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Course de plat (galop).Course hippique à Champ de Mars,l'île Maurice.Prince Rose (1928-1944), étalon chef de race[1], peint par l’artiste peintreBob Demuyser (1920-2003).
Dès l'Antiquité, le sport hippique fait partie desloisirs appréciés. EnGrèce, les courses montées ou attelées sont pratiquées, tandis qu'àRome, la population préfère nettement les courses attelées : les fameusescourses de chars. Les courses de chevaux tombent en désuétude en Occident avec la montée duchristianisme, mais durent jusqu'à la fin duXIIe siècle àByzance[2].
AuMoyen Âge on disputait des courses de chevaux dans les villes, le long des rues ou autour des places, en montant à cru. Cet usage s'est conservé dans lespalii italiens, dont le plus ancien est lePalio di Asti, remontant auxXIIIe siècle, et le plus fameux lePalio de Sienne.
Les rois deFrance et d'Angleterre se disputent la paternité de la rénovation des courses hippiques auXVIIe siècle, mais il semble que ces courses soient issues de l'émulation des producteurs dechevaux de selle utilisés pour lachasse à courre en Angleterre[3]. Leshippodromes se multiplient auxXVIIIe etXIXe siècle : le sport hippique est le sport le plus regardé durant cette période sur les deux rives de laManche.
Les courses de trot sont pratiquées en France depuis1835. Cette année-là en effet, un arrêté autorise l'organisation de courses àNantes et celles-ci ont lieu dans la plaine de la Plée, près de la route de Clisson. Un hippodrome est ensuite implanté sur laprairie de Mauves, près de lagare de Nantes[5]. L'année suivante, la première course normande a lieu le sur la plage deCherbourg. Devant le succès rencontré, l'hippodrome de la Prairie (Caen) reçoit les premières réunions hippiques de trot les 26 et. Cette formule s'étend progressivement à la Basse-Normandie durant lesannées 1840 puis à l'ensemble de laFrance. Les premières courses de trot en Île-de-France se tiennent en1878 à l'hippodrome de Maisons-Laffitte. Depuis, l'hippodrome de Vincennes propose des courses de trot et devient le « temple du trot »[6].
Ledriver est assis sur unsulky tracté par le cheval. Le cheval doittrotter le plus vite possible pour atteindre le premier la ligne d'arrivée, mais il ne doit pas se mettre augalop sans être immédiatement repris sous peine de disqualification (le nombre de foulées est défini par le code des courses).
La volte est une particularité française. Les concurrents n'ont pas de place attribuée à l'avance, et les drivers doivent partir de façon synchronisée. Le principe est de partir perpendiculairement à la piste, et lorsqu'on estime que tout le monde est à sa place, on fait faire un quart de tour au cheval pour se lancer sur la piste. Les commissaires lancent un compte à rebours et assurent la régularité du départ, aidés par des faisceaux lasers. Si le faisceau est coupé prématurément, c'est un faux-départ. En France, depuis le printemps2008, l'auteur d'un faux-départ est sanctionné par l'obligation de partir derrière un concurrent. S'il ne s'exécute pas, il est disqualifié.
Les épreuves de trot attelé les plus prestigieuses sont classées en GroupeI. C'est le cas notamment duPrix d'Amérique (France), de l'Elitloppet (Suède) et de l'Hambletonian (États-Unis), trois des courses les plus célèbres de la planète. On trouve ensuite les épreuves de GroupeII (Prix de Washington par exemple) puis celles de Groupe III, tel lePrix de Genève. Il existe beaucoup d'autres courses, mais leur niveau ne leur permet pas d'avoir le statut de course de Groupe. Ce statut est revu chaque année, et certaines courses, de temps à autre, gagnent ou perdent un rang dans la hiérarchie.
Letrot monté est peu répandu : on le retrouve essentiellement enFrance. Dans ce type d'épreuve, lejockey est assis directement sur le cheval sellé entraîné par le lad driver et mené par le lad. Il y a deux façons de monter : la monte ditetraditionnelle, et lamonte en avant (le jockey se colle le plus près possible de la tête du cheval). Le principe de la course est d'atteindre le poteau d'arrivée le premier, tout en restant au trot. Si le cheval se met au galop, il est disqualifié. Les temps réalisés au trot monté sont supérieurs à ceux du trot attelé. L'épreuve-reine du trot monté est lePrix de Cornulier.
Le principe de la course de plat (ou galop) est, a première vue, très simple : partir augalop, et franchir le poteau d'arrivée le premier.
Les distances de course sont variables, de 900 (quelques courses pour deux ans) à 4 000 mètres (par exemple le Cadran se disputant sur l'hippodrome de Longchamp à Paris), mais le plus souvent comprises entre 1 600 et 2 400 mètres. Cette dernière, appelée distance classique, est la référence du galop européen (prix de l'Arc de triomphe, Derby d'Epsom, King George, Derby irlandais).
Leschevaux prennent le départ dans desstalles, c’est-à-dire des boîtes dans lesquelles ils rentrent et qui s'ouvrent automatiquement lorsque le départ est donné.
