destinations autour du monde.

L'aéroport de Karlsruhe-Baden-Baden, situé à une soixantaine de kilomètres de Strasbourg et accessible en voiture en moins de trois quarts d'heure, fait office d'aéroport « low cost » avec des lignes régulières vers de nombreuses destinations dont plusieurs capitales européennes commeLondres,Berlin, ou encoreVilnius. Cet aéroport est desservi principalement par la compagnieRyanair.

L'aérodrome du Polygone, située dans le quartier duNeuhof, est utilisé exclusivement pour l'aviation de loisir.

Trafic fluvial

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Bateau-promenadeBatorama sur l’Ill, près des ponts couverts.
Article détaillé :Port autonome de Strasbourg.

Strasbourg a été fondée sur l'Ill et les activités batelières y ont toujours été très importantes vu la densité du réseau hydrographique. En 2019, on compte 786 000 passagers sur les bateaux-promenades deBatorama, le service touristique duPort autonome de Strasbourg (PAS). La ville accueille chaque année plus de 200 000 visiteurs grâce au tourisme fluvial.

La ville possède d'importantes installations portuaires sur leRhin, qui constitue la première voie navigable d'Europe et le premier fleuve commercial du monde. En 1920, le siège de laCommission centrale pour la navigation du Rhin fut transféré deMannheim à Strasbourg et logée dans l'ancien palais impérial, rebaptisépalais du Rhin. Le Port autonome de Strasbourg est le deuxième port fluvial de France et le quatrième d'Europe (aprèsDuisbourg,Paris etLiège) avec, en 2019, un trafic de 7,6 millions de tonnes de marchandises transbordées et 381 565conteneurs. Les principales marchandises qui transitent par le port sont les céréales, les graviers et les produits pétroliers[50].

Mobilité active

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Article connexe :Mobilité active.
Pyramide de la mobilité, proposée par le projet européenShare North[51].
Ville marchable
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En 2021, Strasbourg est classée deuxième dans le classement desvilles marchables de plus de 200 000 habitants[52].

Réseau cyclable et location de vélos
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StationVélhop.

Située à la jonction des deuxEuroVelo routesEV5 etEV15, Strasbourg possède le premier réseau cyclable de France et l'un des plus importants d'Europe avec560 kilomètres de pistes et bandes cyclables en 2017.

Dès 1869, la municipalité strasbourgeoise édite un arrêté sur l'usage du vélo, complété par une réglementation détaillée en 1892. La première piste cyclable de la ville, reliant le cimetière Sainte-Hélène à la place du Faubourg de Pierre, est réalisée en 1930. Un « schéma directeur vélo » est adopté en 1978. Dix ans plus tard, la ville compte100 kilomètres de pistes cyclables. D'autres plans d'action en faveur du vélo sont adoptés en 1994 puis en 2010[53].

Strasbourg est reliée à Rotterdam, au nord, et à Andermatt en Suisse, au sud, par la véloroute Rhin (EuroVelo 15). Une jonction directe au réseau allemand s'effectue par lapasserelle des deux rives empruntée par une piste européenne transfrontalière de près de60 kilomètres de long qui relieMolsheim, sur lavéloroute du vignoble d'Alsace, àOffenbourg, étape du « Drei Täler Radweg » sur la Route des Vins badoise, en longeant lecanal de la Bruche. Une autre piste revêtue de longueur similaire, partie intégrante de l'EV5 (Via Francigena de Londres à Rome/Brindisi), entre dans l'agglomération par lecanal de la Marne au Rhin depuis la sortie dutunnel d'Arzviller à proximité duplan incliné de Saint-Louis-Arzviller viaSaverne. À Strasbourg, l'EV5 croise l'EV15 (véloroute Rhin) et quitte la capitale européenne vers l'ouest par la voie verte du canal de la Bruche pour rejoindre lavéloroute du vignoble d'Alsace àSoultz-les-Bains. Quant à l'EuroVelo 15, elle quitte la ville par le sud sur le chemin de halage ducanal du Rhône au Rhin pour rejoindre la Suisse par Bâle.

Le principal itinéraire cyclable de l'agglomération est laPiste des Forts. Celle-ci propose un parcours de85 kilomètres, de part et d'autre duRhin, permettant de découvrir l'ancienne ceinture de forts construite durant l'annexion de l'Alsace-Lorraine[54].

La ville s'est dotée d'infrastructures adaptées et compte aujourd'hui plus de 7 700 arceaux[55]. Strasbourg compte également plusieurs parkings à vélos répartis en son centre. Le plus grand d'entre eux, couvert et sécurisé, est situé près de lagare et compte760 places[56].

Inauguré le, l'Eurométropole propose un service de location de vélos, leVélhop. Basé sur la technologieSmoove et géré par laCompagnie des transports strasbourgeois (CTS), il permet de louer une bicyclette pour une courte (heure, journée) ou longue durée (semaine, mois, trimestre, année)[57]. Ne permettant pas de trajets occasionnels d'une station à une autre, le Vélhop n'est pas un service devélos en libre-service.

Enfin, laFédération française des usagers de la bicyclette (FUB), qui fédère plus de170 associations locales de promotion du vélo en tant que mode de transport au quotidien, s'est implantée à Strasbourg à sa création en 1980.

Morphologie urbaine

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Tissu urbain

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Strasbourg vue par le satellite SPOT.

Le centre historique de Strasbourg, qui occupe laGrande Île, se caractérise par des rues étroites typiquement médiévales, notamment autour de lacathédrale Notre-Dame et dans le quartier de laPetite France. Le secteur allant de la cathédrale à laplace Broglie et jusqu'à laplace Gutenberg est néanmoins encore marqué par le plan en damier datant de l'époque romaine dont lecardo decumanus se croise rue des Hallebardes et rue du Dôme. Au nord, le vaste quartier de laNeustadt construit entre 1880 et 1914 s'étend de lagare centrale jusqu’aux bassins du port. Il est irrigué par de larges avenues rectilignes qui débouchent sur des zones moins denses, notamment sur lequartier du Conseil des XV dont les premières constructions remontent au début duXXe siècle. Le sud-est est occupé par le quartier de laKrutenau, l'un des plus anciens de la ville. Un peu plus à l'est se trouve lequartier de l'Esplanade. Construit à partir des années 1960 pour faire face à la poussée démographique, il est essentiellement composé de grands immeubles (plus de dix étages) ce qui en fait le plus dense de la ville. Ce quartier accueille lecampus central de l'université.

Les quartiers centraux sont entourés par la « ceinture verte ». Il s'agit de l'ancienne zonenon ædificandi qui faisait partie des défenses de la ville. Les constructions y sont limitées à 20 % de surface bâtis au sol (les routes, autoroutes et voies ferrées ne sont cependant pas considérées comme des constructions)[58].

À l'ouest et au nord, les quartiers deCronenbourg,Koenigshoffen etLa Robertsau ont conservé leur aspect d'anciensfaubourgs.

Au sud, les habitations de densité moyenne prédominent, comme dans le quartier deNeudorf. Les habitations les plus récentes sont réparties dans l'agglomération, mais aussi au sein de la commune, notamment dans les quartiers sud et sud-est de la villeDanube,Rives de l'Étoile etPorte de France. Dans les quartiers ouest et sud-ouest, on retrouve la plupart deslogements sociaux de la ville construits dans les années 1960 et 1970 sous la forme degrands ensembles : cité Nucléaire à Cronenbourg,Hautepierre, Koenigshoffen,Montagne Verte,Elsau etNeuhof.

La ville compte deuxzones industrielles : laplaine des Bouchers au sud-ouest et lePort du Rhin sur toute sa frange est.

Afin d'améliorer la desserte du Port du Rhin et dupont de l'Europe, la route du Rhin (RN4) a été réaménagée en avenue. Elle doit permettre à terme de désengorger le trafic des poids lourds sur cet axe majeur et ainsi contribuer à créer une nouvelle centralité transfrontalière en désenclavant le quartier du Port du Rhin. L'objectif principal étant de paysager l'entrée en France depuis l'Allemagne. De l'habitat plus dense devrait donc apparaître, et connecter la ville aux franges du Rhin.

Quartiers

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Les 15 quartiers administratifs de Strasbourg.

Strasbourg compte 15 quartiers« fonctionnels »[59]. Ces 15 quartiers ont vu le jour en 2013 après que la ville décida d'affiner le découpage des quartiers, qui comportait au départ 10 quartiers calqués sur lescantons de la ville, formant des regroupements de plusieurs véritables quartiers.

  1. Bourse - Esplanade - Krutenau ;
  2. Centre-ville ;
  3. Gare - Tribunal ;
  4. Orangerie - Conseil des XV ;
  5. Cronenbourg ;
  6. Hautepierre -Poteries ;
  7. Koenigshoffen ;
  8. Montagne Verte ;
  9. Elsau ;
  10. Meinau ;
  11. Neudorf -Musau ;
  12. Port du Rhin ;
  13. Neuhof 1 ;
  14. Neuhof 2 comprenant leStockfeld et laGanzau ;
  15. Robertsau - Wacken (dont lequartier européen).

Architecture

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Maisons à colombages dans le quartier de la Petite France.
Façade d'immeuble
Immeuble de laNeustadt près de la station de tram Gallia
La « maison égyptienne »,art nouveau, dans laNeustadt.

L'architecture est une spécificité intéressante de la ville, car elle est profondément biculturelle. Le centre historique regroupe de nombreusesmaisons à colombages, notamment dans le quartier de laPetite France, aux abords de l'hôpital civil (quartier duFinkwiller) et de lacathédrale. Ces maisons ont été construites pour la plupart entre leXVIIe et le XVIIIe siècle ; les plus emblématiques sont lamaison Kammerzell et la maison des tanneurs. D'autres courants architecturaux sont représentés par certains bâtiments remarquables : la Renaissance avec leNeue Bau et le Classicisme avec lepalais Rohan et l'Aubette. À partir de l'arrivée deLouis XIV, Strasbourg reprend certains codes architecturaux français, notamment la construction d'hôtels particuliers : l'hôtel de Hanau (actuel hôtel de ville,place Broglie), l'hôtel de Deux-Ponts, le palais épiscopal, l'hôtel de Klinglin (actuelle résidence du préfet).

Le grès rose desVosges est l'une des pierres les plus utilisées, du fait de sa proximité géographique. On le retrouve donc sur de nombreux monuments, et notamment sur lacathédrale. La couleur de cette pierre est cependant très variable. Ainsi, l'église Saint-Paul utilise un grès pâle, tandis que l'Aubette présente une teinte très marquée. Le grès des Vosges est cependant une pierre très friable qui nécessite une attention régulière.

Entre 1880 et 1914, le quartier allemand, dit de laNeustadt (« nouvelle ville » en allemand) est construit. Il forme un ensemble particulièrement homogène à prédominance résidentielle et au style typiquement germanique (wilhelmien). Les architectes allemands reprennent de nombreux codes esthétiques : néo-renaissance pour lepalais du Rhin (ancien palais impérial), néo-gothique pour l'hôtel des Postes, néo-classique pour lecampus historique ; on note aussi la présence d'immeublesArt nouveau (notamment allée de la Robertsau, à l'intersection des ruesFoch etCastelnau ou encore le palais des Fêtes) qui font de Strasbourg l'un des centres de cette architecture (Jugendstil allemand). Strasbourg est aussi la seule ville avecMetz qui a gardé une trace de l'architecture monumentale allemande duXIXe siècle à travers laplace de la République (palais du Rhin, préfecture, trésorerie générale,bibliothèque nationale et universitaire etthéâtre national). Les immeubles résidentiels utilisent généralement la pierre de taille (pour le rez-de-chaussée et les ornements) associée à la brique (rouge ouocre, pour le reste de la façade). Le grès rose est lui aussi couramment utilisé pour certaines parties.

Logement

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En 2014, Strasbourg compte 26 181 bâtiments. La ville possède 3 250 bâtiments soit 12,4 % du total tandis que l’État en détient 325 soit 1,2 %. Parmi ces 26 181 bâtiments, 44,6 % appartiennent à des copropriétés, 722 immeubles sont détenus par desSCI, 95 par des compagnies d'assurances et 78 par des banques[60]. L'ensemble de ces 26 181 bâtiments est estimé à28 milliards d'euros[61].

En 2005, la commune de Strasbourg comptait 135 340 logements. Par rapport à 1999, le nombre de logements a augmenté de 1,9 % alors que le nombre de ménages a grimpé de 6,8 % sur cette même période[62]. Néanmoins, Strasbourg compte plus de 9 % de logements vacants[63].

Selon le recensement complet de 1999, la ville compte 87,9 % de résidences principales contre seulement 0,4 % de résidences secondaires[64]. Les logements individuels représentent 6,6 % du parc immobilier, ce qui est très faible comparé à des villes commeBordeaux (26,9 %) ouNantes (23,4 %) mais supérieur àLyon (3,3 %). La ville se caractérise aussi par l'importance des logements anciens puisque 35,5 % d'entre eux ont été construits avant 1949. En revanche, les logements construits après 1990 ne représentent que 8,9 % du parc. Enfin, les logements strasbourgeois sont essentiellement de grande taille avec 38,3 % de4 pièces et plus.

Entre 1999 et 2005, la part des propriétaires a légèrement augmenté en passant de 24 % à 26 %, mais reste relativement faible. La part des locataires s’établit à 71 %.

Les logements sociaux représentent environ 22 % des logements. Parmi les 30 507 logements sociaux que compte la ville, 3,4 % d’entre eux sont vacants. Ces logements sont essentiellement des3 pièces (37,6 %) et des4 pièces (31,0 %). On dénombre en revanche peu de petits appartements (studios et1 pièce)[62].

Projets d'aménagement

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Le développement de la ville s'appuie sur plusieurs grands projets urbains, notamment :

Aménagement des Fronts de Neudorf et des Deux-Rives

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Le nouveau quartierFronts de Neudorf articulé autour du centre commercialRivetoile, du cinémamultiplexeUGC Ciné-Cité Étoile , dumôle Seegmuller et de la médiathèque André Malraux.

Depuis les années 1990, la ville envisage la requalification des anciennes zones portuaires situées aux abords de laplace de l’Étoile.

Lancé en 2011, le projet d'aménagement urbain « Deux-Rives » consiste à urbaniser l'axe Strasbourg -Kehl soit environ 7 km duHeyritz jusqu'auPort du Rhin. Selon la municipalité, cela devrait permettre d'ouvrir Strasbourg « à 360° »[65]. Il s'agit d'un projet urbain de grande ampleur concernant près de250 hectares et visant à la construction de 9 000 logements. L'opération est articulée autour de l’extension de laligne D du tramway de Strasbourg vers Kehl qui est inaugurée le. À cette occasion, un nouveau pont sur le Rhin est mis en service[66]. Dans ce projet, on trouve notamment l'aménagement du quartier du Heyritz, la construction de l'écoquartierDanube ou la requalification du quartier du Port du Rhin avec le lancement d'un concours d'urbanisme pour les anciennes emprises douanières de Kehl et Strasbourg[67]. La réalisation est échelonnée de 2012 à 2025.

La presqu'île André Malraux, ou se trouvait l'ancienArmement Seegmuller, constitue le cœur du projet « Deux-Rives ». Celui-ci comprend, entre autres, la construction de trois tours de55 mètres de haut, baptisées « Black Swans », dont la réalisation a été confiée à l'architecteAnne Demians fin 2012 (les travaux se déroulent de 2014 à 2018[68]), la construction d'unetour à énergie positive (latour Elithis Danube) et l'aménagement de l'espace urbain.

Parmi les équipements urbains déjà réalisés, citons : la création duparc du Heyritz, le réaménagement de laplace de l’Étoile et de la route du Rhin, la construction de laCité de la musique et de la danse, le centre commercialRivetoile, le cinémamultiplexeUGC Ciné Cité Strasbourg Étoile, lamédiathèque André Malraux ainsi que la réhabilitation de la tour Seegmuller en « Maison universitaire internationale »[69],[70] et d'un ancien bâtiment portuaire comportant logements, commerces et un lieu consacré à la culture numérique, leShadok.

Aménagement de « l'Archipel » (ancien projet « Wacken-Europe »)

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Le projet comprend la construction d'un nouveau parc des expositions (PEX), la rénovation et l'agrandissement du palais de la musique et des congrès (PMC), la construction d'un nouveau théâtre du Maillon mais principalement la réalisation d'un quartier d'affaires à la place de l'ancienne patinoire et d'anciens halls du parc des expositions.

Le nom initial du projet, « Wacken-Europe », est changé pour celui d'« Archipel » en[71].

L'extension et la restructuration du palais de la musique et des congrès est achevée en 2016. Le quartier d'affaires comprendra 45 000 m2 de bureaux, 30 000 m2 pour les institutions européennes, 18 000 m2 de logements, 2 000 m2 de commerces, 10 000 m2 pour les équipements hôteliers ainsi que plusieurs parkings. Les travaux, réalisés en plusieurs lots, s'échelonneront jusqu'en 2022[72],[73]. Le premier occupant du quartier,Adidas France, s'y installe en[74].

Le nouveau parc des expositions, conçu par l'architecte japonaisKengo Kuma, est livré en.

Le club debasket-ballSIG Strasbourg souhaite également agrandir et transformer sa salle, leRhénus Sport. Celle-ci passerait de 6 000 à 8 000 places et comprendrait aussi 6 000 m2 de surfaces commerciales[75].

Aménagement de la gare basse

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Le projet d'aménagement de lagare basse de Strasbourg se tient à un horizon plus lointain ; 2025, car c'est le délai que laSNCF estime nécessaire pour déplacer toutes les installations ferroviaires de cette partie de la gare. À cette échéance, la ville souhaite aménager ce secteur pour permettre l'ouverture à 360° de la gare. Un quartier d'affaires prendra place sur ces emprises, en lien direct avec laLGV Rhin-Rhône et laLGV Est européenne[76]. Toutefois, en 2014, ce projet est au point mort[77]. En 2019, le maire Roland Ries laisse entendre que l'« ouverture de la gare à 360° » pourrait se faire après la mise en service ducontournement ouest de Strasbourg (A355) et la requalification de l'autoroute A35 en boulevard urbain[78].

Forêts et espaces verts

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Leparc de l'Orangerie.
Lechâteau de Pourtalès et son parc, dans le Quartier de la Robertsau.

Le Nord-Est et le Sud-Est de la commune sont couverts de vastes forêts : laforêt de la Robertsau (493 hectares) et laforêt du Neuhof (797 hectares)[79]. Elles sont les vestiges de l'ancienne luxuriante forêt rhénane qui occupait tout le lit majeur du Rhin, fleuve tumultueux et sauvage jusqu'auXIXe siècle. Cette forêt présentait une vitalité et une richesse en espèces remarquables, abritant une avifaune très diversifiée. Si l'endiguement et les aménagements successifs du fleuve l'ont fortement réduite, elle conserve son caractère dezone humide et abrite, dans la partie sud du quartier duPort du Rhin, laréserve naturelle de l'île du Rohrschollen. Elle demeure un terrain d'élection pour laLPO. En outre, le programme « Rhin vivant » dans le cadre du projet « LIFE Nature conservation et restauration des habitats naturels de la bande rhénane » a été lancé avec l’objectif de restaurer les écosystèmes rhénans.

En 2016, le domaine public de la ville compte 80 313 arbres. Près de 5 000 spécimens ont été plantés entre 2013 et 2015[80].

Par ailleurs, la ville compte324 hectares de parcs et de jardins[79] dont le plus réputé est leparc de l'Orangerie. Situé face aupalais de l'Europe, il comporte des attractions telles qu'une mini-ferme, un élevage de cigognes et s'agrémente d'un lac avec une cascade romantique ainsi que d'un pavillon construit en1804 en l'honneur de l'impératrice Joséphine. Il couvre une superficie de26 hectares. L’Orangerie comportait également unzoo mais ce dernier est fermé en 2022 sur décision unilatérale de la municipalité écologiste[81].

Lejardin botanique possède quant à lui des origines très anciennes. Le premier jardin botanique de la ville est créé en1619 puis transformé en cimetière en1870 après le siège de la ville par les Allemands. Le jardin actuel, situé à l'arrière dupalais universitaire, a été inauguré en1884 pour les étudiants de la faculté de médecine et de pharmacie. Il regroupe 6 000 espèces réparties sur une surface de3,5 hectares[82].

Très original puisque situé sur les vestiges de lacitadelle deVauban construite en1681 à l'Esplanade, leparc de la Citadelle s'étend sur12,5 hectares. Plus conventionnel, leparc du Contades créé auXVIIIe siècle par lemaréchal de Contades est d'abord une promenade arborée extérieure à la ville. Aujourd'hui, il fait partie intégrante de laNeustadt et couvre7,9 hectares.

De nombreuses places de laNeustadt comportent un jardin central, caractéristique typiquement germanique.

Situé àLa Robertsau, aux abords de la forêt, leparc de Pourtalès est un espace de24 hectares entourant lechâteau du même nom qui abrite notamment une collection de sculptures contemporaines. Une grande partie des berges est également aménagée, notamment dans le centre, à laMontagne Verte, à la Robertsau et à laMeinau.

Le nouveauquartier des Poteries situé à l'ouest de Strasbourg a été aménagé autour du parc du même du nom, de conception très contemporaine, inauguré en1995.

Lejardin des Deux Rives, ancien parc du Rhin, est quant à lui un parc transfrontalier situé de part et d'autre duRhin, en partie sur la commune deKehl. La superficie de sa partie française est d'environ25 hectares. Les deux rives du Rhin sont reliées par lapasserelle piétonne Mimram.

En 2003, laplace de l’Étoile a été réaménagée pour devenir un parc. Non loin de là, le nouveauparc du Heyritz a été inauguré en 2014.

Enfin Strasbourg est la première ville en France à soutenir un projet de jardin partagé enpermaculture sur80 ares dans le quartier deKoenigshoffen[83],[84].

Strasbourg a également été récompensée par deux fleurs au palmarès 2007 duconcours des villes et villages fleuris[85] et a obtenu sa troisième fleur en 2013[86],[87].

La ville de Strasbourg est aussi propriétaire des forêts duHohwald (880 hectares), du Herrenwald près deBrumath (188 hectares), de l'Oedenwald près deCosswiller (1 001 hectares) et de l'Elmerforst près deBalbronn (362 hectares)[88].

Histoire

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Articles détaillés :Histoire de Strasbourg,Enceinte de Strasbourg etChronologie de Strasbourg.

Préhistoire et Antiquité

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Article détaillé :Argentoratum.

De nombreux objets duNéolithique, de l’âge du bronze et de l’âge du fer ont été retrouvés lors de fouilles archéologiques. Mais c’est des environs de 1300av. J.-C. que date l’installation durable de peuples protoceltes.

Vers la fin duIIIe siècle av. J.-C. le site est devenu une bourgadecelte du nom d’Argentorate, dotée d’un sanctuaire et d’un marché. Grâce à d’importants travaux d’assèchement, les maisons sur pilotis cèdent leur place à des habitations bâties sur la terre ferme[89].

LesRomains arrivent enAlsace en58av. J.-C. et s’installent sur le site de Strasbourg. En12av. J.-C. la ville devient un camp militaire fortifié (castrum) positionné sur lelimes du Rhin faisant partie des forts de Drusus. Au fil du temps, la ville va prendre de l’importance. Promue colonie militaire, Argentorate est déjà un carrefour commercial important et aux alentours de l’an 20 la population est estimée à près de 10 000 habitants, armée romaine incluse[90]. La ville reste néanmoins essentiellement militaire et donc totalement dépendante de cette activité. Au cours desIIe et IIIe siècles, avec l’agrandissement de l’Empire romain,Argentoratum va servir de base de repli pour les troupes romaines installées enGermanie. Mais en 260, les légions quittent la Germanie et Strasbourg redevient une ville frontière[91].

À son apogée la ville romaine est constituée ducastrum dans l'angle nord-est de la Grande Île, entre la place Broglie, la rue du vieux marché aux vins et les deux bras de l'Ill. Elle est prolongée par de vastes faubourgs qui se poursuivaient de manière rectiligne (avant les dévoiements duXIXe siècle pour les voies ferrées) sur la route des Romains (nommée route de Pierre jusqu'en 1911). L'analogie entre la route de Pierre et la rue du Faubourg de Pierre n'est pas un hasard : elles correspondaient dès leHaut Moyen Âge aux deux routes pavées romaines. Cette premièreenceinte va constituer le noyau pré-urbain de la future ville[92].

En 355, la ville est saccagée par lesAlamans, mais dès 357,Julien reconquiert la ville après une victoire décisive lors de labataille d'Argentoratum. En 406 les Germains envahissent à nouveau laGaule. Argentorate repasse sous administration romaine sous le terme d'un « comes argentoratum » pour un demi-siècle. En 451, la ville est complètement détruite (à l'instar de dizaines d'autres villes telles que Metz) parAttila[93].

Moyen Âge

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Ville épiscopale en développement

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Article connexe :Principauté épiscopale de Strasbourg.

L'histoire est muette sur ce qui se passe entre 451 et la fin duVe siècle. Il est probable que les restes de lachrétienté romaine y subsistent et y côtoient les Alamans qui s'installent dans la région. La cité est restaurée sous le nom de Strateburgum[9]. Il semblerait que les Alamans, dans leur majorité, privilégient des implantations en campagne et évitent la ville. La transition linguistique entre le latin et l'alémanique dans la ville s'est faite très rapidement, du fait de l'apport important d'Alamans et du peu degallo-romains restés sur place. Après une série de batailles, dont la plus connue est celle deTolbiac en 496, lesFrancs finissent par prendre l'ascendant sur la gouvernance de la ville et de la région (coté Alsace mais pas coté suisse alémanique) vers 530. Ces derniers favorisent le développement de la ville, après la conversion deClovisIer auchristianisme. En effet, elle est l’une des rares villes de la région à devenir le siège d'unévêque, véritable gouverneur de l’époq[94], à l'instar deBâle plus au sud et deCologne au nord.

