Paris est une ville dont l'histoire est très marquée par lesport. Dujeu de paume dès leXIIe siècle au football auXXIe siècle, en passant par lescourses hippiques et le cyclisme auXIXe siècle, Paris a toujours connu la pratique du sport depuis au moins un millénaire.

Lors du dernier siècle, Paris a tenu un rôle important dans la diffusion et l'organisation du sport moderne. Nombre de fédérations internationales y sont nées tandis que l'appel à la rénovation desJeux olympiques par le baronPierre de Coubertin s'est tenu à laSorbonne en. Le Comité international olympique est fondé à Paris le à l'occasion dupremier congrès olympique. De nombreuses fédérations internationales, aujourd'hui massivement localisées en Suisse, sont natives de Paris. La quasi-totalité des fédérations nationales sportives naissent aussi dans la capitale et sont toujours localisées à Paris. C'est également là que se trouve le siège duComité national olympique et sportif français et leMinistère de la Jeunesse et des Sports. Paris a accueilli lesJeux olympiques en1900,1924 et2024.
L'attribution du premier titre de « champion du monde » (1740 àClergé enjeu de paume), la première utilisation dusystème métrique enathlétisme (1798) lors desOlympiade de la République, le premierconcours de saut d'obstacles (1866), la premièrecourse cycliste (1868), le premier tournoi d'escrime moderne (1893), les premières femmes autorisées à participer aux Jeux olympiques (1900), nombre de premières sportives ont eu lieu à Paris.
Le sport roi à Paris fut d'abord lejeu de paume duXIIe au XVIIIe siècle. L’Italien Francesco d’Ierni estime en 1596 à 250 le nombre de salles de jeu de paume à Paris et à 7 000 le nombre de personnes qui vivent directement ou indirectement de cette activité. Le déclin de la paume annonce l'émergence d'un nouveau sport roi à Paris : lesport hippique. Les hippodromes poussent alors comme des champignons auXIXe siècle. La fin du siècle n'est pourtant plus dominée exclusivement par les courses hippiques depuis l'apparition ducyclisme à la fin des années 1860. C'est la grande époque de la construction des stades vélodromes :Parc des Princes en 1897 etVélodrome de Vincennes en 1896, notamment. LeVélodrome d'hiver, construit sur le terrain du stade duRed Star contraignant ce dernier à déménager hors des limites administratives de la capitale, fut inauguré en 1909. Lefootball met d'accord cyclisme et hippisme en s'imposant comme le sport roi à Paris dans les années 1920. Les clubs parisiens sont alors nombreux (Red Star,Racing,Olympique,CASG,Stade français, etc) et leurs résultats sont excellents. Après l'abandon ou la chute des vieilles têtes d'affiche durant les années 60, leParis Saint-Germain créé en 1970 a régulièrement été le seul club parisien de football évoluant en première division masculine (hormis le bref retour duRacing dans les années 80 et quelques saisons duParis FC dans les années 70 et à nouveau à partir de 2025).
Letennis, jeu de paume amélioré, fait un retour à Paris dès les années 1870. Les championnats de France, futurTournoi de Roland-Garros, y sont joués depuis 1891. Lestade Roland-Garros, où se tient désormais le tournoi, est inauguré en 1928 pour les besoins de laCoupe Davis, dominée alors par lesQuatre Mousquetaires.

Le premier championnat de football disputé en France se tient à Paris en1894 et mit aux prises quatre clubs de la capitale et deux de sa proche banlieue (Neuilly etAsnières). Parmi ces pionniers, citons lesWhite-Rovers, leStandard Athletic Club et leClub français, qui furent les trois premiers grands clubs parisiens.
Le championnat s'ouvre à la province en 1899, mais la vivacité du football parisien ne se dément pas avec avant laPremière Guerre mondiale, l'émergence de plusieurs clubs importants comme leRacing club de France, leRed Star (né à Paris), leCA Paris, l'US Suisse, l'Étoile des Deux Lacs, lePatronage Olier, leStade français, leParis Star et leGallia Club Paris, notamment.
Après la Grande Guerre, les clubs vedettes de la capitale sont l'Olympique de Paris, leRed Star, leCASG Paris (football), leCA Paris, leRacing club de France, l'US Suisse et leStade français. Lors des sept premières éditions de laCoupe de France, ce sont toujours des clubs parisiens qui s'imposent.

