Le terme de sociologie est forgé dans les années 1780 parEmmanuel-Joseph Sieyès[1],[2] à partir dulatinsocius signifiant « compagnon, associé » et dugrec ancienλόγος /lógos, signifiant « discours,parole »[3]. Il s'agit donc étymologiquement d'une science des relations.
Le terme est popularisé parAuguste Comte dans le sens d'une« physique sociale » à partir de 1839[4]. L'emploi du mot sociologie serait né d'une petite querelle :Auguste Comte, secrétaire de Saint-Simon de 1817 à 1823, veut reprendre l'idée de création d'une science de la société. Il la nomme d'abord« physique sociale » ; mais ce terme est déjà utilisé par d'autres, notamment par le BelgeAdolphe Quetelet. Ce dernier l'utilise pour désigner des travauxstatistiques portant sur les phénomènes sociaux. Quetelet sera plus tard considéré comme un précurseur de ladémographie, discipline sœur de la sociologie.
S'il est possible de dater avec une relative précision l'invention du motsociologie, la production du premier cours de sociologie ou encore la constitution du premier département universitaire de sociologie, il est également toujours possible de reconnaître chez des auteurs antérieurs des formes de réflexion ou d'imagination sociologique[5].
Statue d'Ibn Khaldoun en face de la cathédrale Saint-Vincent-de-Paul, avenue Habib-Bourguiba, TunisAuguste Comte, père de la sociologie moderne
Dès l'Antiquité, le raisonnement sociologique se retrouve chez certains auteurs, commeConfucius ouCicéron[6]. Lessophistes inaugurent dans le domaine social l'essentiel de la méthode scientifique, c'est-à-dire l'observation, la comparaison et la critique[7]. Encore aujourd'hui, des ouvrages comme leMénon de Platon ouÉthique à Nicomaque d'Aristote constituent des sources dans lesquelles puise la sociologie[8].
Selon Lilia Ben Salem, en rupture avec ses prédécesseurs,Ibn Khaldoun marque auXIVe siècle un tournant en sociologie[12]. Sa façon d'analyser les changements sociaux et politiques qu'il a observés dans leMaghreb et l'Espagne de son époque a conduit à le considérer comme un précurseur de la sociologie etdémographie moderne bien qu'il fût inconnu des principaux fondateurs de ces disciplines[13],[14],[15],[16]. Son ouvrage majeur, laMuqaddima, où il expose sa vision de la façon dont naissent et meurent les empires, est peut-être le premier à avoir un raisonnement scientifique et sociologique sur lacohésion sociale et le conflit social, effectivement les Romains pensaient ces concepts en termes politique, même si la distinction est ténue[17],[18],[19],[20],[13]. Il conçoit une théorie dynamique de l'histoire et développe les concepts dechangements et conflits sociaux. Il élabore également une dichotomie entre vie nomade et vie sédentaire. LaMuqaddima peut être considérée comme un ouvrage de sociologie générale, où sont développés des thèmes aussi variés que la vie urbaine, la politique, l'économie et la connaissance. Son travail se base sur un concept central, celui de 'asabiyyah, traduit en français par « cohésion sociale », « solidarité de groupe » ou « tribalisme ». Cette cohésion sociale survient spontanément dans des communautés et peut-être intensifiée par la religion. Il analyse la manière dont ce qui fait la cohésion politique, économique, psychologique, sociologique du groupe est aussi à l'origine de sa ruine, et sera alors remplacé par un autre groupe lié de manière plus étroite.
C'est le cas de tous lesthéoriciens du contrat social, que ce soitJohn Locke,Jean-Jacques Rousseau ouThomas Hobbes. Ils pensent alors l'origine de lasociété et de l'État comme un contrat originaire entre les hommes, par lequel ceux-ci acceptent une limitation de leur liberté en échange delois garantissant la perpétuation du corps social. Les premières tentatives d'étudier la société — et sa diversité — comme un objet d'analyse à part entière, se retrouvent chezMontesquieu dansDe l'esprit des lois et chezGiambattista Vico dansLa Science nouvelle[23],[24]. Ces auteurs posent les bases théoriques et problématiques de la science de la société humaine, et de la relation entre l'action individuelle, les structures sociales et le contexte historique[25]. Peu à peu se développe une démarche qui vise à expliquer les phénomènes sociaux en se détachant d'une visionfataliste, qui décrète l'accomplissement inéluctable d'une destinée[26]. Le siècle des Lumières voit l'émergence de théories qui cherchent à expliquer et comprendre les actions individuelles et leurs conséquences, comme dans leTraité de la nature humaine deDavid Hume ou lesRecherches sur la nature et les causes de la richesse des nations d'Adam Smith[27].