En cette période de paix, la ville se développe à nouveau. Dès leVIIe siècle, sous l’impulsion de l’évêqueArbogast, une première cathédrale est édifiée à l’emplacement d’un ancien sanctuaire romain utilisé par les chrétiens depuis leIVe siècle (actuelleéglise Saint-Étienne)[95].

Lacathédrale Notre-Dame.
Passerelle des Juifs enjambant l'Ill.

Sous l’èremérovingienne, Strasbourg devient ville royale mais reste de taille très modeste. AuVIIIe siècle, la ville compte plus de 1 500 habitants et dirige le duché d'Alsace ainsi que les deux comtés d'Alsace, allant deHaguenau jusqu'au-delà deBâle ainsi qu’enForêt-Noire. Les activités sont essentiellement agricoles mais on exporte déjà du vin, du blé et du bois de chêne vers l’Allemagne, lesPays-Bas, l’Angleterre et laScandinavie. En 842, la ville accueilleCharlesII le Chauve etLouisII de Germanie qui s’allient contre leur frèreLothaire pour le partage de l’Empire légué par leur grand-pèreCharlemagne et prononcent lesSerments de Strasbourg, le plus ancien texte rédigé en langue romane (ancêtre du français, entre autres) et en langue tudesque (ancêtre de l’allemand)[96].

En 843, letraité de Verdun attribue Strasbourg à Lothaire. Mais peu après sa mort, en 870, la ville revient à Louis le Germanique. En 962,Otton le Grand fonde leSaint-Empire romain germanique et Strasbourg va connaître une période d’expansion.Au cours duXe siècle, les enceintes romaines sont réfectionnées et la construction d’unenouvelle cathédrale débute en 1015. AuXIIe siècle de nouvelles enceintes fortifiées et un hôpital voient le jour tandis que la construction de l'actuelle cathédrale débute en 1180 tout en conservant le cœur roman de l'ancienne[97]. En seulement deux siècles, la ville passe de 3 000 à 10 000 habitants et devient l’une des plus grandes villes du Saint-Empire.

Lesponts couverts duXIIIe siècle.
Grand sceau des bourgeois de Strasbourg, 1201.

L'enceinte fortifiée est agrandie auxXIIe et XIIIe siècles et le système défensif desponts couverts édifié. Les quatre tours actuelles faisaient partie des remparts (qui comptaient quatre-vingts tours) et étaient reliées par des ponts couverts d'une toiture en bois, disparue auXVIIIe siècle. Elles abritaient les corps de garde mais servaient aussi de prison.

En 1201,Philippe de Souabe élève Strasbourg au rang de ville libre. Peu après, en 1220, naît le conseil municipal. Il est alors chargé de fonctions jusque-là attribuées au clergé, notamment l’administration et la justice. La bourgeoisie acquiert une autonomie remarquable vis-à-vis du pouvoir épiscopal. Mais en 1260,Walter de Geroldseck est élu évêque de Strasbourg et exige qu’on lui restitue les pleins pouvoirs. Très vite, une guerre éclate entre les Strasbourgeois et l’armée épiscopale. En 1262, le prélat est vaincu à labataille de Hausbergen, par les troupes strasbourgeoises, bien aidées parRodolpheIer du Saint-Empire[98].

Strasbourg tombe alors entre les mains des plus grandes familles nobles de Strasbourg dont les rivalités incessantes, ainsi que leur mépris des bourgeois, finissent par agacer et en 1332 uneguerre civile éclate. Le pouvoir revient alors à la classe marchande.

Au milieu duXIVe siècle, lapeste envahit toute l’Europe et atteint Strasbourg. Comme dans de nombreuses villes, lesjuifs sont accusés d’avoir empoisonné les puits. Lors dupogrom de Strasbourg le près de 2 000 juifs sont brûlés vifs pour ce motif ou pour spolier leurs biens, notamment à la passerelle des Juifs qui enjambe un bras de l'Ill, près de la porte des Juifs de l'ancienne enceinte de la ville conduisant au cimetière près de l'actuelleplace de la République, dans cepogrom de Strasbourg appelé aussi « massacre de la Saint-Valentin »[99],[100],[101].

Les Hospitaliers

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Article détaillé :Commanderie Saint-Jean de Strasbourg.

En 1371, le banquierRulman Merswin[102] fonde la « maison de l’Îsle-Verte » destinée à devenir unermitage pour des laïques désireux de vivre une vie authentiquement évangélique au cœur de la cité. Il rachète lecouvent aux Trinitaires pour le confier auxHospitaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

La commanderie devient un des hauts-lieux de lamystique rhénane où l’empereur duSaint-Empire romain germanique,Maximilien1er d’Autriche séjournera à plusieurs reprises entre 1492 et 1507, et qui hébergea aussi deslégats pontificaux de passage à Strasbourg.

L’ensemble était constitué d’uneéglise, d’unegrange, d’écuries et de divers bâtiments à usage delogements. En 1520 est érigé un petithôpital pour syphilitiques dont le bâtiment subsiste encore de nos jours.

La Commanderie Saint-Jean est évacuée le et les locaux fermés. En, la démolition de la Commanderie est engagée. La majorité du mobilier est spoliée ou vendue. Malgré les efforts des Hospitaliers pour tenter de récupérer leur bien une fois la paix signée, le lieu reste à l’abandon. Il ne subsiste de cette époque que le petit pavillon de l’hôpital de 1547, avec sa façade ornée de fenêtres peintes entrompe-l'œil à la manière deWendel Dietterlin[103].

La ville prend possession du terrain et des ruines de la Commanderie en 1687. Devant l’état désastreux desprisons médiévales qui se trouvent alors dans les tours des Ponts couverts, la municipalité engage la construction d’une maison de force et decorrection en 1734. Celle-ci est remaniée en 1747. Au milieu duXXe siècle le bâtiment est totalementvétuste. Le sol carrelé s’effondre en de nombreux endroits, les murs suintent d’humidité, lapeinture au plomb s’écaille…

Après restauration et restructuration des bâtiments pénitentiaires, effectués sous la direction des architectes Michel Moretti et Gérard Altorffer,Édith Cresson alors premier ministre annonce le le transfert de l’École nationale d’administration à Strasbourg.

Strasbourg, ville impériale libre

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Articles connexes :Ville impériale libre de Strasbourg etMagistrat de la ville de Strasbourg.


(419 ans)

Drapeau
Bannière de Strasbourg
Blason
Blason de Strasbourg
Description de cette image, également commentée ci-après
Plan de la ville de Strasbourg vers 1680.
(Archives municipales de Strasbourg)
Informations générales
StatutVille libre d’Empire
État duDrapeau du Saint-EmpireSaint-Empire
Texte fondamentalSchwörbrief
CapitaleStrasbourg
Langue(s)Alémanique,allemand,français
ReligionCatholicisme puisprotestantisme
Cercle impérialCercle du Haut-Rhin

Démographie
Population 
~ 18 000 hab.[104],[105]
~ 24 000 hab.[106]
~ 48 500 hab.[106]
Histoire et événements
Statut de « ville libre »
Victoire des Strasbourgeois à labataille de Hausbergen
Paix entre Strasbourg et l'évêque (fin de ladomination épiscopale sur la ville)
Immédiateté impériale (statut de « ville impériale libre ») accordée parCharles IV
-Guerre de Dachstein
Adoption duluthéranisme comme religion officielle
-Guerre des Évêques
Capitulation de Strasbourg alors annexée à laFrance et devenant « ville royale »
Traité de Ryswick et reconnaissance internationale de l'annexion française
Fin de la constitution de la ville de Strasbourg
Ammestres de Strasbourg
(1er)Bourcard Twinger
(Der)François Xavier Alexis Poirot

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Entités suivantes :

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Affranchie du pouvoir épiscopal, Strasbourg est reconnueVille libre d'Empire parCharlesIV. En cette période de trouble politique, la cité va cependant accroître sa notoriété et de nombreux édifices y seront construits. Le commerce fluvial se développe sous l'égide de la corporation des bateliers, chargée de taxer les marchandises[107].

À la fin duXIVe siècle, un nouvel agrandissement de la ville est entrepris. Toute la cité se transforme en un véritable chantier d'églises et de couvents, fondés par des moines ou des familles nobles. De cet ensemble demeurent le cloître de l'église Sainte-Madeleine et celui de Saint-Pierre-le-Jeune ou lacommanderie Saint-Jean. En 1439, après quatre siècles de construction, la flèche de lacathédrale Notre-Dame est achevée. Elle est alors le monument le plus haut de la chrétienté et symbolise la puissance de la ville.

Cinq ans plus tard, en 1444, Strasbourg compte 26 000 habitants — dont 10 000 réfugiés de laguerre de Cent Ans qui viventextra muros[108] — et peut lever, à tout moment, une armée de 4 500 hommes[109]. Son enceinte fortifiée et son impressionnant dispositif d’artillerie en font une place fortifiée de tout premier plan. La ville est à son apogée[110]. La ville sera jusqu'à laguerre de Trente Ans, l'un des grands centres du commerce des munitions de guerre (armes, armures, accessoires et poudre) en Europe. La cité en fabrique, mais en importe — principalement d'Allemagne — et en exporte dans la région, en France et en Allemagne. Une partie ne fait que transiter et est vendue aux foires de Lyon[111].

Vue de Strasbourg en 1493.

S’ensuit au début duXVe siècle une période de conflits qui oppose les bourgeois strasbourgeois gouvernant la ville, à la noblesse alsacienne. Ville bancaire par excellence, Strasbourg est en effet une ville riche qui suscite la convoitise. La vie intellectuelle est marquée auXVe siècle par la révolution de l'imprimerie. Né àMayence et installé à Strasbourg depuis 1434, Johannes Gensfleisch, ditJohannes Gutenberg, conçoit l’imprimerie à caractères mobiles. On note cependant que Gutenberg est retourné àMayence entre 1444 et 1448 ce qui fait qu’on ignore exactement où a été finalisée cette invention majeure. Toujours est-il que Strasbourg devient très vite un des grands centres de l'imprimerie, puisque dès la fin duXVe siècle la ville compte une dizaine d’ateliers d’imprimerie, notamment la prestigieuse officine des Grüninger. De fait, Strasbourg va attirer nombre d’intellectuels et d’artistes. Sculpteurs, architectes, orfèvres, peintres, horlogers, la ville excelle dans de nombreux domaines[112].

Époque moderne

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Berceau de l'humanisme et bastion de la Réforme

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Plan de la ville en1572.

Le développement de l'imprimerie favorise le couranthumaniste qui fait jour à Strasbourg et qui va préparer l'avènement de laréforme protestante.

En effet, l’humanisme et la Réforme sont les faits marquants de l'époque et Strasbourg est une des premières villes qui appelle au changement. Dès 1519, les thèses deMartin Luther sont affichées aux portes de la cathédrale et les dirigeants de la ville, notammentJacques Sturm, sont favorables à ce changement. La ville adopte la Réforme en 1525 et devient protestante en 1532 avec l’adhésion à laconfession d'Augsbourg. Strasbourg est alors l’un des principaux bastions de la Réforme protestante, ce qui va largement contribuer à son rayonnement.

La ville devient une terre d’accueil pour leshuguenots, ces protestants chassés deFrance pour leur croyance. Parmi eux, notammentJean Calvin qui s’installera plus tard àGenève. Cependant, devenue ville protestante, Strasbourg ne sera pas autorisée à créer sa propre université. La ville propose déjà de nombreux enseignements, notamment en médecine et en théologie depuis 1538 grâce augymnase de Jean Sturm, mais ceux-ci ne donnent pas lieu à un grade universitaire reconnu[113].

Une période de conflits

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Frontispice d'uneRelation de 1609.

Dans les années 1530, l’empereurCharles Quint, catholique, entre en guerre contre les princes protestants et leurs alliés et les vainc en 1547 à labataille de Muehlberg. Strasbourg va alors conclure plusieurs alliances, notamment avecZurich. Mais en 1592, après d’interminables délibérations, la cathédrale est partagée en deux avec l’élection de deux évêques : un catholique et un protestant. Commence alors la longueguerre des évêques qui va plonger la ville dans d’importantes difficultés financières. Ce conflit qui durera jusqu’en 1604 se solde par la victoire des Catholiques,Charles de Lorraine devenant l'unique évêque de la ville. En 1605, l'éditeurJohann Carolus commence à Strasbourg à produire la première gazette hebdomadaire du monde au nom de « Relation aller Fürnemmen und gedenckwürdigen Historien » (« Communication de toutes histoires importantes et mémorables »).

Dans toute l’Europe, la tension monte entre lesprotestants et lescatholiques et en 1618, laguerre de Trente Ans éclate. Strasbourg, à l’abri dans ses fortifications modernisées parDaniel Specklin, n’intervient pas dans le conflit[114].

Vue de Strasbourg en 1644.

À l’issue de la guerre en 1648, par lestraités de Westphalie, une partie de l’Alsace (les possessions desHabsbourg) est rattachée à la France, mais Strasbourg demeure ville libre impériale. Épargnée par la guerre, la ville est néanmoins isolée, financièrement affaiblie, et n’a rien à attendre de l’Empire germanique vaincu. Le, la ville est assiégée par une armée de 30 000 hommes sous le commandement deLouis XIV et deux jours plus tard, après de rapides négociations, Strasbourg accepte la reddition[115]. Les privilèges et les institutions de Strasbourg sont confirmés et liberté de culte garantie, mais la cathédrale est rendue aux catholiques. Le, le roi Louis XIV fait une entrée somptueuse à Strasbourg, au son des cloches et des canons pour célébrer l'annexion de la ville à la France, qui sera confirmée en 1697 par letraité de Ryswick[116].

Strasbourg, une ville du royaume de France

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La maison Kammerzell, de type Renaissance rhénane.

Un accord est passé entre Louis XIV et Strasbourg visant à préserver les libertés essentielles de la cité, sur les plans politique, administratif et religieux. Par contre, elle est privée de son artillerie et de ses milices et doit accepter l'installation d'une troupe de garnison. De surcroît, un prêteur royal doit veiller à ce qu’aucune décision ne soit préjudiciable aux intérêts du roi.

Si la ville a changé de nationalité, elle reste une ville frontière et un point de passage important pour rejoindre l’empire germanique.

De fait,Louis XV séjournera à Strasbourg durant laguerre de Succession d'Autriche. La société aristocratique se développe et de nombreux hôtels particuliers voient le jour. Si l’allemand reste la langue courante, Strasbourg accueille de nombreux immigrants : entre 1681 et 1697, la ville passe de 22 000 à 26 500 habitants. Par ailleurs, Strasbourg abrite environ 6 000 soldats français, basés pour la plupart à lacitadelle de Vauban dont les travaux ont débuté dès 1682[117].

Sur le plan religieux, la ville prend un tournant important. En 1704, un prince de la familleRohan devient évêque de la ville. La famille conservera le pouvoir épiscopal jusqu’en 1790 et fera construire le fameuxpalais des Rohan de Strasbourg, situé tout près de la cathédrale, sur les rives de l’Ill. Durant toute cette période, le catholicisme va se développer même si les protestants restent majoritaires[118]. En 1716, peu après la mort de Louis XIV, des sociétés françaises de colonisation de l'Amérique décident defaire un vaste appel à l'émigration alsacienne, en particulier strasbourgeoise. Des publicités attirent enLouisiane desAlsaciens, qui fondent la villeDes Allemands.

Assoupie depuis l’annexion de Strasbourg à la France, l’université de Strasbourg retrouve peu à peu son éclat d’antan et entre 1721 et 1755 la ville va accueillir plus de 4 000 étudiants. L’université est déjà internationale : les étudiants étrangers viennent généralement d’Allemagne, deScandinavie ou desPays-Bas, mais aussi deGrande-Bretagne et deRussie. Certains d’entre eux sont devenus célèbres, commeJohann Wolfgang von Goethe qui y fit des études de droit. Le rayonnement universitaire de Strasbourg est important et certains enseignements comme le droit et la médecine sont très réputés[119].

Chant pour l'armée du Rhin

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Statue du général Kléber, sur laplace du même nom.
Mise à sac de l’hôtel de ville de Strasbourg, le.

Lorsque le laBastille tombe aux mains des révolutionnaires, la population strasbourgeoise se soulève. Le, l’hôtel de ville est saccagé. Le calme revient très vite jusqu’en 1792, date à laquelle la France entre en guerre contre laPrusse et l’Autriche. Le, le jeuneRouget de l’Isle compose, à la demande du maire de Strasbourg,Un chant pour l’armée du Rhin sans se douter qu’il deviendra un symbole de laRévolution française en devenantla Marseillaise[120]. Cette même année,François Christophe Kellermann, natif de Strasbourg, est nommé à la tête de l'armée de la Moselle, avec laquelle il remporte labataille de Valmy, arrêtant les troupes ennemies àVerdun etLongwy, et sauve la France. Il sera par la suite nommé Duc de Valmy par Napoléon en 1808 en souvenir de son rôle historique.

C'est également à cette époque queJean-Baptiste Kléber, natif lui aussi de Strasbourg, commence à s'illustrer dans de nombreuses batailles pour la défense de la jeuneRépublique française. Lors de la déclaration de guerre de 1792, Kléber s'engage dans l'armée du Rhin et s'illustre dans la défense de laforteresse de Mayenceassiégée en 1793. Il meurt assassiné au Caire, durant l'expédition napoléonienne. Sa statue trône au centre de laplace Kléber, l'ancienne place d'Armes au cœur de la cité. Sa statue est l'œuvre dePhilippe Grass en 1840.

En 1797, l’armée française prend plusieurs villes allemandes, notammentKehl etOffenbourg. Strasbourg est hors de danger, mais la révolution a profondément désorganisé la ville. Deux ans plus tard,Napoléon Bonaparte prend le pouvoir et plusieurs institutions voient le jour : lapréfecture, labourse de commerce en 1801, lachambre de commerce en 1802. Un nouveau pont sur le Rhin est construit et les routes sont rénovées. Autant d’évolutions qui vont favoriser les activités commerciales de la ville. Strasbourg redevient un carrefour commercial important ; on vend notamment du tabac, du vin, du coton et des épices[121]. Sur la cinquantaine de noms qui composent la « liste des négociants et commerçants les plus distingués de Strasbourg » de 1810, cinq d'entre eux seulement appartiennent à de vieilles familles strasbourgeoises, toutes luthériennes : Franck,de Turckheim,Oesinger, Mannberger et Saum[122].

Époque contemporaine

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Plan-relief de Strasbourg au milieu duXIXe siècle.

Révolution industrielle

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À la fin duXVIIIe siècle, la ville est engoncée dans ses murailles, et d’importants travaux débutent au début duXIXe. C'est le début de larévolution industrielle. De nouveaux canaux vont être construits, reliant laMarne et leRhône au Rhin. Laligne Strasbourg - Bâle est mise en service entre 1840 et 1844 par laCompagnie du chemin de fer de Strasbourg à Bâle. La gare provisoire est alors installée àKoenigshoffen, en dehors des murs de la ville. Lapremière gareintra-muros de Strasbourg est ouverte en1846. Laligne de chemin de fer reliant Paris à Strasbourg est achevée en 1852. Le télégraphe électrique est mis en place la même année. Néanmoins, la ville reste essentiellement tournée vers le commerce et la finance, contrairement àMulhouse dont l’industrie connaît un véritable essor[123].

À partir de 1853, le français devient la seule et unique langue d’enseignement, mais l’allemand et l’alsacien restent les langues les plus utilisées au quotidien[124].

Strasbourg, capitale duReichsland d'Alsace-Lorraine

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Plan de Strasbourg en1870.
Vue de Strasbourg vers 1890-1900.
Articles connexes :Alsace-Lorraine etNeustadt (Strasbourg).

La ville est prospère, mais en, une nouvelle guerre éclate. Dès le mois d’, les Prussiens, sous le commandement du généralAugust von Werder, envahissent l’Alsace etassiègent Strasbourg. La ville est mal préparée et son enceinte fortifiée duXVIIe siècle n’est pas adaptée aux tirs de l’artillerie moderne[125].

Le, après plus d’un mois de bombardements discontinus, Strasbourg capitule et les Prussiens entrent dans la ville[126]. Letraité de Francfort, signé le, rattache leBas-Rhin, leHaut-Rhin (moins l'arrondissement deBelfort), une partie de laMoselle, une partie de laMeurthe et quelques communes desVosges à l’Empire allemand. Strasbourg devient la capitale duReichsland Elsass-Lothringen[127]. Les Strasbourgeois sortent traumatisés de cette guerre, et le rattachement de la ville à l’Allemagne est très mal vécu[128].

Mais Strasbourg retrouve rapidement la prospérité, grâce notamment à la volonté du gouvernement qui souhaite faire de la ville une vitrine du savoir-faire allemand. Un vaste plan d’urbanisation est mis en place, laNeustadt voit le jour. Celui-ci s’organise selon deux axes, les avenues des Vosges et de laForêt-Noire d'ouest en est et l'actuelle avenue de la Paix vers le nord. La place impériale (aujourd’huiplace de la République) constitue alors le nouveau centre névralgique de la ville, regroupant l’hôtel des Postes, lepalais impérial, labibliothèque universitaire et, un peu plus loin, lanouvelle université. Unenouvelle gare est édifiée, ainsi que plusieurs églises, notamment l’église Saint-Paul. La ville s’agrandit considérablement et se modernise jusqu’à laPremière Guerre mondiale[129].

Plan de Strasbourg en1888.
La place Kléber, vers 1900.

À partir de 1870, l’industrie va ainsi connaître un développement rapide, principalement dans les secteurs alimentaire (brasseries, conserverie) et mécanique. Ces nouvelles activités sont bien relayées par unréseau de tramway étendu (apparu en 1878 et électrifié en 1894) et le nouveauport autonome, construit hors de la ville. Lesanciennes glacières, ensemble de bâtiments situés sur les canaux de l’Ill dans le quartier de laPetite France, ont abrité de 1897 à 1990 une usine de froid artificiel. Ils ont aujourd'hui été reconvertis en un hôtel cinq étoiles. Parallèlement, les activités bancaires s’intensifient, notamment depuis la création de la banque mutualiste duCrédit mutuel[130]. Entre 1871 et 1914, la ville va gagner près de 100 000 habitants et la vie culturelle se développe. La Première Guerre mondiale va cependant mettre un terme à cette prospérité. Contrairement au conflit de 1870, Strasbourg est bien préparée à la guerre.

La Première Guerre mondiale et l'entre-deux-guerres

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Dès le début du conflit, les manifestations francophones sont interdites.Rudolf Schwander, maire de la ville, va cependant œuvrer de sorte que la population ne soit pas touchée par la faim et à l’issue de la guerre, Strasbourg sort relativement indemne. Par letraité de Versailles, l'Alsace-Moselle est rendue à la France. Durant la transition, influencé par laRépublique des conseils de Bavière, un court épisode deRépublique des conseils de Strasbourg a lieu. Le changement de nationalité se fait sinon dans la violence, du moins dans la brutalité : les Allemands sont expulsés de la ville et certains monuments impériaux sont détruits, notamment la statue deGuillaumeIer. Le bilan démographique est plus lourd. Aux Allemands chassés de la ville ou partis de leur plein gré s’ajoutent 3 000 Strasbourgeois morts au combat sous l’uniforme allemand. Durant lesannées 1930, la croissance démographique va reprendre avec l’arrivée de juifs d’Europe centrale qui fuient la montée rapide de l’antisémitisme[131].

La ville retrouve une certaine prospérité et le trafic fluvial augmente considérablement malgré une conjoncture économique peu favorable, due à lacrise des années 1930. Le port autonome ainsi que le réseau de chemin de fer vont favoriser le développement de l’industrie et en 1932, une nouvelle bourse de commerce est édifiée[132].

La Seconde Guerre mondiale

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Articles connexes :Annexion de l'Alsace (1940) etRésistance en Alsace et en Moselle annexées.

Le,l'Allemagne envahit la Pologne. Conscient que la guerre est imminente, le gouvernement français ordonne l'évacuation de 375 000 Alsaciens et 210 000 Mosellans. L'opération nommée « Exécutez Pas-de-Calais » avait été planifiée dès 1935[133]. En 48 heures, près de 200 000 habitants quittent la ville. Une garnison civile, composée de quelques centaines d'ouvriers municipaux et pompiers, veille à l'entretien de la ville. Le dispositif est appelé par les autorités « Strasbourg maintenue »[134].

Après l'armistice du 22 juin 1940, l'Alsace-Lorraine est, de fait, annexée auTroisième Reich. Contrairement à l'annexion de 1871 à 1918, les deux départements alsaciens et la Moselle ne sont pas réunis. L'Alsace devient leCdZ-Gebiet Elsass et est intégrée auGau Baden-Elsaß.

Lasynagogue, avant sa destruction par les nazis en1940.

Une politique de germanisation et de nazification est menée sous l'impulsion deRobert Wagner. Lorsqu’en les premiers réfugiés reviennent dans la ville, seuls les habitants d’origine alsacienne sont acceptés. Les juifs sont refoulés et lasynagogue est incendiée. Les rues retrouvent leurs noms allemands ou sont rebaptisées et la langue française est interdite.

La plaque commémorative apposée sur la façade duCollège épiscopal Saint-Étienne à Strasbourg.

