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Sous-commandant Marcos

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Pour les articles homonymes, voirMarcos etVicente.

Sous-commandant Marcos
Le sous-commandant Marcos en 2001 pendant la Marche de la couleur de la Terre (Marcha del Color de la Tierra).
Biographie
Naissance
19 juin 1957 ou 19 juillet 1957
Tampico,Tamaulipas,Mexique
Nom dans la langue maternelle
Rafael Sebastián Guillén VicenteVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Delegado Zero
Nationalité
Allégeance
Formation
Activités
Période d'activité
DepuisVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Mercedes del Carmen Guillén Vicente(en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Idéologie
Conflit
Site web
Œuvres principales
Our Word Is Our Weapon(d),The Story of Colors(d),Morts qui dérangent(d)Voir et modifier les données sur Wikidata

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Rafael Sebastián Guillén Vicente, dit « sous-commandant Marcos »[1], né en1957 àTampico (Mexique), est un insurgé mexicain, l'ancien chef militaire et porte-parole de l'Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) dans le conflit en cours au Chiapas, unanticapitaliste et une icône de l'opposition à la mondialisationnéolibérale.

Appelé, dans le cadre deLa Otra Campaña (l'« Autre Campagne », mouvement civil lancé à l'initiative deszapatistes, en2006, pour se démarquer de la campagne électorale mexicaine),El Delegado Zero (le délégué zéro), il était le dirigeant principal et porte-parole de l'EZLN, groupe armérévolutionnairemexicain, dont les membres sont actifs auChiapas depuisleur soulèvement en 1994. Nonindigène revendiquant de combattre à l'origine pour les indigènes et lajustice sociale, il s'est également rapproché du mouvement altermondialiste[2].

Il a annoncé en qu'il renonçait à la direction du mouvement et prenait le nom de « sous-commandant Galeano » en mémoire d’un compagnon tué[3],[4].

Biographie sommaire

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Famille

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Né en 1957 — la date précise est inconnue, bien que certaines sources parlent du[5],[6], ou du[7],[8] — à laBeneficiencia española (es), un hôpital privé de la ville deTampico (au nord-est duMexique).

Il est le fils d'Alfonso Guillén, fils de migrants d'origine espagnole, qui a fait fortune grâce à un commerce de vente de meubles, et de María del Socorro Vicente González.

Formation

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Le sous-commandant Marcos est initié aux enseignements de lathéologie de la libération pendant sa scolarité au collège jésuite[9] puis à l'institut culturel de Tampico et y commencerait l'élaboration de son « engagement social »[10]. À 20 ans, en 1977, il décide de poursuivre des études de philosophie et de lettres. Il termine sa licence en trois ans (au lieu de cinq habituellement) et le présidentJosé López Portillo lui remet personnellement en 1982 la médailleGabino Barreda, honorant les meilleurs étudiants de l'UNAM[11],[12]. À cette époque, Guillén Vicente étudie des écrits deLouis Althusser, deMichel Foucault, deKarl Marx et deFriedrich Engels, auxquels il déclare toutefois préférer leDon Quichotte deMiguel de Cervantes[13].

Militantisme

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Le sous-commandant Marcos à cheval.

Au début desannées 1980, il fait quelques séjours auChiapas afin de travailler à l’organisation de projets de santé, de syndicats de travailleurs et à la mise en place de cours de premiers soins et de communication radio.

Il donne des conférences sur l'administration des affaires à Tampico, et enseigne la communication en design graphique au sein de l' Université Autonome Métropolitaine (UAM), à Mexico. En 1983, il se voit offrir un poste de professeur à l'UAM. Selon des rumeurs nées en 1980, il se serait constitué au sein de l’université UAM, à cette époque, un noyau de professeurs révolutionnaires qu'il fréquentait. Ses idées révolutionnaires le poussent dès à remettre sa démission et à s’engager résolument dans ce qu’il pense être lapraxis.

Quand il rejoint, en 1984, l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), formée un an auparavant, Marcos aurait occupé le cinquième poste en importance dans la hiérarchie militaire zapatiste. L’EZLN était alors conduite parFernando Yáñez, aliasRaúl o Germán. Il devient chef de l’armée zapatiste en 1986[14].

