Dans un premier temps club d’athlétisme évoluant dans les couleurs bleu ciel et bleu marine, il porte le nom deStade rennais jusqu'à sa fusion avec leFootball Club rennais en 1904. De ce fait, il devient leStade rennais Université Club (SRUC) et adopte les couleurs rouge et noir duFC rennais. Il dispute ses premières compétitions officielles à partir de 1902 au sein du Comité de Bretagne de l'USFSA. En 1912, il emménage sur un terrain situé au bord de laVilaine, sur lequel est érigé l'actuel stade duRoazhon Park.
Après avoir pris son indépendance vis-à-vis de la structureomnisports pour prendre son nom actuel en 1972, le club connaît une longue traversée du désert sportive, ponctuée de graves difficultés financières. En 1998, la prise de contrôle deFrançois Pinault, via saholdingArtémis, transforme le club ensociété anonyme sportive professionnelle (SASP) et permet sa stabilisation enLigue 1. Il s'installe en haut du classement, mais mettra 21 ans à ajouter une nouvelle ligne à son palmarès en remportant laCoupe de France en2019 face auParis Saint-Germain, après trois finales perdues dans les coupes nationales en2009,2013 et2014.
L'équipe première du club à l'aube duXXe siècle (1904).
Les origines du Stade rennais remontent à1901, alors que la pratique du football prend peu à peu son essor àRennes et enBretagne[3], après s'être largement diffusé enrégion parisienne, enNormandie et enNord-Picardie[4]. Le, plusieurs anciens étudiants (Peter, Ghis, Jamin et Duchesne), quatre étudiants rennais fondent un club d’athlétisme puisclub omnisports qui prend le nom de Stade rennais. En plus du football, ses membres pratiquent l'athlétisme de haut niveau[5]. Le premier match est disputé deux semaines plus tard contre leFootball Club rennais, et se solde par une défaite des Stadistes six buts à zéro[6].
En avril 1902, la pratique du football s'organise en Bretagne avec la création du comité régional de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA)[7]. Le Stade rennais en est l'un des membres fondateurs, et dispute le premier championnat régional, dont leFootball Club rennais est le premier lauréat[8]. Vainqueur de la seconde édition de la compétition[9], le Stade rennais fusionne le avec leFootball Club rennais pour devenir leStade rennais Université Club (SRUC)[10]. L'objectif est de contrer la concurrence de l'Union sportive servannaise, clubmalouin principalement composé de joueurs britanniques[3], et qui s'avère un redoutable rival[10]. Le SRUC adopte les couleurs rouges et noires rayées verticalement duFootball Club rennais[11], le Stade rennais évoluant jusque-là en bleu ciel et bleu marine[6]. Stade rennais UC etUS servannaise se partagent les titres régionaux jusqu'en 1914.
Le club se structure entre-temps, met en place des sectionsrugby à XV,cross-country ethockey[12], et engage avec le Gallois Griffith son premier entraîneur[13]. En septembre 1912, la section football quitte le terrain de laMabilais, qu'elle utilisait jusqu'alors, pour emménager au Parc des sports du Moulin du Comte (futur stade duRoazhon Park), du nom de la voie qui longe l'enceinte sportive[14],[15].
Après une courte pause due aux débuts de laPremière Guerre mondiale, le club participe aux compétitions organisées par l'USFSA durant le conflit, et remporte en 1916 son premier titre national en battant leClub sportif des Terreaux en finale de laCoupe des Alliés[16],[17],[18]. Peu de temps plus tard, le club participe à la première édition de laCoupe de France, mais échoue à partir des quarts de finale[19].
Alors qu'il domine les compétitions régionales, toujours en compagnie de l'US servannaise, le Stade rennais UC réalise également quelques belles performances enCoupe de France. Renforcé par les arrivées de quelques internationaux commeFrançois Hugues, il parvient en finale de l'épreuve en1922, après avoir éliminé en demi-finale l'Olympique de Paris pourtant donnée favorite[20]. Opposés auRed Star tenant du titre, les Rennais doivent s'incliner (0-2)[21].
Lors des saisons suivantes, le club connaît quelques désillusions dans cette même compétition, plusieurs décisions fédérales ayant été en sa défaveur[22],[23]. En 1929, alors que laLigue de l'Ouest (qui a pris la suite du Comité de Bretagne de l'USFSA après laGrande guerre) réforme son championnat et augmente considérablement le nombre de rencontres à disputer, le Stade rennais UC refuse de s'y soumettre en quittant le giron fédéral[24].« Hors-la-loi » pendant trois saisons, le club dispute une centaine de matchs amicaux, dont vingt-neuf contre des équipes étrangères[25].
Sous l'impulsion de son présidentIsidore Odorico[26], le Stade rennais UC accède au professionnalisme dès son autorisation en 1932, et s'engage dans lepremier championnat de France. Unique représentant breton à ce niveau, le club ne parvient pas à y briller, mais détient en la personne deWalter Kaiser le premier meilleur buteur de l'histoire de lapremière division[note 2].
Trois ans plus tard, le Stade rennais UC retrouve la finale de laCoupe de France. Privés de leurs deux buteursWalter Kaiser etWalter Vollweiler blessés[27],[28], les Rennais doivent de nouveau s'incliner. Avec trois buts inscrits dès la première mi-temps, l'Olympique de Marseille s'impose facilement (0-3), et le Stade rennais UC repart de nouveau bredouille[29],[30]. Par la suite, la situation du club se dégrade : sportivement, il connaît une première relégation enDivision 2 en 1937 ; financièrement, un déficit de 200 000 francs plombe ses comptes. Menacé, le statut professionnel du Stade rennais est sauvé grâce à unesouscription publique et grâce à une subvention de la municipalité[31].
En 1939, le Stade rennais UC gagne le droit de retrouver lapremière division, mais laSeconde Guerre mondiale vient interrompre les compétitions. Au cours des six années que dure le conflit, le club navigue entre professionnalisme et amateurisme, participant de façon épisodique aux quelques compétitions organisées au niveau national. En 1945, alors que laDivision 1 reprend ses droits, le Stade rennais UC y prend place, mené parFrançois Pleyer au poste d'entraîneur-joueur[32]. Sous sa conduite, le Stade rennais UC obtient son meilleur classement depuis 1932, avec une quatrième place acquise en 1949[33].
Après trois saisons de lutte pour le maintien,Pleyer est évincé en 1952[34], et remplacé parSalvador Artigas. Un changement qui ne porte pas ses fruits, le Stade rennais UC étant relégué endeuxième division en fin de saison. Le club breton remporte leChampionnat de France de deuxième division 1955-1956[35]. Jusqu'en 1958, l'équipe fera l'ascenseur entreD1 etD2, enchaînant montées et descentes entre les deux niveaux. L'arrivée en 1954 de Louis Girard à la présidence enclenche cependant un vent de renouveau[36]. Sous son impulsion, leParc des sports de la route de Lorient est rénové pour augmenter sa capacité d'accueil[37],[38]. Louis Girard, qui souhaite faire du Stade rennais UC un club majeur sur la scène nationale[36], engage successivementHenri Guérin puisAntoine Cuissard au poste d'entraîneur, sans résultat malgré une demi-finale deCoupe de France atteinte en1959[39],[40].
C'est finalement l'arrivée deJean Prouff aux commandes de l'effectif professionnel en 1964 qui permet au Stade rennais UC de franchir un palier. Ancien joueur du club, il impose un style résolument offensif à son équipe, qui tranche avec les mentalités plus défensives de ses prédécesseurs au poste d'entraîneur[41].
