Spolète est située à l’extrémité méridionale duValle Umbra, une vaste plaine alluviale, elle-même générée par la présence préhistorique d'un vaste lac,Umber. Le lac a été asséché durant l'ère médiévale pour obtenir des terres fertiles, propices à l'agriculture.
Le climat à Spolète est de type subcontinental, avec des excursions de températures quotidiennes, surtout durant la période estivale. Entre le centre-ville et la périphérie, il existe une variation des températures en raison de différence de niveau au-dessus de la mer et du contexte topographique (centre-ville entouré de montagnes, périphérie dans un contexte vallonné). Durant l'hiver, les températures moyennes se situent autour de zéro (voire plus basses durant la nuit). Les gelées sont assez fréquentes. En décembre, janvier et février, on compte en moyenne 13/15 jours de gel par mois tandis que les jours de glace sont assez rares.
La toponymieSpolète dérive de la conjonction des deux mots grecsSpao etLithos, qui signifientpierre taillée. Une théorie (jamais démontrée) aurait soutenu que la colline sur laquelle la ville se trouve est le reste d'un glissement de terrain détaché duMonteluco[2].
Ayant envahi l'Italie du Nord (568), certaines bandeslombardes dirigées parFaroald décident d'aller plus au sud et choisissent Spolète comme capitale (vers 570) d'un des plus grands duchés, l'influence politique de la cité s'étendant sur un vaste territoire de l'Italie du centre et du sud, jusqu'auduché de Bénévent. Comme ce dernier, leduché de Spolète est semi-indépendant par rapport aux rois lombards qui siègent principalement à Pavie. À deux reprises, le roi Liutprand (712/744) doit soumettre le duc rebelleTransamond II de Spolète. À la chute des Lombards vaincus par Charlemagne (774), le duché revient aux Francs. Quand l'empire carolingien est démembré en 842, les ducs de SpolèteGuy III et son filsLambert se lancent à la conquête de la couronne impériale (889).
En 1155, Spolète estmise à sac par l'armée de l'empereurFrédéric Barberousse ; sa cathédrale, détruite, est rebâtie entre 1175 et 1227[4].
Spolète est le siège d'une importante communautéjuive, expulsée en1441 mais qui se reconstitue par la suite. En 1493, le papeAlexandre VI fait restituer à sa famille une fillette juive, Chiarastella, que lessœurs augustines de San Matteo avaient enlevée et voulaientbaptiser de force alors qu'elle n'avait pas atteint sa majorité, ce qui rendait sa conversion invalide[6].David de Pomis (v. 1525-1594), médecin et grammairien juif, est originaire de Spolète[7].
De 1809 à 1814, Spolète est le chef-lieu dudépartement du Trasimène, annexé à l'Empire français. En avril 1812, le préfetAntoine-Marie Roederer fait réquisitionner 70 adolescents de la noblesse locale pour les envoyer à l'école militaire française, malgré les protestations des familles[8].
ÀMontefalco, à une quinzaine de kilomètres, Musée S. Francesco, abritant les éléments décoratifs de l'ancienne église San Francesco, cycle pictural deBenozzo Gozzoli.
Acquaiola, Acquacastagna, Ancaiano, Azzano, Bazzano Inferiore, Bazzano Superiore, Beroide, Camporoppolo, Cerqueto, Cese, Collerisana, Cortaccione, Crocemaroggia, Eggi, Fogliano, Forca di Cerro, Madonna di Baiano, Messenano, Montebiblico, Monteluco, Monte Martano, Morgnano, Morro, Ocenelli, Perchia, Petrognano, Pompagnano, Pontebari, Poreta, Protte, Rubbiano, San Brizio, San Giacomo, San Giovanni di Baiano, San Martino in Trignano, San Nicolò, San Silvestro, Santa Croce, Sant'Anastasio, Sant'Angelo in Mercole, San Venanzo, Silvignano, Somma, Strettura, Terraia, Terzo la Pieve, Terzo San Severo, Uncinano, Valdarena, Valle San Martino, Vallocchia.
Après l'unification italienne, qui a fait de Pérouse la capitale de l'Ombrie, la ville de Spolète a progressivement perdu sa fonction de centre administratif. Les répercussions économiques ont été en partie compensées avec la construction d'usines, l'activation des mines de lignite dans le hameau de Morgrano[10], la construction de la Cotton Mill (en 1907) et d'une industrie chimiques pour traitement du phosphore.
Gian Carlo Menotti (1911-2007), compositeur et librettiste américain d’origine italienne, créateur du Festival des Deux Mondes.
Domenico Martinelli de Spolète (né vers 1632 àVallo di Nera près de Spolète), publie leTraité des horloges élémentaires à Venise, en 1669 (traduit dans : OzanamRécréations mathématiques, 1694)[12].
↑« David de Pomis », dans Louis-Gabriel Michaud,Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865.
↑Gustave Gillet,Pie IX, sa vie et les actes de son pontificat, Russel, 1872, p. 60-65[2]
↑(it) Che sarà teatro di una sciagura, il disastro di Morgnano, il 23 aprile 1955. Si veda ilResoconto stenografico della seduta del 22 marzo 1955, della Camera dei deputati