Dès,Marcel Weinum, âgé de 16 ans, organise un réseau de résistance constitué de 25 garçons de 14 à 16 ans et spécialisé dans la propagande, le sabotage et le renseignement appeléLa Main noire. Le groupe uni et déterminé débuta ses actions de manière « modeste » mais non moins courageuse à la lumière des sanctions encourues. Leurs premières mesures se concentrèrent sur la distribution de tracts et pamphlets en faveur de la France libre et contre l'occupant allemand, la levée du drapeau tricolore sur le fronton des enceintes publiques mais également le caillassage des boutiques allemandes ou des commerçants affichant le portait d'Hitler sur leur devanture. C'est par un jeu de circonstances que le jeune Marcel découvrit la voiture du régent de la nouvelle entité administrative, et décida de fomenter son attentat. Celui-ci fit grand bruit et irrita les plus hautes instances du pouvoir occupant. À la suite de l'attaque contre le Gauleiter Robert Wagner qui blessa le prélat, une traque fut mise en place et les membres du groupe furent tous arrêtés. Dix d'entre eux furent jugés par un tribunal spécial. Marcel Weinum quant à lui est condamné à mort et décapité àStuttgart le. Il déclarera la veille de sa mort dans une lettre adressée à ses parents : « si je dois mourir, je meurs avec un cœur pur ». Ses compagnons, pour leur part, n'ont eu d'autre choix que l'incorporation forcée dans une armée et une guerre qui n'était pas la leur. Ils périront sur le front de l'Est en Russie.

À partir de 1942, l'embrigadement est obligatoire et les jeunes d’Alsace et deMoselle sont enrôlés de force dans l'armée allemande. Lesmalgré-nous sont envoyés sur le front russe et très peu d’entre eux reviendront[135].

Le, la ville est bombardée par une vingtaine d'appareilsaméricains. Ce premier bombardement fit 195 victimes. Quatre autres suivront les,, et. On dénombre 1 035 morts et environ 20 % des bâtiments de la ville sont touchés[136],[137]. L'église Saint-Jean et l'ancienne douane sont entièrement détruites (elles seront reconstruites à l'identique après la guerre), lepalais du Rhin, l'hôtel des Postes, l'église Saint-Paul et lepalais de la diète d'Alsace-Lorraine (actuelthéâtre national de Strasbourg) sont endommagés. Les secteurs de laplace de l'Homme-de-Fer, de laplace Gutenberg et de laplace du Corbeau sont également touchés.Neudorf est le quartier qui subit le plus de dégâts. Cependant, Strasbourg est libérée assez facilement, grâce à la rapidité de l'offensive menée par legénéral Leclerc, et grâce à la reddition tout aussi rapide dugénéral Vaterrodt. Le, le drapeau français est hissé au sommet de la cathédrale.

Strasbourg, ville symbole

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Le quartier de l'Esplanade, construit dans les années 1960.
Article connexe :Annexion de Kehl par la France.

En 1947, lors d’un discours à Strasbourg, legénéral de Gaulle annonce la création duRassemblement du peuple français. Jusqu’en 1962, la droite gaulliste domine la scène politique, dont l’une des figures les plus emblématiques estPierre Pflimlin[138].

En 1949, Strasbourg se voit attribuer les premières institutions européennes, notamment leConseil de l'Europe. À ce titre, le ministre britannique des Affaires étrangères,Ernest Bevin, a déclaré « Nous cherchions un centre qui puisse convenir aux nations européennes et devenir un symbole de l'unité de l'Europe. Le choix de Strasbourg m'a paru évident. Cette grande cité avait été témoin de la stupidité du genre humain qui essayait de régler les affaires par la guerre, la cruauté et la destruction ». Un an plus tard, Strasbourg accueille laCour européenne des droits de l'homme. Puis, en 1952, laCommunauté européenne du charbon et de l'acier (CECA). En 1969, l'Institut des droits de l'homme. En 1972, le Centre européen de la jeunesse. En 1979, leParlement européen est élu pour la première fois au suffrage universel et son maintien à Strasbourg confirmé.

Tombé en désuétude, letramway effectue son dernier voyage le. Le nouveaupont de l'Europe, reliant Strasbourg et Kehl, est inauguré le de la même année.

Lepréfet du Bas-Rhin, siégeant à Strasbourg, devient également préfet de larégion Alsace à partir de 1964.

Lacommunauté urbaine de Strasbourg (CUS) est créée le. Elle regroupe 27 communes et est l’une des quatre premières communautés urbaines de France avecLyon,Lille etBordeaux. Son objectif est d’optimiser la gestion des différentes communes. Au cours des années 1970, leport autonome se développe et le charbon laisse progressivement place à des marchandises à plus forte valeur ajoutée (pétrole, produits chimiques)[139].

En 1967, le Conseil de l'Europe donnait à la ville de Strasbourg le prix de l'Europe[140].

Durant lesTrente Glorieuses, de grands projets urbains sont mis à pied d’œuvre. Les édifices historiques sont restaurés et le quartier de l’Esplanade est construit. Les logements sociaux se multiplient, notamment dans les quartiers deNeuhof et deHautepierre[141]. L’université de Strasbourg est scindée en trois en 1970 puis est finalement réunifiée en 2009.

La ville célèbre son bimillénaire en 1988. À cette occasion, lafontaine de Janus — dessinée par l'artiste strasbourgeoisTomi Ungerer — est érigée au nord de laplace Broglie.

En 1991, c'est à Strasbourg qu'est déployé et testé le premier réseau de téléphonie mobile français : leBi-Bop.

Après avoir envisagé la réalisation d'unmétro automatique, la ville opte finalement pour la construction d'unnouveau réseau de tramway. Lapremière ligne est ouverte le et connaît un vif succès. Les dernières extensions, réalisées en 2020, font du réseau strasbourgeoisl'un des plus grands[réf. souhaitée] de France. La quasi-totalité de la ville est accessible en tram qui se divise en six lignes. En, lapremière ligne dubus à haut niveau de service de Strasbourg est mise en service.

L'achèvement du premier tronçon de laLGV Est européenne en 2007 place Strasbourg àh 20 min deParis et renforce la position centrale de la ville au sein de l'Europe. Le second tronçon de cette ligne à grande vitesse est mis en service le. La capitale alsacienne est désormais àh 46 min de Paris.

Strasbourg mise beaucoup sur la coopération transfrontalière. La convention relative à la création de l'Eurodistrict Strasbourg-Ortenau a été paraphée en 2005. Son objectif est double : développer les échanges entre Strasbourg et l'Allemagne d'une part, et d'autre part franchir une nouvelle étape dans la construction de l'Europe en posant les jalons de ce qui pourrait être une métropole binationale de près d'un million d'habitants[142]. L'accord de 2005 vise en effet à développer des projets communs dans les principaux domaines (transports, urbanisme, éducation, santé, emploi, environnement). L'Eurodistrict regroupe notamment les villes de Strasbourg,Kehl,Offenbourg,Lahr etAchern[143]. Un arrêté préfectoral paru le rend officiel l'Eurodistrict dans sa forme degroupement européen de coopération territoriale (CEGT)[144].

Pour des raisons de rationalisation et d'internationalisation, le marque la fusion des trois universités strasbourgeoises :Louis-Pasteur pour les sciences,Robert-Schumann pour le droit, etMarc-Bloch pour les lettres. L'université de Strasbourg redevient ainsi un établissement unique tel qu'il avait été fondé auXVIe siècle[145].

Les et, Strasbourg accueille le21e sommet de l'OTAN.

Entre et, la ville célèbre le millénaire des fondations de lacathédrale par une série d’événements et de manifestations[146].

Le, la Communauté urbaine de Strasbourg devient l'Eurométropole de Strasbourg.

Depuis le, la ville est lechef-lieu de la nouvelle régionGrand Est (Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine).

Le soir du, le centre-ville est le théâtre d'un attentat djihadiste à proximité dumarché de Noël. Un terroriste ouvre le feu sur des passants, cinq personnes sont mortellement blessées[147], le terroriste est abattu après deux jours de cavale. L'attaque est revendiquée parDaech[148].

Hôtel de la collectivité européenne d’Alsace (ancien hôtel du département).

Le, les départements du Bas-Rhin et duHaut-Rhin sont regroupés au sein de lacollectivité européenne d'Alsace. Les deux préfectures, à Strasbourg etColmar, sont cependant maintenues. Le siège de cette nouvelle collectivité est fixé à Strasbourg mais les assemblées se tiennent à Colmar.

Strasbourg, capitale européenne

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Article détaillé :Institutions européennes à Strasbourg.

En changeant quatre fois de nationalité en 75 ans (entre 1870 et 1945), Strasbourg est devenue la ville symbole de laréconciliation franco-allemande et, plus globalement, de l'unité européenne. Strasbourg est considérée comme« capitale européenne »[149] du fait de la présence de nombreuses institutions de l'Union européenne mais également de l'Europe continentale, au même titre queBruxelles,Luxembourg etFrancfort-sur-le-Main. Par ailleurs, Strasbourg est la deuxième ville diplomatique française avec 1 ambassade, 41 consulats[150] (dontAllemagne,Belgique,Luxembourg,Portugal…), 47 représentations permanentes d'États membres auprès du Conseil de l'Europe[151], ainsi qu'une centaine d'ONG à caractère international. Strasbourg est par ailleurs la seule ville française siège d’institutions européennes et une des rares villes avecNew York,Genève etLyon à accueillir des institutions internationales sans être la capitale d'un État.

Strasbourg est, depuis 1920 et en conséquence dutraité de Versailles, le siège de la première institution intergouvernementale jamais créée, laCommission centrale pour la navigation du Rhin. Cette commission avait été instituée à la suite dutraité de Vienne, en 1815, et siégeait auparavant àMannheim. Elle regroupe cinq pays : laFrance, l’Allemagne, laSuisse, laBelgique et lesPays-Bas[152].

Institutions européennes

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Conseil de l’Europe
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Le palais de l'Europe, œuvre de l'architecteHenry Bernard, abrite le Conseil de l'Europe.

Créé en 1949, leConseil de l'Europe a pour objectif la défense des droits de l’homme, la mise en valeur de l’identité culturelle de l’Europe, la recherche de solutions aux problèmes de société (notamment la discrimination, le terrorisme, la bioéthique…), le développement de la stabilité démocratique. Cette institution regroupe 47 États. Le budget 2007 du Conseil de l’Europe est de 197 millions d’euros[153].

Strasbourg regroupe d'autres administrations européennes comme le Secrétariat général duConseil de l'Europe dont le rôle est d'assurer la préparation et le bon fonctionnement de ses travaux. Il conserve également les actes et archives du Conseil. La ville abrite le Comité des ministres du Conseil de l'Europe qui est l'instance décisionnelle du Conseil de l'Europe[154] et les 47 missions diplomatiques auprès du Conseil de l'Europe.

L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, dont la première session date du, est la plus ancienne assemblée pluraliste internationale. Elle se réunit quatre fois par an en sessions plénières au palais de l'Europe à Strasbourg afin d'examiner les rapports et les projets relatifs à l'actualité européenne[155]. Elle est ainsi un organe décisionnel, l'assemblée devant être consultée sur tous les traités internationaux émanant du Conseil de l'Europe.

Cour européenne des droits de l’homme
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Créée en 1959, laCour européenne des droits de l'homme (CEDH) occupe le palais des droits de l'homme construit entre 1991 et 1995[156]. Cette cour est un organe juridictionnel rattaché au Conseil de l'Europe qui est chargé de traiter les requêtes relatives à la violation de laConvention européenne des droits de l'homme.

Parlement européen
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C’est l’organe parlementaire de l’Union européenne. Il regroupe 705 députés, élus par les citoyens européens[157]. Il joue un rôle essentiel dans l'élaboration de la législation, notamment sur la protection de l'environnement, le droit du consommateur, le transport et la lutte contre les discriminations.

Lors du Conseil européen d'Édimbourg, les et, les gouvernements des États membres sont parvenus à un accord sur les sièges des institutions, aux termes duquel :

  • leParlement européen a son siège à Strasbourg où se tiennent les 12 périodes annuelles de session, y compris la session budgétaire ;
  • les sessions plénières additionnelles se tiennent àBruxelles ;
  • les commissions parlementaires siègent à Bruxelles ;
  • leSecrétariat général et ses services restent installés àLuxembourg.

Cette décision a suscité des critiques de la part de certains députés partisans du siège bruxellois. Cependant laCour de justice (arrêt du ; - C 345/95) a confirmé qu'elle fixe bien le siège du Parlement conformément à l'art. 289 CE. Le contenu de cette décision a été inclus dans letraité d'Amsterdam sous forme d'un protocole annexé aux traités communautaires, ce que le Parlement européen a regretté. Le, le Parlement a officialisé l'achat de l'ensemble de ses bâtiments strasbourgeois, scellant par là son ancrage dans la ville[158].

Le calendrier des sessions est fixé chaque année par le Parlement, sur proposition de la Conférence des présidents.

Autres institutions et organismes européens
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La Pharmacopée européenne.

Strasbourg accueille d'autres institutions ou organismes européens, la plupart d'entre elles n'ont de rapport ni avec le Conseil de l'Europe ni avec l'Union européenne :

Organisme mondial
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Principaux écueils

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Le contrat triennal instauré en 1980 sous l’impulsion dePierre Pflimlin, a pour objectif d’accroître le rayonnement de la ville en finançant d’importants projets culturels, éducatifs ou d'infrastructures. Le dernier contrat en date, 2015-2017, pèse 146 millions d'euros. La région Alsace y apporte 13,17 millions, l’État 37,68 millions, le conseil général du Bas-Rhin 3,46 millions, la ville et sa communauté urbaine 81,1 millions et d’autres partenaires 10,86 millions. 32,18 millions seront destinés à l'Orchestre philharmonique de Strasbourg, les liaisons aériennes bénéficieront de 24,11 millions de subventions et 16 millions seront réservés pour les extensions du tramway et les études sur le futur tram-train[159].

Le contrat arrivé à échéance en 2011 pesait 244,5 millions d’euros[160]. 110,4 millions d'euros étaient destinés à améliorer l'accessibilité de la ville (accélération des projets deligne à grande vitesse, financement du déficit de certaines lignes aériennes notamment), 61,8 millions étaient destinés à l'enseignement supérieur, la recherche et l'éducation et 72,1 millions ont été consacrés au renforcement culturel de Strasbourg. La participation de l'État s’élevait au total à 117,5 millions d'euros[161].

Depuis l’arrivée duTGV Est en et duTGV Rhin-Rhône en 2011, l'accessibilité de la ville s'est améliorée. Strasbourg est reliée àStuttgart,Munich etFrancfort-sur-le-Main parTGV, grâce à la reconstruction dupont ferroviaire sur le Rhin.

Achevé en 2002, lepont Pierre-Pflimlin est tout un symbole puisque depuis leXIIe siècle, seuls huit ponts reliant la France à l’Allemagne ont été construits. Si l’idée d’un nouveau pont reliant les deux pays à hauteur de Strasbourg remonte aux années 1950, ce n’est qu’en 1996 que le projet a pris sa forme définitive[162]. Ce pont est un instrument économique important : il améliore sensiblement l’accessibilité de la ville depuis l’Allemagne, assurant une meilleure desserte duport autonome de Strasbourg et de l’aéroport de Strasbourg-Entzheim.

Initiatives franco-allemandes

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La passerelle Mimram du jardin des Deux Rives.

La ville est au centre de nombreuses initiatives franco-allemandes[163] ; aménagé en 2004, lejardin des Deux Rives est un parc situé le long duRhin. Il relie Strasbourg à la ville allemande deKehl par une passerelle piétonne, lapasserelle Mimram.

Autre initiative : le Forum franco-allemand créé en 1998, qui est à la fois un salon de recrutement et un salon de l’étudiant. Organisé tous les ans à l’automne par l’université franco-allemande, le forum a lieu à Strasbourg pendant deux jours. Son objectif est de réunir sous un même toit lycéens, étudiants et doctorants, entreprises, établissements d’enseignement supérieur français et allemands, ainsi que toutes les institutions engagées dans le rapprochement franco-allemand, afin de favoriser la prise d’information et les contacts en vue d’une formation binationale, d’un stage ou d’une embauche[164].

Lancé en 2007, le programme « Gemeinsam mehr Chancen - Avancer ensemble » vise quant à lui à intensifier les échanges scolaires franco-allemands.

La municipalité projette par ailleurs la construction d'une piscine franco-allemande, située sur la rive française du Rhin. Les rives du fleuve constituent en effet une zone vaste à fort potentiel, mais qui a été délaissée jusqu'au milieu des années 1990.

En 2010 est lancé un projet transfrontalier d´expérimentation de 100véhicules hybrides rechargeables entre Strasbourg,Offenbourg etKarlsruhe[165].

Politique et administration

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Strasbourg est la préfecture dudépartement duBas-Rhin et le chef-lieu de la régionGrand Est. Elle est également le siège de lacollectivité européenne d'Alsace.

Vie politique

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Hôtel de Hanau, l'hôtel de ville de Strasbourg depuis 1806.
Réunion du conseil municipal de Strasbourg le.
Articles détaillés :Élections municipales à Strasbourg,Liste des maires de Strasbourg,Liste des ammestres de Strasbourg etSociologie de Strasbourg.

Le conseil municipal strasbourgeois compte, en plus du maire, 43 conseillers municipaux et 21 adjoints au maire[166]. À la suite des élections municipales de,Roland Ries (PS) devient maire de Strasbourg et succède àFabienne Keller (UMP). Roland Ries avait déjà exercé cette fonction entre 1997 et 2000 à la suite de la nomination deCatherine Trautmann (PS) au sein dugouvernement Jospin.

Historiquement, Strasbourg n'a pas d'ancrage politique particulier au sein d'une région qui est pourtant traditionnellement de centre droit. Avant la Seconde Guerre mondiale, la ville était majoritairement de gauche, voire d'extrême gauche avec l'élection deCharles Hueber en 1929. En 1935, la droite prend la tête de la ville avecCharles Frey, qui sera réélu à la fin du conflit, en 1945. Après le long mandat dePierre Pflimlin, qui dirige la ville entre 1959 et 1983, et celui deMarcel Rudloff, maire de 1983 à 1989, les forces politiques se sont équilibrées.

Majoritaire en nombre de voix depuis 1989, leParti socialiste strasbourgeois est marqué par une rivalité entre deux tendances : la tendance sociale-démocrate menée parCatherine Trautmann,Armand Jung etRobert Herrmann et la tendance sociale-libérale menée parRoland Ries etAlain Fontanel, proche aujourd'hui deLa République en marche.

Lors de l'élection présidentielle de 2007, le candidatNicolas Sarkozy a remporté 51,08 % des suffrages contre 48,92 % pour la candidate socialisteSégolène Royal. Quelques semaines plus tard, lors desélections législatives, le seul député PS d'Alsace est réélu dans la première circonscription (centre de Strasbourg) avec plus de 56 % des voix.

François Hollande est arrivé en tête lors des premier et second tours de l'élection présidentielle de 2012, avec 54,7 % des voix au second tour[167]. Lors desélections législatives de la même année, lapremière circonscription du Bas-Rhin, entièrement localisée sur Strasbourg, a vuArmand Jung (PS) remporter le scrutin[168]. Ladeuxième, située sur certains cantons de la ville et la commune voisine d'Illkirch-Graffenstaden, a vu remporterPhilippe Bies (PS)[169]. En revanche, c'est un candidatUMP,André Schneider, qui a remporté les élections dans latroisième circonscription[170] (quartiers nord de Strasbourg et quelques communes voisines).

Récapitulatif de résultats électoraux récents

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Scrutin1er tour2d tour
1er%2e%3e%4e%1er%2e%3e%4e%
Municipales 2014[171]UMP32,93PS31,24FN10,94EELV8,52PS46,96UMP45,03FN8,01Pas de4e
Européennes 2014[172]PS23,35UMP19,2FN14,64EELV12,84Tour unique
Régionales 2015[173]LR31,78PS22,21FN18,73EELV12,11LR67,98FN17,76PS14,26Pas de4e
Présidentielles 2017[174]EM27,76LFI24,36LR19,84FN12,17EM81,24FN18,76Pas de3ePas de4e
Européennes 2019[175]LREM27,75EELV20,69RN12,80PS7,70Tour unique
Municipales 2020[176]EELV27,88LREM19,86PS19,77LR18,26EELV41,70UDC34,95PS19,77Pas de4e
Régionales 2021[177]UGE25,61LR24,69LREM14,93Gs - LFI12,77UGE36,11LR35,04LREM15,89RN12,96
Présidentielle 2022[178]LFI35,48LREM30,19RN11,06EELV6,41LREM77,65RN22,35Pas de3ePas de4e

L'Eurométropole de Strasbourg (ancienne Communauté urbaine de Strasbourg) est présidée parPia Imbs depuis le. Elle succède àRobert Herrmann (PS).

Article détaillé :Liste des maires de Strasbourg.
Maires de la ville de Strasbourg depuis 1989
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
19891997Catherine TrautmannPSThéologienne[179]. BatMarcel Rudloff en 1989. Nommée ministre de la Culture, elle démissionne en cours de mandat.
19972000Roland RiesPSEnseignant, adjoint faisant fonction.
20002001Catherine TrautmannPSElle reprend son mandat de maire après avoir quitté le ministère de la Culture.
20012008Fabienne KellerUDF puisUMPSénatrice, fonctionnaire, elle batCatherine Trautmann en 2001.
20082020Roland RiesPS puisDVG (app.LREM)[180]Enseignant, consultant en transports publics, il batFabienne Keller en 2008.
en coursJeanne Barseghian[181]EÉLV puis LÉJuriste, elle bat Catherine Trautmann qui se représentait et Alain Fontanel.

Cantons de Strasbourg

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Limites des communes composant Strasbourg Eurométropole.
Plan de Strasbourg Eurométropole.

Strasbourg est divisée en sixcantons[182] :

Sécurité

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Voiture de la police municipale de Strasbourg (Renault Scénic III).

Le taux de criminalité à Strasbourg est de 78,18 actes pour 1 000 habitants en 2009 et est donc sensiblement supérieur à la moyenne nationale (56,39 ‰). Nonobstant, la ville se place dans la moyenne basse des grandes villes françaises, à mi-chemin entreNice (109,12 ‰) etOrléans (66,37 ‰)[183]. On compte un policier pour 398 habitants en 2011[184].

Le nouvelhôtel de police (NHP) situé route de l'hôpital, derrière le centre administratif de l'Eurométropole, a été inauguré en 2002. Il remplace l'ancien commissariat central qui se trouvaitrue de la Nuée-Bleue et qui a définitivement fermé en 2009. Strasbourg compte également plusieurs bureaux de police : à laMeinau, àHautepierre, àKoenigshoffen, àLa Robertsau, auNeuhof, auNeudorf et à lagare.

LaCompagnie républicaine de sécuriténo 37 est installée àLa Robertsau. LaCRS autoroutière est basée àCronenbourg.

Avec 158 policiers (en 2012)[185], laPolice municipale de Strasbourg est l'une des plus importantes deFrance[186]. Ces derniers sont dotés de motos, vélos, scooters et de voitures. Le bureau de la Police municipale se trouve auno 32 rue du 22 novembre.

LaGendarmerie nationale occupe deux sites à proximité dumusée d'art moderne, lacaserne Ganeval et lequartier Sénarmont. Par le passé il existait aussi de petites gendarmeries àNeudorf, àKoenigshoffen et àLa Robertsau.

La ville est le siège de lazone de défense et de sécurité Est depuis 2016. Auparavant le siège était situé àMetz, dans le département voisin de laMoselle. Le préfet de la région Grand Est étant également le préfet de la zone de défense et de sécurité. Les services de la préfecture de la zone Est restent quant à eux localisés à Metz[187].

À noter la présence d'une direction régionale desDouanes et droits indirects qui occupe l'hôtel des Douanes auno 11 avenue de la Liberté.

Strasbourg accueille également le centre d’hébergement des bases de données de l'espace Schengen (système d'information Schengen), dépendant de l'Agence de l'Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d'information à grande échelle (EU-Lisa)[188], installé dans le quartier duNeuhof[189].

Garnison

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Prise d'armes ducorps européen sur laplace Broglie.
Le Gouverneur militaire de Strasbourg passe en revue les troupes.

En raison de sa situation géographique privilégiée, Strasbourg a toujours été un site stratégique. Lors de l'annexion, les autorités allemandes y stationnent une importante garnison (tout comme àMetz). En 1895, la ville compte 135 608 habitants dont 15 493 militaires[190]. De nombreuses casernes sont construites, notamment dans le cadre de l'aménagement de la Neustadt, la plupart ont conservé leur affectation d'origine comme la vaste « Manteuffel Kaserne » actuelquartierStirn, la « Illthor Kaserne » actuellecaserne Turenne, la « Train Kasernement » actuelquartier Lecourbe, la « Neue Feldartilleriekaserne » au Neuhof actuelquartier Lizé, la « Flieger Bataillon Nr.4 Kaserne » également au Neuhof[191] actuelquartier Aubert de Vincelles (caserne Guynemer jusqu'en 1953[192]) ou encore la « Fuss-Artillerie Kaserne » actuelquartier Sénarmont et la « St Margarethen Kaserne » en partie reconstruite en tant quecaserne Ganeval (ces deux dernières sont aujourd'hui occupées par laGendarmerie nationale). L'anciennemanutention militaire, « Proviantamt », a elle été réhabilitée pour accueillir lePôle européen de gestion et d'économie.

En plus des casernes, les Allemands érigent aussi une ceinture de forts autour de la ville afin d'en assurer la défense (12 sont situés en Alsace et 3 sur la rive droite duRhin)[193].

Strasbourg disposait également d'unhôpital militaire[194]. L'hôpital militaire Gaujot construit à la fin duXVIIe siècle est transformé en cité administrative en 1945. La même année, le415e hôpital chirurgical d’évacuation mobile s'installe auquartier Lyautey (ancienquartier Lizé Nord) auNeuhof. Il devient ensuite hôpital des armées puis hôpital régional des armées en 1980 et enfin centre hospitalier des armées en 1986[195]. L'hôpital militaire ferme en 1996 et devient une annexe deshôpitaux universitaires de Strasbourg jusqu'à sa fermeture définitive en 2008[196]. Le site devrait accueillir un collège, untiers-lieu et des logements[194].