« Rennes a explosé de joie en apprenant votre succès. L'ambiance que nous vivons aujourd'hui me rappelle celle de la libération. »
Dès la première saison, ce changement porte ses fruits. En championnat, le Stade rennais UC égale sa meilleure performance en terminant à la quatrième place[43], obtenant le titre honorifique de meilleure attaque deDivision 1[44]. Surtout, l'équipe rennaise brille enCoupe de France, au point d'atteindre la finale de l'épreuve après avoir notamment surclassé l'AS Saint-Étienne en demi-finale (3-0)[45],[46]. Favoris face à une jeune équipe de l'UA Sedan-Torcy[47], les Rennais peinent pourtant le jour de la finale, et se retrouvent rapidement menés deux buts à zéro. Deux buts marqués parAndré Ascencio etDaniel Rodighiero rétablissent finalement l'équilibre, et Rennes arrache le droit de rejouer le match (2-2a.p.)[48],[note 3]. Le auParc des Princes, le Stade rennais UC bat finalement l'UA Sedan-Torcy, après avoir été une nouvelle fois mené au score, grâce à un but deMarcel Loncle et un doublé deDaniel Rodighiero (3-1)[48],[49]. Premier club breton vainqueur de laCoupe de France, le Stade rennais UC est reçu triomphalement par la population rennaise à son retour dans la ville le[50],[51],[52].
L'équipe du Stade rennais UC lors de sa victoire enCoupe de France (1965).Les joueurs rennais de retour àRennes à la suite de leur victoire enCoupe de France (1965).
Les années qui suivent, l'équipe ne parvient pourtant pas à confirmer sa victoire, et traverse même une mauvaise passe, aussi bien sportive que financière, à la fin de l'année 1969[53]. Entre-temps, le succès acquis enCoupe de France avait permis au Stade rennais UC de disputer pour la première fois une compétition continentale, mais dès le premier tour de laCoupe d'Europe des vainqueurs de coupe, les Bretons sont éliminés par leDukla Prague et sonballon d'orJosef Masopust (0-2 au match aller àPrague, 0-0 au match retour àRennes)[54].
En 1971, l'émergence d'une nouvelle génération de joueurs permet au Stade rennais UC de renouveler sa performance de 1965. Le parcours rennais est marqué par une demi-finale retour remportée à l'arraché devant l'Olympique de Marseille, le gardien de butMarcel Aubour se montrant décisif lors de la séance detirs au but censée désigner le finaliste de la compétition[55]. La finale de laCoupe de France, disputée auStade olympique de Colombes le, oppose les Rennais à l'Olympique lyonnais et ses internationauxSerge Chiesa etFleury Di Nallo. Le match, pauvre en occasions, mais globalement dominé par les Bretons, bascule peu après l'heure de jeu. Déséquilibré dans la surface, le RennaisAndré Guy obtient unpenalty qu'il se charge lui-même de convertir en but. Vainqueur sur le plus petit des scores (1-0), le Stade rennais UC remporte sa deuxièmeCoupe de France en l'espace de six ans[56],[57].
Après ce nouveau succès, le club subit quelques changements.Jean Prouff prend du recul en 1972 et devient directeur technique avant de quitter Rennes un an plus tard[58]. Le, la section football du Stade rennais UC prend son autonomie vis-à-vis de la structureomnisports, et prend le nom deStade rennais Football Club (SRFC)[59].
Deux ans plus tard, et malgré le renfort de l'attaquant ivoirienLaurent Pokou[60], le Stade rennais FC est relégué en deuxième division, après unesaison 1974-1975 marquée par un conflit larvé entre le présidentBernard Lemoux et plusieurs joueurs de l'effectif, dontRaymond Keruzoré[61]. En l'espace de quelques années, le club sombre totalement. Début janvier 1978, il est au bord de la faillite[62],[63], mais l'obstination de ses dirigeantsAlfred Houget et Gérard Dimier permet de lui éviter une procédure de liquidation judiciaire[64]. Placé en redressement par le tribunal de commerce de Rennes, le SRFC est dans l'obligation de licencier ses plus gros salaires[note 4], et s'astreint à une politique d'austérité. Un an plus tard, la situation financière s'améliore et le club est sauvé de la disparition[65], mais l'équipe est tombée dans l'anonymat du milieu de classement de ladeuxième division.
En 1993,Michel Le Milinaire succède àDidier Notheaux. Son arrivée est suivie de celle dugroupe Pinault en tant que sponsor principal en lieu et place de la sociétéPfizer[68]. Avec une nouvelle génération de joueurs menée notamment parSylvain Wiltord[69], le club remonte enDivision 1 et parvient à s'y maintenir, obtenant même une qualification pour laCoupe Intertoto en1996. Pour autant, le Stade rennais FC échappe de peu à la relégation en 1998, ne se sauvant que lors du dernier match de la saison, sur un but tardif deKaba Diawara[70].
À la suite de ce sauvetagein extremis, l'homme d'affaires et milliardaire bretonFrançois Pinault, via saholdingArtémis, décide de se porter candidat au rachat du club[71].
Lamunicipalité, propriétaire majoritaire depuis 1987 dans le capital du Stade rennais FC[72], lui cède progressivement ses parts sur une période de trois années[71],[73]. En parallèle, le club bénéficie d'une modernisation spectaculaire de ses infrastructures, avec la rénovation complète duStade de la route de Lorient et la création ducentre d'entraînement de la Piverdière[74]. Sur le plan sportif, ces changements semblent porter rapidement leurs fruits, avec une cinquième place en1999[75]. Un an et une saison mitigée plus tard, le club concrétise ses ambitions par des investissements massifs sur le marché des transferts, avec les recrutements à prix d'or de joueurs sud-américains qui ne justifient pas le coût de leurs transferts[76]. Dans l'impasse, le Stade rennais FC ne convainc pas et se bat plusieurs saisons de rang contre la relégation.
Prétendant à l'Europe et déconvenue en finales de coupes (2003-2014)
L'attaquant suisseAlexander Frei marque le total de 52 buts sous les couleurs rennaises entre et.
L'arrivée en 2003 deLászló Bölöni au poste d'entraîneur amorce un tournant. Le Stade rennais FC commence alors à s'appuyer sur soncentre de formation[77], et notamment sur la génération qui remporte cette année-là laCoupe Gambardella[78]. Combinée aux recrutements de joueurs commeAlexander Frei,Petr Čech ouKim Källström, la jeunesse rennaise parvient à obtenir de meilleurs résultats, jusqu'à décrocher une quatrième place synonyme de qualification pour laCoupe UEFA en 2005[79].
Sous la conduite deLászló Bölöni, puis sous celle dePierre Dréossi, le Stade rennais FC se stabilise dans le haut du classement deLigue 1 et devient un prétendant régulier aux places européennes. Le club ne parvient cependant pas à accrocher une place enLigue des champions qu'il est pourtant très près d'obtenir en 2007[80]. Sa progression se concrétise cependant avec les sélections de plusieurs joueurs enéquipe de France. Jamais descendu en dessous de la septième place enchampionnat entre 2004 et 2009[81], le Stade rennais FC ne parvient pourtant pas à enrichir son palmarès, perdant deux finales deCoupe de France face à l'En avant Guingamp en2009 et2014[82], puis une autre enCoupe de la Ligue face à l'AS Saint-Étienne en2013[83].
Cette section est trop longue. Elle pourrait gagner à être raccourcie ou répartie en plusieurs sous-sections. Il est également possible que sa longueur crée un déséquilibre dans l'article, au point d'en compromettre laneutralité en accordant à un aspect du sujetune importance disproportionnée.
Durant lasaison 2018-2019, à la suite d'une cinquième place obtenue par le biais duchampionnat lors de lasaison 2017-2018, le club réalise le meilleur parcours européen de son histoire. Il parvient pour la première fois à se qualifier à l'issue de la phase de poules deLigue Europa, avant d'éliminer leReal Betis Balompié en seizième de finales (3-3 à Rennes, puis 3-1 àSéville)[88]. Au tour suivant, l'équipe entraînée parJulien Stéphan est éliminée parArsenal, malgré une victoire lors du match aller auRoazhon Park (3-1 à Rennes, 0-3 àLondres)[89],[90].
Le club breton commence lasaison 2020-2021 avec quatre victoires et deux matchs nuls, en position de leader au bout de trois journées. Cette saison est marquée par la découverte de laLigue des champions face auFK Krasnodar (1-1), avec le premier but inscrit dans la compétition pour le club parSerhou Guirassy[96]. Pendant sa campagne européenne, le club enchaîne les mauvais résultats en championnat avant de renouer avec les meilleurs en fin d'année 2020.
