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Soekarno

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Ne doit pas être confondu avecSoeharto.

Soekarno
Illustration.
Soekarno.
Fonctions
Président de la république d'Indonésie

(21 ans, 6 mois et 22 jours)
Vice-présidentMohammad Hatta
Premier ministreSutan Sjahrir
Amir Sjarifuddin
Mohammad Hatta
Abdul Halim
Mohammad Natsir
Sukiman Wirjosandjojo
Wilopo
Ali Sastroamidjojo
Burhanuddin Harahap
Djuanda Kartawidjaja
SuccesseurSoeharto
Biographie
Nom de naissanceKusno Sosrodihardjo
Date de naissance
Lieu de naissanceSoerabaja (Java oriental,Indes orientales néerlandaises)
Date de décès (à 69 ans)
Lieu de décèsJakarta (Indonésie)
NationalitéIndonésienne
ConjointFatmawati
Dewi Sukarno
EnfantsMegawati Sukarnoputri,Kartika Sari Dewi Soekarno (id)
ReligionIslam

Signature de Soekarno

Image illustrative de l’article Soekarno
Présidents de la république d'Indonésie
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Soekarno ouSukarno[N 1], néKoesno Sosrodihardjo[N 2] (), est le premierprésident de la république d'Indonésie (1945-1967) dont il a proclamé l'indépendance le avecHatta, le premier vice-président.

Son père, Raden[N 3] Soekemi Sosrodihardjo, était maître d'école àSurabaya (Java oriental). Sa mère, Ida Ayu[N 4] Nyoman Rai, était originaire deBuleleng (nord deBali).

Il est appelé familièrement et affectueusementBung Karno enIndonésie — frère, camarade Karno[N 5] — par les Indonésiens. Les Occidentaux lui attribuent parfois le prénomAhmad[N 6]. En réalité, comme beaucoup deJavanais, Soekarno n'utilisait qu'un nom.

Biographie

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Son enfance et sa formation

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Soekarno en 1916.

Fils d'un instituteur issu de la petitenoblesse javanaise et d'une mère de l'aristocratie balinaise, la position sociale de ses parents lui permet d'entrer à l'école primaire —Europeesche Lagere School — et au lycée —Hoogere Burgerschool — pour Européens. Il entre à l'école d'ingénieurs de Bandung dont il sort diplômé en 1926.

ÀSurabaya, Soekarno fait la connaissance de dirigeants politiques autochtones, dont H.O.S. Tjokroaminoto, dirigeant de l'organisationSarekat Islam et aussi deHenk Sneevliet, un Néerlandais qui fondera le Parti social-démocrate des Indes, futurParti communiste indonésien (PKI). Avec d'autres étudiants ingénieurs, il fonde lePartai Nasional Indonesia, « Parti national indonésien » (PNI).

Il est arrêté en 1929 puis libéré en 1931. Il est de nouveau arrêté en 1933 puis exilé àBengkulu, dans le sud deSumatra.

Occupation japonaise

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La maison où Soekarno fut kidnappé à Rengasdengklok.
Intérieur de la maison.

Le, les Japonais débarquent auxIndes néerlandaises.

Les troupes néerlandaises se rendent le.

Libéré par les Japonais, Soekarno décide de faire le jeu du nouvel occupant, persuadé de pouvoir en tirer parti. Il participe ainsi à la création du « Centre du pouvoir populaire » —Pusat Tenaga Rakyat — dont l'acronymePUTERA signifie « fils, enfant » en 1943. En 1943, il épouseFatmawati, mère de sa filleMegawati Sukarnoputri,présidente de la république d'Indonésie de 2001 à 2004 après avoir étévice-présidente de 1999 à 2001.

Soekarno à son procès en 1930.

En alors que les Américains reprennent progressivement le contrôle du Pacifique, les Japonais encouragent la création d'un « comité d'enquête pour le travail préparatoire à l'indépendance de l'Indonésie ». Au sein de ce comité, Soekarno insiste sur la nécessité d'unÉtat religieusement neutre.

En juin, il prononce un discours dans lequel il expose sa doctrine sur les bases d'une Indonésie indépendante : « les cinq piliers » –Pancasila.

Le Japon accepte le principe de la capitulation le.

La nuit suivante, de jeunes nationalistes enlèvent Soekarno etHatta, un autre dirigeant nationaliste, et les emmènent dans une maison àRengasdengklok, à l'est de Jakarta.

L'indépendance

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Le au matin, Soekarno lit laproclamation de l'indépendance de l'Indonésie, dont il est nommé le premier président.

Suit une période de quatre années de conflit armé et diplomatique contre les Néerlandais que les Indonésiens appellentRevolusi – « révolution indonésienne ».

Elle prend fin avec la reconnaissance officielle de l'indépendance par l'Organisation des Nations unies en 1949 suivie par le transfert formel de la souveraineté sur le territoire desIndes néerlandaises du royaume desPays-Bas à larépublique d'Indonésie le.

Après l'indépendance du pays, il refuse d'y faire instaurer laloi islamique[1].

En 1955, Soekarno accueille en Indonésie laconférence de Bandung, dont il prononce le discours d'ouverture, qui fait de lui un des leaders dutiers monde.

