Pour l’article homonyme, voirAntoine Sollacaro.
Sollacaro | |
![]() Vue générale du centre du village. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Corse-du-Sud |
Arrondissement | Sartène |
Intercommunalité | Communauté de communes du Sartenais-Valinco |
Maire Mandat | Jean-Jacques Bartoli 2020-2026 |
Code postal | 20140 |
Code commune | 2A284 |
Démographie | |
Gentilé | Sollacarais |
Population municipale | 383 hab.(2022![]() |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 41° 44′ 42″ nord, 8° 54′ 46″ est |
Altitude | 450 m Min. 0 m Max. 814 m |
Superficie | 23,89 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Propriano (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Taravo-Ornano |
Localisation | |
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Sollacaro est unecommune française dans lacirconscription départementale de laCorse-du-Sud et le territoire de lacollectivité deCorse.
À vol d'oiseau, Sollacaro est à 25 km au sud-est de la préfectureAjaccio, 14 km au nord de la sous-préfectureSartène et 8 km au sud-ouest dePetreto-Bicchisano[1], les distances par la route sont presque doublées[2].
Levillage est situé à 450 m d'altitude dans la vallée duTaravo, en grande partie sur le versant nord-ouest d'une colline, orientation qui le prive du soleil matinal[3], les quartiers historiques et en particulier la tour (Torre) sont situés sur un éperon rocheux et bénéficient du soleil des 8 h en été.
La colline est située entre lesRD 302 et 157A d'un côté et laRN 196 de l'autre côté. Il est traversé par la route départementale 302 qui relie le col de Celaccia à Pisciatello (près d'Ajaccio) parPila-Canale.
Commune située dans une zone de sismicité 1.
Cours d'eau sur la commune ou à son aval[4] :
Sollacaro dispose d'une station d'épuration d'une capacité de 1000équivalent-habitants[5].
Climat méditerranéen classé Csb dans laclassification de Köppen et Geiger[6].
En contrebas, sur la RD 57, en direction de Porto Polo, se situent leshameaux de Calvese et, à quelques kilomètres, deFilitosa. Tous deux appartiennent à la commune.
Au, Sollacaro est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Propriano, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (48,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,9 %), zones agricoles hétérogènes (37,3 %), prairies (10,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,4 %),terres arables (1,5 %), zones urbanisées (1 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].
L'occupation humaine est attestée dans la vallée du Taravo dès la fin dunéolithique et le début de l'âge du bronze. Sur lesite archéologique deFilitosa, dans la commune de Sollacaro sur une butte en surplomb de la vallée, ont été trouvées des pointes flèches et de la poterie datant d'environ 3300 avant notre ère. Desstatues-menhirs humaines de deux à trois mètres de haut, représentant desvisages, armures et épées courtes, y ont été érigés vers 1500 à 1300 avant notre ère, comme gardiens probables surveillant une invasion imminente.
Selon la théorie de Roger Grosjean, archéologue responsable des fouilles systématiques organisées depuis 1954, les Shardanes ou les Torréens, l'un desPeuples de la mer qui déferlent sur les côtesméditerranéennes achevant l'Empire hittite et menaçant l'Égypte antique, envahissent le Sud de la Corse et laSardaigne.
À Filitosa, les statues-menhirs seront parfois réutilisées comme matériau de construction dans de grandes constructions circulaires, lestorre, autour desquelles ont été construites des agglomérations néolithiques fortifiées (castelli).
La construction du village en hauteur, caché de la mer, participe d'une tendance générale en Corse duVIIIe au XVIe siècle afin de se protéger des « pirates barbaresques » qui assaillent les côtes. La construction centrale est une maison forte duXVIe siècle, œuvre d'une famille de notables qui domine alors la Corse, lesColonna d'Istria[15].
Jusqu'à leur réunion dans la commune de Sollacaro en1853, Sollacaro et Calvese appartiennent à lapieve d'Istria, un découpage administratif antérieur auXIe siècle permettant un mode de vieautarcique[15] .