Avec une nouvelle période de mauvais résultats début 2021 et une élimination en32e de finale deCoupe de France àAngers (2-1), à la suite d'une défaite face à l'OGC Nice,Julien Stéphan annonce sa démission de son poste d'entraîneur[97]. Son successeur,Bruno Genesio, enchaîne les bonnes performances (6 victoires, 2 nuls, 3 défaites), et permet au club de se qualifier à l'ultime journée pour la première édition de laLigue Europa Conférence[98].
Plafond de verre en coupe d'Europe et en championnat sous Bruno Genesio (2021-2023)
Cette section est trop longue. Elle pourrait gagner à être raccourcie ou répartie en plusieurs sous-sections. Il est également possible que sa longueur crée un déséquilibre dans l'article, au point d'en compromettre laneutralité en accordant à un aspect du sujetune importance disproportionnée.
Après un mercato 2022 ponctué de l'arrivée de plusieurs jeunes joueurs prometteurs tels queArnaud Kalimuendo,Amine Gouiri,Christopher Wooh et de joueurs expérimentés commeSteve Mandanda[110], la saison débute mal, puisque le club ne gagne qu'un match sur les quatre premiers matchs enchampionnat, mais ne perdra plus un seul match jusqu'à la trêve de laCoupe du monde 2022, à laquelle huit joueurs participeront[111].
À la reprise du championnat, malgré la victoire face l'OGC Nice, la blessure deMartin Terrier (12 buts et 5 passes décisives depuis le début de saison)[112] sera suivie par des résultats en dents de scie et des éliminations précaires en coupe, en seizième de finale par l'Olympique de Marseille (1-0) et en barrage deLigue Europa face auChakhtar Donetsk : défaite 2-1 à l'aller et une victoire 2-1 au retour pour une élimination aux tirs au but[113],[114]. À la fin de la34e journée, le Stade rennais FC est à huit points de l'AS Monaco (qui est quatrième du championnat). Dans le sprint final, le club rennais enchaînera quatre victoires pour treize buts marqués, et pour un seul but encaissé. Le club se hisse à la quatrième place duchampionnat, synonyme deLigue Europa, soit une sixième qualification européenne consécutive. Deux records tombent en fin de saison puisque le record de points du club en Ligue 1 (68 points) et le nombre de victoire en championnat (21 victoires) sont battus par l'équipe deBruno Genesio à l'issue de la saison[115],[116].
En, le directeur sportif du club,Florian Maurice, quitte le club breton pour rejoindre l'OGC Nice[127],[128]. Il est remplacé quatre jours plus tard par Frederic Massara, ancien directeur sportif de l'AS Roma, de l'Inter Milan et de l'AC Milan[129],[130]. En,Arnaud Pouille est nommé président du club, succédant ainsi àOlivier Cloarec[131],[132]. Lors du début desaison 2024-2025, le Stade rennais FC enchaîne les mauvais résultats enchampionnat, ne récoltant que six points en dix journées. En, après une ultime défaite contre l'AJ Auxerre,Julien Stéphan est limogé de son poste d'entraîneur de l'équipe première[133],[134]. Il est remplacé quatre jours plus tard par l'ArgentinJorge Sampaoli[135],[136]. En, soit seulement deux mois et demi après son arrivée, le technicien argentin est limogé de son poste d'entraîneur. En effet, le club breton n'a connu que trois victoires en dix matchs, dont six défaites en championnat ainsi qu'une élimination dès les16es de finale de la Coupe de France contre l'ESTAC Troyes (défaite, 1-0)[137].Habib Beye est alors immédiatement pressenti pour remplacer l'Argentin. Il est nommé quelques instant plus tard avec la tâche de maintenir le Stade rennais FC dans l'élite, c'est-à-dire d'extraire le club breton de la 16e place où il l'a trouvé à l'issue de la 19e journée de championnat[138],[139].
Le, pour le premier match qu'ils disputent dans l'histoire du club, les joueurs du Stade rennais arborent un maillot à rayures verticales bleu ciel et bleu marine[6]. Trois ans plus tard, quand le Stade rennais fusionne avec leFootball Club rennais, il adopte les couleurs du second, de création plus ancienne[note 5], avec un maillot rouge et noir, rayé verticalement[11]. Les couleurs actuelles du Stade rennais FC proviennent donc des origines duFC rennais. Selon Claude Loire, historien du club, les couleurs rouges et noires reflètent une double identité,laïque avec le rouge de laRépublique française, etcatholique avec un noir qui rappelle lessoutanes descurés[140],[141]. Depuis, le Stade rennais FC évolue traditionnellement dans un maillot rouge à parements noirs, avec un short et des chaussettes noires, les équipementiers faisant régulièrement évoluer les motifs utilisés. Toutefois, en2001, pour célébrer le centenaire du club, l'équipementierAsics réalise un maillot spécial à dominante noire, barré d'une diagonale rouge aux liserés dorés[142].
Pour les 120 ans du clubPuma sort un maillot anniversaire avec un maillot principalement noir avec une bande rouge et le logo dePuma en dorée[143].
Involontairement, le Stade rennais FC inspire au clubturc d'Eskişehirspor l'adoption des couleurs rouges et noires. Créé en1965 par la fusion de trois clubs,Eskişehirspor doit alors choisir ses nouvelles couleurs. Ses dirigeants remarquent alors la couverture d'un exemplaire du magazineParis Match, qui présente les joueurs rennais vainqueurs de laCoupe de France en1965. Leur maillot séduit les dirigeantsturcs, qui donnent àEskişehirspor les couleurs du Stade rennais FC[144].
Le Stade rennais FC a connu durant son histoire de nombreux blasons, faisant souvent référence à son identitébretonne. Au début duXXe siècle, le blason du Stade rennais FC présente ainsi unemoucheture d'hermine, qui trouve son prolongement dans lesannées 1960 avec un blason reprenant partiellement lesarmes de la ville de Rennes. Depuis lesannées 1970, les différents blasons qui se succèdent reprennent plusieurs mêmes éléments, avec deuxherminesblanches enserrant unballon de football, sur un fondrouge etnoir. Toutefois, ces blasons n'apparaissent de façon pérenne et systématique sur les maillots des joueurs que depuis1996[145].
Outre la présence répétée d'hermines sur son blason, le Stade rennais FC multiplie dans son histoire les références à la culture et aux symboles de laBretagne. Dans les années1960 et1970, il est identifié comme le club populaire de Bretagne, chaque match disputé à domicile voyant déferler des cars de supporters venus de toute larégion[146]. Desbagadoù sont ainsi parfois présents dans l'enceinte du stade[147], tandis que desGwenn ha du font leur apparition dans les tribunes, notamment à l'occasion des deux victoires du club enCoupe de France[146], mais aussi le, le groupe de supporters duRoazhon Celtic Kop (RCK) en déployant un drapeau, grand de 270 m2, à l'occasion d'un match face auParis Saint-Germain[148].
À partir desannées 2000, sous l'impulsion de son présidentEmmanuel Cueff, le Stade rennais FC décide de multiplier l'utilisation d'éléments faisant référence à son identité bretonne[149]. Ainsi, lesbagadoù deCesson-Sévigné et deRennes sont régulièrement invités à se produire à l'occasion des rencontres disputées à domicile, ainsi que lors des finales jouées auStade de France[150],[151],[152]. Dans le même registre musical, le club adopte, à la suite de la finale de laCoupe de France 2009 avant laquelle il avait été joué, leBro gozh ma zadoù, présenté comme l'hymne de laBretagne. Le chant est ainsi diffusé avant chaque rencontre à domicile depuis septembre2009, le Stade rennais FC annonçant clairement vouloir mettre en avant son rôle de porte-drapeau régional[153],[154]. En septembre2014, le club annonce également le passage de son site web à une extension en.bzh,domaine internet de premier niveau breton apparu quelques mois auparavant[155].