Sa politique jugée trop pro-communiste — l'URSS le soutenant fortement militairement — fut un temps combattue par les États-Unis, soutenant notamment une guérilla par des bombardements et ravitaillements aériens en armes en 1958[2].

Politique étrangère avec les Pays-Bas

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Après l'indépendance (1949), les tensions arrivent très vite avec l'anciennepuissance coloniale après la proclamation d'unerépublique des Moluques du Sud (1950) qui est rapidement écrasée (des milliers de Moluquois se réfugient auxPays-Bas).

En 1962, l'armée indonésienne envahit laNouvelle-Guinée néerlandaise (seul territoire que les Néerlandais avaient pu maintenir desIndes néerlandaises). Si la marine néerlandaise remporta labataille de la mer d'Arafura, le soutien soviétique contraignit La Haye à signer le, l'accord de New York et à accepter de transférer l'administration de la région à l'autorité exécutive temporaire des Nations unies, qui la remet définitivement à l'Indonésie le.

Mise à l'écart par Soeharto

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Investiture de Soeharto.
La tombe de Soekarno àBlitar.

Le au matin, un officier alors inconnu, le lieutenant-colonel Oentoeng, commandant d’un bataillon de la garde présidentielle, annonce à la radio être à la tête d'un « conseil révolutionnaire », dénomméMouvement du 30 septembre -Gerakan September Tigapuluh ouG30S, qui a déjoué un complot contre le président Soekarno et arrêté six généraux. Un autre général,Soeharto, prend la tête de la répression et arrête les rebelles en moins de quarante-huit heures. Le Parti communiste indonésien est ensuite anéanti au cours d'uneféroce répression, tandis que Soekarno est marginalisé par l'armée.

En mars1966, alors qu'il est encore officiellement président, Soekarno est contraint de signer laSupersemar (acronyme deSurat Perintah Sebelas Maret, « ordonnance du »), par laquelle il transfère la réalité du pouvoir à Soeharto. Ce dernier est ensuite élu président de la République le par leMajelis Permusyawaratan Rakyat Sementara – MPRS – « Assemblée délibérative temporaire du peuple ». Soekarno est mis en résidence surveillée.

Soekarno meurt en 1970. Il est enterré non loin deBlitar, dans la province deJava oriental, à 113 km au sud-ouest deSurabaya, la capitale de la province.

Hommages

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À son ouverture en 1985, le régime de Soeharto a baptisé l'aéroport international de Jakarta, « Soekarno-Hatta », en l'honneur des deux « proclamateurs de l'indépendance » : Soekarno et Hatta.

Sukarnopura fut le nom donné un temps à l'ancienne Hollandia (dans l'île deNouvelle-Guinée), ville appelée maintenantJayapura.

Le « pic Sukarno » (Puncak Sukarno) fut le nom donné un temps à la pyramide Carstensz (dans l'île deNouvelle-Guinée), appellation rappelant celles dupic Lénine et dupic Staline ; c'est aujourd'hui lepic de la Victoire (Puncak Jaya).

Bibliographie

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  • Françoise Cayrac-Blanchard,Indonésie, l'armée et le pouvoir,L'Harmattan, 1991
  • Tarzie Vittachi,La Chute de Sukarno,Gallimard, 1967, 238 p.
  • Soekarno,An Autobiography as told to Cindy Adams, 1966

Notes et références

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Notes

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  1. La graphienéerlandaise oe › (à prononcer ‹ ou [u] et à ne pas transformer en un « e dans l'o ») a été remplacée par « u » dans la réforme orthographiqueindonésienne de 1947 (orthographe Soewandi) : le nom de la ville deBandoeng a pris la formeBandung. Cette réforme ne s'impose pas automatiquement pour les noms de personne, dont la graphie appartient à leurs porteurs. Ainsi beaucoup d'Indonésiens, comme ailleurs dans le monde, continuent d'écrire leur nom avec l'orthographe initiale. En dehors de l'Indonésie on écrit généralementSukarno.
  2. Dans la tradition javanaise, une personne peut changer de nom, en particulier à la suite d'un événement faste ou néfaste. Sosrodihardjo était vraisemblablement le nom personnel de son grand-père, puisque même son père, Soekemi Sosrodihardjo, le portait, alors que la notion denom de famille n'existe pas chez lesJavanais.
  3. Titre indiquant l'appartenance à lanoblesse de robe javanaise, lespriyayi.
  4. Titre indiquant l'appartenance à lawangsa desbrahmana, la plus élevée dans la stratification sociale balinaise.
  5. L'usage javanais veut qu'on ne prononce pas le préfixesanscritsu- (qui est l'équivalent dueu- dugrec ancien danseuphémisme,euphorie, etc.) en appellatif, sauf dans un contexte officiel et lorsque le nom est précédé d'un titre.
  6. Soekarno aurait répondu avec humour à une question d'un journaliste sur son prénom, déclarant s'appelerAhmad.

Références

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  1. Marie Beyer, Martine Bulard, « Menaces sur l’islam à l’indonésienne »,Le Monde diplomatique,‎(lire en ligne, consulté le).
  2. (en) « Indonesia 1957-58 », surUS Foreign Policy in Perspective,(consulté le).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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