Soumenou Ville d'Égypte antique | |
Couple de statue deSobek et d'Amenhotep III, provenant du temple de Sobek à Soumenou et détérées près du village de Dahamsha | |
Noms | |
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Nomégyptien ancien | Soumenou (Swmnw)Semnet (Smn.t)Nebsyt (Nbsy.t)Ioumitrou (ʼIwmìtrw) |
Nomgrec | Crocodilopolis (Krokodeilôn pólis,grec ancien :Κροκοδείλων πόλις) |
Nomarabe | Al-Mahamid Qibly, (arabe :المحاميد قبلي) |
Administration | |
Pays | ![]() |
Région | Haute-Égypte |
Nome | 4e : Nome de la Forteresse (Wȝs.t) |
Géographie | |
Coordonnées | 25° 28′ 00″ nord, 32° 39′ 00″ est |
Localisation | |
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Soumenou (Swmnw en ancien égyptien) était une ville du4e nome deHaute-Égypte, lenome de la Forteresse.
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Les incertitudes sur la localisation exacte de la ville - temporairement identifiée àGebelein ou à Rizeiqat, cette dernière localisation étant suggérée parGaston Maspero[5] - semblent avoir été levées grâce aux fouilles archéologiques entamées à la fin des années 1960, qui ont finalement permis d'identifier Soumenou avec la ville moderne d'Al-Mahamid Qibly, située entreErment etGebelein[6].
Il est presque certain que Sumenu doit être identifié à Ioumitrou (en égyptien ancien :ʼIwmìtrw) et donc aussi à Crocodilopolis qui était distinct decelle duFayoum et qui, selon laGeographica deStrabon, était située entre Hermonthis (Erment) et Aphroditopolis (Gebelein). Il semble très probable que Soumenou était le toponyme du temple, tandis qu'Ioumitrou/Crocodilopolis désignait la ville entière ; par la suite, la dénominationSoumenou a disparu de l'usage[7].
Les premières attestations de Soumenou remontent à laXIe dynastie et consistent en des références à un temple de « Sobek, seigneur de Soumenou » (Swmnw n(y) Sbk), attestant indirectement qu'un tel temple existait déjà à l'époque[6].Jean Yoyotte a suggéré que l'épanouissement du culte de Sobek pendant leMoyen Empire était dû à l'origine thébaine des rois de laXIIe dynastie plutôt qu'à leur intérêt pour la région duFayoum oùSobek fut plus tard associé[8]. En fait, les objets faisant référence au Sobek de Soumenou sont devenus assez courants au début duMoyen Empire, et ce n'est qu'avecAmenemhat III que le culte de Sobek de Soumenou a perdu de son attrait au profit de « Sobek de Chédyt »[6].
Le temple a survécu auNouvel Empire, lorsque plusieurs rois de laXVIIIe dynastie y ont ordonné des travaux[9], puis il a été progressivement détruit par la suite. Peu après l'année 88, le temple a été démoli et ses matériaux réutilisés dans la ville voisine deTôd[10].