Le Stade rennais FC fait également un usage régulier desmouchetures d'hermine, que l'on retrouve ainsi sur les pylônes de l'une des tribunes duRoazhon Park, rénovée en2004[149], mais aussi sur les maillots des joueurs. Depuis le début desannées 2000, ces mouchetures d'hermines sont souvent présentes sur les différentes tuniques portées par les joueurs rennais[149],[156], alors que le maillot utilisé lors des matchs disputés à l'extérieur, traditionnellement blanc et noir, reprend en2010 un motif évoquant le drapeauGwenn ha du[157], puis en2012 le drapeauKroaz du[156]. Depuis2011, une mascotte utilisée par le club, dénommée Erminig, ressemble à unehermine au pelage blanc. Elle est présente durant les rencontres à domicile du club, ainsi que lors d'événements ponctuels auxquels participe le Stade rennais FC[158],[159]. Elle a ainsi été présente à l'ouverture de laligne B du métro de Rennes en 2022[160]. Elle n'hésite pas non plus à chambrer Riri, son homologue duFC Nantes lors des derbys comme en 2022 où Erminig met un costume de canari dans une poubelle ou la saison suivante où elle procède à un placage obligeant le canari à sortir sur civière, sans gravité puisqu'il s'agit d'une mise en scène[161],[162].
Plus spécifiquement, le Stade rennais FC conserve quelques liens avec laculture gallèse, propre aupays de Rennes. En2012, le club soutient la défense duGallo à travers la diffusion, avant ses matchs à domicile, de petits sketchs interprétés dans cette langue deHaute-Bretagne[163]. Produit culinaire spécifique aupays rennais, lagalette-saucisse est également devenue un incontournable pour les supporters lors des matchs du Stade rennais FC[164]. Présente dans la plupart desmarchés, fêtes de villages ou événements sportifs locaux, elle fait, depuis lesannées 1990, l'objet d'un chant de supporters, intituléGalette-saucisse je t'aime. Adaptation d'une chanson desupporters marseillais dédiée aupastis, elle a depuis été adoptée par le club[165],[166].
L'équipe de Rennes lors de la finale du championnat de France universitaire 1931, gagnée contre Montpellier. Parmi les joueurs figurentAdolphe Touffait etWalter Kaiser.
Fondé par d'anciens étudiants, le Stade rennais garde durant de longues décennies un lien étroit avec l'université de Rennes, que l'on retrouve dans le nom utilisé par le club de1904 à1972. Toutefois, s'il accueille dans ses rangs de nombreux étudiants, le Stade rennais n'est pas à proprement parler un club universitaire. Peu avant laPremière Guerre mondiale, l'association générale des étudiants deRennes (AGER) met en place son propre club sportif, le Rennes Étudiants Club (REC), qui participe aux compétitions universitaires sur le plan national. Mais en1925 et jusqu'en1932, le REC disparaît et le Stade rennais UC redevient le club sportif des étudiants Rennais. Ceux-ci obtiennent une représentation parmi les dirigeants du club, le président de l'association des étudiants devenant ainsi vice-président du Stade rennais UC. En1932, alors que le Stade rennais UC adopte le professionnalisme, le REC reprend ses activités[167].
Le Stade rennais FC est l'un des vingt clubs qui disputent lepremier championnat de France professionnel de l'histoire en 1932-1933. Hors période de guerre, il a depuis toujours évolué enLigue 1 ou enLigue 2, sans descendre dans les divisions inférieures[81]. Au total, le Stade rennais FC a disputé soixante-quatre saisons au plus haut niveau[note 6], ce qui le place parmi les cinq meilleurs clubs français sur ce critère[181].
Le tableau suivant liste le palmarès et les meilleures performances du Stade rennais FC, actualisé au, dans les différentes compétitions officielles au niveau national, international, régional ainsi que dans les compétitions de jeunes. Il ne prend pas en compte les compétitions saisonnières et amicales disputées par le club notamment en période estivale, ni les titres remportés par les équipes réserves du club dans les championnats amateurs.
Palmarès et meilleures performances du Stade rennais FC en compétitions officielles
Le joueur comptant le plus d'apparitions sous le maillot rennais est le défenseur françaisYves Boutet, avec 394 matchs disputés. Le meilleur buteur de l'histoire du club est l'attaquant françaisJean Grumellon qui a inscrit 154 buts pour les rouge et noir. Le plus jeune joueur à avoir porté la tunique rennaise estMathys Tel, à 16 ans, 3 mois et 18 jours, le. Le buteur le plus jeune est le FrançaisEduardo Camavinga, alors âgé de 17 ans, 1 mois et 5 jours, le et le buteur le plus âgé est le FrançaisPatrice Rio à 37 ans, 5 mois et 10 jours, le.
Classement des dix joueurs ayant joué le plus de matchs pour le Stade rennais FC en compétitions officielles[182]
Romain Danzé est le joueur qui a disputé le plus de matchs enLigue 1 avec le Stade rennais FC (2015).
Le joueur ayant disputé le plus grand nombre de rencontres officielles sous le maillot du Stade rennais FC est le défenseurYves Boutet : il dispute 394 matchs entre 1955 et 1967[184]. Un autre défenseur,Romain Danzé, détient le record du nombre de matchs disputés enLigue 1 avec 323 rencontres[note 10].
L'attaquant le plus efficace de l'histoire du club estJean Grumellon, qui marque un total de 154 buts avec le Stade rennais FC de 1947 à 1952 et de 1954 à 1956[185], dont 107 buts enDivision 1[186]. Il est suivi parDaniel Rodighiero, auteur de 125 buts durant la deuxième moitié des années 1960[187].
L'entraîneur ayant dirigé le plus de matchs du Stade rennais FC estJean Prouff avec un total de 304 rencontres entre 1964 et 1972. Il devanceFrançois Pleyer, entraîneur du club entre 1945 et 1952, et qui totalise 266 matchs sur le banc de touche rennais[190].
La plus large victoire obtenue par le Stade rennais FC enDivision 1 est acquise à domicile face auCercle athlétique de Paris le sur le score de 8-2. À l'extérieur, le score record de 6-1 est atteint à deux reprises, le sur le terrain duFC Metz et le sur celui de l'EA Guingamp[186]. Le, le Stade rennais FC gagne 5-0 sur le terrain duToulouse FC.
Le score de 1-9, qui constitue la plus large défaite du Stade rennais FC enDivision 1[193], est concédée par deux fois lors de matchs à l'extérieur lors de la même année 1951, le contre leLille OSC, et le sur la pelouse duFC Nancy[194]. Lors de rencontres à domicile, la plus grosse défaite rennaise est concédée le face auRC Strasbourg (1-6)[195].
En2008-2009, le Stade rennais FC réalise une série de dix-huit matchs deLigue 1 consécutifs sans défaite. Cette série est la dixième meilleure de toute l'histoire du championnat, loin cependant derrière celle duFC Nantes en1994-1995 (trente-deux matchs consécutifs sans défaite)[196]. En2005-2006, le club établit également son record de victoires consécutives enLigue 1, avec huit succès d'affilée, à trois unités du record détenu par leFC Girondins de Bordeaux (onze victoires consécutives)[197].
L'achat d'Amine Gouiri à l'OGC Nice pour 28 M€ en 2022 est la plus onéreuse de l'histoire du Stade rennais FC.
Le est conclue l'arrivée la plus onéreuse de l'histoire du Stade rennais FC. En effet, le recrutement le plus cher est à l'actif de l'attaquant franco-algérienAmine Gouiri, dont l'indemnité de transfert atteint les 28 M€, en provenance de l'OGC Nice. Il est suivi par le BelgeJérémy Doku (26 M€) et le BrésilienLucas Severino (21,3 M€).
Achats les plus chers de l'histoire du Stade rennais FC[198]
La vente deJérémy Doku àManchester City pour 60 M€ en 2023 est la plus onéreuse de l'histoire du Stade rennais FC.
À l'inverse, le est conclue la vente la plus importante perçue par le club à l'occasion du départ de l'attaquant belgeJérémy Doku àManchester City avec une somme de 60 M€. Il est suivi par les FrançaisDésiré Doué (50 M€) etOusmane Dembélé (35 M€).