Jusqu'à sa dissolution en 1994, labase aérienne 124 partageait ses infrastructures avec l'aéroport de Strasbourg-Entzheim.

L'École militaire de Strasbourg (EMS) est dissoute en 1985. LeCentre de formation interarmées au renseignement (CFIAR) — ancienne École interarmées du renseignement et des études linguistiques (EIREL) — s'est alors installée dans les anciens locaux de celle-ci auquartier Stirn. En 2021, le CFIAR quitte Strasbourg pour rejoindreCreil. La formation des linguistes reste cependant localisée à Strasbourg.

La garnison de la ville est également européenne puisque Strasbourg accueille lecorps européen (ou Eurocorps) depuis sa création en 1992. En 2010, le291e Jägerbataillon (JgBtl 291) s’installe dans la commune voisine d’Illkirch-Graffenstaden. Il s’agit de la seule unité de laBundeswehr stationnée en France dans le cadre de labrigade franco-allemande.

Le1er régiment du génie (1er RG) était le régiment de tradition de la garnison de Strasbourg. Il est dissous en en même temps que labrigade du génie (BGen) dont l’état-major était aussi situé à Strasbourg[197].

L’état-major de la2e brigade blindée (2e BB) est installé à Strasbourg, sa2e compagnie de commandement et de transmissions blindée (2e CCTB) se trouve àIllkirch-Graffenstaden depuis le.

Plusieurs unités du renseignement militaire sont basées à Strasbourg : lecommandement des actions dans la profondeur et du renseignement (CAPR), labrigade de renseignement et cyber-électronique (BRCE), lecentre du renseignement terre (CRT) et le bataillon de renseignement de réservistes spécialistes (B2RS).

La garnison de Strasbourg comprend aussi legroupement de soutien de la base de défense de Strasbourg - Haguenau - Colmar (GSBdD), le5ecentre médical des armées (CMA), uneunité de soutien de l'infrastructure de la Défense (USID), un centre duservice national (CSN), un centre information recrutement des forces armées (CIRFA) ainsi qu'unposte d'information et de recrutement de la Légion étrangère (PILE). Notons la présence d'unétablissement public d'insertion de la Défense (EPIDE).

Strasbourg est l'une des sept villes françaises possédant unGouverneur militaire, celui-ci réside dans l'hôtel de Deux-Ponts, place Broglie. Juste en face se trouve le cercle mixte de garnison. Strasbourg est également l'une des dernières villes qui dispose d'un maître bottier et d'un maîtretailleur.

Autres unités ayant tenu garnison à Strasbourg :

Finances publiques et fiscalité

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La capacité d'autofinancement de la commune de Strasbourg reste élevée en 2010 grâce à l'augmentation des recettes d'investissement (+37,8 millions d'euros) ainsi qu'à la baisse des dépenses (environ 69,1 millions d'euros).

En 2010, la dette représentait 4,7 % du buget de fonctionnement de la communauté urbaine de Strasbourg, soit environ 200 millions d'euros (environ 443 € par habitant), ce qui reste faible[206]. En revanche, la dette a tendance à augmenter du fait d'importants projets d'investissement (1 milliard d'euros sur la période 2011-2014). Les dépenses d'investissement étant sensiblement supérieures aux recettes, la capacité de désendettement de la communauté urbaine pourrait passer de 2,3 ans actuellement à environ 8,0 ans.

Le budget pour l'année 2009 est d'environ 340 millions d'euros pour le fonctionnement et de 103 millions pour l'investissement. Le budget de la communauté urbaine de Strasbourg est de 696 millions d'euros pour le fonctionnement et de 179 millions pour l'investissement[207].

Taux de fiscalité directe.
Taxe20032005
d'habitation22,68 %24,06 %
foncière sur le bâti20,08 %21,30 %
foncière sur le non-bâti64,75 %68,69 %
professionnelle19,99 %20,24 %
Source des données : Site du ministère de l'Intérieur, fiscalité locale[208].
Taxes en pourcentage de lavaleur locative cadastrale.

Budget et fiscalité 2021

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En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[209] :

Avec les taux de fiscalité suivants :

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 19 680 [210].

Jumelages

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Article détaillé :Jumelage et coopération à Strasbourg.

Strasbourg est jumelée avec les villes suivantes :

Carte
Jumelages et partenariats de Strasbourg.Voir et modifier les données sur Wikidata
Jumelages et partenariats de Strasbourg.Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
Boston[211]États-Unis
Dresde[211]Allemagnedepuis
Leicester[211]Royaume-Uni
Ramat Gan[211]Israëldepuis
Stuttgart[211]Allemagnedepuis

La commune entretient des coopérations avec les villes suivantes :

La commune entretient des partenariats decoopération décentralisée avec 10 autres villes[212] :

La ville a aussi conclu des accords de coopération avec[213] :

Population et société

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Démographie

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Article détaillé :Démographie de Strasbourg.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[215],[Note 11].

En 2022, la commune comptait 291 709 habitants[Note 12], en évolution de +4,45 % par rapport à 2016 (Bas-Rhin : +3,17 %,France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
47 25449 05651 46549 68049 71257 88570 29871 99275 565
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
185618611866187118751880188518901895
77 65682 01484 16785 65494 306104 471111 987123 500135 608
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
190019051910192119261931193619461954
151 041167 678178 891166 767174 492181 465193 119175 515200 921
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
196219681975198219901999200620112016
228 971249 396253 384248 712252 338264 115272 975272 222279 284
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
20212022-------
291 313291 709-------
De 1962 à 1999 :population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes :population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[216] puisInsee à partir de 2006[217].)
Histogramme de l'évolution démographique

Évolution démographique

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Vue de la ville, vers le nord, depuis la plate-forme de la cathédrale.

En 2022, la commune de Strasbourg comptait 291 709 habitants répartis sur 78,26 km2, ce qui fait de Strasbourg la ville la plus peuplée duBas-Rhin, d'Alsace et duGrand Est français[218], ainsi que la8e ville la plus peuplée deFrance[219]. La ville se caractérise par une faible densité de population, à peu près équivalente à celle deToulouse et presque trois fois moindre que celle deGrenoble. Entre 1990 et 1999, le taux de croissance annuel moyen était de 0,5 %. Ce taux est supérieur entre 2013 et 2018, avec 0,65 % par an.

Strasbourg est par ailleurs l'une des premières villes de France à avoir fusionné la majeure partie de son administration avec celle de la communauté urbaine, fusion motivée en 1966 par un souci d'efficacité et d'économie budgétaire et qui a donné naissance à la communauté urbaine de Strasbourg (CUS), devenue l'Eurométropole de Strasbourg le[220]. Sur ses 338 km2, elle comptait 511 552 habitants en 2020[221].

L'unité urbaine de Strasbourg, c'est-à-dire l'agglomération au sens géographique de l'Insee, comptait dans sa partie française 484 217 habitants au recensement de 2020 et 521 162 avec la partie allemande[222].

L'aire urbaine de la ville a été évaluée en 2019 à 802 437 habitants et 1 245 648 habitants avec la partie allemande, dans la nouvelle délimitation de 2010, ce qui en fait la5e aire urbaine de France[223],[224]. Avec une augmentation moyenne de 0,65 % par an entre 2013 et 2018, la croissance de la population de l'aire urbaine de Strasbourg est la plus rapide du quart Nord-Est de la France. En 2005 la CUS a créé l'Eurodistrict Strasbourg-Ortenau, en partenariat avec les villes françaises et allemandes (notammentKehl,Offenbourg,Lahr etAchern). Il regroupe à ce jour 1 006 000 habitants et sera amené à remplacer l'Eurométropole à plus long terme[225].

Structure de la population

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Strasbourg est une ville jeune puisque les moins de 20 ans représentent 25,1 % de la population[226]. 46,2 % des Strasbourgeois ont moins de 30 ans. De fait, les petits ménages (une ou deux personnes) sont largement majoritaires puisqu'ils représentent 65,3 % des ménages[227]. Par ailleurs, même si l'écart tend à se résorber, l'espérance de vie en Alsace est légèrement inférieure à la moyenne nationale, et plus particulièrement celle des femmes[62].

Pyramide des âges

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En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 45,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (35,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 19,0 % la même année, alors qu'il est de 25,2 % au niveau départemental.

En 2021, la commune comptait 138 165 hommes pour 153 148 femmes, soit un taux de 52,57 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,37 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :

Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[228]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,4 
4,9 
75-89 ans
6,8 
11,6 
60-74 ans
12,5 
16,3 
45-59 ans
15,6 
20,1 
30-44 ans
19,4 
28,2 
15-29 ans
28,5 
18,2 
0-14 ans
15,8 
Pyramide des âges du département duBas-Rhin en 2021 en pourcentage[229]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
1,6 
6,6 
75-89 ans
8,7 
16,2 
60-74 ans
16,7 
20,7 
45-59 ans
20 
19 
30-44 ans
18,8 
19,5 
15-29 ans
18,5 
17,5 
0-14 ans
15,7 

Immigration

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Icône d'horloge obsolète.
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Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.

La ville est également très cosmopolite, multiculturelle et hétéroclite puisqu'elle compte 51 625 immigrés en 2008 soit 19 % de sa population (dont un tiers né en Europe et deux tiers nés hors d'Europe)[230]. Elle se place donc loin devant les moyennes nationale (8,5 %) et régionale (10,5 %) et se classe en2e juste derrièreParis (20 %) parmi les villes françaises ayant plus de 200 000 habitants. Les immigrés non européens sont principalement d'origine maghrébine (28,4 %), turque (12,9 %) et d'Afrique noire (12,5 %)[62]. Les nouveaux immigrants originaires d'Europe méditerranéenne et d'Algérie sont de moins en moins nombreux (les Italiens étaient majoritaires dans les années 1960). Depuis les années 2000, la majorité des immigrés viennent deTurquie, d'Allemagne, duMaroc et desBalkans. Enfin, la répartition des immigrés est très disparate. Ils représentent près de 40 % dans le quartier du Polygone, contre 3,6 % dans le quartier duContades.

Entre 1975 et 2015, la proportion des jeunes de moins de 18 ans immigrés d'origine extra-européenne ou vivant avec au moins un parent immigré d’origine extra-européenne est passée de 6 % à 37 %. Les petits-enfants d'immigrés ne sont pas pris en compte[231].

Enseignement

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La ville est le siège de l'académie de Strasbourg qui couvre la collectivité européenne d'Alsace.

Enseignement primaire et secondaire

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Le lycée des Pontonniers.
Article détaillé :Lycées de Strasbourg.

Pour l'année 2004-2005, la ville comptait 128 écoles maternelles (17 325 élèves), 117 écoles élémentaires (26 842 élèves) et 43 collèges (21 655 élèves). Strasbourg comptait aussi 18 731 lycéens répartis dans 38 établissements[232].

À la rentrée 2008, la premièreécole européenne de France est inaugurée à Strasbourg, accueillant uneécole maternelle et les deux premières années du cycle primaire et secondaire ; elle est destinée en priorité aux enfants du personnel des institutions européennes siégeant à Strasbourg[233].

Lelycée Kléber, fondé en 1871 et reconstruit entre 1955 et 1959, estl'un des plus grands[réf. souhaitée] établissements publics d'Alsace. Il accueille chaque année plus de 2 000 élèves dont 900 étudiants en classes préparatoires. Le taux de réussite aubaccalauréat oscille entre 90 % et 94 % suivant les années, dont 45 % de mentions[234]. Le lycée Kléber dispose de plus de 250 chambres d'étudiants individuelles.

Lelycée international des Pontonniers qui est une ancienne école de jeunes filles fondée en 1815, est le plus réputé. Il occupe un édifice du tout début duXXe siècle et propose un enseignement résolument tourné vers l'international et les activités artistiques (théâtre, histoire des arts). Son taux de réussite au baccalauréat était de 100 % en 2006[235] et de 99,6 % en 2007. Le lycée international est par ailleurs le dixième mieux coté de France[236].

Lelycée Fustel-de-Coulanges, situé en plein cœur de Strasbourg, jouxte lacathédrale Notre-Dame de Strasbourg. C'est l'ancien Collège royal de jésuites construit en 1685 par Louis XIV quand la ville de Strasbourg est devenue française. C'est l'un des 39 lycées impériaux queNapoléonIer crée en 1804. Il accueille des classes du second cycle, de la seconde à la terminale, ainsi que des classes préparatoires aux grandes écoles littéraires. Le lycée est d’ailleurs l’un des trois lycées de France préparant à l’École des chartes, sections classique et moderne.

Par ailleurs Strasbourg accueille le plus grand établissement privé protestant de France, lePôle Comenius, qui regroupe les classes de la première section de maternelle à la terminale. Cette école est le résultat de la fusion entre les lycéesgymnase Jean-Sturm et Lucie-Berger.

Enseignement supérieur

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Repères
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Avec plus de 53 000 étudiants en 2009[237], Strasbourg est une ville étudiante importante. Mais elle est surtout résolument tournée vers l'international. En effet, plus d'un étudiant sur cinq n'est pas de nationalité française (21 % des étudiants universitaires en 2008[6]), près de la moitié d'entre eux étant originaires d'Europe. Un tiers de ces étrangers vient d'Afrique. Au total, ce sont plus de cent nationalités qui sont représentées. 96 % des étudiants sont localisés à Strasbourg (75 % à elle seule) etMulhouse. Viennent ensuite par ordre décroissantIllkirch,Colmar,Schiltigheim etHaguenau.

Les étudiants en Alsace sont majoritairement des filles : elles représentent 56 % des inscrits. Elles sont sur-représentées dans les langues (73 %), les lettres et arts (69 %) ou encore le droit et Sciences-Po (63 %). En revanche, dans les sciences dites « dures », elles n'y sont plus que 26 %. Près de 70 % des étudiants en Alsace ont obtenu leur bac dans la région. En 2017, le siteL'Étudiant élit Strasbourg comme meilleure ville de France pour la vie étudiante. Trois points ont été pris en compte : les initiatives locales telle que l'accueil des étudiants ou l'accessibilité à l'offre culturelle, le nombre d'étudiants pour 100 habitants et le score « offre culturelle ».

Université
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Lepalais universitaire de Strasbourg.
Université de Strasbourg, faculté de droit.
Article détaillé :Université de Strasbourg.

L’origine de l’université de Strasbourg[238] remonte à 1538, avec la création d’un gymnase protestant, transformé en académie en 1566 par l’empereurMaximilien II, puis en université luthérienne en 1621. Après le rattachement de Strasbourg à la France, Louis XIV transfère en 1702 dans la ville l’ancienne académie catholique de Molsheim, qui devient université épiscopale. La Révolution supprime les anciennes structures, d’obédience religieuse, et les remplace par deux écoles spécialisées : l’école de santé en 1794, qui deviendra école de médecine en 1802, et l’école d’accouchement en 1796. En 1803, Napoléon met sur pied un enseignement universitaire cohérent fondé sur des facultés et entretenu par l’État. L’université impériale perdurera jusqu’en 1870 et s’illustrera par des savants tels queFustel de Coulanges,Louis Pasteur ou encoreCharles Gerhardt, inventeur de l’aspirine.

Après la défaite de 1870, l’Alsace et une partie de la Lorraine sont annexées à l’Empire allemand. Un décret impérial de 1871 conduit à la création de la « Kaiser Wilhelm Universität » à Strasbourg. La volonté politique des gouvernements successifs, allemands et français, d'ancrer l'Alsace dans leurs espaces respectifs les conduit à investir Strasbourg en tant que pôle scientifique et universitaire. Dès la création de l'université allemande, un ensemble complet de nouveaux bâtiments sont érigés en quelques années et l'université est dotée de 124 postes d'enseignants, dont 62 professeurs en chaire, alors queBerlin etLeipzig n’en comptent à l'époque que 102[réf. nécessaire]. Après 1918, la reconstitution d'une université française passe par la création de 150 postes de professeurs et de maîtres de conférences, ce qui fait de Strasbourg une université mieux dotée que la plupart des autres universités de province.

Ces enjeux ont particulièrement marqué, davantage que d'autres disciplines, les sciences sociales naissantes de l'époque[239]. La chaire de sociologie qui est occupée jusqu'en 1918 parGeorg Simmel, un père fondateur de la discipline côté allemand, est maintenue après la guerre de sorte que, jusqu'en 1945, Strasbourg est la seule autre université en France, avec laSorbonne, à bénéficier d'un enseignement de chaire professorale en sociologie. Le poste est occupé successivement parMaurice Halbwachs etGeorges Gurvitch.

En 1970, l'université de Strasbourg est scindée en trois établissements, l'université Louis-Pasteur (ULP) - Strasbourg-I (sciences)[240] qui couvrait l'ensemble des domaines scientifiques, de la médecine aux sciences économiques en passant par la physique-chimie, l'université Marc-Bloch (UMB) - Strasbourg-II (nommée auparavantuniversité des sciences humaines de Strasbourg, USHS)[240] dont les filières étaient essentiellement consacrées aux sciences humaines et sociales et l'université Robert-Schuman (URS) - Strasbourg-III (droit, sciences politiques, gestion)[241] qui était spécialisée dans les sciences politiques et juridiques. Dès les années 1990, les universités strasbourgeoises s'étaient regroupées au sein du pôle universitaire européen.

Le, les trois entités ont fusionné pour constituer une université multidisciplinaire, l'université de Strasbourg. Elle fait partie des premières universités françaises à accéder à l'autonomie au et est aussi l'une des premières à se doter d'une fondation, laFondation Université de Strasbourg[242]. L'université est aujourd'hui avec près de 43 053 étudiants (dont 20,5 % d’étudiants étrangers), 2 672 enseignants etenseignants-chercheurs, 38 composantes (unités de formation et de recherche, facultés, écoles, instituts) et 76unités de recherche[243] la seconde université française en termes d'étudiants et d'enseignants. Elle est aujourd'hui membre de plusieurs réseaux universitaires enEurope tel que laConfédération européenne des universités du Rhin supérieur (réseauEUCOR), un réseau regroupant les universités deBâle,Fribourg-en-Brisgau,Karlsruhe etMulhouse, ou encore laLigue européenne des universités de recherche, regroupant de prestigieuses universités européennes et dont elle est l'un des membres fondateurs. Elle fut parmi les trois premiers lauréats desinitiatives d’excellence (IDEX) en 2011[244].

Autres établissements
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Vue sur les bâtiments de l'INSA de Strasbourg, boulevard de la Victoire.
L'Institut national du service public est installé dans l'ancienne commanderie Saint-Jean.

La plus ancienne des grandes écoles d'ingénieurs de Strasbourg a été fondée en 1875. Il s'agit de l'INSA de Strasbourg (anciennement ENSAIS,Institut national des sciences appliquées de Strasbourg). C'est la plus importante de toutes les grandes écoles de Strasbourg avec ses 1 300 élèves et ses 8 spécialités (du génie-civil à la plasturgie, en passant par le génie électrique). Elle est à l'origine du réseau Alsace Tech, qui regroupe les 9 grandesécoles d'ingénieurs d'Alsace. L’INSA de Strasbourg est également l'une des grandes écoles d'architecture enFrance. Elle est la seule école française à délivrer les deux diplômes et l’habilitation à exercer la maîtrise d’œuvre en son nom propre. Une autre école d'ingénieurs, l'École nationale supérieure d'informatique pour l'industrie et l'entreprise, possède un campus dans la ville.

Créé en 1919, l'EM Strasbourg Business School (IECS) est une école supérieure de commerce tournée vers l'international (cursusgrande école de trois ans, dont un à l'étranger) et membre de laConférence des grandes écoles. L'IECS est à l'origine du réseau HERMES, projet coopératif basé sur le principe du double diplôme[245]. L'IECS publie par ailleurs leStrassbuch, guide gratuit des bonnes adresses de Strasbourg réactualisé chaque année[246]. L'IECS est devenue en 2007 l'EM Strasbourg Business School en fusionnant avec l'IAE.

Au niveau du centre-ville, on compte aussi la présence de l'Institut supérieur européen de gestion Group. L'ISEG Group propose trois écoles en 5 ans : ISEG Marketing & Communication School, ISEG Business School et ISEG Finance School[247]. Concernant l'école ISEG Business School, la valeur ajoutée de l'école estSports, santé et loisirs[248]. Le groupe se situe au sein d'un ancien hôtel particulier près de la place Broglie, en marge donc du Campus central de l'Esplanade.

Strasbourg abrite plusieurs autres écoles d'ingénieurs, membres de laConférence des grandes écoles, comme l'École pour l'informatique et les techniques avancées. La ville bénéficie par ailleurs d'une spécialisation dans les secteurs de la chimie, des biotechnologies et de l'environnement avec l'École européenne de chimie, polymères et matériaux de Strasbourg[249] (ECPM), l'École nationale du génie de l'eau et de l'environnement de Strasbourg[250] (ENGEES), l'École supérieure de biotechnologie de Strasbourg[251] (ESBS) et l'École et observatoire des sciences de la Terre (EOST). Enfin,Télécom physique Strasbourg[252], école associée de l'Institut Mines-Télécom[253], offre une formation généraliste dans les domaines desTIC, et de la physique. L'établissement propose 7 options à ses élèves ingénieurs : Acquisition et traitement des images, Génie logiciel, systèmes et réseaux, Ingénierie des systèmes, automatique et vision, Ingénierie et sciences physiques du vivant, Micro et nanoélectronique : du composant au système sur puce, Physique et modélisation, Physique et technologies photoniques, ainsi qu'un master, Master IRIV (Images, Robotique et Ingénierie pour le Vivant), proposé aux élèves ingénieurs et à tout autre élève ayant validé les acquis nécessaires dans les matières concernées. L'école ne compte pas moins de 7 laboratoires : LSIIT, InESS, SERTIT, LSP, IPCMS, IREPA LASER, IMFS. Un partenariat avec l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg[254] (ESAD) existe également, et permet à certains élèves des deux écoles de travailler ensemble sur des projets communs.

Créée en 1921, l'École hôtelière de Strasbourg connut plusieurs dénominations et changements depuis sa création. Elle est aujourd'hui installée aux portes de Strasbourg à Illkirch-Graffenstaden, s'appelle « lycée des métiers de l'hôtellerie et du tourisme Alexandre Dumas »[255] et offre des formations à plusieurs niveaux (CAP cuisine et Service, BEP, BTH, BTS).

Depuis 1992, sous l'impulsion d'Édith Cresson, Strasbourg accueille les élèves de l'École nationale d'administration (ENA) qui y suivent l'intégralité de leur scolarité depuis 2004. Le, l’ENA est remplacée par l’Institut national du service public. La ville abrite d'autres établissements spécialisés dans les fonctions politiques et géopolitiques, notamment l'Institut d'études politiques de Strasbourg (« Sciences Po Strasbourg »), l'Institut national des études territoriales (INET)[256] et leCentre universitaire d'enseignement du journalisme (CUEJ). Enfin, Strasbourg accueille deux universités étrangères : l'université anglo-saxonne spécialisée dans le domaine spatial, l'International Space University[257] (ISU) et laSchiller International University.

Les arts graphiques sont représentés par l'école supérieure des arts décoratifs de Strasbourg[254] (ESAD) et l'Institut supérieur des arts appliqués[258] (LISAA) et l'École nationale supérieure d'architecture de Strasbourg[259] (ENSAS). Enfin, l'école supérieure d'art dramatique, implantée au sein duthéâtre national de Strasbourg, assure une formation théâtrale de grande qualité[260].

Deux universités américains ont un siège à Strasbourg: l'Université de Syracuse (New York) et Center College,Danville (Kentucky).

Santé

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L'hôpital civil.

LesHôpitaux universitaires de Strasbourg comptent six établissements publics à Strasbourg et dans sa banlieue[261] qui emploient 11 046 salariés pour un total de 2 540 lits. 83,0 % des patients sont d'origine Bas-Rhinoise. Les principaux sites sont l'hôpital civil (hôpital pavillonnaire d'une capacité de 889 lits et existant depuis 1398), l'hôpital deHautepierre (1 021 lits) et l'hôpital deLa Robertsau (395 lits)[262]. En a été mis en service leNouvel Hôpital civil (NHC) d'une capacité de 715 lits et places, il tend à moderniser la prise en charge médicale offerte par les Hôpitaux universitaires de Strasbourg ; plus grand chantier hospitalier de France, le NHC a été conçu par l'architecteClaude Vasconi. Le budget 2006 des hôpitaux universitaires de Strasbourg est de 688 millions d'euros et 5,12 millions d'euros sont consacrés à la recherche et à l'innovation[262].

Le CentrePaul Strauss, créé en 1923, est spécialisé dans la lutte contre lecancer[263].

Strasbourg dispose aussi d'un Institut Universitaire de Réadaptation, le centre Clemenceau[264].

La ville compte également plusieurs cliniques privées : la Clinique Sainte-Anne (qui a repris les activités de l'ancienne clinique Bethesda fermée fin 2008[265]), la clinique Sainte-Barbe, la clinique de l'Orangerie et la clinique de la Toussaint.

Le regroupement des cliniques Adassa,Diaconesses et Sainte-Odile aboutit à la création de la clinique « Rhéna », ouverte fin, dans le quartierPort du Rhin[266].