Il existe une hiérarchie des courses à travers la planète. Les courses les plus importantes sont desCourses de groupe. Les plus prestigieuses sont classées en Groupe I (Prix de l'Arc de Triomphe,Derby d'Epsom,Dubaï World Cup par exemple), puis on trouve les courses de Groupe II, les courses de Groupe III, puis les Listed-Race, les handicaps, les prix de série et enfin les courses à réclamer. Sur le continent américain, on utilise le même système de classement, mais dans certaines conditions le terme de Groupe peut-être remplacé par celui de Grade.
Il existe deux types de courses d'obstacles : leshaies, et lesteeple-chase.
Pour ces courses, le principe est le même que les courses de plat : partir augalop avec un certain poids attribué par lehandicapeur, et franchir le poteau d'arrivée le premier.
Il y a cependant des différences notables avec le plat. D'abord, le départ se fait derrière des élastiques, et non dans des stalles. Ensuite, la piste est parsemée d'obstacles que les chevaux doivent franchir. Enfin, la distance est beaucoup plus importante, ce qui implique pour les chevaux d'avoir une bonne endurance, la vitesse de pointe ne suffisant plus.
Dans lescourses de haies(en), les obstacles sont relativement modestes, il s'agit de haies de buisson de 1,10 mètre. La distance de course varie entre 3 000 et 5 000 mètres, mais la majorité des courses se court sur 3 500 à 3 900 mètres.
Steeple-chase.
Lesteeple-chase (parfois ou historiquement appelés cross-country) est la discipline la plus prestigieuse de l'obstacle, les obstacles sont plus hauts et plus complexes, avec notamment le fameux saut de la rivière des tribunes àAuteuil par exemple. De plus, la distance est plus importante, avec en moyenne 4 300 à 4 400 mètres à parcourir, même si certaines courses sont plus longues encore (7 300 mètres).
En haut de l'échelle des courses, on distingue les courses de groupe (classées de 1 à 3). Ce sont les courses les plus prestigieuses. En effet, les courses de groupe sont reservées aux meilleurs chevaux, et sont les courses les mieux dotées[10],[11]. La course de groupe 1 la plus prestigieuse est leprix de l'Arc de Triomphe.
Les participants doivent répondre à plusieurs critères : le sexe, l'âge, les gains et les performances sont autant de conditions à respecter pour engager son cheval. À partir de ces critères, on détermine le poids pour les galopeurs et le recul pour les trotteurs.
Les courses sont alors divisées selon leur niveau, de Classe 1 à Classe 4. Avant 2019, elles étaient divisées de course A à course E[12].
Exemple : Le Prix All is Vanity à Marseille en septembre[13].
Ces courses à conditions peuvent être ou non des courses dites à handicap, épreuves ouvertes seulement aux galopeurs ayant couru au moins trois fois. Pour l'équilibre des chances, on réunit les chevaux ayant une valeur handicap proche. Celle-ci est donnée par le handicapeur selon la performance et la qualité du cheval. Elle peut donc changer après chaque course. Le poids porté par le cheval est égal à sa valeur handicap à laquelle on ajoute la référence de la course.
À la fin de la course les chevaux sont mis aux enchères par le biais de bulletins secrets. Lors de la course, les chevaux sont équipés d'un poids supplémentaire calculé en fonction de la mise fixée par France Galop. C'est le niveau le plus bas des courses hippiques[17].
Exemple : le prix de Cosqueville en août àDeauville.
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Les poids sont répartis en fonction des résultats des chevaux, et varient entre 50 et 62 kg enFrance (les chiffres et unités de poids changent selon les pays). Ainsi, le cheval vainqueur d'une course recevra une charge supplémentaire pour la course suivante. Au contraire, un cheval faisant une piètre course se verra retirer du poids pour la suivante. L'objectif est donc d'obtenir la course la plus serrée possible.
Cette valeur estimée peut évoluer en cours d'année (à la hausse ou à la baisse). Cependant, la valeur estimée d'un cheval n'est pas susceptible d'être modifiée par la seule et unique raison qu'il a déçu à une, voire deux, trois reprises.
Comment utiliser la valeur estimée, pour créer un pronostic de qualité ?
Pour l'utiliser, il y a lieu de pondérer celle-ci en fonction du poids porté, la Valeur Estimée (VE) devient alors la Valeur Estimée Pondérée (VEP).
Comment faire pour obtenir la Valeur Estimée Pondérée (VEP) ?
Il suffit de faire une soustraction.Exemple : Valeur estimée – poids porté par le cheval = Valeur Estimée Pondérée.« Grand Palais » porte 55 kg, sa Valeur Estimée est de 30. Sa VEP sera de 30 + (60-55)= 35.Arbitrairement, le poids référence pour calculer la (VEP) est fixé à 60 kg.
Un autre exemple pour bien comprendre :« Grand Palais » porte 58 kg, sa Valeur Estimée est de 32. Sa VEP sera de 32 + (60-58)= 34.
Et cela pour chaque cheval de la course.
Classez ensuite tous les partants en fonction de leur chance théorique, de la plus forte à la plus faible.