C'est en 1780 que le terme sociologie naît[28],[29], sous la plume de l'essayiste françaisEmmanuel-Joseph Sieyès. Dérivé du latinsocius (compagnon, associé), accompagné du suffixe -ology (l'étude de), provenant du grecλόγος /lógos, « parole, discours », utilisé pour former le nom de l'étude scientifique d'un sujet)[30],[31]. En 1838,Auguste Comte donnera au terme le sens qu'on lui attribue aujourd'hui[31]. Harriet Martineau traduisit certaines des œuvres d'Auguste Comte en anglais et publia le premier traité de méthodologie en sciences sociales[32]. En parallèle des héritiers du saint-simonisme, les fouriéristes également utilisent le terme de sociologie, si bien qu'en 1867 François-Marguerite Barrier dote le mouvement phalanstérien d’une revue,La Science sociale, dont il est avec Charles Pellarin le principal rédacteur, et publie, la même année,Principes de sociologie, qui expose la théorie fouriériste en s’efforçant d’en démontrer le caractère scientifique et en l’adaptant aux acquis les plus récents des sciences.
En 1903,Henri Hauser affirmait que « les sciences sociales sont terriblement à la mode. C'est la tarte à la crème de toutes les réunions mondaines, de tous les discours, de tous les journaux, et nul n'a d'esprit s'il n'est sociologue[33]. » En effet, en quelques années seulement, la sociologie a su se faire une place dans le champ intellectuel français, avec des figures commeÉmile Durkheim,René Worms ouGabriel Tarde. Pour Charles-Henry Cuin et François Gresle, l'institutionnalisation de la sociologie en France tient de plusieurs facteurs : d'un côté, la refonte de l'enseignement supérieur dans les années 1880 ouvre la voie aux sciences sociales ; de l'autre, les initiatives d'acteurs privés[34]. Dans les années 1880 et jusqu'au début des années 1890, il n'existe encore aucun organe de diffusion strictement destinée aux théories sociologiques[35].
C'estRené Worms,normalien réputé, tenant de lathéorie organiciste, qui constituera les premières institutions de la sociologie : il crée en 1893 laRevue internationale de sociologie, en 1894, l'Institut international de sociologie et la collection d'ouvrages « Bibliothèque sociologique internationale » chez l'éditeur Giard & Brière, et en 1895, la Société de sociologie de Paris[36]. Malgré cela, René Worms ne contribuera que très peu à l'ancrage de la sociologie : en s'assurant le concours d'universitaires confirmés — provenant donc d'horizons variés —, il ne tient pas compte des récentes avancées dans le domaine, et ses sociétés s'en retrouvent peu pertinentes, d'autant plus que se constituent au même moment dans les universités des équipes nationales de recherche aux perspectives théoriques plus abouties que les siennes[37]. En France, c'est Émile Durkheim, notammentvia la revueL'Année sociologique, qui devient la figure de proue de la discipline.
Émile Durkheim est le premier sociologue à avoir voulu faire de la sociologie une science qui étudie lesfaits sociaux.
Incontestablement,Émile Durkheim s'est imposé comme le chef de file de la sociologie en France[38],[39],[40],[41], si bien que l'école de Durkheim[42] domine jusqu'à la Première guerre mondiale la sociologie française[N 1],[43]. Il propose en effet une théorie englobante de la sociologie : un objet, lesfaits sociaux, et une méthode, qu'il expose dansLes Règles de la méthode sociologique[40],[44],[41]. Tenant d'une conceptionholiste de l'étude des phénomènes sociaux, il considère que le social pré-existe indépendamment de la conscience que nous en avons[45]. Lefait social est donc un fait extérieur à la volonté des individus, et irréductible à une étude individuelle[46].