Outre la tradition hospitalière strasbourgeoise existant depuis leXIVe siècle, les hôpitaux universitaires de Strasbourg font partie des pionniers de la télé-chirurgie. En 2001, lors de l'opérationLindbergh dont le nom fait référence à l'aviateurCharles Lindbergh, le chirurgienJacques Marescaux opère depuisNew York une patiente située à Strasbourg. La création dupôle de compétitivitéBioValley France consacré aux sciences de la vie et de la santé favorise les synergies entre les hôpitaux de Strasbourg et les entreprises impliquées dans le secteur de la santé. Le pôle est constitué de plus de 400 entreprises et 60 laboratoires publics. Il a permis depuis sa création en 2005, de générer en Alsace la création de plus de 2 200 emplois directs et indirects et la création de 46 entreprises, tout en labellisant plus de 63 projets de recherche-développement impliquant des entreprises et des laboratoires publics[267]. Ce pôle de compétitivité à vocation mondiale est implanté au cœur de laBiovalley. Cet équivalent de la « Silicon Valley » dans le domaine de lachimie, de labiologie et des technologies médicales regroupe les régions frontalières duRhin supérieur que sont l'Alsace, leBade-Wurtemberg enAllemagne et la région deBâle enSuisse[268]. Strasbourg compte également plusieurs centres de recherche et organismes spécialisés dans la santé, comme l'Institut de recherche contre les cancers de l'appareil digestif (IRCAD), l’Institut de pharmacologie cliniqueRoche (IPCR), l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM, dont Strasbourg gère le quart nord-est de la France) et l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC, fondé par le généticienPierre Chambon).

Sports

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Article détaillé :Sport à Strasbourg.

Équipements et investissements sportifs de l'agglomération

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Le stade de la Meinau.

Avec plus de 73 300 licenciés (soit 26,9 % de la population) répartis dans 220 clubs, Strasbourg est une ville résolument tournée vers le sport et dotée d'un équipement de qualité. L'Eurométropole de Strasbourg abrite une trentaine de stades (dont lestade de la Meinau), une cinquantaine de gymnases, 9 piscines (dont 5 à Strasbourg)[269] et une patinoire de 1 500 places[270].

De plus en 2003 a été inauguré leRhénus Sport, un hall à vocation sportive d'une capacité de 8 000 places (6 200 places assises)[271]. La plupart des sports sont représentés dans l'agglomération tandis que la proximité dumassif des Vosges permet la pratique duski en hiver. Strasbourg disposait d'un centre aquatique, l'Océade, situé dans leparc du Rhin. Ouvert en 1986, il est définitivement fermé en 1996[272].

Selon le classement du journalL'Équipe, Strasbourg est la sixième ville sportive de France. La part du budget des sports s'élève à 6,3 %, soit 111 euros par habitant[273]. La ville propose aux seniors des activités sportives gratuites. Au printemps 2015, la ville a mis en place plusieursparcours de santé urbains baptisés « Vitaboucle »[274].

Principaux clubs

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Strasbourg abrite plusieurs clubs de renommée nationale.

Enfootball d'abord, avec leRacing Club de Strasbourg. Ce club, fondé en 1906[275] est basé auStade de la Meinau. Après une rétrogradation administrative en CFA2 prononcée en, le Racing retrouve le football professionnel en 2016 grâce à sa montée enLigue 2 après avoir été sacré Champion de France deNational.

Le, le Racing Club de Strasbourg retrouve l'élite du football français en terminant Champion de France de Ligue 2[276]. En 2019, le Racing Club de Strasbourg remporte laCoupe de la Ligue pour la troisième fois de son histoire et se qualifie pour les tours préliminaires deLigue Europa[277].

Enbasket-ball, avec laSIG Strasbourg, fondée en 1928, qui évolue enPro A (1re division). Le club est sacré champion de France en 2005 et est présent dans l'élite du basket français depuis quelques années, notamment en participant à cinq finales consécutives en championnat de France entre 2013 et 2017, ne parvenant cependant pas à s'imposer (record)[278].

Enhockey sur glace, avec l'Étoile noire qui participe au championnat enDivision 1, deuxième échelon du hockey français. L'équipe évolue dans la patinoire de l'Iceberg.

D'autres sports sont représentés au niveau national comme lehandball. LeStrasbourg Eurométropole Handball (fusion de l'ASL Robertsau Handball et du Handball ClubSchiltigheim) porte les couleurs de l'Eurométropole.

Les sports aquatiques sont bien représentés à Strasbourg grâce à une solide équipe de water polo évoluant en pro A et à des nageurs de niveau national, le tout sous le nom d'un même club : le Team Strasbourg[279].

Enbadminton, la ville est représentée par de nombreux clubs : le CEBA Strasbourg a été sacré champion de France en 1993 tandis que l'ASPTT, avec ses nombreux joueurs en équipe de France et évoluant en première divisionTop 12 et a été champion de France par équipe 2013.

Enrugby à XV, leRugby Club Strasbourg évolue enFédérale 1 depuis la saison 2015-2016.

LesStrasbourg Kangourous représentent lefootball australien, En 2006, l'équipe a participé au championnat d'Allemagne et décroché la cinquième place. En 2009, les Kangourous prennent la deuxième place du premier championnat de France.

Enultimate, avec les Sesquidistus, section d'ultimate du Strasbourg Université Club, fondés en 1998. Le club est sacré champion de France dans la division mixte outdoor en 2017 2022 et 2023[280].

Le CES (Cercle d'Échecs de Strasbourg) de la rue des Glacières, avec 15 coupes de France et 3 champions de France en individuel, est certainement l'un des clubs sportifs strasbourgeois le plus titré.

L'handibasket est aussi présent auplus haut niveau national avec l'ASHPA Strasbourg.

Lefootball américain est également représenté avecLe Minotaure qui évolue en Division 3 du championnat de France et se qualifie régulièrement pour lesplayoffs.

Événements sportifs

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Compétitions
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  • Depuis 1987, Strasbourg accueille au mois de mai lesInternationaux féminins de Strasbourg, ce tournoi detennis est le deuxième du circuit féminin après l'Open de Paris.
  • Également au mois de mai, la ville organise les Courses de Strasbourg-Europe au cours desquelles a lieu le semi-marathon.
  • Le Marathon Eurodistrict est organisé au mois d'octobre. Le départ et l'arrivée de la course sont situés au cœur de Strasbourg et une partie du parcours traverse l'Allemagne.
  • Strasbourg est régulièrement traversée par leTour de France.
  • De 2010 à 2014, la ville a accueilli leRallye d'Alsace, étape française duChampionnat du monde des rallyes.
  • Strasbourg avait par ailleurs déposé sa candidature auChampionnat d'Europe de football de 2016 mais a renoncé à accueillir cet événement.
  • L'association des sports d'orientation du pays d'Erstein organise une compétition internationale decourse d'orientation urbaine nommée « Strasbourg City Race ».
Tournois de préparation
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  • Depuis 1994, l'Eurotournoi de handball est organisé à Strasbourg. Il sert de préparation aux équipes nationales les années olympiques et aux clubs les autres années.
  • Depuis 2006 le Tournoi international de Strasbourg est une compétition amicale de basket-ball en préparation aux grands évènements.

Médias

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Chaînes de télévision

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La maison de la Radio et de la Télévision, siège de France 3 Alsace.
Le siège d'Arte GEIE.

Strasbourg est le siège de la chaîne culturelle franco-allemandeArte depuis sa création en 1991, deFrance 3 Alsace (qui diffuse notamment un journal en dialecte alsacien, leRund Um) et deBFM Alsace. En 2008, StrasTV.com, la première web-tv française fut créée à Strasbourg. Par ailleurs, Strasbourg accueille l'antenneMEDIA Strasbourg, succursale d'information et d'assistance technique du programme MEDIA de l'Union européenne, ainsi que l'Observatoire européen de l'audiovisuel. La ville concentre l'essentiel des activités audiovisuelles de la région. Le secteur emploie en effet plus de 1 000 personnes à Strasbourg sur les 1 355 en Alsace[281].

Radios

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Plusieurs radios sont installées à Strasbourg en plus des stations nationales[282]. Les plus renommées sont :

L’arrivée de laDAB+ fin 2018 permet la diffusion de nouvelles stations (par exemple : (Africa Radio,Azur FM, etc.).

Malgré sa grande superficie et la diversité des radios proposées, Strasbourg est dépourvue de grandes radios nationales (RMC,Fun Radio,RTL2,Chérie FM,Rire et Chansons…) du fait de sa proximité allemande l'empêchant d'exploiter de nouvelles fréquences.Skyrock (96.0)[284] etOui FM (106.5)[285] ne sont arrivées que récemment sur Strasbourg après de nombreux mois de négociations avec les autorités outre-Rhin. Ces deux radios émettent depuis la Tour de Chimie, sur la rue Blaise Pascal, alors que les autres radios privées diffusent leurs programmes depuis le site TDF duPort du Rhin. À noter queRadio France a renoncé au 94.2 pourMouv', sélectionné en même temps queSkyrock etOui FM.

Fréquences FM à Strasbourg
Fréquence(s)Nom de la radioLieu d'émissionType (catégorie)
87.7France Culturesite TDF deNordheimRadio publique
88.2NRJ Strasbourgsite TDF duPort du RhinRéseau national avec décrochages locaux (C)
89.5Virgin Radio Strasbourgsite TDF du Port du RhinRéseau national avec décrochages locaux (C)
90.0Est FMsite TDF du Port du Rhin
90.7Radio Arc-en-Ciel de 2 h à 14 h Radio En Construction de 14 h à 2 hsite TDF du Port du Rhin
91.5Radio Free Europesite TDF du Port du Rhin
91.9Radio Bienvenue Strasbourgtoit de l'hôtel de vile deSchiltigheim
92.3FIPsite TDF du Port du RhinRadio publique
94.5Top Musicsite TDF du Port du RhinLocale commerciale (B)
95.0France Musiquesite TDF de NordheimRadio publique
96.0Skyrocktour de Chimie, rue Blaise PascalRéseau national (D)
96.6Accent 4le site TDF du Port du Rhin
97.3France Intersite TDF de NordheimRadio publique
98.1Radio FGsite TDF du Port du RhinLocale commerciale (B)
101.4France Bleu Alsacesite TDF de NordheimRadio publique
102.1RFM Strasbourgsite TDF du Port du RhinRéseau national avec décrochages locaux (C)
102.9Radio Judaica Strasbourgsite TDF du Port du Rhin
103.3Europe 1site TDF du Port du RhinGénéraliste (E)
103.6DKL Dreyecklandsite TDF du Port du RhinRadio locale commerciale (B)
104.4France Infosite TDF de NordheimRadio publique
105.3Nostalgie Strasbourgsite TDF du Port du RhinRéseau national avec décrochages locaux (C)
105.7RTLsite TDF du Port du RhinGénéraliste (E)
106.5Oui FMtour de Chimie, rue Blaise PascalRéseau national (D)
106.9BFM Businesssite TDF du Port du RhinLocale commerciale (D)

Presse écrite

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La presse locale est quant à elle dominée par le quotidien régionalDernières Nouvelles d'Alsace (DNA), fondé en 1877 et dont le siège est à Strasbourg. Ce quotidien fait partie du groupeEst Bourgogne Rhône Alpes. Son tirage quotidien d'environ 200 000 exemplaires fait qu'il devance aisément l'autre journal régionalL'Alsace implanté àMulhouse[286].Le journal régional d’informationL'Ami hebdo est également publié à Strasbourg.

Les quotidiens gratuitsMétro et20 Minutes (qui offrent une édition locale) sont diffusés depuis 2005. Le petit format hebdomadairewik-Strasbourg (anciennementRepères) diffusé gratuitement sur papier et sur internet rapporte les programmations cinéma et culturelle de l'agglomération. Est également diffusé gratuitement dans les cafés et cinémas le mensuelCUT, revue de cinéma, placée sous le parrainage deGustave Kervern.

Début 2012, le paysage des médias locaux a également vu l'arrivée d'un nouveau média en ligne spécialisé dans l'information locale :Rue89 Strasbourg.

La municipalité édite deux mensuels officiels gratuits et distribués dans les boîtes aux lettres :Strasbourg Magazine etEurométropole Magazine.

Cultes

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Jadis, Strasbourg était surnommée la « ville aux mille églises » en raison du grand nombre d'édifices religieux qui s'y trouvait. Strasbourg fut d'ailleurs jusqu'auXVIIIe siècle un centre théologique important puisque les principaux acteurs de la Réforme y prêchèrent, notammentCalvin. Ainsi, Strasbourg possède toujours de nombreuses églises et chapelles qui ont survécu aux guerres et aux destructions que la ville a subies.

Dans le département du Bas-Rhin, les dispositions juridiques de la loi duconcordat de 1801 demeurent en application.

En 2014, la ville compte 185 lieux de cultes, toutes confessions confondues, soit 0,7 % du parc immobilier. Il s'agit du taux record rencontré enFrance[60].

Catholicisme

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Archevêché de Strasbourg
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Articles connexes :Archidiocèse de Strasbourg etListe des évêques et archevêques de Strasbourg.

Strasbourg est le siège d'unévêché depuis leIVe siècle. La ville a été élevée au rang d'archidiocèse en 1988 ; l'archevêché est actuellement vacant, depuis la démission deLuc Ravel en2023[287].

LaFaculté de théologie catholique dispense ses cours aux séminaristes et aux laïcs intéressés.

Article connexe :Liste des édifices religieux de Strasbourg.
Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg
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Article détaillé :Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg.
Chef-d'œuvre de l'art gothique, la cathédrale est le symbole de la ville mais aussi de toute l'Alsace.

Strasbourg est connue notamment pour sa cathédrale. L'édifice se distingue aisément par sa couleur, due à l'utilisation degrès rose, et par sa tour unique. Les travaux commencent, en 1176, par le chœur, le transept et l'abside dans un style qui évoque le roman tardif. La construction de la façade ne débute qu'en 1276 dans un style clairement gothique qui s'apparente à lacathédrale Notre-Dame de Paris, avec notamment deux tours rectangulaires[288].

C'est au cours duXIVe siècle que la cathédrale va prendre progressivement son apparence définitive, avec l'arrivée de nouveaux architectes rhénans. Unbeffroi est construit entre les deux tours, l'ensemble formant une immense façade rectangulaire. En 1439, la première tour est achevée[289] . Haute de 142 mètres, elle a fait de la cathédrale de Strasbourg l'édifice le plus haut de la chrétienté entre 1625 et 1847. La seconde ne fut jamais construite, même si plusieurs architectes ont dessiné les plans d'un tel projet au cours desXVe,XVIIe et XIXe siècles. Ces projets n'ont pas abouti d'une part pour des raisons financières mais aussi parce que l'édifice, construit sur un sol instable, risquait de s'effondrer[290].

Lacathédrale Notre-Dame de Strasbourg est aussi connue pour son horloge astronomique chef-d'œuvre de l'art et de la science, sa grande rosace de 12 mètres de diamètre et sonrayon vert créé par le vitrail deJuda qui se manifeste aux équinoxes lorsque le soleil brille sur la ville.

Selon Louis Tschaen, le professeur qui a étudié en détail ce rayon :« Le phénomène de la lumière verte équinoxiale dans sa forme actuelle serait probablement dû au hasard, mais un hasard vraiment providentiel. Toutefois, on peut se poser la question de l'attitude de Juda qui montre de la main droite le pied gauche, origine du phénomène, tout en maintenant soulevée sa chape pour bien en dégager les chevilles, et porte le regard vers le médaillon circulaire. Et pourquoi existe-t-il un phénomène lumineux aussi spectaculaire au même endroit au solstice d'hiver ? Serait-ce là encore le fruit du hasard ? Mystère ! ».

La cathédrale abrite en outre un impressionnant buffet d'orgue de 24 mètres de haut. LaFondation de l'Œuvre Notre-Dame suit et soigne l'édifice depuis 1246[291].

Autres édifices catholiques
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L'église Saint-Jean.

Protestantisme

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L'église Saint-Thomas.
L'église Saint-Nicolas.
L’église Saint-Pierre-le-Vieux comporte une partie catholique et une partie protestante.
L'église Saint-Paul en2014 après restauration.

La ville se caractérise, du fait de son histoire, par une forte implantation protestante. Strasbourg possède donc unefaculté de théologie protestante qui, à l'instar de la faculté catholique, est intégrée au système d'enseignement public (dû au statut particulier dudroit local maintenant le régime des cultes reconnus[300]).

L'unité d'enseignement de théologie protestante est également, depuis toujours, une formation privée pour les élites intellectuelles de la ville. Ainsi,Catherine Trautmann, ancien maire socialiste de la ville, y a fait ses études de premier cycle. La communauté a, pour autorité reconnue, le président de l'Union des Églises protestantes (EPCAAL,EPRAL).

L'église luthérienne Saint-Guillaume est particulièrement pittoresque. Achevé en 1667, l'ouvrage se distingue en effet par une obliquité flagrante[301] et des vitrauxpré-Renaissance. Cette église enferme également un exceptionnel tombeau àgisants duXIVe siècle exécuté parWoelflin de Rouffach. Le long de l'Ill, se dresse également l'église Saint-Nicolas, de style gothique. Sa construction commence en 1381, mais le clocher ne sera édifié qu'en 1585[302] . Cette église protestante présente des fresques médiévales.Albert Schweitzer y joua de l'orgue.

L'église Sainte-Aurélie abrite une nef baroque, un orgue d’André Silbermann et une horloge deJean-Baptiste Schwilgué. Certains éléments de l'église originelle duXIIe siècle sont encore visibles aujourd'hui. Elle a cependant été remaniée à plusieurs reprises, notamment en 1765 (portail principal)[303] . Construite non loin du quartier de laPetite France, l'église Saint-Thomas, a été construite à la fin duXIIe siècle. Protestante depuis 1524, elle est d'un type architectural très particulier puisqu'il s'agit d'uneéglise-halle à cinqnefs d'égale hauteur, s'opposant ainsi à la conception d'église à plan basilical habituelle. Elle conserve dans sonchœur le célèbre tombeau duMaréchal de Saxe, dont l'auteur est le sculpteur duXVIIIe siècleJean-Baptiste Pigalle.Mozart etAlbert Schweitzer ont joué sur sonorgueSilbermann.

L'église Saint-Pierre-le-Vieux, autre édifice religieux particulier, est constituée de deux édifices perpendiculaires : une égliseprotestante et une églisecatholique. La partie protestante a été bâtie entre 1381 et 1428 où lesimultaneum est imposé parLouis XIV en 1683. De nouveaux aménagements sont entrepris en 1867 avec la construction d'une église catholique séparée. D'autres travaux ont été effectués au début duXXe siècle[302] . L'église Saint-Pierre-le-Jeune protestante, abrite quant à elle un remarquablejubé, un cloître récemment rénové, des fresques duXIVe siècle et une sépulture mérovingienne duVIe. L'édifice est commencé au milieu duXIIe siècle et sera remanié à plusieurs reprises. Devenue simultanée en 1681 sous ordre de Louis XIV, l'église est redevenue uniquement protestante en 1893[304] .

L'église du Temple-Neuf, édifiée en 1260 par lesdominicains, est devenue la première paroisse réformée. En effet, dès 1538 cette église devient le lieu de culte des protestants etJean Calvin y prêchera entre 1538 et 1541[305]. L'édifice est malheureusement détruit lors dusiège de Strasbourg, en 1870. Une nouvelle église est construite par l'architecte strasbourgeoisÉmile Salomon entre 1873 et 1876, dans un style néo-roman. Son clocher culmine à 60 mètres de hauteur[306] . L'église réformée du Bouclier a elle aussi adopté la Réforme au cours duXVIe siècle.

D'autres églises sont construites sous l'ère allemande, au sein des nouveaux quartiers qui voient le jour. La plus fameuse d'entre elles est sans doute l'église Saint-Paul, anciennementEvangelische Garnisonskirche (église luthérienne de la garnison). Située avantageusement entre le palais universitaire et laplace de la République, elle est aujourd'hui vouée au culte réformé. Cette église aux proportions remarquables a été construite entre 1892 et 1897 dans un style néo-gothique par l'architecte Louis Muller. Ses flèches élancées, hautes de 76 mètres, en font l'église la plus haute de la ville. Le cœur comprend deux loges surélevées réservées à l'empereur et à l'impératrice[307],[308] .

Orthodoxie

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L'église orthodoxe de Tous-les-Saints.

Un certain nombre d'églises orthodoxes sont présentes à Strasbourg, notamment de rite byzantin : églises serbe, russe, bulgare, roumaine, grecque.

Dans le quartier duPort du Rhin, les locaux de lachapelle protestante de la Rencontre sont utilisés pour les offices de la paroisse orthodoxe Saint-Jean-Cassien (dépendante du vicariat Sainte-Marie-de-Paris-et-Saint-Alexis-d'Ugine[309], regroupant des paroisses de tradition russe au sein de lamétropole orthodoxe grecque de France, cette dernière elle-même rattachée canoniquement aupatriarcat œcuménique de Constantinople).

L'église orthodoxe serbe Saint-Georges a été achevée en 2007 dans le quartier deKoenigshoffen.

L'église orthodoxe de Tous-les-Saints est située au bord ducanal de la Marne au Rhin, dans lequartier des Quinze. Elle est coiffée d'un bulbe doré culminant à 42 mètres de hauteur et comporte également un centre culturel. Elle est consacrée par le patriarcheCyrille de Moscou le.

La ville de Strasbourg compte églament une église orthodoxe francophone situé rue du Coq, paroisse sous la responsabilité du métropoliteNestor.

Judaïsme

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La grande synagogue de la Paix.

Strasbourg compte une très importante communautéjuive, avec plus de 15 000 membres[310]. Il s'agit de la sixième en nombre après celles deParis,Marseille,Lyon,Toulouse etNice, et de la troisième en proportion de la population totale après celles deParis etMarseille. Il s'agit en outre de la communauté ayant la plus forte proportion d'ashkénazes.

Les juifs furent pourtant bannis de Strasbourg durant exactement quatre siècles (de 1389, à la suite duPogrom de Strasbourg, à 1789), époque où ils se réinstallent alors massivement dans les villages et petites villes des environs. Dès leXIXe siècle, l'Alsace était de loin la région où habitait le plus grand nombre de Français de confessionhébraïque.

Strasbourg compte plusieurs synagogues, notamment la vasteGrande synagogue de la Paix près duparc du Contades, la synagogue deCronenbourg et la synagogue deMeinau. La ville est aussi dotée d'une clinique privée (la clinique Adassa, place de Haguenau), d'un hospice pour seniors (l'EHPAD/maison de retraite de la fondation Élisa, situé sur le territoire deGeispolsheim) ainsi que de plusieurs écoles et établissements secondaires (école Aquiba, école Yehouda Halévi, l'ORT) gérés par la communauté juive, elle-même guidée par le grand rabbinM.Harold Abraham Weill. Il existe plusieurs cimetières israélites : à Cronenbourg, 3 route d'Oberhausbergen, à Koenigshoffen, à l’angle de la rue de la Tour (no 29) et du Breuscheckweg, Adath Israël, 5 rue Jean-Pierre Clause à Cronenbourg.

Islam

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La grande mosquée de Strasbourg, inaugurée en.

En 2020, la ville compte 35 lieux de cultes musulmans, mosquées et salles de prière[311] sous l'égide deM. Mohamed Latahy[312], le président du culte musulman du Bas-Rhin.

Située dans le quartier du Heyritz, lagrande mosquée de Strasbourg est ouverte au culte le, lors du1er jour duRamadan 1432. Elle est la deuxième plus grande mosquée de France après celle d’Évry-Courcouronnes et sa capacité d’accueil est de 3 000 fidèles. Elle est officiellement inaugurée le en présence du ministre français de l’Intérieur et des CultesManuel Valls, du grand rabbin de StrasbourgRené Gutman, deChristian Kratz, évêque auxiliaire de Strasbourg, et de Christian Krieger, président du Consistoire Réformé de Strasbourg[313].

Le premiercimetière musulman municipal de France a été inauguré le[314].

En 2014, la municipalité socialiste accorde à l’association musulmane turqueMillî Görüş, association « politiquement proche du parti deRecep Tayyip Erdoğan, l’AKP, et inspirée desfrères musulmans », un permis de construire pour un projet de 35 millions d’euros qui prévoit un complexe communautaire dont une mosquée à l’architecture traditionnelle musulmane turque, inspirée de l’époque ottomane[315]. Celle-ci pourrait compter également une école, un dispensaire et des associations. Lors de la pose de la première pierre, le, sont présents autour du préfet, le vice-premier ministre turcBekir Bozdağ et le maire socialisteRoland Ries[315].

En 2021, la construction de ce qui devrait être la plus grande mosquée d’Europe suscite une polémique politique et médiatique. Le ministre de l’Intérieur,Gérald Darmanin, accuse la maire EELV de Strasbourg,Jeanne Barseghian, de subventionner « une mosquée soutenue par une fédération qui défend l’islam politique ». Le projet est financé par la confédération islamique turqueMillî Görüş qui a refusé de signer la charte de l’islam de France voulue par le gouvernement français[316] et qui est réputée proche du pouvoir turc. Gérald Darmanin dénonce le financement « d’une ingérence étrangère » sur le sol français. Le Conseil municipal de Strasbourg adopte « le principe d’une subvention » de plus de 2,5 millions d’euros pour la construction de la mosquée[317], un montant qui correspond à 10 % du montant des travaux[318],[319]. En, le tribunal administratif annule la délibération allouant la subvention[315].

Bouddhisme

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La ville a également de forts liens avec lebouddhisme. Ainsi, l'association France Tibet Libre et leLycée international des Pontonniers ont-ils organisés la venue dudalaï-lama, dans les années 1980, et des échanges réguliers avec des moines bouddhistes sont maintenus.

Le centre de bouddhisme zen de Strasbourg a été fondé par Maître Deshimaru en 1970. Il se situe rue des Magasins dans lequartier des Halles[320].