Ventes les plus chères de l'histoire du Stade rennais FC[199]
Le président actuel du Stade rennais FC,Arnaud Pouille, est le trente-neuvième président successif du club depuis la nomination du premier président,M. Duchesne, en mars1901[200]. Entre cette date et le, lorsque la sectionfootball prend son indépendance de la structureomnisports, le président dirige l'ensemble des sections du Stade rennais puis du Stade rennais UC. Joseph Dault, conseiller municipal à laville de Rennes[201], est le premier président du Stade rennais FC en1972. Trois présidents occupent la fonction à deux reprises sur deux périodes distinctes. Ernest Folliard de1909 à1916 puis en1928-1929, Jean-Raphaël Soucaret en1987 puis entre1988 et1990, etFrédéric de Saint-Sernin de2006 à2010 puis de2012 à2014. Quant àRené Ruello, il occupe le poste à trois reprises, dans lesannées 1990 puis entre2000 et2002 et enfin entre mai2014 et novembre2017.
Louis Girard est le président qui reste le plus longtemps en poste, sur une période de quinze ans entre1954 et1969. Sa période de présidence est marquée par une modernisation des infrastructures du club, en particulier duParc des sports de la route de Lorient[202], et par la victoire enCoupe de France de1965. Il démissionne en juillet1969 alors que le Stade rennais FC est en proie à de gros problèmes financiers[203].
Julien Stéphan, ici photographié lors de son premier passage au club en2019, est celui qui ramène la troisième victoire enCoupe de France.
Depuis1907, quarante-et-un entraîneurs, dont trente-huit différents, se sont succédé à la tête du Stade rennais FC. Occupée de façon épisodique jusqu'en1932, la fonction devient alors récurrente. Depuis cette date, les entraîneurs occupent leur poste en moyenne pendant près de deux ans et demi[note 12]. Lesannées 2000 sont celles où l'instabilité est la plus forte, puisque quinze techniciens se succèdent dePaul Le Guen àBruno Genesio.
Jean Batmale est l'entraîneur ayant dirigé le Stade rennais FC pendant le plus grand nombre de saisons, huit au total, mais sur deux périodes distinctes.François Pleyer etJean Prouff détiennent quant à eux le record de saisons consécutives à la tête de l'effectif professionnel, avec sept unités chacun. À l'inverse, le record de la plus courte présence est détenu par Philippe Bizeul, intérimaire à la suite de la démission deJulien Stéphan, qui ne dirige l'équipe première que durant une rencontre en2021.
Parmi les entraîneurs du club, neuf sont de nationalité étrangère. Il faut attendre1936 pour que le club se dote de son premier entraîneur français, ses prédécesseurs étant tousbritanniques ou originaires d'Europe de l'Est. Dans lesannées 1950, l'EspagnolSalvador Artigas est également nommé entraîneur, mais il faut attendre le début desannées 2000 pour que leBosnienVahid Halilhodžić puis leRoumainLászló Bölöni rajoutent leur nom à cette liste. En, l'ArgentinJorge Sampaoli devient le premier entraîneur non-européen du club. Son successeur, le SénégalaisHabib Beye, en est le deuxième. De1933 à1982, l'ensemble des entraîneurs du club ont pour point commun d'avoir disputé comme joueur des matchs pour le Stade rennais FC[note 13]. Cette tendance s'atténue fortement par la suite : parmi les treize derniers entraîneurs du club, seulsChristian Gourcuff[note 14] etGuy Lacombe ont le statut d'anciens joueurs du Stade rennais FC.
L'équipe du centenaire selon le quotidienOuest-France.
En2001, à l'occasion du centenaire du club, le quotidienOuest-France désigne une« équipe du siècle », présentant les meilleurs joueurs des cent premières années du Stade rennais FC[226].
Yann M'Vila est le joueur ayant obtenu le plus grand nombre de sélections sous les couleurs rennaises.
Vingt-trois joueurs ont porté le maillot de l'équipe de France de football alors qu'ils évoluaient au Stade rennais FC, pour un total de 89 sélections. Le premier d'entre eux est le milieu de terrainFrançois Hugues en1922. Il totalise vingt-quatre sélections durant sa carrière, dont deux honorées lors de son unique saison au club[233]. Le joueur qui totalise le plus de sélections en évoluant au Stade rennais FC est le milieu de terrainYann M'Vila, avec vingt-deux sélections[234]. Suivent dans ce classementJean Prouff, avec treize matchs sur un total de dix-sept capes, qui est le capitaine de l'équipe de France lors de trois de ses quatre dernières sélections, honorées alors qu'il évolue auStade de Reims[235], et l'attaquantJean Grumellon, dont les dix sélections sont toutes obtenues pendant sa carrière rennaise[236].
Six des vingt joueurs concernés sont sélectionnés dans lesannées 1920 et1930. Huit autres le sont dans une période allant de1958 à1970. Il faut alors attendre trente ans pour queRobert Rico, dernier joueur sélectionné en date, trouve un successeur en la personne deBernard Lama, qui honore sa quarante-quatrième et dernière sélection alors qu'il vient de rejoindre le Stade rennais FC en septembre2000[237]. Huit ans plus tard,Rod Fanni[238] puisJimmy Briand[239] portent à leur tour le maillot de l'équipe de France en match officiel. Ils sont rejoints en2010 parYann M'Vila, lequel devient le premier joueur rennais à participer avec les Bleus à une phase finale de grande compétition internationale lors de l'Euro 2012[240], puis parPaul-Georges Ntep et parBenoît Costil, lequel participe à son tour à l'Euro 2016.
Le tableau suivant donne la liste actualisée au des joueurs du Stade rennais FC enéquipe de France, le nombre de sélections, de but et la période correspondante, ainsi que le nombre total de sélections et de but en incluant les périodes où le joueur était dans un autre club. Les joueurs dont la carrière internationale est toujours en cours sont indiqués en caractères gras.
Dans son ouvrageDictionnaire des footballeurs étrangers du championnat professionnel français (1932-1997)[note 20], Marc Barreaud traite de l'origine des joueurs évoluant dans trois clubs français entre1945 et1992. Dans son étude, il attribue au Stade rennais FC une position intermédiaire, mélange d'identité régionale forte et d'ouverture vers l'extérieur, à mi-chemin entre l'ancrage régional d'un club commeSedan et le cosmopolitisme duParis Saint-Germain. 32 % des joueurs évoluant au club durant cette période sont ainsi nés enrégion Bretagne, 44 % dans d'autres régions de France (y compris lesDOM-TOM), et 24 % à l'étranger[279].
Dès lesannées 1920, le Stade rennais UC fait le choix de l'ouverture à des joueurs venus d'horizons divers. En1921, cinq joueurs venus de clubs parisiens sont ainsi recrutés simultanément, dont les internationauxFrançois Hugues etMaurice Gastiger[280]. Quelques années plus tard, sous l'impulsion d'Isidore Odorico, ce sont de nombreux joueurs issus de pays d'Europe de l'Est qui intègrent le club. En octobre1929,Adolphe Touffait est chargé de se rendre àPrague pour y recruter plusieurs joueurs afin de renforcer l'équipe[24]. C'est ainsi que signe au Stade rennais UC le milieu de terrainJaroslav Bouček, qui dispute par la suite les coupes du monde1934 et1938, cette dernière comme capitaine de l'équipe de Tchécoslovaquie[281]. D'autres joueurs,hongrois ouautrichiens suivent cet exemple. Recruté àVienne en1933,Franz Pleyer est naturalisé français sous le nom deFrançois Pleyer en décembre1936[282], et fait l'ensemble de sa carrière au club aussi bien comme joueur que comme entraîneur, recruteur ou secrétaire[283].
Pour autant, la base du Stade rennais FC reste longtemps régionale. Lestatut de ville universitaire deRennes y joue un rôle notable, permettant d'attirer de jeunes joueurs de tout leGrand Ouest[284], d'autant que le club est longtemps le seul de la région à avoir un statut professionnel et l'expérience de laDivision 1[note 21]. Nombreux sont alors les exemples de joueurs venus àRennes allier études et pratique dufootball, commeAndré Le Menn (étudiant enodontologie),Raymond Keruzoré (chimie) ouPhilippe Redon (pharmacie)[285]. Ce pouvoir d'attraction estudiantin ne se limite cependant pas aux joueurs bretons. En1930, c'est lors d'un match international universitaire qu'Adolphe Touffait, joueur au club et étudiant endroit[286], convainc l'attaquantallemandWalter Kaiser de venir étudier le français àRennes, et de lui faire intégrer le Stade rennais FC par la même occasion[28].