Après des études de philosophie à l'école normale supérieure, il obtient une bourse d'agrégé et suit les cours deWilhelm Wundt à l'université de Leipzig. De retour en France, il enseigne à l'université de Bordeaux la pédagogie et la science sociale, et y introduit pour la première fois dans une université française la sociologie[47],[48]. Dès son premier ouvrage,De la division du travail social (1893), Durkheim propose une méthode d'approche systématique des faits sociaux[49]. AprèsLes Règles de la méthode sociologique (1895), Durkheim donne dansLe Suicide (1897) une démonstration éclatante de l'intérêt et de la portée du rationalisme expérimental en sociologie[50]. En 1896, il fonde avecCélestin Bouglé la revueL'Année sociologique, autour de laquelle va se constituer l'école durkheimienne[38] et qui devient l'organe principal de publication des productions en sciences sociales à cette époque[51]. Les deux fondateurs,via cette revue, se posent alors pour objectifs d'asseoir la discipline sur des bases scientifiques et d'y réunir les tenants de la sociologie française[52]. Autour de la revue de Durkheim et Bouglé se greffent progressivement d'autres universitaires :Marcel Mauss,François Simiand,Maurice Halbwachs,Georges etHubert Bourgin ou encorePaul Fauconnet[52]. Ensemble, ils participeront à la construction de la discipline en France.
La sociologie allemande connaît une destinée différente et indépendante de l'école française. Inspirés par une tradition philosophique riche[N 2], une grande partie des sociologues allemands s'oppose aux sociologues français par leur approchecompréhensive de la sociologie, rejetant ledéterminisme à la française, dans la recherche d'explications[53],[54]. Pour eux, l'explication, c'est-à-dire l'objectivation desphénomènes sociaux par la recherche de leurscauses, n'est pas aussi décisive que la compréhension de ces phénomènes, du point de vue de l'acteur[55]. Cette distinction est fondamentale en sociologie puisqu'elle est à l'origine de l'opposition entreholisme méthodologique, théorisée parÉmile Durkheim, etindividualisme méthodologique, portée parMax Weber.
À l'inverse de la sociologie française, la sociologie allemande est moins marquée par une personnalité dominante[53], même siMax Weber est aujourd'hui considéré comme son principal fondateur. D'autres figures commeFerdinand Tönnies etGeorg Simmel étaient également reconnues à leur époque[53]. La sociologie se structure plus tardivement en Allemagne qu'en France, notamment parce qu'elle reste longtemps associée à lascience politique[56] : le termesociologie n'apparaît qu'à partir des années 1880[57] et il faut attendre le début du siècle pour que s'institutionnalise la discipline[58].
« Nous appelons sociologie une science qui se propose de comprendre par interprétation l’activité sociale et par là d’expliquer causalement son déroulement et ses effets. Nous entendons par « activité », un comportement humain quand et pour autant que l’agent ou les agents lui communiquent un sens subjectif. Et, par activité « sociale », l’activité qui, d’après son sens visé par l’agent ou les agents, se rapporte au comportement d’autrui par rapport auquel s’oriente son déroulement. »
— Économie et société, 1922, Plon, Paris
À l'instar de Durkheim en France,Max Weber a réussi à construire un programme scientifique de constitution de la sociologie, en établissant des fondements épistémologiques et pratiques à la discipline[61],[62],[63],[64]. DansÉconomie et Société, il s'attache à définir les « concepts fondamentaux de la sociologie »[61]. Il définit, tout comme Durkheim, un objet et une méthode propres à la sociologie : d'une part l'activité sociale, et de l'autre, la méthodecompréhensive, indispensable pour saisir le sens que les individus donnent à leurs actions[65],[63]. Son œuvre donne naissance à l'individualisme méthodologique[66], qui vise à expliquer les phénomènes collectifs à partir des propriétés et des actions desindividus et de leurs interactions mutuelles. Au fondement de cette méthode, larationalité des actions constitue un concept central qu'il s'efforce de développer dans ses ouvrages[67],[68]. Cette approche est mise en pratique dansL'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme, ouvrage dans lequel il soutient que laRéforme protestante est à l’origine de l’éthique du travail ducapitalisme[69]. La contribution de Max Weber à la sociologie est considérable : on lui doit notamment les concepts deneutralité axiologique et d'idéal-type en épistémologie des sciences sociales. Parmi ses nombreux sujets d'étude, on peut citer labureaucratie, l'État (notamment lemonopole de la violence), la sécularisation et la rationalisation des sociétés occidentales, les classes sociales, les religions et la musique[70].
Lessociologues n'utilisent pas tous les mêmesapproches, théories etméthodologies, et parfois ils ne précisent pas explicitement ce qu'ils retiennent et ce qu'ils rejettent des plans méthodologiques.