Le passage auprofessionnalisme en 1932 porte un coup sévère à la multitude de clubs parisiens. Quatre d'entre eux sont autorisés à prendre le statut professionnel. On retrouve toujours quatre clubs à statut pro au sortir de laSeconde Guerre mondiale avec leRed Star, leRacing, leStade français, et leCA Paris, mais à la suite de la grave crise financière du football professionnel des années 1960, seul leRed Star reste en lice jusqu'à l'arrivée duParis Saint-Germain et duParis FC dans les années 70, puis du bref renouveau duRacing dans les années 80. A partir de 1990, lePSG est le seul club parisien évoluant au plus haut niveau jusqu'à ce que leParis Football Club le rejoigne en 2025.
Lefootball féminin fit l'objet du premier championnat de l'histoire à Paris dès 1918. Les clubs les plus importants de ces compétitions furent l'En Avant, leFémina Sport,Les Sportives de Paris et leDunlop Sports. Malgré la pression machiste, le football féminin resta pratiqué en compétition à Paris jusqu'en 1937. Il faut ensuite attendre 1970 pour voir se mettre en place un championnat de Paris féminin. Lasection féminine du PSG représente la capitale au plus haut niveau national.
Traditionnellement, l'équipe nationale dispute ses matches à domicile à Paris. Ceci n'est toutefois pas une règle, de plus, nombre de rencontres se déroulent en fait en banlieue parisienne, essentiellement àColombes (stade olympique) ou àSaint-Denis (Stade de France), mais aussi àGentilly ou àSaint-Ouen, ou encore àCharenton ou àSaint-Cloud, par exemple. Les enceintes parisiennes ayant accueilli les Bleus sont leParc des Princes et lestade Pershing. De même pour les finales de la Coupe de France. Lestade de la Rue Olivier-de-Serres et lestade Bergeyre furent également hôtes de ces finales.
Côté fédérations, le comité du football de l'USFSA, premier organisme français gérant le football, est né à Paris en 1893. De même, laFFF (1919) et laFIFA (1904) ont vu le jour à Paris, tout comme laCoupe du monde, lechampionnat d'Europe et laCoupe des clubs champions européens, notamment.

Avec les hippodromes deVincennes,Longchamp etAuteuil, Paris compte dans ses murs pas moins de trois champs de courses, accueillant tous les trois des compétitions de renommées internationales. Ces trois hippodromes ont tous été construits au XIXème siècle et sont aujourd'hui les équipements sportifs les plus anciens encore en service aujourd'hui (même s'ils ont été évidemment été rénovés ou reconstruits à plusieurs reprises depuis leur édification initiale).
Le programme hippique parisien comprend également des épreuves se courant sur des hippodromes de la banlieue parisienne, telChantilly,Maisons-Laffitte,Saint-Cloud etEnghien-Soisy.

Le, lesJeux olympiques antiques sont rétablis par le baronPierre de Coubertin et la première édition se déroula àAthènes en 1896, dans la ville où étaient nés les Jeux. Conformément à une décision déjà inscrite au point 13 de la déclaration de rétablissement des Jeux olympiques la seconde édition de l'ère moderne de l'événement se déroule à Paris en1900.
Ces Jeux se déroulent dans le cadre de l'Exposition universelle de 1900 principalement dans des installations temporaires. Cependant seuls les concours d'escrime se déroulent à la salle des fêtes de l'Exposition auChamp-de-Mars. Les disciplines nautiques sont disséminées le long de laSeine : dans Paris lapêche à la ligne sur l'Île aux Cygnes, et hors de Paris l'aviron, lanatation, lewater-polo et lesauvetage sur l'eau entreAsnières etCourbevoie, lescourses de bateaux à moteur àArgenteuil et lavoile àMeulan. D'autres se déroulent auBois de Vincennes :automobilisme,tir au canon,colombophilie,sauvetage etballons.
Parmi les installations qui durèrent au-delà de l'Exposition figurent leVélodrome Municipal de Vincennes toujours en service (renommé depuis en l'honneur du champion cyclisteJacques Anquetil) et qui outre le cyclisme accueillitgymnastique,cricket,football etrugby, et laCroix-Catelan dans leBois de Boulogne qui accueillit alors l'athlétisme et qui est toujours un espace dédié au sport mais où les installations d'athlétisme ont disparu.