Pour le gardien de butPetr Čech, le Stade rennais FC est un tremplin qui lui permet de signer auChelsea FC en 2004.
La présence étrangère connaît un frein important au Stade rennais FC à partir de1955, interdiction étant faite aux clubs français de recruter des joueurs étrangers[287]. En1965, l'ensemble des joueurs de l'effectif qui remporte laCoupe de France sont ainsi de nationalité française[48]. Cette interdiction levée en1966, comme beaucoup de clubs français, le Stade rennais FC recrute de nombreux joueursyougoslaves[287] commeSilvester Takač ouVelimir Naumović, mais aussiafricains, commeLaurent Pokou. À compter de l'application de l'arrêt Bosman en1996, cette présence étrangère explose, dans la foulée de ce qui se fait ailleurs en France[288]. Lors de lasaison 2009-2010, le Stade rennais FC compte ainsi dans son effectif professionnel des joueurs issus de quatre continents différents[note 22]. En parallèle, la perspective de bâtir une équipe à forte coloration régionale revient de façon récurrente sans se concrétiser réellement. Lors de sa première saison comme président du club, Louis Girard annonce en1955 son intention de bâtir une équipe professionnelle composée essentiellement de joueurs bretons[289]. Un discours sensiblement identique est tenu en1973, sous la présidence de Joseph Dault[290], puis à l'arrivée deFrançois Pinault comme propriétaire du club en1998[214],[291].
En2000, le soutien financier dePPR se matérialise par une politique de recrutement onéreuse[292]. De nombreux joueurssud-américains, commeSeverino Lucas,Mario Turdó,Vander ouLuís Fabiano sont alors engagés, sans qu'aucun ne s'impose véritablement. Par la suite, le recrutement de joueurs étrangers devient plus sage et se porte sur des jeunes en quête d'un tremplin vers des clubs plus prestigieux. C'est le cas notamment du gardienPetr Čech[293], du milieu de terrainKim Källström[294] ou des attaquantsAlexander Frei[295] etAsamoah Gyan[296]. La présence de joueurs bretons devient quant à elle principalement le fait ducentre de formation.
Ce tableau liste les différents joueurs qui ont évolué au Stade rennais FC vainqueurs d'un titre avec leur sélection, les noms en gras précisent que le joueur concerné était alors sous les couleurs du club au moment de la victoire.
Le poste d'entraîneur de l'équipe première du Stade rennais FC est occupé parHabib Beye. Il est secondé par Abel Pimenta,Olivier Saragaglia,Sébastien Bichard (entraîneurs adjoints),Olivier Sorin (entraîneur des gardiens), ainsi que Romaric Boch (préparateur physique)[299].
Le premier tableau liste l'effectif professionnel du Stade rennais FC pour lasaison 2024-2025. Le second recense les prêts effectués par le club lors de cette même saison et le troisième l'encadrement technique.
Effectif professionnel du Stade rennais FC de la saison 2024-2025(au 4 février 2025)[300]
↑Seule lanationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
↑Seule la sélection la plus importante est indiquée.
Vue aérienne sur le stade (2011).Le parc des Sports du Stade rennais Université Club, entre 1912 et 1915.Tribune du Parc des sports de Rennes (Stade rennais Université Club, S.R.U.C.), entre 1912 et 1915, musée de Bretagne
Durant ses premières années d'existence, le Stade rennais FC évolue principalement sur un terrain situé dans le quartier de laMabilais, sur la rive sud de laVilaine[note 28],[14]. Au fil des années, le terrain subit plusieurs aménagements pour améliorer le confort de jeu et celui des spectateurs, mais onze ans après sa création, le club déménage pour un terrain situé un peu plus loin à l'ouest, sur l'autre rive de laVilaine, le long de la voie qui part du centre-ville versLorient. Inauguré le, le parc des sports de la route de Lorient est spacieux, et doté d'une première tribune en bois, située côté Vilaine[15]. En plus du terrain d'honneur, il comprend également plusieurs terrains annexes permettant la tenue d'entraînements et de matchs[314]. Ne connaissant que de légères modifications pendant plusieurs dizaines d'années, le stade est une première fois rénové juste avant le début de laSeconde Guerre mondiale[315]. Il faut cependant attendre lesannées 1950 pour que le parc des sports connaisse une restructuration en profondeur, avec la construction de deux tribunes en béton armé, installations complétées par l'aménagement de gradins sommaires derrière les buts[37],[38]. Dans cette configuration, le stade bat ses records d'affluence, pour le porter à 28 148 spectateurs, le à l'occasion d'une rencontre qui oppose le Stade rennais FC, vainqueur sortant de laCoupe de France auFC Nantes,champion de France en titre[316].
Vue intérieure du stade lors d'un match de championnat du Stade rennais FC contre leFC Lorient (2007).
Lors des trois décennies suivantes, le stade connaît quelques aménagements. En 1975, une tribune en béton remplace les gradins situés derrière le but côté ouest. Elle devient populairement la tribune « Mordelles », du nom d'une commune située dans cette direction le long de la route de Lorient[317]. En 1986, une rénovation est mise en œuvre, visant à reconstruire l'ensemble des tribunes du stade pour lui donner une capacité d'accueil de 33 000 places. Les travaux débutent par la construction d'une nouvelle tribune en béton côté route de Lorient, abritée par de grandes toiles soutenues par une charpente métallique[318],[319],[320]. Du fait de la relégation du club enDivision 2, la rénovation du reste du stade est par la suite abandonnée.
Entre 1999 et 2004, le stade de la route de Lorient est une nouvelle fois rénové pour prendre sa forme actuelle. Tour à tour, les quatre tribunes du stade sont rénovées ou reconstruites[321], suivant les plans de l'architecteBruno Gaudin[322], déjà auteur dustade Charléty àParis[323]. Le nouvel ensemble est inauguré à la fin de l'été 2004[324], puis est rebaptiséRoazhon Park en juin 2015, à l'issue d'une consultation populaire[325].
À partir de, le propriétaire du club,François Pinault, souhaite construire un nouveau stade alors que lamairie de Rennes se dit fermement opposée au projet[326],[327]. Une étude, commandée pour répondre au projet de nouveau stade, confirme qu’il est possible de créer 13 000 places supplémentaires pour le Roazhon Park, passant ainsi sa capacité de 29 000 à 42 000 places[328],[329],[330]. En, le club breton abandonne l'idée de nouveau stade et se dit ouvert à l'extension et la rénovation de ce dernier[331],[332],[333].
Le stade rénové possède une capacité d'accueil théorique de 31 127 places, mais de 29 778 places en pratique[334], ce qui en fait lequinzième stade français sur ce critère. Dans cette configuration, le record d'affluence est porté à 29 490 spectateurs lors d'un match deLigue 1 disputé contre l'Olympique de Marseille le[335].
LeRoazhon Park est la propriété de laville de Rennes[336], qui le loue au Stade rennais FC pour un montant de 1 029 582 euros par an[337]. Ce dernier a également à sa charge l'ensemble des coûts d'entretien et d'exploitation, mais réalise unchiffre d'affaires moyen de 630 000 euros lors de chaque match[338], et y gère les partenariatspublicitaires depuis 1973[339].
La plus grosse affluence à domicile est enregistrée le pour un match deLigue 1 disputé contre l'Olympique de Marseille (victoire rennaise par trois buts à deux). 29 490 spectateurs garnissent alors les travées duStade de la route de Lorient[340],[341]. Ce record fait suite à la rénovation du stade entre 1999 et 2004. Pendant près de quarante ans, entre 1965 et 2004, le record établi le pour un match de championnat face auFC Nantes était de 28 148 spectateurs[316].
L'affluence moyenne record sur une saison est réalisée lors de lasaison 2022-2023 avec 27 668 spectateurs de moyenne lors des rencontres deLigue 1 (19 matchs)[note 29].