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].
En 2022, la commune comptait 383 habitants[Note 2], en évolution de +6,98 % par rapport à 2016 (Corse-du-Sud : +7,61 %,France horsMayotte : +2,11 %).
1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
559 | 536 | 448 | 607 | 615 | 685 | 762 | 706 | 906 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 020 | 1 050 | 1 103 | 1 027 | 1 024 | 1 099 | 1 159 | 1 341 | 1 494 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 433 | 1 259 | 1 286 | 1 292 | 1 078 | 1 056 | 754 | 657 | 485 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
448 | 355 | 290 | 324 | 326 | 340 | 344 | 347 | 369 |
2022 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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383 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 18,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (29,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 45,0 % la même année, alors qu'il est de 30,2 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait179 hommes pour190 femmes, soit un taux de 51,49 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,7 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 90 ou + | 2,1 |
10,6 | 75-89 ans | 15,3 |
32,4 | 60-74 ans | 28,4 |
24,0 | 45-59 ans | 21,1 |
14,5 | 30-44 ans | 14,2 |
6,1 | 15-29 ans | 11,1 |
11,2 | 0-14 ans | 7,9 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 1,9 |
9,5 | 75-89 ans | 11,2 |
19 | 60-74 ans | 19,2 |
21,2 | 45-59 ans | 20,1 |
19 | 30-44 ans | 19,7 |
13,9 | 15-29 ans | 12,9 |
16,7 | 0-14 ans | 15,1 |
Malgré sa proximité du littoral, Sollacaro partage avec la plupart des communes rurales de l'intérieur un exode important jusque dans lesannées 1980[22] avec unsolde migratoire de l'ordre de -10‰ entre 1968 et 1982. Depuis, cette tendance s'est inversée avec un solde migratoire de 15‰ sur la période 1990-1990, compensant lesolde naturel de -14‰. Ainsi, passant de 448 à 290 habitants en 14 ans (1968–1982), la population s'est stabilisée autour de 324 habitants depuis 1990[23]. Cet inversement de tendance est surtout observé dans le voisinage des grandes villes Ajaccio et Bastia : dans un phénomène derurbanisation, on assiste au retour des retraités et de certains actifs dans les villages. L'effet reste faible à Sollacaro en raison de sa distance à ces agglomérations[22]. De fait, seuls 44 % des nouveaux arrivants de la décennie 1990-1999 proviennent de la région ; 54 % habitaient en France métropolitaine en 1990. Sept venus de métropole sur dix sont des retraités (44 %) ou d'autres inactifs (28 %)[24], revenant dans leur village d'origine après une carrière professionnelle hors de Corse.[réf. nécessaire]
La population actuelle est particulièrement âgée, les personnes de 60 ans et plus comptant pour près de la moitié (46 %). Cela explique le solde naturel fortement négatif : letaux de natalité est faible (5‰) etcelui de mortalité, élevé (19‰)[25].
Après une chute importante de 1968 à 1982 en corollaire de l'exode, le nombre de résidences principales est remonté en 1999 près de son niveau d'origine, avec 2,1 personnes par résidence. Le nombre de résidences secondaires a fortement augmenté au cours de toute la période et dépasse actuellement le nombre de résidences principales[23]. Cela est grande partie lié à l'habitude des anciens Sollacarais d'y conserver une résidence secondaire[26].Seules deux résidences principales sur dix sont occupées par un locataire (21 %), sept sur dix (72 %) par leur propriétaire et 7 % à titre gratuit[27] ; plus de neuf sur dix (92 %) sont des maisons individuelles dont le nombre médian de pièces est 3[28] et dont la date de construction date d'avant 1949 (pour 75 %)[29].