En1921, lors de la 19esession du Comité international olympique (CIO) àLausanne enSuisse Paris fut à nouveau désignée ville hôte pour les Jeux de 1924. Après ces nouveaux Jeux olympiques à Paris le baronPierre de Coubertin confirma son départ de la Présidence du CIO qui fut effective l'année suivante en 1925.
Pour le rôle de site principal le stade de Colombes fut préféré auStade Pershing ou auParc des Princes et fut pour l'occasion agrandi pour devenir leStade olympique de Colombes (aujourd'hui Stade Yves du Manoir) et pouvoir accueillir 45000 spectateurs et lescérémonies, l'athlétisme, le départ et l'arrivée ducyclisme sur route, l'équitation, lefootball, lagymnastique, le cross dupentathlon moderne et lerugby. La ville deColombes accueillit aussi le premiervillage olympique constitué de baraquements en bois.
Plusieurs équipements utilisés à l'époque sont sont toujours en service : laPiscine des Tourelles, leVélodrome Municipal de Vincennes qui avait déjà été utilisé pour les Jeux de 1900 ou leStade de Paris situé à Saint-Ouen et aujourd'hui nommé Stade Bauer. D'autres sites ont depuis été détruits comme leVélodrome d'Hiver ou leStade Bergeyre.

Après plusieurs échecs de candidatures pour l'organisation des Jeux de1992,2008 et2012, la ville obtient le lors de la131e session du Comité international olympique àLima auPérou l'organisation de ces nouveaux Jeux, cent ans après la dernière édition ayant eu lieu dans la capitale française. Paris devient alors la seconde ville aprèsLondres à organiser à trois reprises lesJeux olympiques d'été.
L'organisation fait la part belles aux équipements déjà existants aussi bien en région parisienne (Stade de France,Paris La Défense Arena,Palais omnisports de Paris-Bercy,Stade Roland-Garros notamment) que sur des sites plus éloignés (Base nautique de Vaires-sur-Marne,Centre national de tir sportif àChateauroux,Stade Pierre-Mauroy àVilleneuve-d'Ascq), et à des installations temporaires sur des sites emblématiques (Grand Palais,Stade Tour Eiffel,Arena Champ-de-Mars,Esplanade des Invalides,Parc urbain de la Concorde) ou dans les Parcs d'exposition de l'Arena Paris Sud et l'Arena Paris Nord. LeStade départemental Yves-du-Manoir qui avait été le grand stade olympique lors des Jeux de 1924 fait le trait d'union entre les deux olympiades en recevant cent ans après leHockey sur gazon dans une enceinte réduite à 9500 places en 2024.
Les seuls équipements créés pour l'occasion et ayant vocation à être conservés sont : l'Arena Porte de la Chapelle (qui en dehors de Jeux devient la salle attitrée duParis Basketball), leCentre aquatique olympique de Saint-Denis et leVillage olympique de Saint-Denis (transformé ensuite en logements et en bureaux).

