Pour les articles homonymes, voirHoffmann.
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Stanley Hoffmann, né le àVienne (Autriche) et mort le àCambridge (Massachusetts)[1], est un professeur desciences politiques français à l'université Harvard.
Hoffmann nait à Vienne en 1928 d'une famille juive, qui émigre dès l'année suivante àParis et se sépare aussitôt. Il dit n'avoir rencontré son père que quelques journées dans toute sa vie[2].
Citoyenfrançais depuis 1947, Stanley Hoffmann passe son enfance entreParis etNice. Il est reçu aubaccalauréat[3].
Il étudie à l'université de Paris et obtient unelicence de droit. Il est également étudiant à l'Institut d'études politiques de Paris[3]. Il s'inscrit en 1945 à l'année préparatoire de l'établissement. Il passe ensuite directement en deuxième année en 1946[3]. Il sort diplômé de la section Service public en1948. Il envisage alors de travailler dans la diplomatie[3].
Étant donné l'impossibilité pour lui de passer le concours de l'ENA avant 1952, il devient chercheur de laFondation nationale des sciences politiques. Il prépare parallèlement undoctorat en droit à l'université de Paris sous la direction deMme Bastid. En désaccord avec ses vues sur son doctorat, il part en 1955 pour une année à l'université Harvard comme enseignant et y reste.
Il y fait une carrière universitaire. Après avoir fondé notamment le Centre d’études européennes deHarvard en1968, il est titulaire de deux chaires prestigieuses, celle de « Civilisation française » à partir de 1980, puis celle de « Relations internationales » depuis 1997. Il est resté en étroites relations avec les cercles universitaires français et a été directeur d'études de civilisation américaine à l'EHESS en 1983-1984.
Bien qu’il n’ait pas pu suivre à Sciences Po les cours de sciences politiques deRaymond Aron (que celui-ci commence en 1955 à laSorbonne après avoir donné quelques cours sur la presse à Sciences Po), il est très marqué par l’influence de celui-ci dont il restera proche[4]. Il raconte qu’il a fait sa connaissance fortuitement dans le train en revenant d’une réunion de l’Association Internationale de Sciences Politiques à Amsterdam en 1953 (?) où il était présent comme interprète[5].
Stanley Hoffmann choisit alors d’enseigner et non d’entrer en politique, comme certains de ses condisciples de Harvard, à l’image d'Henry Kissinger. Il adopte une position aronienne de spectateur engagé, tranchant dans la critique des rigidités sociales de la France contemporaine, aussi bien que de l’impérialisme ravageur de la politique américaine. Il affirme néanmoins sa confiance dans l’existence nécessaire d’une éthique des relations internationales. Pour lui, la puissance est la somme des situations dominantes établies sur différents échiquiers dont l’importance varie selon les circonstances et la nature des objectifs poursuivis.
En 1976, il participe à la création de laFrench-American Foundation[6].
Stanley Hoffmann a également participé en tant qu'expert politique au filmLe monde selon Bush traitant des dérives de l'administrationBush après l'élection de ce dernier à laMaison-Blanche en 2000.