Les sociologues ne s'entendent pas entre eux, en ce qui concerne lascientificité de la sociologie. Les débats entre compréhension et explication, entre programme court ou théorie générale perdurent. Comme lescourants en sociologie ne recherchent pas tous lascientificité et laréfutabilité, le terme dediscipline est plus approprié que celui descience, selon Jacques Coenen-Huther[71]. Cependant, de nombreux sociologues ayant reçu plusieurs prix commePierre Bourdieu,Bernard Lahire en France, ouHarrison C. White aux États-Unis se réclament d'unedémarche scientifique et expliquent que la sociologie peut être unescience empirique cumulative quand elle est réalisée rigoureusement dans un mélange d'enquêtes de terrain et de convocations de concepts phares de la discipline[réf. nécessaire].
Aspects épistémologiques concernant la démonstration sociologique.
Comme la sociologie a pour objet des éléments historiques qui se déroulent dans le temps, dans descontextes et lors d'interactions sociales, comme le processus d'évolution en biologie, la faculté de reproduire ces événements, donc lareproductibilité, n'est pas possible. Mais la reproductibilité n'est pas le seul critère descientificité[72]. Lamodélisation reste possible.
Les débats autour de la question de la preuve sociologique, incluant la validation empirique, ceux traitant de l’« explication » versus la « compréhension » des phénomènes sociaux, sa scientificité des disciplines sociales restent des plus contemporains enépistémologie des sciences[72]. Giovanni Busino ajoute :« L’acceptation d’une telle thèse implique l’adhésion à une forme de relativisme et l’abandon de la sociologie en tant que discipline scientifique ? Je ne le crois pas. »
DansLe métier de sociologue - Préalables épistémologiques,Pierre Bourdieu,Jean-Claude Chamboredon etJean-Claude Passeron apportent des éléments à l'approche durkhémienne afin de réduire la subjectivité du chercheur. Ils proposent de réduire les préjugés du chercheur par une méthode basée sur laréflexivité[73].
Jean-Claude Passeron, traitant du problème de la généralisation, affirme que la sociologie ne peut se contenter de comprendre le monde social, mais qu'elle doit développer son propre modèle de raisonnement. La preuve y a un ancrage empirique, mais aussi spatial et temporel. Une preuve« avance », dit-il. Elle se vérifie par des comparaisons permanentes, le contexte toujours mouvant limitant la faculté de généralisation, sans la rendre impossible. La sociologie est une science empirique allant et venant entre la description et le raisonnement[73].
La sociologie est une discipline aux multiplesparadigmes[74]. Les paradigmes, courants, approches,écoles, ou mouvements sociologiques forment autant de pratiques différentes et d'opinions divergentes sur la nature de la sociologie ou de certains de ses aspects.
L'explication des phénomènes sociaux peut se faire de nombreuses manières en apportant des explications équivalentes et complémentaires. S'il y a aujourd'hui plusieurs traditions sociologiques, aucune ne peut prétendre résumer l'activité sociologique à elle seule, puisque chaque cadre théorique ne permet de voir qu'une simple partie de la complexité de la réalité, et donc il est impossible de décrire l'activité sociologique de façon consensuelle. En effet, à l'inverse dessciences « dures » où les paradigmes se succèdent plus ou moins les uns après les autres à la suite d'une « révolution scientifique »[75], les révolutions sociologiques multiplient le nombre de courants théoriques, sans discréditer l'ensemble des autres, bien qu'un cumul et une sélection s'opèrent par le tri que font les sociologues en reprenant ou non un courant[76]. En ce sens,Alain Caillé écrit : « il est déconcertant, et quelque peu décourageant, de constater que, plus que tout autre type de savoir institué, la discipline sociologique apparaît chaque jour davantage éclatée, tiraillée entre de multiples écoles et courants de pensée irréductibles. […] La tentation est donc de plus en plus forte, pour un nombre croissant de sociologues, de renoncer à tout espoir de synthèse, ou, plus modestement, de repérage des traits généraux de la discipline »[77].
De nombreux sociologues se sont adonnés à la tâche d'établir une typologie des paradigmes en sociologie. PourRandal Collins[78],[79], dont la distinction est présente dans de nombreux manuels de sociologie et sites de vulgarisation de la pensée sociologique américains[80],[81],[82],[83],[84],[85],[86], celle-ci se compose principalement de trois paradigmes : lefonctionnalisme, lathéorie du conflit et l'interactionnisme symbolique.George Ritzer propose une autre classification en trois paradigmes[74] : celui des faits sociaux, celui de la définition sociale et celui du comportement social. La proposition de Ritzer se rapproche de la dichotomie classique entre le holisme qui met la focale sur le groupe et l'individualisme qui la place sur l'individu. Entre les deux, l'interactionnisme accentue la relation entre l'individu et le groupe.Claude Dubar établit une autre typologie en quatre grands types de courants[87] : les sociologies de la détermination sociale, les sociologies de l'action, les sociologies de la construction sociale et les sociologies de l'identité.