Aujourd'hui, le calendrier sportif parisien compte plusieurs rendez-vous d'importance. La liste plus bas indique le mois de chaque compétition pour l'édition 2024 :
Janvier :
Février :
Avril :
Mai :
Juin :
Juillet :
Septembre :
Octobre :
Novembre :
Le calendrier descourses hippiques est par ailleurs copieux avec des courses presque tous les jours : galop, obstacles, trot attelé ou trot monté, toutes les disciplines se tiennent à Paris sur les différents hippodromes.
Le calendrier sportif est complété par celui des clubs de sports collectifs dans les championnats nationaux et éventuellement selon les années dans les compétitions européennes ou internationales en cas de qualification.
Dans les sports collectifs la capitale française est représentée par un ou plusieurs clubs dans le championnat national de plus haut niveau dans les disciplines suivantes en 2024 :
Dans certains sports pour lesquelles Paris ne compte pas d'équipe au plus haut niveau national des clubs de proche banlieue peuvent être présents à cet échelon et permettre au public parisien d'assister au championnat en 2024 :
Paris n'est pas ou plus présent dans la plus haute division nationale ni intra-muros ni par un club de proche banlieue dans les disciplines collectives suivantes en 2024 :
Les principaux équipements sportifs parisiens sont leParc des Princes, lestade Roland-Garros, lePalais omnisports de Paris-Bercy, l'Arena Porte de la Chapelle, lestade Charléty, lestade Jean-Bouin, lestade Pierre-de-Coubertin, levélodrome Jacques-Anquetil, leTrinquet Chiquito de Cambo et les hippodromes deVincennes,Longchamp etAuteuil. Paris compte42 piscines dont six bassins de 50 mètres.
LeStade de France situé àSaint-Denis, tout comme lestade olympique Yves-du-Manoir àColombes, jadis, se trouve en banlieue. C'est également le cas de laParis La Défense Arena dans le quartier deLa Défense àNanterre, des hippodromes deChantilly, deMaisons-Laffitte,Saint-Cloud et d'Enghien-Soisy.
Les hippodromes ont la particularité d'avoir des capacités d'accueil très différentes selon que l'on considère uniquement les places assises (comme dans les autres stades) ou que l'on inclut aussi les places debout (inexistantes ou interdites dans la plupart des autres stades de grande taille pour des raisons de sécurité).
| Nom de l'hippodrome | Ville | Ouverture | Places assises | Capacité incluant places debout | Évènement(s) annuel(s) |
|---|---|---|---|---|---|
| Hippodrome de Vincennes | Paris | 1863 | 35000 | 35000 | Prix d'Amérique |
| Hippodrome de Longchamp | Paris | 1857 | 10000[5] | 50000[5] | Prix de l'Arc de Triomphe |
| Hippodrome d'Auteuil | Paris | 1873 | 4800[6] | 40000[6] | Grand Steeple-Chase de Paris |
| Sport | Nom | Fondation | Championnat | Statut actuel | Titres de champion de France |
|---|---|---|---|---|---|
| Football | Standard AC | 1890 | District | Amateur | aucun |
| Football | Club français | 1892 | – | Disparu en 1940 | aucun |
| Football | Olympique de Paris | 1908 | – | Disparu en 1926 | aucun |
| Football | CA Paris-Charenton | 1905 | District | Amateur | aucun |
| Football | Gallia Club Paris | 1896 | – | Disparu en 1940 | aucun |
| Football | Racing Club de France football | 1896 | National 3 | Amateur | 1 :1936 |
| Football | Stade français | 1900 | District | Amateur | aucun |
| Football | CA Sports généraux | 1903 | – | Disparu en 1951 | aucun |
| Hockey sur glace | Club des patineurs de Paris | 1902 | – | Disparu en 1937 | 7 : entre1908 et1922 |
| Rugby à XV | Olympique | 1895 | – | Disparu en 1902 | 1 :1896 |
| Basket-ball | Metropolitans 92 (1922 à 1992 :Racing Club de France Basketball,1989 à 1992 : Racing Paris Basket,1992 à 2002 : PSG Basket Racing,2002 à 2007 : Racing Paris Basket,2007 à 2017 : Paris-Levallois) | 1922 | Nationale 1 | Amateur depuis 2024 | 4 :1951,1953,1954,1997 |
| Nom | Fondation | Équipes professionnelles |
|---|---|---|
| Racing Club de France | 1882 | Rugby(avec l'US Métro) |
| Stade français | 1883 | Rugby(avec leParis Jean-Bouin),Volley-ball féminin |
| Paris Jean-Bouin (CASG) | 1903 | Rugby(avec leStade français) |
| Paris université club | 1906 | Volley-ball(lié au club) |
| Union sportive métropolitaine des transports | 1928 | Rugby(avec leRacing) |
| Paris Saint-Germain | 1970 | Football,Football féminin,Handball |
Le principal titre de la presse sportive parisienne estL'Équipe (depuis 1946), auparavant nomméL'Auto (1903-1944).
Citons égalementFrance Football (depuis 1946) qui prend le relais deFootball (1929-1944).
Dans le dernier tiers duXIXe siècle, les hebdomadaires consacrés au cyclisme étaient les rois. Au début duXXe siècle, l'omnisports s'impose à travers des titres comme leMiroir des Sports (1919-1939).
Des chaînes de télévision dédiées aux sports sont également présents à en proche banlieue àIssy-les-Moulineaux avecEurosport depuis 1989 etSport+ (Groupe Canal+) depuis 2002, et àBoulogne-Billancourt avecL'Équipe TV depuis 1998 etBeIn Sports (France) depuis 2012.