Évolution de la moyenne de spectateurs à domicile du Roazhon Park en championnat à partir de 1948
Jusqu'en2000, l'entraînement des joueurs est réalisé sur le terrain principal ou sur les terrains annexes duparc des sports de la route de Lorient[342],[343]. Le, en même temps que la rénovation du stade, le conseil municipal deRennes vote la création d'un centre d'entraînement réservé au Stade rennais FC, au lieu-ditla Piverdière, dans la partie ouest de l'agglomérationrennaise[344]. S'étalant sur une superficie de huit hectares[345], le centre est inauguré en juin2000 parFrançois Pinault[346]. Sept ans plus tard, après la construction d'un nouveau bâtiment de 1 000 mètres carrés, le centre devient également lesiège social du club, abritant la majorité de ses services administratifs et commerciaux[347]. Comme leRoazhon Park, le centre d'entraînement est la propriété de laville de Rennes[336], qui le loue au club. Son nom officiel « Centre d'entraînementHenri-Guérin » rend hommage à l'ancien joueur et entraîneur du club, devenu sélectionneur de l'équipe de France et dirigeant au sein de laLigue de Bretagne[348].
une salle de conférence de presse (servant aussi de salle de projection)
des vestiaires
des bureaux (servant à l'encadrement technique et de siège social du club pour le président, l’entraîneur, etc.)
Le, pour les 124 ans du club, le Stade rennais FC annonce que le nouveau centre d’entraînement du groupe professionnel s'est ouvert il y a un mois[350],[351]. Appelé Piv2, ce lieu accueille désormais les professionnels ainsi que la partie Académie ducentre de formation et les administratifs qui travaillent au sein du club. Le club annonce que le chantier des autres structures va cependant continuer pendant encore 18 mois. Le nouveau centre d’entraînement de la Piverdière comporte notamment des nouveaux terrains, un nouveau vestiaire, un restaurant d’entreprise, une salle de musculation, une partiebalnéothérapie ou encore des espaces communs et médicaux[352],[353],[354].
Le Stade rennais FC dispose à partir de lasaison 1977-1978 d'une structure destinée à la formation des jeunes footballeurs. Son premier directeur estLoïc Kerbiriou, qui est cependant rapidement remplacé parMichel Beaulieu. Le centre de formation ne prend véritablement de l'envergure qu'à partir de1987, date de la construction de l'école technique privée Odorico, structure dédiée à la scolarité et à l'hébergement des jeunes footballeurs[355]. L'année 1987 marque également l'arrivée à la direction du centre dePatrick Rampillon, ancien joueur et entraîneur du Stade rennais FC[356]. Lesannées 1990 voient plusieurs joueurs formés au club faire leurs débuts en équipe première, avant qu'ils n'atteignent par la suite le niveau international. C'est le cas deSylvain Wiltord[272],Mikaël Silvestre[273],Ousmane Dabo[357], ou encoreAnthony Réveillère[358].
À la suite de l'arrivée à sa tête dugroupe Pinault, le Stade rennais FC lance en2002 une politique de formation qui vise à obtenir un effectif professionnel composé à 50 % de joueurs formés au club[359]. Le budget alloué à la formation est alors quadruplé pour atteindre quatre millions d'euros annuels, soit environ 10 % du budget du club[360],[361]. L'application de cette politique est concrétisée par l'émergence des générations qui remportent laCoupe Gambardella en2003 puis en2008. Parmi ces deux générations, plusieurs joueurs intègrent rapidement l'équipe première, dont trois futurs joueurs de l'équipe de France :Jimmy Briand[239],Yoann Gourcuff[277] etYann M'Vila[234]. Conséquence directe de cette politique, le centre de formation du Stade rennais FC obtient la première place du classement des centres de formation français en 2006[362], 2007[363],[364], 2008[365], 2009[366], 2010[367] et 2011[368],[note 30]. Le, le Stade rennais FC est de nouveau élu centre de formation le plus performant de France[369].
Le 15 août 2024, le journalL'Equipe chiffrait à 217 millions d'euros"la somme récoltée (hors bonus) par Rennes lors des ventes des joueurs les plus prometteurs de son centre de formation depuis 2016 (Dembélé,Gnagnon,Camawinga,Tel,Ugochukwu,Belocian, les frèresGuéla etDésiré Doué)"[370]. Cela révèle une politique de formation particulièrement rentable, portée par une stratégie de négociation efficace[370].
Dirigé parDenis Arnaud[371], le centre de formation du Stade rennais FC s'appuie sur un socle associatif. En 1987 est créée l'association ETP Odorico, qui gère l'hébergement et la scolarité des jeunes joueurs[372]. En tant qu'association, elle possède un président,Pierre Rochcongar[371], à sa proprepersonnalité juridique, vérifie et approuve ses comptes, procède à l'acquisition de mobilier et de matériel pédagogique, et peut modifier ses statuts[373]. Ce statut associatif lui permet de récolter diverses aides, et de développer ses propres partenariats[372]. Elle reçoit ainsi régulièrement un soutien financier duCrédit mutuel de Bretagne[374],[375],[376].
Le, le club crée sa section féminine avec les U8 à compter de lasaison 2021-2022 avec l'aide de laLigue de Bretagne, le district d’Ille-et-Vilaine et les clubs amateurs bretilliens avec comme objectif l'équipe première dans les deux premières divisions dans cinq ans[379]. Le 17 août 2023, deux ans après la création de la section féminine, le club annonce l'arrivée des sections U15, U18 et sénior, dont cette dernière sera en première division de district pour la saison 2023-2024[380]. Pour la première saison des féminine A le club finit promu de lapremière division de District et évoluera la saison 2024-2025 laRégional 2 féminine (cinquième division)[381].
Palmarès et meilleures performances du Stade rennais FC en compétitions officielles
Président exécutif - Directeur général :Arnaud Pouille Président du conseil d'administration : Alban Gréget
Directeur sportif : Frederic Massara Directeur général adjoint : Benoît Muller Directeur commercial & marketing : Richard Declaude Stadium manager : Pierre Juhel Directrice juridique & relations social : Élodie Crocq Directeur de la communication : Antoine Biard Directeur de l'ETP Odorico : Philippe Debray
Chaque saison, le Stade rennais FC publie sonbudget prévisionnel de fonctionnement après validation auprès de laDirection nationale du contrôle de gestion (DNCG), l'instance qui assure le contrôle administratif, juridique et financier des associations et sociétés sportives de football afin d'en garantir la pérennité. Le budget prévisionnel d'un club s'établit en amont de l'exercice à venir et correspond à une estimation de l'ensemble des recettes et des dépenses prévues par l'entité. Le tableau ci-dessous résume les différents budgets prévisionnels du club rennais saison après saison.
Historique du budget prévisionnel du Stade rennais FC
Ces rivalités sont entretenues par la solide culturefootball qui s'est développée enBretagne dès le début duXXe siècle et qui s'est matérialisée par la création de nombreux clubs partout dans la région. Avec la création de compétitions sont apparues les premières rivalités sportives. Malgré la participation dès1917 du club à laCoupe de France et surtout dès1932 au premierChampionnat de France professionnel, aucune rivalité d'ampleur nationale ne s'est jamais réellement développée.
Le Stade rennais FC dispute ses premières compétitions à l'échelle régionale. En1903, il fait partie du premier Championnat de Bretagne en compagnie d'autres équipes rennaises, mais aussivannetaises,lavalloises etnantaises. Très vite, le Stade rennais FC s'affirme comme l'un des meilleurs clubs bretons, et rentre en concurrence avec l'US servannaise, qui bénéficie de la présence de nombreux joueursanglais. Entre1904 et1914, les deux clubs se partagent les titres de champion de Bretagne, et leurs confrontations sont souvent féroces. Cette rivalité s'arrêtera avec laPremière Guerre mondiale, l'US servannaise sombrant alors dans le déclin.
La rivalité entre leFC Nantes et le Stade rennais FC ne s'est pas construite entre deux équipes luttant l'une contre l'autre pour l'obtention d'un titre, mais plutôt sur le déséquilibre existant entre une équipe ayant gagné de nombreux titres sur la scène nationale entre le milieu desannées 1960 et le début desannées 2000, et une équipe qui a longtemps dû se résoudre à vivre dans l'ombre de son voisin. La montée en puissance du Stade rennais FC consécutive à l'arrivée deFrançois Pinault en1998, et le déclin progressif duFC Nantes à partir de2004 auront fini d'attiser une rivalité qui s'est bâtie entre supporters des deux camps plutôt qu'entre équipes.
