| Société nationale des chemins de fer belges | ||
Logo de la SNCB. | ||
Une rame à deux niveaux, de typeM7. | ||
| Création | 1926 (Bruxelles | |
|---|---|---|
| Dates-clés | : création du Groupe SNCB | |
| Prédécesseur | Chemins de fer de l'État belge | |
| Forme juridique | Entreprise publique | |
| Sigle | SNCB / NMBS | |
| Slogan(s) | « En route. Vers mieux. » (2021) Anciennement : « Nous vous souhaitons un agréable voyage ! » (2020) « Destination mieux ! » « Le train et déjà si loin ! » « Le train, je respire enfin ! » | |
| Siège social | Bruxelles | |
| Actionnaires | État belge | |
| Direction | Sophie Dutordoir (CD&V)[1] | |
| Effectifs | ~17 000 travailleurs (statutaires et contractuels) sans compter ~10 000 chez Infrabel (infrastructures) et ~900 chez HR Rail (employeur officiel des travailleurs de la SNCB et Infrabel) | |
| Filiales | Transurb Technirail | |
| Société(s) sœur(s) | Infrabel HR Rail | |
| Site web | www.belgiantrain.be | |
| Chiffre d’affaires | 2,4 milliards d’euros() | |
| Résultat net | ||
| Localisation | Belgique | |
| Longueur | 3 602 km (réseau Infrabel)[3] | |
| Dont électrifiés | 3 064 km (réseau Infrabel) | |
| Écartement des rails | Standard UIC (1 435 mm) | |
| Trafic voyageurs | 227 millions en2022[4] | |
Réseau ferroviaire d'Infrabel exploité par la SNCB | ||
| modifier | ||
LaSociété nationale des chemins de fer belges (SNCB), ennéerlandais :Nationale Maatschappij der Belgische Spoorwegen (NMBS), est l'entreprise ferroviairepubliquebelge créée en 1926.
La SNCB est présente dans le transport intérieur de voyageurs en Belgique — effectué dans le cadre duservice public — et le transport international de voyageurs par trains classiques ou par trains à grande vitesse, en partenariat avec laSNCF (Eurostar,TGV inOui,Ouigo Train Classique etInterCity), laDB (ICE), lesNS (EuroCity) et lesCFL (InterCity). Sonactivité de transport de marchandises a été privatisée en 2015.
La SNCB est l'opérateur qui organise et commercialise le service ferroviaire en Belgique. À ce titre, elle gère les trains ainsi que551 gares. Elle ne doit pas être confondue avecInfrabel, société de droit public qui gère le réseau ferroviaire[5].
La Belgique a été le premier pays de l'Europe continentale à se doter d'un réseau chemin de fer, décidé par la loi du[6]. En effet, le fut mise en service la première ligne ferroviaire entreBruxelles (gare de l'Allée Verte) etMalines. La compagnie exploitante s'appelait « Chemins de fer de l’État belge ».
La Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) fut créée en1926. La nationalisation des chemins de fer est alors justifiée par le fait que l'État belge, dès1870, a dû à maintes reprises combler les pertes financières des compagnies ferroviaires privées.[pas clair]
Lemonogramme de la SNCB, représentant un B dans un ovale, est l’œuvre d'Henry Van de Velde et apparaît en 1930[7]. Ce monogramme, intentionnellement neutre au point de vue linguistique[réf. nécessaire], explique pourquoi le sigle UIC désignant la SNCB à côté du numéroUIC desvoitures,wagons et locomotives est simplement B (parfois représenté par le B dans un ovale) plutôt qu'un sigle bilingue tel que SNCB-NMBS qui serait analogue au SBB-CFF deschemins de fer fédéraux suisses.
De1942 à1944, au cours de l'occupation allemande de la Belgique pendant la Seconde Guerre mondiale, l'entreprise fut payée à hauteur de 51 millions defrancs belges pour envoyer 28 trains transportant plus de 25 000Juifs etRoms dans lecamp de concentration d'Auschwitz[8] parmi lesconvois de la déportation des Juifs de Belgique.[contexte nécessaire]
Lescritères de convergence européens (traité de Maastricht), adoptés en 1992, imposèrent un cheminement inverse et lancèrent des réformes structurelles entraînant la transformation de la SNCB en entreprise publique autonome.
Le, l'État belge met en place une nouvelle organisation des chemins de fer belges avec la création du Groupe SNCB organisé avec une société mère dénomméeSNCB-Holding chapeautant deux filiales : la nouvelle SNCB, qui a pour objet de transporter les personnes et les marchandises, etInfrabel, le gestionnaire de l'infrastructure. Il s'agit d'une « nouvelle SNCB », l'héritière juridique de l'ancienne SNCB étant la société mère SNCB-Holding. Société anonyme de droit public, la nouvelle SNCB conserve son nom et son logo pour ne pas désorienter ses clients, son objet étant l'exploitation des trains qu'ils soient de voyageurs ou de marchandises[9].