Comment ajuster la valeur ?
Il est courant de dire qu'en course, une longueur équivaut à un kilo. Entre théorie et pratique, les différences sont sensibles, un cheval pouvant progresser et l'autre régresser.
Voici la règle de base pour ajuster les valeurs :1 kg = 1 point sur l'échelle des valeurs ; 2 kg = 2 points sur l'échelle des valeurs, etc. Une longueur = 1 point sur l'échelle des valeurs ; 2 longueurs = 2 points sur l'échelle des valeurs, etc. De ce fait, il faut essayer d'ajuster selon l'écart à l'arrivée (longueurs entre les chevaux), en tenant compte du poids porté par le cheval.
Attention, l'accommodage des valeurs ne fonctionne pas pour les courses d'obstacle, les écarts sont trop importants.
La France compte trente-six courses de groupe I au galop, vingt-sept en plat, quatre en steeple-chase et cinq en haies.
La majorité des courses de plat sont courues sur l'Hippodrome ParisLongchamp (15).Deauville,Chantilly, etSaint-Cloud en accueillent six, quatre et deux chacun. Une course de chaque hippodrome (deux à Longchamp) à son allocation inférieure à 300 000 €. Sur les autres courses, quatorze sont dotées d'une allocation entre 300 000 et 500 000 €. Quatre courses sont dotées d'un allocation comprise entre 500 000 € et 700 000 €. LePrix de Diane et lePrix Jacques Le Marois sont dotées de 1 000 000 €. LePrix du Jockey Club est doté de 1 500 000 €. LePrix de l'Arc de Triomphe est l'épreuve reine du calendrier avec son allocation astronomique de 5 000 000 €.
Toutes les courses d'obstacles sont disputées à l'Hippodrome d'Auteuil. Trois courses ont leur allocation inférieure à 300 000 €. Cinq courses ont leur allocation entre 300 000 et 500 000 € (2 en haie dont l’épreuve la mieux dotée en haie et 4 en Steeple-Chase). LeGrand Steeple-Chase de Paris reste l’épreuve phare de l'obstacle, dotée de 850 000 €.
EnFrance, les drivers et jockeys remportant le plus de courses dans l'année reçoivent des récompenses. Il s'agit duSulky d'or pour les drivers, de l'Étrier d'or pour les jockeys de trot monté et de laCravache d'or pour les jockeys de plat et d'obstacle.
Les courses hippiques sont l'objet de paris. Ils sont gérés soit par des sociétés privées, soit par des sociétés contrôlées par l'État, selon les pays. Les paris sont très surveillés et réglementés, afin d'éviter toute fraude, mais aussi pour éviter des problèmes médicaux comme lejeu pathologique.
En France, seuls les paris hippiques sous la forme mutuelle sont autorisés. C'est-à-dire que les perdants paient les gagnants, afin que les sociétés offrant la prise de paris ne soient jamais intéressées au résultat d'une course.
Jusqu'en 2010 et la loi n° 2010-476 du 12 mai 2010 relative à l’ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux d’argent et de hasard en ligne, lePari mutuel urbain (PMU) ou lePari mutuel hippodrome (PMH) disposaient du monopole de la prise de paris sur les courses françaises avec entre autres les célèbres Tiercé et Quinté[18]. Désormais, toute société ayant reçu un agrément de l'Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL) peut proposer des paris hippiques. 8 l'ont obtenu :BetClic, leturf,France Pari, genybet, JOAonline,Pari mutuel urbain (PMU), Unibet et Zeturf.fr devenu le principal concurrent du PMU[19]. Seul le PMU dispose de lieu physique pour enregistrer les paris.
En2004, le PMU était la première entreprise de paris hippiques en Europe et se classait au deuxième rang mondial, derrière lepari mutuel japonais, avec 7,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 6,5 millions de clients.
En2013, les turfistesfrançais ont moins joué qu'auparavant et le montant des enjeux sur les courses de chevaux a chuté à 5,2 % à 8,9 milliards d'euros[20].
Comme tout sport, le sport hippique peut être confronté au problème dudopage. Il peut toucher les chevaux et/ou éventuellement, les jockeys et drivers. Aussi, les contrôles antidopage sont-ils fréquents et réguliers sur les hippodromes français. Le sport hippique fait d'ailleurs figure de précurseur dans le domaine, puisque c'est en1912 qu'eurent lieu les premiers contrôles antidopage, avec prélèvement de salive pour les chevaux. De nos jours, tous les échantillons sont confiés auLaboratoire national de dépistage du dopage deChâtenay-Malabry.
Édouard Manet a représenté une scène à Longchamp, l'hippodrome duBois de Boulogne, où les courses ont été organisées pour la première fois en 1857[21].
↑Christophe Joseph Alexandre Mathieu de Dombasle,De la production des chevaux en France, Mme Huzard,,p. 6.
↑RenéRomanet-Riondet,Centenaire de la Société d'encouragement pour l'amélioration des races de chevaux en France : 1833-1933, Castelet,, 427 p.(ISBN2-908555-53-0)