Historiquement, la plupart des confrontations ont été remportés par les Nantais, avec plusieurs séries d'invincibilité côté Nantais, dont la plus longue constitue 17 matchs sans défaite d'affilée à domicile. Mais depuis le début duXXIe siècle, le Stade rennais FC commence à renverser la tendance. Le 4 janvier 2006, les Rennais l'emportent pour la première fois en terre nantaise depuis plus de 41 ans. Ce succès illustre le renversement du rapport de force entre les deux clubs[403]. Le, leFC Nantes met un terme à une série de 12 confrontations sans victoire en s'imposant sur le plus petit des scores (1-0) austade de la Beaujoire.
Le club entretient aussi une rivalité avec l'EA Guingamp depuis que les deux clubs ont évolué ensemble endeuxième division de1977 à1993, l'EA Guingamp n'ayant gagné que deux des 22 rencontres, contre quinze victoires rennaises. Les deux clubs se rencontrent régulièrement de nouveau enLigue 1 de1995 à2004, l'EA Guingamp s'imposant sur cette période aussi souvent que le Stade rennais FC, avec cinq victoires chacun[404]. Les finales de laCoupe de France de2009 et2014, remportées par l'EA Guingamp, ont fait réapparaître cette rivalité sous l'expression d'une double opposition entre campagne/ville etBasse-Bretagne/Haute-Bretagne[405]. À la fin de la saison2018-2019, l'EA Guingamp ne parvient pas à battre le Stade rennais FC auRoazhon Park (1-1), après un penalty manqué parMarcus Thuram. LesCostarmoricains, qui étaient dans l'obligation de gagner, se voient relégués enLigue 2, après six saisons consécutives enLigue 1.
Les rivalités avec les autres clubs bretons sont plus ponctuelles, selon les rapports de force sportifs. Ainsi, une mini-rivalité a pu opposer le Stade rennais FC auStade brestois 29 au début desannées 1990 pour la suprématie régionale. Les Brestois, qui se sont maintenus enDivision 1 à plusieurs reprises, ont eu l'avantage sur le club rennais qui faisait« l'ascenseur » au début desannées 1990.
Une autre rivalité est apparue à partir desannées 2000 avec leFC Lorient. La montée du club enLigue 1 à cette époque a rendu les rencontres entre les deux clubs plus fréquentes, et le départ en2001 de l'entraîneur historique du club lorientaisChristian Gourcuff pour celui du Stade rennais FC a renforcé la rivalité du côté morbihannais[406].
Le Roazhon Celtic Kop allumant des fumigènes auRoazhon Park (2018).Fanion du Stade rennais FC.
LeRoazhon Celtic Kop (RCK) est un groupe de supporters rennais créé en 1987 et dont l’association fut déposée en 1991. À l’époque, 3 jeunes supporters se séparèrent du kop en tribune Rennes pour monter un groupe jeune, autonome, et inconditionnel, le groupe rassemblant diverses mentalités (ultras, supporters...) dont la mission principale est de soutenir le Stade rennais FC de manière inconditionnelle et le plus possible partout dans les stades où celui-ci évolue. Il signale sa présence par des chants, des bâches, des drapeaux ou encore des tifos.
Le RCK agit de manière autonome, avec le soutien financier mais sans l’influence du club (notamment pour les tifos), ou de n’importe quelle autre structure. Le kop lutte également pour un football populaire (fumigènes autorisés, anti-foot business...) et prend part aux actions nationales avec d’autres groupes.
À travers ses animations, ses chants et ses gadgets, le RCK représente également son identité bretonne et celtique, la Bretagne étant pour les Rennais une culture importante à afficher. Le rattachement de Nantes à la Bretagne demeure à ce titre un sujet de débat au sein du kop, avec convergence de rivalité avec le club rival voisin, mais volonté de réunification de la Bretagne historique[407].
De nombreuses autres associations de supporters encouragent le Stade rennais FC :
LaSection Roazhon Pariz. C'est une section du Roazhon Celtic Kop, elle est située àParis.
LesSocios. Fondé en 1992, il est composé d'inconditionnels du Stade rennais FC qui vont jusqu'à reverser, tous les ans, une partie de leurs bénéfices aucentre de formation du club. Une section a été créée àParis.
Allez Rennes. Fondé en 1962, c'est le plus ancien club de supporters de la route de Lorient.
LeRoazhon's Call. Fondé en 2013, il regroupe l'ensemble des supporters du Stade rennais FC vivant àParis et sarégion.
Selon une étude de l'institut Benchmark (2018) qui analyse la popularité des clubs, le Stade rennais FC est à 4 % le club préféré des supporters français et à 18 % un club aimé[408].
Même si les médias qualifiaient le Stade rennais FC deloser, notamment par les défaites en finale de coupes nationales[409], depuis la victoire enCoupe de France face au club dominant deLigue 1, leParis Saint-Germain, et après deux défaites qui étaient venues raviver cette image de perdants, l'image du club a bien évolué[410]. L'ambiance, souvent considérée comme faible et peu animée, a également progressivement évolué, et s'il n'atteint pas encore les mêmes résultats que sportivement, le Stade rennais FC quitte progressivement le bas du classement des tribunes pour désormais se trouver bien ancré en milieu dechampionnat des tribunes (aux alentours de la13e place pour l'ambiance des clubs professionnels,Ligue 1 etLigue 2 confondus depuis 2015).
↑À égalité avecRobert Mercier, les deux joueurs étant crédités de quinze buts marqués.
↑L'épreuve destirs au but n'est mise en place qu'à partir de 1970 lorsque deux équipes demeurent à égalité au terme de la prolongation. Auparavant, les matchs nuls occasionnaient un match à rejouer ou une désignation du vainqueur par tirage au sort.
↑Secondé en1971-1972 parRené Cédolin qui reste cependant membre de l'effectif professionnel.
↑Michel Le Milinaire n'ayant plus le droit d'exercer en raison de son âge trop avancé, Yves Colleu devient entraîneur principal, mais reste conseillé par Le Milinaire.
↑Carrière internationale en cours, mise à jour du nombre de sélections au 30 mars 2011.
↑Collectif, « Lucien Laurent entre dans le livre d'or »,Chronique des Bleus : l'épopée des Bleus depuis 1904, Éditions Chronique-Dargaud,Bassillac, 2002,p. 46(ISBN2-20505-322-1)
↑Marc Barraud,Dictionnaire des footballeurs étrangers du championnat professionnel français (1932-1997), L'Harmattan, Paris, 1998,p. 281(ISBN2-7384-6608-7)
ClaudeLoire,Le Stade rennais, fleuron du football breton 1901-1991, Rennes, Éditions Apogée,, 488 p.(ISBN2-909275-40-X)
ClaudeLoire,Le Stade rennais, fleuron du football breton, volume II : 1991-1997, Rennes, Éditions Apogée,, 104 p.(ISBN2-84398-000-3)
ClaudeLoire et VirginieCharbonneau,Stade rennais FC, 100 ans en rouge et noir, l'album du centenaire, Rennes, Éditions Apogée,, 123 p.(ISBN2-84398-107-7)
Collectif,100 ans en Rouge et Noir : L'Histoire du Stade rennais, Hors-sérieOuest-France,, 64 p.
BenjaminKeltz,Supporters du Stade rennais : 100 ans de passion Route de Lorient, Rennes, Les Éditions du coin de la rue,, 181 p.(ISBN978-2-9542521-0-0)
Collectif,Le rouge et le noir, La Guerche-de-Bretagne, Stade rennais FC,, 120 p.
Jean-Paul Ollivier,L'aventure du football en Bretagne, Plomelin, Éditions Palantines,, 240 p.(ISBN978-2-35678-009-6)
Ouvrages liés traitant en partie du Stade rennais Football Club
Collectif,Dictionnaire historique des clubs de football français, Tome 2 : Mulhouse : White Rovers, Créteil, Pages de Foot,, 505 p.(ISBN978-2-913146-02-0)