Le, la SNCB-Holding fait une fusion avec sa filiale SNCB, qui disparait et change de nom en reprenant la dénomination SNCB. Elle devient une entreprise ferroviaire au statut d'entreprise publique autonome détenue par l'État Belge, en parallèle Infrabel conserve sa qualité de gestionnaire du réseau mais devient également une entreprise publique autonome détenue par l'État Belge. Une troisième entreprise SA de droit public, dénommée HR Rail, est créée. C'est une filiale à parts égales de la nouvelle SNCB et d'Infrabel, dont au moins 2 % des actions et 60 % des droits de vote sont détenus par l'État Belge. Elle est l'employeur unique de l'ensemble du personnel de la SNCB et d'Infrabel[10].
La filiale fret, SNCB Logistics, est privatisée en mars2015 puis change de nom pour devenirLineas en2017.
D'après une enquête duVif/L'Express, la SNCB aurait vendu certains de sesactifs à destrusts appartenant àWilmington Trust (en) pour les lui louer par la suite[11]. Cela comprend du matériel roulant, du matériel de télécommunication, de l’infrastructure ferroviaire (gares de triage et lignes à grande vitesse) et des bâtiments administratifs[11].
Le réseau ferroviaire belge est géré par la société de droit publicInfrabel, et compte 3 602 km[12] de lignes, dont 3 064 électrifiées. L'électrification est faite principalement encourant continu 3 000 V, à l'exception des lignes nouvelles à grande vitesse (LGV 1Lille –Bruxelles,LGV 2Louvain –Liège,LGV 3 Liège – frontière allemande etLGV 4Anvers –Bréda), mais aussi des lignes à destination du Grand-Duché de Luxembourg (ligne 42Rivage –Gouvy-frontière versTroisvierges-frontière (L),Athus-Meuse (lignes165Libramont –Bertrix –Athus,166Anseremme – Bertrix et167 Y Autelbas – Athus-frontière versRodange-frontière (L)) ainsi que la partie sud de laligne 162, actuellement (2023) d'Hatrival à la frontière luxembourgeoise versKleinbettingen-frontière (L))[13], qui sont électrifiées encourant alternatif 25 000 V 50 Hz. Sur certaines lignes transfrontalières (p.ex. laligne 24 versAix-la-Chapelle-Ouest ou laligne 94 versLille), il arrive que le changement de tension ne coïncide pas avec le passage de la frontière.
En 2014, les entreprises ferroviaires belges ont été restructurées en trois entreprises publiques autonomes.
En 2005, l'organigramme de la SNCB avait déjà été profondément revu afin de satisfaire aux exigences de laCommission européenne en matière de libéralisation du rail en Europe (indépendance du gestionnaire d'infrastructure vis-à-vis de nouveaux opérateurs)[16] :
Entre 1835 et 1926, leschemins de fer de l'État belge constituent une administration duroyaume de Belgique.
Entre 1926 et 2005, la SNCB était une société anonyme de droit public unifiée, contrôlée intégralement par l'État Belge.
La SNCB réalise des comptages durant le mois d'octobre pour déterminer la fréquentation annuelle du réseau et de ses gares.
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391 865 voyageurs ont été contrôlés sans billet en 2017, contre 266 500 en 2016[20]. Cette augmentation serait liée à un renforcement des contrôles, qui atteignaient un taux de 68 % en 2016[20].
À la suite du remboursement prévu pour les voyageurs ayant subi des retards, certains abonnés envoient des demandes de compensation frauduleuses pour obtenir des réductions sur leurs abonnements futurs[21],[22]. En effet, malgré le fait que la SNCB utilise la même carteMOBIB que laSTIB,De Lijn et leTEC, contrairement à ces derniers elle n'impose pas la validation lors de l'entrée dans un train[23],[24],[25],[26]. Cela permet aux fraudeurs d'indiquer de faux trajets dans leur demandes de compensation[21],[22].

Entreprise publique appartenant à l'État belge, la SNCB doit respecter lalégislation sur l'emploi des langues[27]. La Belgique compte en effet trois langues officielles (français,néerlandais etallemand), et quatrerégions linguistiques[28].