Depuis le soulèvement zapatiste de 1994, qui commence avec le saccage et l'occupation durant quelques heures du palais municipal (mairie) de la capitale du Chiapas connue sous le nom deprise de San Cristóbal de las Casas à laquelle il participe, il est porte-parole des forces zapatistes et du Comité clandestin révolutionnaire indigène de l’Armée zapatiste de libération nationale.

Marcos a fait évoluer son discours au fil des années, passant dumarxisme à l'altermondialisme sans pour autant déposer les armes de la critique sociale[15].

Retraite progressive

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En1995, le président mexicain,Ernesto Zedillo, révèle que le sous-commandant Marcos est un ancien professeur de l'Université nationale autonome du Mexique, Rafael Sebastián Guillén Vicente. Cela a été confirmé par son père[16] et par sa sœurMercedes del Carmen Guillén Vicente (es) membre de la direction duPRI, ex-procureur général de justice de l’État deTamaulipas[17],[18], sénatrice pour le PRI depuis le[19].

Il annonce enmai 2014, dans le journalLa Jornada (dans lequel il a écrit de nombreux articles), la disparition de son personnage de l'EZLN[4].

Abandon des poursuites par la justice mexicaine

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Accusé de rébellion et deterrorisme par la justice mexicaine depuis1995, le sous-commandant Marcos, depuis le, n'est plus passible de poursuites pour ces actes, le gouvernement ayant décidé, conformément à la loi, d'abandonner toute action judiciaire engagée contre lui[20].

Publications

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  • Eux et Nous, sous-commandants Marcos et Moisés, Éditions de l'Escargot, Paris, 2013
  • Éthique et politique, sous-commandant Marcos, Éditions de l'Escargot, Paris, 2013

Littérature

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  • Des morts qui dérangent, roman,Paco Ignacio Taibo II et le sous-commandant Marcos, Éd. Payot et Rivages, 2005Titre original :Muertos incómodos ; roman d'aventures écrit à quatre mains avec l’auteur espagnol Paco Ignacio Taibo II[21].
  • Le Récit du vieil Antonio, ou Comment les Indiens du Mexique racontent la belle et indispensable diversité du monde (Traduction deLa historia de los colores), Sous-commandant Marcos, illustré par Benoît Morel, traduction de Françoise Escarpit, coll. « Trimestre », Oskar éditeur, 2011

Voir aussi

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Bibliographie

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Bibliographie émanant de l'EZLN ou de sympathisants

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  • Pistes zapatistes: La pensée critique face à l'hydre capitaliste, Co-édition Albache, Nada et Solidaires International, Paris, 2018(ISBN 9791092457193)
  • Contes rebelles: Récits du sous-commandant Marcos, Les Lilas, Paris, Muscadier, 2014(ISBN 9791090685291)
  • Saisons de la Digne Rage, ed. Jérôme Baschet. Paris, France: Climats, 2009(ISBN 2081220466)
  • Mexique, calendrier de la résistance, Rue des Cascades, Paris, 2007(ISBN 978-2-9170-5100-9)
  • Don Durito de la forêt lacandone (fiction romanesque), illustrations deBeatriz Aurora, Éditions de la mauvaise graine, Lyon, 2004(ISBN 2-9150-1308-X)
  • Depuis les montagnes du sud-est du Mexique, ouvrage collectif
  • Contes Maya, l'Esprit frappeur, Paris, 2001(ISBN 2-8440-5155-3)
  • Chiapas : Le Sud-Est en deux vents, un orage et une prophétie inCoffret dix textes contre, Mille et une nuits, Paris, 1996 (texte en français disponible en archive)
  • Ya basta!
    • tome 1,Les insurgés zapatistes racontent un an de révolte au Chiapas, Dagorno, Paris, 1996(ISBN 2-9100-1933-0)
    • tome 2.Vers l'internationale zapatiste, Dagorno, Paris, 1996(ISBN 2-9100-1934-9)