Enfin un temple bouddhiste, Phô Hiên, est situé dans le quartier deLa Robertsau. D'une surface totale de 1 000 m2 et pouvant accueillir 600 fidèles, il est conçu par les architectes Noël Kirtz et Jean-Luc Thomas pour l’association cultuelle bouddhique vietnamienne de Strasbourg[321]. La première pierre a été posée le et le temple est inauguré en. La communauté bouddhiste de Strasbourg compte environ 5 000 fidèles[322].

Société théosophique

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Fondée àNew York le, parHelena Blavatsky, ainsi que par le ColonelHenry Steel Olcott,William Quan Judge, Charles Sotheran, leDr Seth Pancoast, George H. Felt et quelques autres, les quartiers généraux de laSociété théosophique furent établis enInde, d'abord àVaranasi puis à Adyar (près deChennai). Elle compte alors parmi ses plus éminents membresCharles Webster Leadbeater,Francesca Arundale,Annie Besant etRudolf Steiner. Le MahatmaMohandas Karamchand Gandhi confiait à son biographe Louis Fischer son admiration pour la théosophie : « La théosophie est la fraternité des hommes […]. C'est l'hindouisme dans ce qu'il a de meilleur ». Une statue du Mahatma Gandhi, œuvre du sculpteur indien Ram Sutar a été érigée en son honneur place de L'Étoile à Strasbourg le en présence du maire de la ville[323].

LaSociété théosophique se présente ainsi :

« La Société théosophique est une organisation internationale ayant pour but de :
#Former un noyau de la Fraternité Universelle de l'Humanité, sans distinction de race, credo, sexe, caste ou couleur ;
#Encourager l'étude comparée des religions, des philosophies et des sciences ;
#Étudier les lois inexpliquées de la nature et les pouvoirs latents dans l'homme.
Son siège mondial est à Adyar,Madras,Inde.»

Dès 1920 Strasbourg compte une section autonome (appelée « branche ») fondée par Caroline Marthe North-Siegfried[324] (1866-1939) : l'Association philosophique et humanitaire de la Bibliothèque Pythagore, qui a son siège actuel au 2 rue des Hallebardes à Strasbourg. Caroline Marthe North-Siegfried (1866-1939)[325] était la présidente[326] et fondatrice de la Croix-Rouge dans les départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, présidente et fondatrice de la Société de protection des animaux à Strasbourg, présidente de l'Association des dames françaises[327], officier de l'instruction publique, médaille de la Reconnaissance française (1920). Elle soutint activement des œuvres pour aveugles, la léproserie de lachartreuse de Valbonne[328], le Foyer de la jeune fille et l'Armée du salut de Strasbourg. Elle fonda en 1920 la Bibliothèque Pythagore de Strasbourg, association philosophique et humanitaire, siège de la Société théosophique de Strasbourg. Elle repose au cimetière de Strasbourg-Cronenbourg et sa tombe est toujours fleurie. La loge de la Société théosophique de Strasbourg est actuellement peu active. La plupart de ses membres sont très âgés ou décédés. Seuls se poursuivent les activités régulières de la Bibliothèque Pythagore[329] de Strasbourg sous forme de conférences.

L'Église catholique libérale (ECL), mouvement religieux d'inspirationthéosophique est implantée sous forme de paroisse à Strasbourg. Son église Saint-Raphaël[330] se situe àIllkirch-Graffenstaden. On y pratique unecommunion ouverte, à laquelle chacun qui le désire sincèrement, peut participer. Cérémonialiste, cette église se rattache à une tradition historique (messe de saintPie V en langue française). Son but est de combiner la formecatholique du culte avec son rituel et sonmysticisme. Non dogmatique, l'ECL affirme être attachée à la liberté intellectuelle et de respect pour laconscience individuelle.

  • Immeuble place Gutenberg, siège de la Bibliothèque Pythagore.
    Immeubleplace Gutenberg, siège de la Bibliothèque Pythagore.
  • Marthe North-Siegfried (1866-1939).
    Marthe North-Siegfried (1866-1939).
  • Diplôme fondateur de la branche « Pythagore », le 26 janvier 1920.
    Diplôme fondateur de la branche « Pythagore », le.

Franc-maçonnerie

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Article détaillé :Franc-maçonnerie à Strasbourg.

La franc-maçonnerie est d'implantation ancienne à Strasbourg, l'un des centres de l'humanisme rhénan. Elle s'appuie sur l'héritage de la « maçonnerie opérative », présente à Strasbourg dès leXIIIe siècle sous forme de loges appeléesHütten de compagnons tailleurs de pierre, lesSteinmetzen. En atteste leLivre des frères comportant les ordonnances et règles de la loge de Strasbourg datant de 1563[331]. À la suite de l'achèvement de la cathédrale de Strasbourg et aux troubles engendrés par laguerre de Trente Ans, d'« opérative », la maçonnerie strasbourgeoise devient de plus en plus « spéculative » : on parle deBriefmaurer (maçons de diplôme) face auxGrüssmaurer (maçons de salut)[332]. Le rattachement de Strasbourg à la France en 1681 accélère cet état de choses et la loge mère de Strasbourg perd son rôle dirigeant sur les autresguildes rhénanes dès 1707[333]. Le décret royal de 1731 interdisant les réunions compagnoniques, les maçons opératifs glissent vers la clandestinité et trouvent accueil dans les loges « spéculatives ». Dès le début duXVIIIe siècle, se mettent en place une multitude de loges maçonniques à Strasbourg[334].

On peut noter : la loge « La Candeur », la « Grande Loge Écossaise », la loge « Saint-Louis d'Alsace » (fondée en 1760), les loges « La Modestie » (fondée en 1763), « L'Amitié » (fondée en 1764), « La triple Union de Sainte-Cécile » (fondée en 1765) et de nombreuses autres loges, ainsi que la présence d'une branche des « Illuminés de Bavière » ou « Illuminatenorden ».Joseph Balsamo dit Cagliostro fonde et préside dès 1780 une loge maçonnique « égyptienne »[335] à Strasbourg, sous la protection et lettres patentes ducardinal de Rohan, prince-évêque de Strasbourg[336]. Une ancienne loge maçonnique située au 21 avenue de la Liberté était fréquentée par le Kronprinz Guillaume de Hohenzollern, fils de l'empereurGuillaumeII[337].

Quelques loges maçonniques strasbourgeoises :

  • Bijou de la loge des Cœurs fidèles.
    Bijou de la loge des Cœurs fidèles.
  • Certificat de maître délivré en 1826 par Les Cœurs fidèles à Philippe Jacques Müller, âgé de 27 ans, né à Strasbourg en 1799.
    Certificat de maître délivré en 1826 par Les Cœurs fidèles à Philippe Jacques Müller, âgé de 27 ans, né à Strasbourg en 1799.
  • Bijou de la Vraie fraternité.
    Bijou de la Vraie fraternité.
  • Certificat de maître délivré en 1833 par La Vraie fraternité à Jean Chrétien Blumenfeld.
    Certificat de maître délivré en 1833 par La Vraie fraternité à Jean Chrétien Blumenfeld.
  • Bijoux de la loge des Frères réunis.
    Bijoux de la loge des Frères réunis.
  • Loge des Frères réunis, rue Joffre (bâtiment inscrit aux monuments historiques).
    Loge des Frères réunis, rue Joffre (bâtiment inscrit auxmonuments historiques).

Cimetières

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La ville de Strasbourg dispose de treize cimetières. Lecimetière du Polygone, le cimetière israélite Adath Israël, lecimetière israélite de Cronenbourg, lecimetière juif de Koenigshoffen, lanécropole militaire, le cimetière musulman, lecimetière nord, lecimetière ouest, lecimetière Saint-Gall, lecimetière Saint-Urbain, lecimetière Saint-Louis, lecimetière Sainte-Hélène, et le cimetière sud[341].

  • Les cimetières
  • Cimetière Nord.
    Cimetière Nord.
  • Cimetière Sainte-Hélène.
    Cimetière Sainte-Hélène.
  • Cimetière israélite de Koenigshoffen.
    Cimetière israélite de Koenigshoffen.
  • Cimetière Ouest de Strasbourg-Cronenbourg.
    Cimetière Ouest de Strasbourg-Cronenbourg.
  • Cimetière israélite de Cronenbourg.
    Cimetière israélite de Cronenbourg.
  • Nécropole nationale de Cronenbourg.
    Nécropole nationale de Cronenbourg.

Économie

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Repères

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LeNeue Bau,place Gutenberg, est le siège de la CCI Alsace Eurométropole.

Strasbourg est le siège de laChambre de commerce et d'industrie Alsace Eurométropole ainsi que de laChambre de métiers d'Alsace.

Grâce à son emplacement géographique, Strasbourg a toujours été un lieu de passage pour les biens et les personnes. Au centre de l’Europe, la ville se situe au carrefour d’un axe nord-sud historiquement très utilisé et d’un axe est-ouest. Son emplacement sur leRhin favorise les échanges par voie fluviale. Comme toute grande ville, le secteur d’activité prédominant est lesecteur tertiaire, bien que l’industrie représente encore une part non négligeable des emplois, en particulier dans les communes voisines. Strasbourg et son agglomération accueillent plusieurs grands sièges sociaux, notammentAdidas France,Le Coq sportifEntzheim), leCrédit mutuel Alliance fédérale,Lidl France,Lohr IndustrieHangenbieten),Puma France,SteelcaseSchiltigheim),Wienerberger FranceAchenheim).

L'économie strasbourgeoise est marquée par l'implantation de cinq pôles de compétitivité labellisés[342] :

  1. sciences de la vie, biotechnologies et à la pharmacie : innovations thérapeutiques ;
  2. véhicule du Futur ;
  3. fibres d'éco-matériaux ;
  4. Alsace Énergivie : renforcer l'efficacité énergétique ;
  5. Hydreos : eau et écosystèmes.

Strasbourg est classée3e ville française préférée des entrepreneurs derrièreLyon etLille[343].

En 2006, la commune de Strasbourg comptait 159 557 actifs dont voici la répartition :

Répartition des emplois par secteur[344].
SecteurStrasbourgFrance
Tertiaire87,3 %71,5 %
Industrie09,4 %18,3 %
Construction03,0 %06,1 %
Agriculture00,2 %04,1 %
Sources des données :Insee.

La CUS (aujourd'huiEurométropole de Strasbourg) comptait environ 212 000 actifs dont voici la répartition :

Répartition des emplois par branche d'activité[44].
Branche d'activitéEmploisPart
Éducation et santé41 50019,6 %
Services aux entreprises34 10016,1 %
Commerce32 00015,1 %
Industrie31 00014,6 %
Administration26 70012,6 %
Transport12 7006,0 %
Finance10 3004,8 %
Construction9 5004,5 %
Autre14 2006,7 %
Sources des données : CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin.

Letaux de chômage à Strasbourg est, comme dans beaucoup de grandes villes françaises, supérieur à la moyenne nationale. Mais cela n'a pas toujours été le cas. Pendant longtemps, la ville s'est distinguée par un taux de chômage remarquablement faible, bien aidée par unsecteur secondaire dynamique. Cependant, le recul des activités industrielles en France a progressivement réduit l'écart entre les moyennes strasbourgeoise, française[345] et régionale. La ville est en outre la8e ville la plus inégalitaire de France, avec uncoefficient de Gini de 0,445[346].

Évolution du taux de chômage[347].
Année20032004200520062007200820092010201120122013201420152016201720182019
Strasbourg7,8 %8,6 %9,1 %9,3 %8,3 %7,7 %9,6 %9,8 %9,5 %9,6 %10,1 %10,2 %10,4%10,1%9,5 %9,0 %8,4 %
Sources des données : Insee

Secteur secondaire

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L'ancienne douane, (« Käufhüss »), bâtiment représentant le commerce médiéval de la ville (reconstructionXXe siècle).

Les activités industrielles à Strasbourg ont pour particularité d'être totalement diversifiées[4]. Elles représentent 14,6 % des emplois. Sur les 3 000 entreprises industrielles, plus de 30 % sont à capitaux étrangers, notamment allemands et américains. Les principaux secteurs sont l’automobile avecPunch Powerglide (anciennementGeneral Motors)[348], une plateforme logistique et un centre d'appel deBMW[349] et Adient (Johnson Controls) ; l’industrie pharmaceutique avecLilly, Octapharma, Prestwick Chemical, Carex,Boiron, JZ Produits Naturels[350] et l’agroalimentaire avec une usineCarambar & Co, la Société des Malteries d'Alsace (Groupe Soufflet), la malterieCargill[351], les cafés Sati[352], Reck[353] et Henri[354], l'informatique avec les serveurs2CRSi

Depuis les années 1990, la création dupôle de compétitivitéBioValley France a apporté de nombreux emplois dans l’industrie pharmaceutique. Outre les emplois de recherche créés par les laboratoires universitaires, avec la création de nouveaux centres de recherche comme l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire[355] ou l’institut clinique de la souris[356] sur lecampus d'Illkirch, un certain nombre de multinationales se sont implantées à Strasbourg ou dans sa périphérie. Le point d’orgue de ce développement a été le transfert du siège social d’Aventis à Strasbourg en 2002, mais le rachat de la société parSanofi-Synthélabo en 2004 a retransféré le siège social du nouveau groupe àParis.

Leport autonome de Strasbourg et la facilité de transport des marchandises sur leRhin ont joué un rôle important dans le développement économique de la ville. Aujourd'hui, certains des espaces du port autonome sont des friches industrielles ; les anciens bassins situés près du centre-ville ont été revalorisés. Il reste desaciéries de part et d’autre du Rhin, celles du côté français avaient tendance à péricliter avant la remontée du prix de l’acier dans les années 2000 ; celles du côté allemand (groupe BSW - Badische Stahlwerke) se sont muées en micro-aciéries très rentables, embauchant alors beaucoup de travailleursfrontaliers.

Électricité de Strasbourg etGaz de Strasbourg, deux entreprises ayant échappé à la nationalisation au lendemain de laSeconde Guerre mondiale, assurent la distribution d'électricité et de gaz.

L'usine de valorisation énergétique des déchets ménagers résiduels est gérée par Sénerval, filiale deSéché Environnement, depuis 2010[357].

Désindustrialisation

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La ville et son agglomération sont cependant touchées par ladésindustrialisation.

La commune voisine deSchiltigheim était surnommée « la cité des brasseurs », toutefois les brasseriesAdelshoffen,Schützenberger etFischer ont fermé au cours des années 2000. En,Heineken annonce la fermeture de labrasserie de l’Espérance dans les trois ans. La sociétéBrasseries Kronenbourg a définitivement quitté son site historique du quartier deCronenbourg pourObernai, à 25 kilomètres de Strasbourg, début 2014.

Lamanufacture des tabacs de laSeita, construite au milieu duXIXe siècle, ferme en 2010.

L'imprimerie Istra, fondée en 1675 et implantée à Schiltigheim depuis 1958, est placée en liquidation judiciaire début 2010.

Laraffinerie de Reichstett, située au nord de Strasbourg, employait 250 personnes. Elle est définitivement fermée en 2011, seul subsiste un dépôt pétrolier. Une seconde raffinerie, nommée raffinerie de Strasbourg, se trouvait àHerrlisheim. Ouverte en 1963, elle est fermée en 1984 puis démantelée.

Fondée en1902,Coop Alsace est liquidée en2015.

D’autres activités industrielles historiques disparaissent en 2023 : lesGrands Moulins de Strasbourg ferment en avril[358]et lapapeterie Lana deLa Robertsau est placée en liquidation judiciaire en juin[359].

Secteur tertiaire

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Commerce

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Lecentre commercial Place des Halles.

L'activité commerciale représente plus de 30 000 emplois à Strasbourg.

LaGrande Île et le centre-ville rassemblent de nombreuses boutiques ainsi que laPlace des Halles, centre commercial abritant près de 120 boutiques et 8 restaurants. AuNeudorf, un nouveau centre commercial baptiséRivetoile a ouvert ses portes en.

En 2014, le chiffre d'affaires commercial du centre-ville était de 891 millions d'euros soit 38 % du total de l'Eurométropole[360].

Selon une étude menée en 2016, le centre-ville de Strasbourg est le plus dynamique de France. Il compte 18 000 m² de surfaces commerciales et 12 000 emplois[361].

La zone commerciale nord sur le territoire des communes deVendenheim,Mundolsheim,Reichstett etLampertheim est l'une des plus grandes de France. Une extension appeléeShopping Promenade Cœur Alsace est ouverte en. La zone commerciale de La Vigie se trouve au sud de l'agglomération sur le territoire des communes d'Ostwald etGeispolsheim.

Finance

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Strasbourg est l’une des premières places financière et bancaire de France et jouit d'une spécificité importante dans ce domaine. La ville compte plusieurs sièges sociaux de banques (notamment : leCrédit mutuel, leCIC Est, laCaisse d’épargne Grand Est Europe, leCrédit agricole Alsace-Vosges, leCrédit lyonnais Alsace-Lorraine, le Centre financier dela Banque postale, laBanque populaire Alsace-Lorraine-Champagne, le Crédit foncier et communal d'Alsace et de Lorraine), cinq salles de marchés et de nombreux établissements étrangers (UBS,Barclays,HSBC,Legal & General,Monte dei Paschi di Siena, etc.). Strasbourg s'est également doté en 1979 du premier World Trade Center de France. Les activités financières emploient plus de 15 000 personnes sur Strasbourg, secteur immobilier inclus[362].

Tourisme

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Le marché de Noël,place Broglie.
Le grand sapin, place Kléber.

Le tourisme est une activité importante pour l'Alsace. Le secteur y emploie près de 25 000 personnes dont 8 300 à Strasbourg[363] et Strasbourg était 4ème auclassement des dix destinations les plus durables de France, derrièreNantes,Angers etLyon[364]. L'arrivée du TGV Est a permis d'enrayer la baisse des activités touristiques qui touchait la région depuis 2004[62]. En revanche, la part des touristes étrangers continue de baisser : ils représentaient 32 % en 2007 contre 38 % en 2004[62]. Par ailleurs, les touristes étrangers sont davantage présents l'été (environ 44 % des touristes) que l'hiver (environ 26 %). Chaque année, depuis 1570, le célèbremarché de Noël (ouChristkindelsmärik) ouvert pendant le mois de décembre, draine un nombre considérable de visiteurs, les capacités hôtelières de la ville et de toute la région faisant le plein à cette période. Ces capacités d’accueil sont moins utilisées le reste de l’année avec un taux d'occupation moyen des chambres de 54,7 % contre 60,4 % pour la France[365]. Située à la jonction des EuroVéloroutesEV5 (Via Francigena – de Londres à Rome/Brindisi) etEV15 (véloroute Rhin de la source du Rhin à Rotterdam), Strasbourg, par ailleurs première ville cyclable de France, est visitée par de nombreux cyclistes de Pâques à fin octobre.

Restauration

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La restauration est très développée à Strasbourg, notamment dans la vieille ville. En plus de restaurants traditionnels français et plus spécifiquement alsaciens (brasseries,winstubs), des restaurants dits gastronomiques, des établissements à thème et de la restauration rapide, la cuisine du monde est très représentée, avec de nombreux restaurants italiens, asiatiques, du Proche-Orient (dont de nombreuxdöner kebab).

Environnement

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Article détaillé :Environnement dans l'eurométropole de Strasbourg.

Patrimoine architectural

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Strasbourg : de laGrande-Île à laNeustadt, une scène urbaine européenne *
Image illustrative de l’article Strasbourg
Plaque de l’UNESCO apposée sur le pont du Corbeau.
PaysDrapeau de la FranceFrance
SubdivisionDépartement du Bas-Rhin,Région d'Alsace
Numéro
d’identification
495
Année d’inscription (12e session)
Année d’extension (41e session)
TypeCulturel
Critères(i) (ii) (iv)
RégionEurope et Amérique du Nord **
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO
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Articles détaillés :Liste des monuments historiques de Strasbourg etStrasbourg en images.

Le centre historique, laGrande Île (ouellipse insulaire), a été classépatrimoine mondial par l’UNESCO en 1988. En 2017, la partie centrale de laNeustadt, vaste extension de la ville réalisée à partir de 1880, est également inscrite au patrimoine mondial dans le cadre d'une extension du périmètre classé[1]. Strasbourg est aussi labelliséeville d'art et d'histoire par leministère de la Culture depuis 2014[366]. Si les vestiges de la ville romaine ont quasiment disparu, Strasbourg conserve en revanche un patrimoine architectural remarquable qui s'étend du Moyen Âge à aujourd'hui.

Lesponts couverts duXIIIe siècle vus du barrage Vauban. En arrière-plan, lacathédrale Notre-Dame.

Moyen Âge et Renaissance

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LaPetite France.
LaPetite France.
Lesponts couverts.

Strasbourg abrite de nombreux témoins du Moyen Âge et de la Renaissance, notamment en son centre historique. Parmi les plus anciens vestiges de la ville, lesponts couverts, construits auXIIIe siècle avaient pour rôle de protéger l'accès fluvial. Le système défensif est revu à plusieurs reprises jusqu'à la fin duXVIe siècle. Les tours visibles encore aujourd'hui sont les dernières des 90 que comptaient les défenses de la ville jusqu'auXIXe siècle[293] . Lebarrage Vauban est la suite logique du système défensif desponts couverts. Écluse fortifiée construite à partir de 1685 parSébastien Le Prestre de Vauban, ce barrage vise à renforcer les défenses de la ville. Il pouvait servir à inonder l'accès sud de la ville afin de ralentir (voire de stopper) la progression ennemie.

Strasbourg compte aussi de nombreuses maisons à colombages. Lamaison Kammerzell est sans doute l'une des plus emblématiques. Construite auXVe siècle, elle prend son aspect actuel en 1589 à la suite d'importants travaux. Cette maison se distingue par sa structure originale : un premier niveau en pierres, puis trois niveaux en bois de type Renaissance rhénane, et enfin trois niveaux de combles[367] . Les ornements extrêmement nombreux et détaillés évoquent l'Antiquité, les cinq sens, le travail des hommes.

Les maisons à colombages sont nombreuses dans le quartier de laPetite France. Miraculeusement épargné par les guerres, ce quartier implanté sur l'Ill offre un véritable panorama de la Renaissance rhénane. Les maisons les plus remarquables sont la maison des tanneurs (construite en 1572 et retouchée au début duXVIIe siècle par son propriétaire) et la maison Haderer.

Édifiée en 1358 le long de l'Ill, l'ancienne douane est l'un des rares témoins du commerce médiéval de la ville. Détruite par les bombardements de 1944, elle a été restaurée en 1956 et accueille aujourd'hui un restaurant traditionnel ainsi qu'un magasin de producteurs alsaciens. Toujours le long de l'Ill se trouve l'ancienne boucherie. Construit entre 1586 et 1588, l'édifice en forme de « U » se caractérise par la sobriété de son architecture. Il n'abandonne sa fonction initiale qu'en 1859 et abrite aujourd'hui lemusée historique[368] .

Situé au sud du centre historique, l'hôpital civil est édifié à la fin duXIVe siècle. En 1716, un incendie le détruit partiellement. La construction d'un nouvel hôpital (encore visible aujourd'hui) commence dès 1717 sous le contrôle de l'architecte Rodolphe Mollinger. Ses immenses toitures abritent trois étages de greniers. L'édifice est agrandi en 1741[369] . Parmi les rares éléments ayant subsisté à l'incendie duXVIIIe siècle, lacave historique est sans doute le plus remarquable. Construite entre 1393 et 1395, elle est utilisée pour élever le vin servi aux malades. Cette cave abrite notamment un vin blanc de 1472. Ce nectar de plus de 500 ans n'a été servi qu'à trois reprises : en 1576, en 1716 ainsi qu'en 1944 aux libérateurs de la ville[370].

Sur laplace Gutenberg, l'un des plus anciens sites de Strasbourg, se trouve leNeubau qui abrite la chambre de commerce et d'industrie. Construit à partir de1582 sous l'impulsion d'entrepreneurs suisses, le bâtiment est représentatif du style Renaissance. Il fit notamment office d'hôtel de ville. Il a été agrandi en 1867 dans le respect du style originel[371],[372].

L'hôtellerie du Corbeau est un autre lieu intéressant. Fermée auXIXe siècle, elle a reçu des hôtes illustres tels queFrédéricII,Jean-Jacques Rousseau ou encoreAlexandre Dumas. Lelycée Fustel-de-Coulanges (anciennement collège royal, lycée impérial et école centrale sous la République), jouxtant la cathédrale, a d'abord été le petit séminaire pour les jésuites après sa construction en 1685. Mais le lieu est surtout connu pour avoir abrité la première imprimerie de Strasbourg, dans la maison ditezum Thiergarten[373].

XVIIIe et XIXe siècles

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Lepalais des Rohan.
L'hôtel de Klinglin.

Strasbourg abrite plusieurs témoins de cette époque. L'Aubette, dessinée par l'architecteJacques-François Blondel est édifiée entre 1765 et 1778 dans un style néo-classique sur laplace Kléber. Ce bâtiment qui utilise un grès rose très coloré, sert dans un premier temps de corps de garde. Endommagé en 1870, il abrite par la suite leconservatoire de musique. Ce bâtiment est, avec laplace du Marché-Gayot construite en 1769, la seule réalisation issue duplan d'embellissementBlondel qui prévoyait une restructuration complète de laPlace Kléber. Un important projet de restauration a été achevé en 2010. L'Aubette abrite désormais une galerie commerçante[374] .

