
Unestation de radio est un ensemble d'équipements ayant pour but la transmission à distance, par le biais d'ondes électromagnétiques, d'émissions de radio sur unefréquence donnée à caractère uniquement audio (seul du son est émis). La station comporte un ensemble d'appareils : l'émetteur, le pilote, l'amplificateur et, optionnellement, le codeurRDS.Chaque station de radio est captée sur une ou plusieurs fréquences bien précises de la bande de réception. Certaines stations de radio utilisent plusieursémetteurs pour couvrir une étendue géographique plus importante.
Il existe diversesgammes de fréquence pour les stations de radio dont le nom indique à la fois laditebande de fréquences et aussi la technologie employée pour ladémodulation :
Plus lafréquence du signal est élevée, plus sa portée est faible. Ainsi en bande FM on constate des portées allant de20 à40 kilomètres suivant la qualité de l'émetteur et en Ondes longues on peut atteindre plusieurs milliers de kilomètres.Pour la quantité d'information transportable c'est l'inverse ; plus lafréquence est élevée plus on peut véhiculer d'informations. Enbande FM on peut recevoir un signalstéréo. Aux États-Unis où la diffusion dans les plages desbandes AM est plus développée qu'en Europe (taille du territoire oblige et portée des émetteurs) de nombreuses stations émettent enmodulation d'amplitude et en stéréo.
EnEurope labande passante audio des émetteurs enmodulation d'amplitude est volontairement limitée à 4,5 kHz par filtrage pour permettre de placer plus d’émetteurs.
La bande passante est fonction de la fréquence utilisée.Pour mémoire, enFrance, la télévision analogique était en modulation d'amplitude. Le819 lignes demandait 10 MHz de bande passante et quelques émetteurs étaient dans les 50 MHz environ. Canal+ en625 lignes était dans quelques cas diffusé sur cette même bande de fréquences.
L'organisation physique d'une station de radio est variable et peut devenir très complexe :
LeConseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a été créé en1989. Il a notamment la charge d'attribuer les fréquences disponibles. La création est née d’une volonté de proximité de l’instance de régulation par rapport aux radios françaises.
En 2022, le CSA devient l'Arcom.Comme son prédécesseur, l'Arcom comporte 16 comités techniques audiovisuels (CTA) répartis sur le territoire français :Antilles etGuyane,Bordeaux,Caen,Clermont-Ferrand,Dijon,La Réunion -Mayotte,Lille,Lyon,Marseille,Nancy,Nouvelle-Calédonie etWallis-et-Futuna,Paris,Poitiers,Polynésie française,Rennes etToulouse.
Chaque CTA a la charge d'une ou deux régions. Du fait de leur proximité et de leur connaissance des réalités locales, les CTA sont conçus pour exercer un contrôle efficace[1].
Afin de conserver un paysage radiophonique diversifié et équilibré, le CSA a défini des catégories de radio dans « le communiqué 34 » :
Les appels à candidature se font désormais catégorie par catégorie. Les dossiers des radios candidates sont étudiés et sélectionnés par chaque CTA concerné. Le CSA, basé àParis, prend la décision finale.
Laradio arrive auQuébec au début du XXe siècle. Montréal fait figure de pionnier puisque c’est cette ville que choisit l’inventeur italienGuglielmo Marconi pour y installer une filiale de sa compagnie puis une station. Si laPremière Guerre mondiale vient ralentir le développement de cette nouvelle technologie au Québec, les années 1920 sont déterminantes. CKAC, première station francophone au Québec, est ainsi fondée en 1922. Afin de contrer l’américanisation des ondes, la Commission Aird recommande une prise en charge de la radiodiffusion par le gouvernement fédéral. Cela donnera naissance à la Commission canadienne de la radiodiffusion en 1932 puis àRadio-Canada en 1936.
Les récepteurs se font rapidement une place dans les foyers québécois à partir des années 1930. La radio devient un lieu d’information majeur et un passage obligé tant pour les politiciens, les vedettes de la chanson, que pour les religieux. Par ses émissions originales, la radio francophone commerciale et étatique devient un vecteur important de la littérature, de la musique classique et populaire et du théâtre québécois.
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