Bibliographie critique

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  • Communiqués parus isolément :
  • Sur le sous-commandant Marcos et l'EZLN :
    • L'Autonomie, axe de la résistance zapatiste, Raúl Ornelas Bernal, Rue des Cascades, Paris, 2007(ISBN 978-2-9170-5101-6)
    • EZLN : 20 et 10, le feu et la parole, Gloria Muñoz Ramírez, éd. Nautilus, Paris, 2004
    • La Rébellion zapatiste, Jérôme Baschet, Paris, 2002(ISBN 2080801406) ; Denoël, Paris, 2005 Flammarion
    • Marcos, le Maître des Miroirs,Manuel Vázquez Montalbán, Mille et une nuits
    • Sous-commandant Marcos, la géniale imposture,Bertrand de la Grange[23], Maite Rico, Plon/Ifrane, 1998
    • Le rêve zapatiste, Yvon Le Bot entretien avec le sous-commandant Marcos, éd. du Seuil, Paris, 1997(ISBN 2-0203-1011-2)
    • Marcos, la dignité rebelle - Entretien avec le sous-commandant Marcos,Ignacio Ramonet avec le sous-commandant Marcos, Galilée, Paris 2001,(ISBN 2-7186-0565-0)

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. La jornada semanal du 15 février 1996.
  2. « Il n'existe pas de leader de l'Altermondialisme, ou d'organisation d'avant-garde.José Bové ou le sous-commandant Marcos d'un côté, Attac, Via Campesina ou le mouvement zappatiste de l'autre ne jouent pas ce rôle », cité inL'Altermondialisme, Eddy Fougier, Le Cavalier Bleu, 2008, p 20 accessibleen ligne
  3. (en) « Between Light and Shadow: Marcos’ last words », surROAR Magazine (en),
  4. a etb« Anuncia 'Marcos' la desaparición de su "personaje" en el ezln ».
  5. (es)« El subcomandante Marcos cumple medio siglo »,El País, 19 juillet 2007.
  6. (es) Javier Espinosa,« La verdadera historia del subcomandante Marcos »,El Mundo, 26 février 1995.
  7. (es)« El “subcomandante Marcos”, un mito en crisis, cumple 50 años »,Terra, 19 juillet 2007.
  8. (es)« El subcomandante Marcos cumple 50 »,20minutos.es, 19 juillet 2007
  9. Collège jésuite de Tampico rattaché à l'Institut du même nom.
  10. Selon le témoignage du Père Juan José Sosa, alors prêtre à l'église de Notre-Dame de Lourdes, où Guillén Vicente assistait aux offices dominicaux (inLa verdadera historia del subcomandante Marcos, déjà cité).
  11. Pour l'ensemble des données sur le cursus universitaire de Guillén, lireGuillén, un estudiante brillante (Guillén, un étudiant brillant),El Tiempo - 11 février 1995 : le sous-commandant Marcos, alias Rafael Sebastián Guillén Vicente, a terminé en 1980 sa thèse de philosophie et éducation « Pratiques discursives et idéologiques » avec mention.
  12. PourEl periodico de Mexico, l'intitulé exact de la thèse serait « Philosophie et éducation : pratiques discursives et idéologiques dans les manuels scolaire de l'école primaire ».
  13. Voirl'entretien de Raymundo Reynoso avec le sous-commandant Marcos en novembre 2006, traduit par Ángel Caído sur le site du CSPCL.
  14. MONTEMAYOR, Carlos. La rébellion indigène au Mexique, Violence, autonomie et humanisme. Paris, Édition Syllepse, 2001, p. 108.
  15. « L’actualité de la théologie de la libération en Amérique latine : déclin et héritages », Malik Tahar Chaouch, Universidad Autónoma del Estado de Hidalgo (Mexique), Cahiers de l’Institut Religioscope, juin 2008, p. 11.
  16. Cimanonicias du 17 novembre 2000.
  17. « http://sitl.diputados.gob.mx/LXI_leg/curricula.php?dip=369 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surDisputados.gob.mx
  18. Agborderconference.
  19. [1]
  20. Voir surlegrandjournal.com.mx.
  21. « El Sub et Taibo II : un polar à quatre mains »,Le Monde.
  22. La quatrième guerre mondiale a commencé, par le sous-commandant Marcos, paru dansLe Monde diplomatique.
  23. « Bertrand de La Grange, un journaliste en croisade », article de la revueVolcans.
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