Lepalais des Rohan est lui aussi remarquable. C'est notamment l'un des rares édifices de l'époque à utiliser un grès clair et non rose. Cet ancien palais épiscopal est construit entre 1728 et 1741 par l'architecte royalRobert de Cotte[375]. Sa façade est ornée de nombreuses sculptures que l'on doit à Robert le Lorrain, de personnages religieux ou mythiques[376]. Il accueille aujourd'hui trois musées : le musée archéologique, le musée des beaux-arts et le musée des arts décoratifs. Près de laplace Broglie, on retrouve l'hôtel de Klinglin, imaginé par Jean-Pierre Pflug et construit entre 1731 et 1736 à la demande de François-Joseph de Klinglin alors prêteur royal de la ville. Il accueille un temps la préfecture du Bas-Rhin, c'est aujourd'hui la résidence du préfet. Détruit en 1870 pendant lesiège de Strasbourg, il est rapidement restauré[377] . Juste à côté, le bâtiment duThéâtre municipal (où joue l'Opéra national du Rhin), est édifié entre 1804 et 1821 par l'architecte Villot. Il est partiellement détruit en 1870 à la suite de bombardements allemands. Lors de sa restauration en 1888, la façade arrière est enrichie d'un avant-corps circulaire[378]. Toujours aux abords de la place Broglie se trouve l'hôtel de Hanau, imaginé parJoseph Massol et achevé en 1736. Sa construction est financée par Régnier III de Hanau-Lichtenberg qui meurt avant la fin des travaux. Le bâtiment devient hôtel de ville en 1806. Aujourd'hui, il est principalement utilisé pour les célébrations de mariage[379] .

Dans le quartier deLa Robertsau, lechâteau de Pourtalès est un monument remarquable. Construit auXVIIIe siècle, il a été remanié à plusieurs reprises au cours duXIXe puis au début duXXe. Les pavillons sont agrandis, un parc à l'anglaise est aménagé, un nouveau corps de bâtiment voit le jour. Ce château est aujourd'hui la propriété d'une université américaine, laSchiller International University[380] .

Architecture impériale allemande

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Le palais du Rhin.
La bibliothèque nationale et universitaire.
Carte postale montrant partiellement et en perspective la gare de Strasbourg, un imposant bâtiment de style wilhelmien, avec son entrée par la partie centrale et son aile droite. Ses façades, librement inspirées du style Renaissance, s'ouvrent par de grandes baies vitrées. Devant l'auvent de la gare stationnent plusieurs personnes et chevaux attelés ou montés. Les impressions en allemand Strassburg et Zentralbahnhoff figurent au-dessus de la gare parmi d'autres mots manuscrits.
La gare de Strasbourg au début duXXe siècle.

On prétend qu'après les destructions massives de laSeconde Guerre mondiale, où les grandes villes allemandes furent rasées par lesbombardementsalliés, c'est à Strasbourg qu'on peut admirer les plus beaux exemples de l'architecturewilhelmienne. Notamment dans le vaste quartier bâti par les Allemands, laNeustadt (nouvelle ville enallemand) dont le point central est laKaiserplatz (place impériale) actuelleplace de la République. C'est pourquoi une partie de laNeustadt est inscrite aupatrimoine mondial depuis 2017.

On retrouve en effet sur la place de la République plusieurs bâtiments caractéristiques comme lepalais du Rhin, ancien palais impérial construit entre 1883 et 1888 par l'architecteHermann Eggert dans le plus pur style germanique. Édifié pour accueillir l'empereur lors de ses visites à Strasbourg, il marque le rattachement de la ville à l'Empire allemand, et s'inscrit dans un programme de rénovation urbaine de grande ampleur. Il abrite depuis 1920 laCommission centrale pour la navigation du Rhin. L'actuelthéâtre national de Strasbourg, dû aux architectes Hartel et Neckelmann, est un autre bâtiment important. Construit entre 1888 et 1899, il accueille dans un premier temps les sessions de la Délégation régionale. En 1911, il devient le Parlement d'Alsace-Lorraine,Landtag, jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale[381]. Rattaché depuis 1972 au Ministère de la Culture, il est le premier théâtre national implanté en province[382].

On doit aussi à ces deux architectes laBibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg de style néo-renaissance, inaugurée en 1895. Elle est aujourd'hui, avec ses trois millions d'ouvrages, la deuxième bibliothèque de France[383].

Strasbourg abrite d'autres bâtiments publics remarquables construits à la même époque, comme la préfecture (ancien ministère d'Alsace-Lorraine), édifiée en 1911, mais aussi, l'hôtel des Postes dessiné par l'architecte Von Rechenberg dans un style néo-gothique[194]. Édifié entre 1896 et 1899 par l'administration des Postes, ce bâtiment a été lourdement endommagé en 1944. Lors de sa reconstruction, on utilisa du grès rose. Aujourd'hui encore il est utilisé parLa Poste[384] . L'établissement des bains municipaux, imaginé parFritz Beblo et construit de 1905 à 1908, s'éloigne des standards d'alors, avec son imposante façade rouge et son style néo-roman[385] . Lepalais de justice, dû à Skjöld Neckelmann et réalisé entre 1894 et 1897 est aussi un témoin intéressant de l'époque. À l'instar de la plupart des édifices publics construits sous l'ère allemande, ce palais utilise un grès gris clair[298] .

Plusieurs bâtiments affectés à l'enseignement font également partie du patrimoine strasbourgeois, notamment lepalais universitaire « Kaiser-Wilhelms-Universität Strassburg » édifié en 1884 sous le contrôle du jeune et talentueuxOtto Warth. Il accueille aujourd'hui encore certaines filières universitaires (histoire, archéologie, histoire de l'art, arts plastiques, théologie)[386] et est considéré comme l'un des plus beaux monuments construits sous l'ère allemande. Lelycée international des Pontonniers est un ex-lycée de jeunes filles inauguré en 1904 qui rompt clairement avec les tendances néo-renaissance allemandes[387] .

La Neustadt offre également d'autres bâtiments publics à l'architecture caractéristique comme lagare centrale, inaugurée en 1883. Celle-ci est l'un des premiers édifices entrepris après le rattachement de l'Alsace-Lorraine à l'Empire allemand. La façade du bâtiment n'a quasiment pas été retouchée, elle est aujourd'hui surmontée d'une grande verrière. Le bâtiment de la « Gallia » (« Germania » à sa construction) achevé en 1885 est également typique de la ville et de l'époque. Il a d'abord abrité une compagnie d'assurances. Depuis les années 1920, il est le siège d'associations étudiantes (aujourd'hui leCROUS et l’Association fédérative générale des étudiants de Strasbourg)[388] . On doit le quartier Stirn à l'architecte Von Lilienstern. Construit entre 1884 et 1897, cet édifice est très moderne à l'époque. Il couvre une superficie de4 hectares et peut accueillir trois bataillons d'infanterie[389] . Après la guerre de 1870, Strasbourg devient en effet une base importante de l'armée allemande.

Enfin, la ville offre des exemples remarquables d'ensembles architecturauxArt Nouveau ouJugendstil, comme le 22, rue du général Castelnau (architectes F. Lütke et H. Backes), lavilla Schützenberger, au 76, allée de la Robertsau (architectes : Berninger & Krafft) ou encore l'hôtel Brion, 22, rue Sleidan (architecte : Auguste Brion).

Citons aussi lacapitainerie duPort du Rhin de style néo-gothique avec son hautbeffroi.

Architecture contemporaine

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La tour Valentin-Sorg, emblématique des transformations des années 1970 et la cathédrale Notre-Dame.

Strasbourg possède également de nombreux monuments plus contemporains comme lemonument aux morts de Strasbourg, œuvre symbolique situé dans une région qui fut tantôt allemande et tantôt française au gré de l'Histoire. Situéplace de la République et inauguré en 1936 par le président de la RépubliqueAlbert Lebrun, il porte comme seule inscription « À nos morts » sans mentionner la patrie pour laquelle les soldats sont tombés. La sculpture représente une mère (symbolisant la ville de Strasbourg) tenant sur ses genoux ses deux enfants mourants, l'un allemand et l'autre français. Ils se sont combattus et devant la mort enfin ils se rapprochent. La sculpture a été réalisée parLéon-Ernest Drivier. C'est un des raresmonuments aux morts pacifistes français.

La ville compte aussi quelques représentants du styleart déco : rue du Travail etplace des Halles, à l'angle de l'avenue des Vosges et de la rue Oberlin ou encore le parc des expositions auWacken.

Plusieurs bâtiments modernes se trouvent dans lequartier européen. Le palais de l'Europe, dessiné par l'architecteHenry Bernard et inauguré en 1977, abrite leConseil de l'Europe. Le palais des droits de l'homme dû àRichard Rogers accueille depuis 1998 laCour européenne des droits de l'homme. Le bâtiment épouse le cours de l'Ill, d'où sa forme en arc de cercle. Enfin, leparlement européen que l'on doit au cabinetArchitecture-Studio est un autre bâtiment remarquable. Inauguré en 1999, il fait suite au sommet d'Édimbourg qui, en 1992, fixe définitivement le siège du parlement européen à Strasbourg[390]. Sa surface totale est de 220 000 m2 pour 60 mètres de hauteur[391].

L'architecture contemporaine est également marquée par des édifices à vocation culturelle comme lemusée d'Art moderne et contemporain dû à l'architecteAdrien Fainsilber. Inauguré en 1998 il est situé à proximité dubarrage Vauban et fait face à l'hôtel du Département (1989) dont l'architecture rappelle celle d'un paquebot. Plus récemment, lezénith, imaginé parMassimiliano Fuksas a été achevé en 2008 après deux ans de travaux. LaCité de la musique et de la danse, inaugurée en 2006, a été conçue par l'architecteHenri Gaudin ; elle est occupée par le pôle des écoles de musique de Strasbourg et principalement par leConservatoire à rayonnement régional de Strasbourg. Enfin, la maison de la Radio-Télévision, inaugurée en 1961[392] et aujourd'hui siège deFrance 3 Alsace, abrite une mosaïque de 25 mètres de long imaginée parJean Lurçat et intituléeLa Création du monde[393] . Dans le domaine éducatif, on citera l'Escarpe, de l'université Robert-Schuman que l'on doit aux architectes Knecht et Schweitzer et surtout le Pôle européen de gestion et d'économie qui loge dans une ancienne manutention en briques rouges subtilement modernisée.

L'hôtel de la Région a été construit par lecabinet Chaix et Morel entre 2002 et 2004 dans le quartier du Wacken. L'immense verrière de 125 mètres de long et de 23 mètres de haut conçue parJean-Marie Duthilleul recouvre la façade historique de lagare centrale depuis l'arrivée du TGV Est en 2007. Les façades du grand magasinPrintemps,place de l'Homme-de-Fer, ont été modernisées en 2013 par l'architecteChristian Biecher.

Côté urbanisme, laCité-jardin du Stockfeld et lacité ouvrière Ungemach ont été construites au début duXXe siècle selon un concept d'intégration d'un lotissement de logements sociaux dans des espaces verts. La passerelle Mimram, du nom de son architecteMarc Mimram est également une œuvre importante de l'urbanisme strasbourgeois. Située dans le jardin des Deux Rives et exclusivement piétonne, elle relie Strasbourg à la ville allemande deKehl. Sa fonction, essentiellement symbolique, traduit la volonté de rapprocher les deux rives du Rhin et donc les deux pays.

L'ancienmôle Seegmuller donnant sur le bassin d'Austerlitz, près de la place de l’Étoile, est un témoignage remarquable de l'architecture portuaire et industrielle des années 1930, les anciennes grues de manutention ont même été conservées. Le site estactuellement[Quand ?] en pleine réhabilitation (médiathèque, logements, commerces, résidence étudiante), la ville veut en faire le cœur d'un vaste projet d'urbanisme reliant le quartier duHeyritz jusqu'auPort du Rhin.

Panorama urbain strasbourgeois

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La ville compte quelquesimmeubles et édifices de grande hauteur. Outre lacathédrale et ses 142 mètres, l'église Saint-Paul, avec ses deux clochers, culmine à 76 mètres ; elles sont suivies par : latour de Chimie (73 mètres) — située sur lecampus de l'Esplanade —, leParlement européen et ses 70 mètres, deuxsilos de 69 et 67 mètres auPort du Rhin, l'église Saint-Maurice dont le clocher atteint 65 mètres, la tour Europe (haute de 62 mètres) de laplace des Halles, et la tour Schwab de lacité de l'Ill avec ses 56 mètres.

Latour Elithis Danube, inaugurée en 2018, dans l'écoquartierDanube, atteint également 56 mètres, tandis que les trois tours dites « Black Swans », près dumôle Seegmuller, en mesurent 55. Dans le même secteur, la tour « NoLiStra » (qui sera livrée fin 2019) culmine à 57 mètres[394].

L'ensemble immobilier « Porte de France », près de la place de la Bourse, mesure environ 50 mètres de hauteur au maximum, tandis que la tour « Canopée » (anciennement « Maison du Bâtiment »), place de Haguenau, atteint 48 mètres. Enfin, l'ancien silo Seegmuller et le centre administratif de l'Eurométropole sont hauts de respectivement 50 et 46 mètres[395]. Par ailleurs, la tour Valentin-Sorg, avec 48 mètres, surplombe laplace de l'Homme-de-Fer.

Le château d'eau de labrasserie de l'Espérance, àSchiltigheim, domine le nord de l'agglomération avec ses 65 mètres.

Vie culturelle

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Théâtres et salles de spectacle

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Articles détaillés :Théâtre national de Strasbourg,TJP Centre dramatique national de Strasbourg Grand Est etLa Choucrouterie.
Le théâtre national de Strasbourg.

Lethéâtre national de Strasbourg (TNS), est l'un des hauts-lieux culturels de Strasbourg. C'est le seulthéâtre national de France ne se trouvant pas à Paris. Descendant du Centre dramatique de l'Est, il obtient son statut de Théâtre national en 1968[396]. Idéalement implanté aux abords de laplace de la République, il propose entre 15 et 20 pièces par saison. La programmation laisse une place importante aux œuvres européennes, souvent méconnues du public français. Premier établissement national décentralisé, le TNS est également membre de l'Union des théâtres de l'Europe dont l'objectif est de développer une action culturelle commune.

Strasbourg abrite d'autres structures, comme leTJP, fondé en 1974 parAndré Pomarat, et qui est spécialisé dans les arts de lamarionnette. Aujourd'huicentre dramatique national, ce théâtre accueille environ 60 000 spectateurs par an[397]. Autre scène de qualité, Le Maillon est un théâtre à la programmation particulièrement contemporaine. Essentiellement basé au Wacken (deux salles : 600 et 150 places)[398] cette institution culturelle dispose aussi d'une salle (en travaux) à Hautepierre, son siège historique. Le TAPS (Théâtre actuel et public de Strasbourg), que l'on retrouve sur le site dela Laiterie (TAPS Laiterie) et dans le quartier de Neudorf (TAPS Scala) sont gérées par la direction des affaires culturelles de la ville. Théâtre municipal de proximité, le TAPS propose une programmation tournée vers la création (de compagnies régionales particulièrement) et l’écriture contemporaine.

Pôle Sud,scène conventionnée pour la musique et la danse, se situe dans le quartier de la Meinau. Ce lieu peut accueillir 320 spectateurs[399].

LeHall des Chars est un lieu interdisciplinaire géré par l'association La Friche Laiterie et consacré aux arts vivants. Il propose au public de découvrir la scène émergente du Grand-Est, sur ses trois espaces.

Le café-théâtre et l'humour sont présents à l’Espace K (situé rue du Hohwald) avec la compagnieLe Kafteur, et au restaurant-spectacleAu Camionneur (situé dans le quartier de la gare). Le Cube noir du CREPS, àKoenigshoffen, est davantage tourné vers le théâtre amateur.

L'activité théâtrale de Strasbourg est aussi orientée vers les traditions régionales, avecla Choucrouterie, cabaret deRoger Siffer. Ce petit théâtre de 80 places accueille 20 000 spectateurs chaque année et propose des spectacles humoristiques sur le thème de l'Alsace[400]. Le théâtre alsacien de Strasbourg, créé en 1898 est lui aussi essentiellement réservé aux metteurs en scène épris de théâtre dialectal[401].

Musique

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Articles détaillés :Opéra national du Rhin,La Laiterie - salle des musiques actuelles,Cité de la musique et de la danse de Strasbourg etPalais de la musique et des congrès.
L'opéra de Strasbourg.

L'Opéra national du Rhin est né de la fusion des opéras municipaux deColmar,Mulhouse et Strasbourg. Il a obtenu le statut d'opéra national en 1997 et propose plus de 130 représentations par an avec la collaboration de l'Orchestre philharmonique de Strasbourg[402]. Fondé en 1855, ce dernier est composé de 110 musiciens et donne plus de 30 concerts par an à Strasbourg. L'orchestre se produit également à l'étranger et a obtenu plusieurs récompenses nationales et internationales[403]. LaCité de la musique et de la danse, consacré à la musique classique et contemporaine organise régulièrement des concerts. Sonfestival de musique, le plus ancien de France, y est organisé depuis 1932.

Les musiques d'aujourd'hui sont également très diffusées grâce àLa Laiterie - salle des musiques actuelles. Ce lieu inauguré en 1994 sur une friche industrielle est devenu, malgré sa taille modeste (deux salles : 1 000 et 300 places), un lieu renommé avec 200 concerts et 100 000 spectateurs par an[404],[405]. Sa programmation est très éclectique. Strasbourg abrite d'autres petites salles, comme lePôle Sud qui est essentiellement consacré aujazz et à la danse. LeMolodoï, centre autonome jeune crée en 1988, est pour sa part essentiellement tourné vers les musiques alternatives (hip-hop,punk,hardcore)[406]. Le centre culturel de Neudorf possède une salle de 700 places et accueille spectacles de danse, concerts et meetings politiques. La salle est également équipée d'un bar et offre occasionnellement des services banquet[407].

La ville compte aussi trois grandes structures. Lepalais de la musique et des congrès qui s'étend sur 50 000 m2 et abrite notamment deux auditoriums (de 2 000 et 1 100 places), accueille des concerts de musique classique. Il s'y déroule environ 350 manifestations pour 320 000 participants chaque année[408],[409]. Le Rhenus est l'une des plus vastes salles de concerts de la ville. Ce hall peut accueillir 8 000 spectateurs et couvre 10 932 m2. Il n'est néanmoins pas adapté aux concerts, sa vocation première étant d'accueillir des manifestations sportives et des expositions temporaires[410]. D'où la construction duZénith Europe àEckbolsheim. Inauguré en, sa capacité maximale est de 12 000 spectateurs ce qui en fait le plus grand de France[411].

Dans un domaine plus éducatif,Les Percussions de Strasbourg, sont un groupe instrumental créé en 1962 par six percussionnistes et qui se produit régulièrement dans le cadre de manifestations musicales. Les percussions de Strasbourg proposent aussi des cours, des stages et des interventions scolaires.

La ville compte aussi des structures actives en musique contemporaine, comme la Fanfare des Externes et Internes de Strasbourg (Intimement appelée la FEIS et prononcée "la fesse")[412]. Elle se compose d’une vingtaine de fanfaron⋅ne⋅s qui interprètent des rythmes endiablés, allant du dernier hit « groovy » au tube pop des années 80 et représente Strasbourg dans des événements tels que le festival des fanfares de médecine.

Orgues

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Église Saint-Thomas, orgue deJean André Silbermann (1740).

Strasbourg est également réputée pour la quantité et la variété de sesorgues baroques, néo-classiques, romantiques,germaniques, modernes et éclectiques, dont beaucoup sont classésmonument historique. La présence d'organistes réputés commeMarie-Joseph Erb,Albert Schweitzer etHelmut Walcha a contribué au renom des instruments de la ville et a favorisé la restauration des plus anciens de ceux-ci. Plusieursdynasties de facteurs d'orgues sont représentés dans les églises mais aussi les salles de concert (palais des Fêtes, ancien Conservatoire,Cité de la musique et de la danse) de Strasbourg : lesSilbermann, André et Jean-André (église Saint-Thomas,église Saint-Guillaume,église Saint-Pierre-le-Jeune protestante,église Sainte-Aurélie) ; les Schwenkedel, Georges et Curt (église Saint-Jean) ; les Walther ; les Roethinger, Edmond-Alexandre et Max (église Sainte-Madeleine,église Saint-Pierre-le-Vieux catholique) ; lesKern, Alfred, Gaston et Daniel (cathédrale Notre-Dame). D'autres grands noms de la facture d’orgues incluentJoseph Merklin (Temple Neuf, chœur de lacathédrale Notre-Dame) etEberhard Friedrich Walcker (église Saint-Pierre-le-Vieux protestante)[413].

Événements culturels

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Depuis 2013,Strasbourg mon amour propose de célébrer laSaint-Valentin durant une dizaine de jours au cours du mois de février. Soirées, concerts, spectacles, expositions ou encore conférences, décalés ou conventionnels, sont programmés sur le thème de l'amour.

Musiques classiques et contemporaines

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Strasbourg accueille plusieurs festivals musicaux. Le plus ancien d'entre eux est le Festival de musique de Strasbourg. Créé en 1932 par laSociété des amis de la musique de Strasbourg, il est consacré à la musique classique et à l'art lyrique[414].

On doit aussi à cette société le Festival de jazz de Strasbourg, créé en 1987[415]. Le festivalJazzdor réunit lui aussi les passionnés de musiquejazz. Fondé en 1986, il organise environ 40 concerts à Strasbourg. Le festival produit également des concerts en Allemagne ; àOffenbourg depuis 2002 et à Berlin depuis 2007 avec son édition berlinoise jazzdor berlin[416]. LeFestival Musica, ouFestival international des musiques d'aujourd'hui, créé en 1982, réunit plus de 20 000 spectateurs chaque année. En 2007, 58 compositeurs ont proposé une centaine d'œuvres contemporaines[417].

LeChœur de Saint-Guillaume est un chœur strasbourgeois de l’Église Saint-Guillaume créé en 1885 parErnest Münch. Chaque année, il interprète, depuis 1894, en alternance, lors duVendredi saint laPassion selon saint Jean ou laPassion selon saint Matthieu deJean-Sébastien Bach.

Les musiques actuelles sont représentées essentiellement par leFestival des Artefacts, créé au début des années 1990. Il se déroule sur plusieurs jours au mois d'avril, auZénith Europe et àLa Laiterie[418]. Au mois de juin se déroule dans divers lieux de l'agglomération, le festivalelectro-groove etcultures urbaines Contre-Temps. La musique électronique est représentée par lesNuits électroniques de l'Ososphère, qui se déroulent chaque année en septembre à La Laiterie, à la Friche Laiterie et auMolodoï[419]. Enfin l'un des événements de la rentrée culturelle strasbourgeoise, est le festival desNuits européennes, investissant l'Eurométropole en collaborant avec ses institutions culturelles et ses lieux de vie nocturne dans un dialogue constant avec les grandes cités européennes[420].

Danse et théâtre

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Strasbourg accueille plusieurs festivals de danse et de théâtre, dont le festival Nouvelles Strasbourg Danse au mois de mai, qui investit les salles les plus importantes de la ville ainsi que les places et les rues ; mais également au mois de juin le festival de théâtrePremières, durant lequel de jeunes metteurs en scène européens présentent leurs premiers travaux.

La ville possède également une importante structure polyvalente : le parc des expositions du Wacken, qui regroupe quatre halls d'une superficie de 5 200 à 6 000 m2 pour un total 22 000 m2. Il accueille notamment la Foire européenne (1 100 exposants et 220 000 visiteurs par an) et le salon des vignerons indépendants[421],[422]. Strasbourg organise également la foire européenne d'art contemporain St-art. Créé en 1995, cet évènement accueille 30 000 visiteurs annuels et met l'accent sur l'ouverture européenne puisque près de 50 % des 95 galeries sont d'origine européenne[423].

Littérature et livre

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Depuis 2005 ont lieu chaque année en mars les Rencontres européennes de littérature à Strasbourg[424], organisées par l'Association Capitale européenne des Littératures (ACEL)[425] en partenariat avec l'université de Strasbourg. C'est notamment dans le cadre de ces Rencontres que sont remis leprix européen de littérature, leprix Jean-Arp de littérature francophone et le prix du patrimoineNathan Katz. Le but de ces Rencontres est de promouvoir, en collaboration avec l'ensemble des acteurs culturels locaux, nationaux et européens, la place de Strasbourg en tant que capitale européenne des littératures et de mettre en valeur, dans une perspective largement ouverte sur l'espace européen comme sur l'espace francophone, le très riche patrimoine littéraire de l'Alsace, qui reste largement encore à découvrir.

En, Strasbourg a accueilli la première édition de la manifestation consacrée au9e art,Strasbulles.

Musées

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L'ancienne grande boucherie, actuelmusée historique.

Depuis les années 1990, l'offre culturelle s'est développée et diversifiée[426]. D'abord avec le nouveaumusée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg (MAMCS), inauguré en 1998 et qui expose sur ses 5 500 m2 des œuvres contemporaines de 1870 à nos jours[427]. Puis avec la réouverture dumusée historique, situé dans le bâtiment de l'ancienne grande boucherie. L'édifice de1586 nécessitait en effet d'importants travaux de stabilisation. Ce musée est essentiellement axé sur l'histoire urbaine, militaire et économique de la ville. On y découvre notamment une maquette à l'échelle 1/600e de Strasbourg en 1727[428].

La culture alsacienne est représentée par lemusée alsacien, des arts et traditions populaires. On y découvre notamment la vie rurale alsacienne entre 1750 et 1860 à travers des objets de toutes sortes : mobilier, jouets, documents, couverts et autres ustensiles[429].

Lemusée des arts décoratifs, situé dans l'enceinte dupalais Rohan nous fait également découvrir l'artisanat strasbourgeois duXVIIe siècle sous toutes ses coutures, ainsi que les appartements du palais[430]. Le palais Rohan abrite aussi lemusée archéologique, qui propose une importante collection d'objets anciens (de 600 000av. J.-C. à 800 ansapr. J.-C.) découverts enAlsace et lemusée des beaux-arts, qui retrace l'histoire de la peinture en Europe. Ce musée propose entre autres de nombreuses œuvres italiennes dont la plus ancienne, deSandro Botticelli, est datée de 1485[431]. Lecabinet des estampes et dessins, fondé en 1890, abrite quant à lui environ 200 000 œuvres dont les plus anciennes datent duXVe siècle[432].