Régime linguistique des gares SNCB en Région bruxelloise[27]
La SNCB précise que plusieurs assouplissements existent[27] :
En 2024, une plainte contre la SNCB a été déposée à laCommission permanente de contrôle linguistique, car un contrôleur de train a salué les voyageurs en néerlandais et en français, alors que le train se trouvait àVilvorde, en région de langue néerlandaise. À cette occasion, la SNCB a indiqué souhaiter placer le voyageur au centre de ses préoccupations et pouvoir informer correctement tous ses passagers dans les langues nationales, en particulier pour les destinations touristiques :« En ce sens, la réglementation actuelle n’est pas suffisamment orientée vers le voyageur. Nous plaidons pour plus de souplesse au profit d’une meilleure information des voyageurs »[32]. Elle ajoute enfin qu'elle ne donnera pas suite à la plainte, et soutient son employé[33]. L'affaire a cependant pris une tournure politique. Leministre fédéral de la mobilité, l'écologiste francophoneGeorges Gilkinet, a plaidé en faveur d’une application plus souple des lois linguistiques, en particulier à destination des touristes, de la gare de l'aéroport de Bruxelles, ou encore dans les trains venant de Wallonie vers la Flandre et inversément. Une demande fermement rejetée par le néerlandophoneSammy Mahdi, président duCD&V, qui dénonce un manque de respect pour la langue néerlandaise, et selon qui un assouplissement découragerait les nouveaux venus en Flandre à apprendre le néerlandais[34].
Depuis sa création, la SNCB a été dirigée par[35] :
Depuis 1986, la fonction prend le nom d'administrateur délégué.
Administrateurs délégués :
La SNCB est l'un des plus grands propriétaires fonciers de Belgique et le plus grand propriétaire de réserves foncières en zones urbaines. Les effets de la dette historique qu'elle a contractée auprès de l'État belge, cumulés aux critères de convergence européens, amenèrent la SNCB à se lancer dès la fin des années 1980 dans une politique de valorisation de son patrimoine foncier et de développement immobilier. Une politique jugée parfois agressive et mettant en péril d'autres politiques urbaines menées par des pouvoirs publics régionaux ou communaux[37], comme dans le cas du quartier de lagare de Bruxelles-Midi, de lagare de Liège-Guillemins, ou encore du sort des grandes réserves foncières bruxelloises comme les sites deTour & Taxis, Schaerbeek-formation ou lagare de l'Ouest. La SNCB créa ainsi de nouvelles filiales de développement et de promotion immobiliers, telles EuroStation[38] et Euro Immo Star[39] dont le leitmotiv est :Les quartiers de gare sont le moteur d'un nouvel aménagement urbain.
La SNCB a conservé au fil du temps un importantfonds documentaire et une collection de matériel roulant, d'équipements de voie et d'outillages variés.
Jusqu'à laSeconde Guerre mondiale, cette collection fut fort peu valorisée, si ce n'est lors des expositions universelles ou autres événements ponctuels, plus orientés sur le progrès technique que sur la mémoire.
Lors de la création de lajonction Nord-Midi, le nouveau bâtiment de lagare du Nord prévoit un espace pour y aménager un musée. Entretemps, une partie de la collection est exposée dans des salles inutilisés de l'ancienne gare du nord, place Rogier. Après destruction de cette gare en impasse, les collections sont entassées en attente de l'aménagement des nouveaux locaux qui sont inaugurés en 1958. Un seul véhicule ferroviaire peut y trouver place : la locomotivePays de Waes qui fut acquise par une compagnie privée au début de l'aventure ferroviaire. La didactique se fera donc sur de nombreux modèles réduits qui illustrent également l'évolution du matériel. Une salle de projection diffuse des vidéogrammes alors que des posters détaillent divers aspects du monde du train (architecture, génie civil, communications, sécurité, métiers et organisation sociale)[40].
Début 2007, le musée de la gare du Nord est fermé. La remise-musée de Louvain est promise à la destruction et des discussions ont lieu entre mandataires politiques et associations ferroviphiles sur l'avenir du patrimoine de la SNCB, dans la perspective du175e anniversaire du rail en Belgique (on se souviendra que pour le 150e anniversaire, un nombre important de véhicules historiques avaient été remis en état de marche).
La discussion aboutit à un projet de musée nomméTrain World à proximité de lagare de Schaerbeek, avec deux antennes : une àOstende (projet qui a été abandonné depuis) etTreignes (musée duCFV3V qui est en cours d'extension). L'architecte et dessinateur debandes dessinéesFrançois Schuiten est chargé du projet scénographique mais il apparait que le musée ne sera pas prêt pour la célébration des 175 ans des chemins de fer en Belgique. Le contrat de gestion 2008-2012 de la SNCB prévoit qu'à tout le moins, la première pierre soit posée dans le cadre de ces festivités. L'ouverture a eu lieu le.
Le musée est plus didactique qu'exhaustif, aussi, une partie non négligeable de la collection n'est pas exposée au public (et est en attente d'une restauration complète ou cosmétiquement). D'ici 2023, la locomotive à vapeur29.013 (seule et dernière locomotive à vapeur en état de marche appartenant à la SNCB) sera de-nouveaux opérationnelle afin d'effectuer des parcours touristiques sur le réseau d'Infrabel au départ du musée national (àSchaerbeek).
Une charte est signée entre la SNCB et les associations privées de préservation afin de leur confier la gestion et la restauration de certains véhicules. Ce qui est en trop mauvais état et n'intéresse aucune association sera envoyé à la casse.
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