Il faut toutefois bien comprendre que ces paradigmes ne représentent pas l'ensemble des courants sociologiques, dont certains se sont justement construits en creux de cette opposition[87],[90],[91]. En outre, la floraison de multiples courants théoriques rend très compliquée leur classification[92],[93],[13],[N 3].
La plupart des « grandes » théories sociologiques sont développées à partir de paradigmes sociologiques particuliers (et deviennent une large école de pensée en sociologie). Voici les principales théories sociologiques :
La question des niveaux d'analyse est l'objet de nombreux débats entre les sociologues. On distingue souvent trois niveaux selon le nombre de personnes impliquées dans les phénomènes étudiés : lamicrosociologie, lamacrosociologie et lamésosociologie (niveau desorganisations, desréseaux et de l'agentivité).
Harriet Martineau (1802-1876) est l'auteure du premier traité de méthodologie en sociologie,A Methodological Treatise (1838)[94]. Elle est aussi considérée comme la première femme sociologue[95].
Les études quantitatives permettent l'étude des ensembles, la comparaison des unités vis-à-vis de tendances générales. La précaution à prendre au préalable est de définir des unités comparables et les indicateurs, ainsi que de savoir précisément ce que le chercheur veut comparer. Les limites des études quantitatives sont atteintes lorsque le chercheur s'interroge sur un phénomène unique ou sur des trajectoires biographiques. Lesstatistiques et lessondages sont les outils principaux de l'étude quantitative.
Observation détaillée, description de situation, c'est-à-dire une analyse de discours, un outil de codage qui permettent de faire ressortir les typologies, des tendances générales, etc. Ainsi, parmi les méthodes utilisées dans l'enquête sociologique, on retrouvera notamment l'entretien et l'observation.
↑Hubert Bougin affirmait à ce propos : « Du temps même où l'école sociologique ne comptait encore qu'un homme, son créateur, elle était déjà une école. » (Charles-Henry Cuin et François Gresle, Paris,La Découverte,coll. « Repères », 2002,p. 62).
↑À la base de cette approche se trouve la distinction entre sciences de la nature et sciences de l'esprit, distinction qui plonge ses racines notamment chezKant (opposition entre nature et action pratique) etHegel (critique de la raison analytique au profit de la raison dialectique).
↑Ici, nous comprenons la théorie comme les composants d'unités plus larges, les paradigmes. Par exemple, selon la typologie de George Ritzer, l'interactionnisme symbolique est une théorie appartenant au "Social Definition Paradigm".
↑L'imagination sociologique est une expression du sociologue américainCharles Wright Mills qu'il utilisa comme titre d'un ouvrage de méthodologie sociologique.
↑John J.Macionis et Plummer, Ken,Sociology. A Global Introduction, Harlow, Pearson Education,,3eéd.(ISBN0-13-128746-X),p. 12
« Ibn Khaldoun a été proclamé le précurseur d'un grand nombre de penseurs européens, principalement des sociologues, des historiens et des philosophes. »
↑DéborahCohen, « Sieyès, métaphysicien de l’État »,La vie des idées,(lire en ligne, consulté le) à propos de Pierre-Yves Quiviger,Le principe d’immanence. Métaphysique et droit administratif chez Sieyès, Honoré Champion.
↑JacquesCoenen-Huther, « La sociologie est-elle une science ? »,SociologieS, Association internationales des sociologues de langue française (AISLF),(ISSN1992-2655,lire en ligne)
↑a etbGiovanni Busino, « La preuve dans les sciences sociales »,Revue européenne des sciences sociales,(DOI10.4000/ress.377,lire en ligne, consulté le).
↑a etbBéatriceMilard, « Qu'est-ce que la preuve en sociologie? »,Journée du LISST, Nos sciences sociales,(lire en ligne, consulté le)
↑MichelGrossetti, « L'espace à trois dimensions des phénomènes sociaux. Échelles d'action et d'analyse »,SociologieS,(ISSN1992-2655,lire en ligne, consulté le).
↑Hill, Michael R. 1991. “Harriet Martineau (1802-1876).” Pp. 289-297 in Women in Sociology: A Bio-Bibliographical Sourcebook, edited by Mary Jo Deegan. New York: Greenwood Press.