Non loin de là, face à lacathédrale de Strasbourg, lemusée de l'Œuvre Notre-Dame déploie une riche collection d'œuvres anciennes, bien souvent à caractère religieux. On y retrouve notamment l'un des plus anciens vitraux de France[433] , latête romane de Wissembourg de 1060, ainsi que la statuaire duXVe siècle de la cathédrale[434].

Plus ludique, lemusée zoologique, rattaché à l'université, propose une collection impressionnante d'animaux, parfois rarissimes. Le musée abrite aussi une collection gigantesque d'un million d'insectes[435].

Le musée de minéralogie, lui aussi universitaire, abrite plus de 30 000 minéraux. S'y trouve notamment la deuxième collection de météorites en France (450 échantillons)[436]. L'observatoire astronomique avec sonplanétarium est un autre lieu intéressant. Sous sa coupole se cache la troisième lunette astronomique de France après celles deMeudon et deNice. Le planétarium propose de nombreuses séances destinées à la découverte de l'Univers[437].

Ouvert en 2005,Le Vaisseau est un espace de découverte scientifique destiné aux enfants. Il propose au public jeune d'apprendre tout en s'amusant[438].

Inauguré en, lemusée Tomi-Ungerer – Centre international de l'illustration présente la collectionTomi Ungerer, donation de l'artiste à sa ville natale. Il est désormais installé à la villa Greiner, à deux pas du centre historique. Ce musée possède unfonds de 8 000 dessins originaux et 6 000 jouets anciens[439].

Dans un registre plus surprenant le musée de laCoop, installé dans les locaux historiques de l'entreprise auPort du Rhin, permet de découvrir l'histoire de la fameuse coopérative alsacienne[440],[441]. Un musée du parachutisme est présent à l'aérodrome de Strasbourg-Neuhof[442]. Lachocolaterie Schaal àGeispolsheim comporte également un musée du chocolat[443].

En, unmusée Vodou s'installe dans l'ancien château d'eau de la gare.

Le premier musée français permanent consacré aujeu vidéo, « Pixel Museum », accueille ses premiers visiteurs le àSchiltigheim[444]. Trois ans après son ouverture, le musée ferme définitivement ses portes en pour des raisons économiques[445].

Quelques jours après l’ouverture du Pixel Museum, le, c'est le musée militaire « MM Park France » qui ouvre ses portes àLa Wantzenau[446].

Bibliothèques

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La médiathèque André Malraux.

LaBibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (Bnu) est, avec sa collection de trois millions de volumes la deuxième bibliothèque de France. Elle a été fondée à la suite des bombardements de 1870 qui ont détruit l'ancien édifice et les 400 000 ouvrages qu'il abritait[447]. Reconstruite sous l'ère allemande, la bibliothèque obtiendra son statut de bibliothèque nationale en 1926[448]. Selon les chiffres de 2006, elle compte 16 488 lecteurs inscrits dont 64 % d'étudiants. Chaque année, la bibliothèque fait l'acquisition de 25 000 nouveaux ouvrages et met en ligne de documents numérisés[448]. Les domaines favorisés par la Bnu sont l'Europe, l'Allemagne, l'Alsace, l'Antiquité et lareligion[449].

La bibliothèque municipale de Strasbourg (BMS), moins élitiste, propose un fonds de 600 000 documents, dont 120 000 destinés au jeune public et 75 000 CD audio[450]. Bibliothèque de proximité, la BMS compte neuf succursales réparties dans la ville. Elle accueille également des rencontres, des conférences et des ateliers pour enfants. Enfin, la bibliothèque propose le serviceBibliobus, un bus équipé comme une bibliothèque et qui s'arrête à certaines heures près des établissements scolaires.

La ville abrite dix médiathèques[450]. La plus importante est lamédiathèque André-Malraux, occupant un ancien bâtiment portuaire dans le quartier des Fronts de Neudorf. Il s'agit d'une médiathèque de l'Eurométropole, elle fait donc partie du réseau desMédiathèques de la Ville et de l'Eurométropole de Strasbourg. Elle regroupe 160 000 documents en accès libre ainsi que200 000 livres anciens[450].

Incunables

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Codex Guta-Sintram. Manuscrit sur parchemin, 1154.Ouvrage écrit par la nonneGuta von Schwarzenthann (à droite) et illustré par le moine Sintram von Marbach (à gauche). Il a appartenu aux chanoinesses du monastère de Schwartzenthann (Haut-Rhin).
Coll. Bibliothèque du Grand Séminaire de Strasbourg.

En tant qu’un des premiers centres européens de l’imprimerie (Johannes Mentelin et autres), Strasbourg s’est longtemps enorgueilli d’une très importante collection d’incunables. Celle-ci cependant fut presque totalement anéantie à la suite du bombardement de la bibliothèque et des archives municipales, en 1870. D’importants efforts de reconstitution des fonds menés à partir de 1872 sous les auspices notamment deRodolphe Reuss font que Strasbourg peut aujourd'hui se vanter à nouveau de posséder un nombre considérable d’incunables dans ses bibliothèques, nombre réparti comme suit : bibliothèque nationale et universitaire, env. 2 300[451] ; médiathèques et bibliothèques de la Ville et de l'Eurométropole, 349[450] ;bibliothèque du Grand Séminaire de Strasbourg, 237[452] ;médiathèque protestante, 66[453] et bibliothèque alsatique du Crédit mutuel, 5[454].

Strasbourg dans la culture française

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Strasbourg dans la littérature

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AuXVIIIe siècle

AuXIXe siècle

  • Honoré de Balzac cite cette ville comme le lieu de naissance des grands banquiers comme Aldrigger ouFrédéric de Nucingen dansLa Maison Nucingen, 1837[456], comme un havre de sérénité et d'espoir pour l'aristocrate émigré qui revient enfin en France dansLe Lys dans la vallée, 1836[457], comme la rivale deBesançon et deDijon dansAlbert Savarus, 1842[458].
  • Victor Hugo a consacré à la métropole alsacienne une pagination limitée dansLe Rhin, gros ouvrage mis en forme en 1841, qu'il corrigea et augmenta par la suite en utilisant les notes prises au cours de deux voyages et en se documentant. Il n'évoqua guère que « le Munster, véritablement une merveille » et Saint-Thomas, où le tombeau dumaréchal de Saxe lui parut « une grande machine d'opéra en marbre, dans le maigre style deJean-Baptiste Pigalle ». À défaut de s'attarder dans la ville, dont il ne décrit aucunement la vie, il la découvrit presque du ciel :« Je n'aurais eu garde de manquer la plus haute flèche du monde (…). C'est une chose admirable de circuler dans cette monstrueuse masse de pierre toute pénétrée d'air et de lumière, évidée comme un joujou de Dieppe, lanterne aussi bien que pyramide, qui vibre et qui palpite à tous les souffles du vent (…). D'où j'étais, la vue est admirable. On a Strasbourg sous ses pieds, vieille ville à pignons dentelés et à grands toits chargés de lucarnes, coupée de tours et d'églises, aussi pittoresque qu'aucune ville de Flandre. L'Ill et le Rhin, deux jolies rivières, égaient ce sombre amas d'édifices de leurs flaques d'eau claires et vertes. (Le Rhin, Bueb et Reumaux éditeur, 1980) »
  • Gérard de Nerval évoque Strasbourg dansLa Lorely.
  • Hippolyte Taine dans sesCarnets de Voyage.
  • Stendhal dansMémoires d'un touriste etLe Rouge et le noir.
  • Johann Wolfgang von Goethe dansPoésie et Vérité.
  • Théophile Gautier dansLoin de Paris.
  • Le chroniqueurAlfred Delvau tint le journal du voyage qu'il fit en 1865 avecAlphonse Daudet. Ils avaient pris le train :« Nous roulons vers Strasbourg à la vitesse qu'on connaît aux trains express. Cette vitesse est brutale. (Du pont des Arts au pont de Kehl, collection Duo, éditions le Grand Miroir, 2005). »

AuXXe siècle

AuXXIe siècle

Strasbourg au cinéma

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Article détaillé :Liste de films tournés à Strasbourg.

En 2008, l'intrigue deDans la ville de Sylvia deJosé Luis Guerín se déroule à Strasbourg. En 2011,Philippe Claudel filme une grande partie des scènes deTous les soleils au centre-ville de Strasbourg et sur les quais.

Tourné en 1967 à Strasbourg, le premier épisode deL'Homme du Picardie se déroule dans le centre-ville et sur le Port du Rhin. Ce feuilleton télévisé français réalisé parJacques Ertaud a été diffusé à partir du sur la première chaîne de l'ORTF.

L'intrigue deSherlock Holmes : Jeu d'ombres deGuy Ritchie (2011) débute par un attentat à Strasbourg sur le parvis de lacathédrale.

Cinémas

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Le cinéma Vox.

Strasbourg compte cinq cinémas dont unmultiplexe. Le centre-ville est investi par les cinémas indépendants à vocation culturelle, notamment leCosmos[459]. Ce petit cinéma situé dans les locaux d'un ancien théâtre cinématographique de 1913 propose par ailleurs une bibliothèque consacrée au cinéma (6 000 revues, 2 500 photographies). Strasbourg abrite en son centre deux autres cinémas d'art et d'essai, leStar (5 salles) et leStar Saint-Exupéry (5 salles, surnomméStar Saint-Ex). LeVox (7 salles) a une offre plus généraliste.

Près de laplace de l’Étoile, le multiplexeUGC Ciné Cité Strasbourg Étoile est le plus grand complexeUGC d'Europe (22 salles, 5 400 places, un écran de 23,5 mètres). Un multiplexePathé (12 salles, 2 750 places) est situé dans la commune périphérique deBrumath à une quinzaine de kilomètres au nord de Strasbourg.

L'arrivée des multiplexes de cinéma a entraîné le déclin des salles en centre-ville, plus particulièrement dans la rue du Vieux Marché aux Vins : lePathé Club a fermé ses portes en 1999, leMéliès en 2000, et enfin l'ancienUGC Capitole situé rue du. On trouvait également avant cela un cinéma dans le quartier du Neudorf,Le Scala, aujourd'hui reconverti en théâtre.

L'association desFilms du Spectre organise depuis 2006, leSpectre Film Festival, un événement annuel, se déroulant en septembre et consacré au cinéma de genrescience-fiction,horreur etfantastique.

L'Association La Cigogne Enragée organise depuis 2011 le Festival Chacun son Court, unfestival consacré auxcourts métrages professionnels mais égalementétudiants[460].

Gastronomie

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Article détaillé :Gastronomie alsacienne.

En raison de l'activité touristique, des congrès, de la présence des institutions européennes, mais aussi de la fidélité, cependant moindre que dans le passé, de la clientèle locale, les restaurants de toutes catégories et de qualités gastronomiques très diverses abondent à Strasbourg.

Cinq restaurants sont récompensés par un macaron (« étoile »)Michelin en 2017. Le guide rouge, qui n'a plus attribué ses « trois étoiles » depuis le relatif déclassement duCrocodile, vendu parÉmile Jung, et le départ d'Antoine Westermann, étoile cinq établissements en 2017 :1741, Le Crocodile, Buerehiesel (sous l'égide d'Éric Westermann, fils du triple étoilé Antoine parti à Paris en « rendant ses étoiles »),Umami, Gavroche[461].

L’équipe de Frédéric Lefèvre deLa Carambole àSchiltigheim, dans les faubourgs de la ville, obtient la seconde place auTrophée Paul Haeberlin en 2014. Le restaurantLa Casserole à Strasbourg, quant à lui, décroche le Trophée en remportant l'édition 2018.

  • Tables « étoilées » de Strasbourg
  • Le Bürehiesel, Éric Westermann, une étoile.
    Le Bürehiesel, Éric Westermann, une étoile.
  • La Casserole était « étoilée » avec Éric Girardin (à Colmar depuis 2016). L'établissement a été repris par Cédric Kuster et le chef Marc Weibel.
    La Casserole était « étoilée » avec Éric Girardin (à Colmar depuis 2016). L'établissement a été repris par Cédric Kuster, qui y fait perpétuer une cuisine gastronomique française revisitée.
  • Umami, René Fieger, une étoile.
    Umami, René Fieger, une étoile.
  • Gavroche, Benoît Fuchs, une étoile.
    Gavroche, Benoît Fuchs, une étoile.
  • 1741, Cédric Moulot, une étoile.
    1741,Cédric Moulot, une étoile.
  • L’Esprit Terroir, où Joël Philipps avait été très jeune « étoilé Michelin ». Il a quitté Strasbourg pour Marlenheim (Le Cerf).
    L’Esprit Terroir, où Joël Philipps avait été très jeune « étoilé Michelin ». Il a quitté Strasbourg pour Marlenheim (Le Cerf).
Intérieur duWinstub « Aux Armes de Strasbourg », plus connue sous le vocable alsacien deStadtwappe.
Intérieur de la Winstub « Chez Yvonne ».

Strasbourg fut longtemps célèbre pour seswinstubs, « bistrots à vins (d'Alsace) » typés et conviviaux auxquels une clientèle locale était très attachée. Cela notamment grâce à la présence constante de patrons au comportement familier, de personnages tels qu'Yvonne Haller, dont l'accueil marqua longuement un établissement de caractère, toujours existant, mais moins « personnalisé » :Chez Yvonne, dont le nom alsacien estS'Burjerstuewel.Le Clou, d'ancienne notoriété, leCoin des Pucelles, leFink'Stuebel et quelques autres établissements perpétuent la tradition, bien que les étrangers à la ville y fussent souvent beaucoup plus nombreux que les Strasbourgeois. Mais beaucoup d'affaires ont été reprises, sont gérées de façon autre par des propriétaires ou investisseurs ne participant pas au service, moins proches de la clientèle.

L’Ami Schutz, dans le secteur touristique des Ponts-Couverts, entretient une atmosphèrewinstub appréciée de sa clientèle peu locale, internationale. L'endroit se flatta longtemps d'être une « bierstub ». Terrasse et salles agréables, ambiance se voulant « alsacienne ».

Au Pont du Corbeau, près du musée alsacien, garde un répertoire terroir et une clientèle strasbourgeoise.

Deux restaurants de renom sont installés dans des maisons historiques célèbres : lamaison Kammerzell, qui avait été reprise et a été cédée parGuy-Pierre Baumann (le créateur de la choucroute au poisson), à la fin des années 1960, etLa Maison des Tanneurs, quasi institutionnelle (remaniée, cette demeure spectaculaire date pour l'essentiel de 1572 : François Lenhardt, qui reprit la maison après sa mère, fêta les 440 ans de l'édifice en 2012).

Strasbourg est une ville dewinstubs, ou prétendues telles, plus que de « brasseries alsaciennes ». La disparition de l'affaire familialeSchützenberger en 2006, dernière brasserie indépendante de Schiltigheim, entraîna la fermeture du très contemporain restaurant-barLe Schutzenberger, immédiatement proche de la place Kléber. De gros investissements avaient été faits par Schützenberger au cœur de Strasbourg, pour ce vaste établissement aux multiples niveaux, aménagé parJean Nouvel, mais il ne connut pas le succès et demeure fermé depuis des années. Les restaurants-brasseries existants ne se différencient guère de ceux d'autres régions.

Pratique du dialecte alsacien

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Signalisation bilingue du centre historique de la ville.
Article détaillé :Alsacien.

L'alsacien est le nom donné aux variantes dialectales de l'allemand pratiquées en Alsace. Ces dialectes sont l'alémanique (du sud de la région jusque versHaguenau) et un peu le francique (méridional versWissembourg etrhénan enAlsace bossue). Le parler strasbourgeois, bien qu'étant de l'alémanique, se différencie de ses alentours par une forte influence du francique qui marque son vocabulaire.

En France, l'alsacien est la deuxième langue régionale après l'occitan[462], connu par quelque 39 % de la population de la région (beaucoup moins dans les villes, notamment Strasbourg, mais vivace dans les espaces ruraux). Comme pour toutes les langues non établies, l’orthographe n’est pas fixée, car la prononciation, en particulier, varie, ou variait, d’un secteur à l’autre, voire d’un village à l’autre, quand ce n'est pas d'un quartier à l'autre. Les différences phonologiques, et dans une moindre mesure morphologiques, entre les parlers du nord au sud de l'Alsace sont importantes. Une méthode commeorthal tente de remédier à cet état des choses. De nombreux motsfrançais ont été intégrés et ont enrichi le lexique alsacien au fil du temps.

Au début duXXIe siècle, le dialecte est de moins en moins parlé à Strasbourg, surtout par les jeunes générations.A contrario, il est pratiqué encore par de nombreuses personnes d'un certain âge. Quelques expressions se perpétuent dans le langage courant, certains mots restent usuels (notamment sur les cartes deswinstubs).

Hommage en astronomie

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L'astéroïde(4690) Strasbourg a été nommé en honneur de la ville.

Personnalités liées à la commune

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Rouget de Lisle chantant laMarseillaise, à Strasbourg.
Plaque apposée sur la maison où a été composée la Marseillaise.
Ettore Bugatti & Émile Mathis, plaque rue de la Nuée Bleue à Strasbourg.
Article détaillé :Liste de personnalités nées à Strasbourg.

Plusieurs personnalités sont nées à Strasbourg et la ville a accueilli de nombreux personnages historiques.

Johannes Gutenberg y résida plus de dix ans. Il y conçut en partie l'impression à caractères mobiles[Note 13].

De nombreux humanistes et propagateurs de la Réforme s'installèrent à Strasbourg, notammentSébastien Brant,Érasme etJean Calvin. Après le passage deGoethe qui suivit des études de droit et y élabora sa pensée, Strasbourg accueilleRouget de Lisle qui composeraLa Marseillaise.

LeXIXe siècle vit passer d'autres personnalités, commeVictor Hugo, celui-ci brièvement et ne s'intéressant qu'à « la munster » (la cathédrale),Louis Pasteur etAlbert Schweitzer.

L'écrivain et aviateurAntoine de Saint-Exupéry effectua son service militaire à Strasbourg en 1921.

Les illustrateursBoulet,John Howe etMarjane Satrapi furent élèves de l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg.

LesJustes parmi les Nations[463]

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Douze habitants ont été admis parmi les 4281Justes parmi les nations de France[464] pour avoir sauvé des personnes juives persécutées par lerégime nazi et legouvernement de Vichy :

Politique

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Militaires

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Sciences et techniques

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Arts

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Amélie Diéterle (Strasbourg, 1871 - Cannes, 1941), comédienne de théâtre, de cinéma muet et cantatrice de laBelle Époque.

Universitaires, intellectuels

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  • Louis Pasteur (1822-1895) professeur de chimie à la Faculté des Sciences et à la Pharmacie de l’Université de Strasbourg, s'y est marié le avec Marie Anne Laurent[466].
  • François-Georges Dreyfus (1928-2011), politologue et historien, directeur de l'Institut d'études politiques de Strasbourg.
  • Georg Simmel (1858-1918), sociologue et philosophe, professeur à l'Université de Strasbourg de 1914 à 1918.
  • Julien Freund (1921-1993), résistant, sociologue et philosophe, enseignant à l'Université de Strasbourg.
  • Alphonse Grün (1801-1866) écrivain et avocat né à Strasbourg.

Sports

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Héraldique, logotype et devise

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Héraldique

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Articles connexes :Blason de Strasbourg etBannière de la Ville de Strasbourg.


Armes de Strasbourg

Lesarmes de Strasbourg se blasonnent ainsi :« D'argent (avec ou sans diapré) à la bande de gueules ».

Le blason de la ville est le résultat d'une inversion des couleurs du blason de l'ancienneprincipauté épiscopale de Strasbourg (De gueules à la bande d'argent) à l'issue de la révolte des bourgeois de la ville auMoyen Âge qui ont pris leur indépendance face à la tutelle de l'évêque. Celui-ci conserva néanmoins son pouvoir sur la campagne environnante. Le même phénomène s'est observé àBâle, expliquant ainsi l'actuelle inversion des couleurs des blasons des cantons deBâle-Ville etBâle-Campagne.

Cependant le blasonnement est apparemment sujet à discussion. Outre l'interprétation graphique ci-contre, on rencontre au moins deux blasonnements différents :

D'argent à la bande de gueules (le champ diapré). (Grand Larousse encyclopédique en 10 volumes)
D'azur, à une Notre-Dame de carnation assise sur un trône d'or et sous un pavillon de même, tenant de la main dextre un sceptre d'or, et sur le bras sénestre l'enfant Jésus : auprès de la Vierge est un écusson d'argent, chargé d'une bande de gueules. (Malte-Brun,La France illustrée, 1884)


Armes de Strasbourg avec ornements

Les Grandes Armes de Strasbourg se composent du blason bandé et de certains ajouts à l'extérieur. Le musée historique de Strasbourg ainsi que d'autres bâtiments historiques en conservent des exemples, sur pierre ou sur vitraux, dont l'emploi remonte auXIIIe siècle. Il sert officiellement pour la première fois de décor sur une charte municipale de 1399, où est venue se joindre, en 1919, laLégion d’honneur. Si les ornements extérieurs font appel à l'ancienne condition de ville libre duSaint-Empire romain germanique, le champ diapré n'est qu'un élément décoratif[467].

Les Grandes Armes de Strasbourg ont servi de décoration à des fins officielles, comme pour les médailles de l'Exposition de la ville[468], timbres postaux et documents officiels jusque dans les années 1980, quand la corporation municipale décida de faire usage d'un logo.


Blason de Strasbourg sous le Premier Empire

Les armes de Strasbourg sous le Premier Empire se blasonnent ainsi :« D'azur diapré d'or à la bande d'argent, au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or ».

Pendant lePremier Empire, Strasbourg fut au nombre des bonnes villes et autorisée à ce titre à demander des armoiries au nouveau pouvoir. Elles devenaient : D'azur diapré d'or à la bande d'argent, au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or, qui est des bonnes villes de l'Empire.

Le, le blason de la ville a été apposé sur lalocomotive BB 15010 de laSNCF.

Logotype et drapeau

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  • Le drapeau de la ville.
    Le drapeau de la ville.
  • Le logo de la communauté urbaine, utilisé du début des années 1990 à 2010.
    Le logo de la communauté urbaine, utilisé du début des années 1990 à 2010.
  • Le logo de la communauté urbaine, utilisé entre 2010 et 2015.
    Le logo de la communauté urbaine, utilisé entre 2010 et 2015.
  • Le logo de l'Eurométropole, utilisé depuis 2015.
    Le logo de l'Eurométropole, utilisé depuis 2015.

Le drapeau de la ville dérive de son blason, il présente une large bande rouge diagonale sur un fond blanc. Le rouge et le blanc sont également les couleurs traditionnelles de l'Alsace.

Le premierlogo de la ville et de la communauté urbaine, adopté dans les années 1990, représente laflèche de la cathédrale stylisée. Le cercle coloré symbolise le mouvement et la dynamique.

Le logo actuel est adopté en 2015. Il est dérivé de celui créé en 2010, qui a été adapté à l'occasion de la transformation de la communauté urbaine enmétropole. Le « .eu » fait directement référence ausite web de la ville ; il montre également que Strasbourg est tournée vers les nouvelles technologies et confirme la vocation européenne de la ville. Ledit logo est généralement accompagné d'une vignette rouge portant la mentionCapitale européenne. Le plus souvent, le logo est vert, mais il existe également des variantes de différentes couleurs[469] : bleu, rouge, noir, orange, etc.

Devise

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Devise :Argentoratum, le nom latin de la ville.

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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Histoire

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Dulag-de-Strasburg[470].
Frontstalag 210 Strasbourg[471].
Oflag 65 de Strasbourg[472].
Stalag-385-Strasbourg[473].
Stalag-VCZ-Strasbourg[474].
Stalag VD Strasbourg[475].

Économie

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Patrimoine architectural

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Patrimoine mobilier

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  • L'horlogeastrolabiqueHungerer de 1982.
  • Le centre administratif de la Communauté urbaine de Strasbourg construit de 1973 à 1976.
  • Le musée des Arts décoratifs de Strasbourg comprenant des photos de mécanismes anciens et nouveaux.
  • Le lycée des pontonniers.

Dans la culture populaire

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes

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  1. Prononciation enfrançais de Franceretranscrite selon la normeAPI.
  2. L'aire d'attraction ne se limite pas aux limites administratives de la commune de Strasbourg, ni à la frontière franco-allemande.
  3. Bourg est un mot d'origine germanique qui signifie à l'originefortification,place forte. Le mot allemand apparenté estBurg, tandis que le mot anglais apparenté est(en)borough. En allemand, un mot de la même famille estBerg, qui signifiemontagne. Il faut ici savoir que les fortifications étaient le plus souvent situées en hauteur. EnFrance, le sens a évolué vers la notion degros village. Dans la toponymiealsacienne, mais aussinormande, au contraire du reste de la France, le mot a gardé sa signification originelle defortification.
  4. En anglais, l'étymologie de(en)fort, d'origine latine via le français, remonte à une racine commune àbourg, qui renvoie à la notion dehauteur. En effet, souvent à unb germanique correspond unf latin (par exemple. anglaisbrother, françaisfrère). Nous avons en l’occurrencebourg d'un côté, etfort (mais aussiforce) de l'autre.
  5. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  6. Les records sont établis sur la période du au.
  7. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  8. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Strasbourg (partie française) comprend une ville-centre et22 communes de banlieue.
  9. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  10. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  11. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  12. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
  13. L'histoire n'a conservé aucune trace des activités de Gutenberg entre 1444, date où il semble avoir quitté Strasbourg et 1448, date de son retour à Mayence.

Cartes

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Références

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