Son origine soulève différentes hypothèses. Selon Jean-Pierre Brèthes, le peuple des Sotiates, qui possède unoppidum (Oppidum Sotiatum), un site fortifié en cas d'attaque situé dans la région de Sos, vit, combat, bat monnaie[4] et s'administre comme un peuple gaulois[5].
Le fait que ce peuple se batte seul contreCrassus sous les ordres de son roiAdiatuanos (dont le nom signifie "ambition" engaulois)[6],[7] alors que tous les autres peuples aquitains forment une coalition, suggère qu'il pourrait s'agir de Gaulois installés aux portes de l'Aquitaine[5]. Autre fait troublant est qu'ils ne sont pas nommés parmi les « Neuf Peuples » aquitains auIIIe siècle répertoriés par l'administration impériale dans la partie sud de l'Aquitaine antique[8] car rattachés aux territoires desElusates, situés au sud de leur oppidum, avec pour capitaleElusa (Eauze), et future capitale de la région deNovempopulanie.
Selon le linguisteJoaquín Gorrochategui :« L'Aquitaine a subi aussi une profonde influence gauloise, plus remarquable au fur et à mesure que l'on s’éloigne des Pyrénées vers le nord et l'est de la région. Les témoins de cette pénétration sont : les noms de personnes et de divinités gauloises, les noms de peuples en-ates, et postérieurement les toponymes romans en-ac[12]. »
Ce peuple aquitain est mentionné entre lesElusates (Pays d'Eauze,Gers) et lesOsquidates campestri (région deHoueillès,Lot-et-Garonne) par Pline[13]. Leur territoire correspond certainement à l'actuelle région de Sos-en-Albret (Lot-et-Garonne), ville qui pourrait avoir été leur chef-lieu.
Les Sotiates apparaissent dans l'histoire lors de laguerre des Gaules. En effet, en, sous la direction d'Adiatuanos (Adiatunnus), ils affrontentPublius Crassus qui possède douze cohortes de légionnaires, une cavalerie importante et de nombreux renforts auxiliaires venus de Toulouse, de Carcassonne et de Narbonne, pays dépendants de la province romaine[14]. Dans un combat de cavalerie, les Sotiates attaquent mais l'engagement se solde par un échec. Contraints de se réfugier dans leur capitale (Sos), ils sont assiégés et finissent par capituler après une résistance que César décrit comme opiniâtre[15],[16].
↑Harbelesteg (variante deHarbelex duComminges) et qui a donné le nombasque deArbeletxe = celui qui vit dans un lieu/abri de pierre noire = maison en ardoise
↑Linguistisque et peuplement en Aquitania. par Joaquín Gorrochategui dans le cadre deL'âge du Fer en Aquitaine et sur ses marges. Mobilité des hommes, diffusion des idées, circulation des biens dans l’espace européen à l'âge du Fer, Actes du 35e, Colloque international de l’AFEAF (Bordeaux, 2-5 juin 2011) sous la direction de Anne Colin, Florence Verdin, Bordeaux.