En 1999, moins de trois habitants de plus de 15 ans sur dix (28 %) exercent une activité professionnelle : 35 % sont retraités, 6 % à la recherche d'emploi et 31 % sont d'autres inactifs[30], qui sont essentiellement des femmes (75 %)[31] et des étudiants[30]. Le taux dechômage est élevé (16 %), surtout chez les hommes (19 %)[32], et deux chercheurs d'emploi sur trois sontchômeurs de longue durée[33]
Lesagriculteurs ne représentent plus que 8 % de la population totale et 20 % desactifs, contre 13 % et 48 % respectivement 9 ans plus tôt ; lesartisans etcommerçants ne représentent plus que 12 % des actifs ayant un emploi soit une baisse du tiers depuis 1990[30]. Lacatégorie socio-professionnelle la plus représentée, avec quatre personnes ayant un emploi sur dix, est formée par lesemployés (38 % des actifs), suivie par les agriculteurs (20 %) puis les professions intermédiaires (19 %)[34],[30]. La diminution des occupations locales (artisanat, commerce, agriculture) s'accompagne par une augmentation du nombre de personnes travaillant à l'extérieur : six personnes sur dix exercent leur activité dans une autre commune (+ 85 % en 9 ans)[35]. Le mode detransport prépondérant est lavoiture particulière (85 % des personnes avec un emploi)[36]. En 1999, tous les salariés sont employés à temps plein, près de la moitié (46 %) sont titulaires de lafonction publique, la même proportion d'uncontrat à durée indéterminée, et un peu moins d'un sur dix (8 %) a un emploi subventionné.
Les étrangers représentent 1,8 % de la population ; sept habitants sur dix (71 %) sont nés en Corse, ce chiffre tombe à 55 % chez les 25-59 ans[34], tranche d'âge correspondant à l'exode le plus important (desannées 1950 auxannées 1970) : de nombreux Corses partent travailler en métropole lors desTrente Glorieuses.[réf. nécessaire]
Le fait que de nombreux jeunes suivent leurs études hors de la commune ou sur le continent a eu des conséquences au niveau de l'école primaire du village passant 150 élèves en 1945 à 8 en 1983. Elle a un temps été regroupée avec celle de la commune voisine deCasalabriva (une année sur deux à Sollacaro). Le renouveau démographique a permis au village de récupérer une école à temps plein : elle compte actuellement une vingtaine d'élèves[15].
Le nombre de personnes de plus de 15 ans non scolarisée sans aucun diplôme a diminué de moitié de 1990 à 1999, passant à 22 %. 16 % disposent d'un diplôme équivalent aubaccalauréat, aubrevet professionnel ou supérieur[37].
Établissements d'enseignements[38] :
Professionnels et établissements de santé :
L'économie est dominée par lesecteur tertiaire avec trois quarts des emplois (74 %), avec une part significative pour lesecteur primaire (20 %). La construction et l'industrie ne comptent que pour 6 %[40]. Lechômage est élevé (16 % en 1999)[32] et comparable à la moyenne de la région (17,6 % en 2004, 12,9 % au niveau français)[41] ; le revenu moyen par ménage est de 87 % de la moyenne corse (9 742 € en 2004, 65 % du revenu moyen français)[42],[41].
Malgré sa proximité au littoral et le site archéologique deFilitosa, la part dutourisme dans l'économie de la commune reste limitée : en 2003, la commune ne compte aucune place decamping et aucune chambre d'hôtel classée[35].
Toutefois, Sollacaro offre plusieurs possibilités d'hébergements en gîtes et chambres d'hôtes, classés auprès des Gites de France Corse.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1865 | 1935 | Célestin Caïtucoli | ||
1965 | 1971 | Charles Colonna d'Istria[43] | ||
1971 | 198? | Paul Lorenzi | ||
1983 | 2014 | Alexandre Mondoloni | ApparentéPCF | |
2014 | En cours | Jean-Jacques Bartoli | Professeur des écoles |
En 2017, le budget de la commune était constitué ainsi[44] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2016 : médiane en 2016 du revenu disponible, par unité de consommation[10].
Commune membre de laCommunauté de communes du Sartenais-Valinco.
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