| Fondation | |
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| Prédécesseur | Société française pour la description et la conservation des monuments historiques(d) |
| Type | |
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| Domaines d'activité | |
| Objectif | Étudier les monuments de la France, en assurer la conservation et combattre les actes de vandalisme qui pourraient en entraîner la ruine ou en dénaturer le style et l'aspect encourager les recherches et les travaux archéologiques et la fondation des musées d'antiquités locales. |
| Siège | Paris (5,rue Quinault, 75015) |
| Pays | |
| Coordonnées | |
| Langue |
| Membres | 2 000 |
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| Fondateur | |
| Présidente | Jacqueline Sanson(depuis) |
| Secrétaire général | Rosine Cleyet-Michaud(depuis) |
| Publications | |
| Site web |
LaSociété française d'archéologie est unesociété savante fondée en1834, àCaen, parArcisse de Caumont.
Au début duXIXe, l'existence debiens nationaux, nouveau concept, est de fait réalisée avec la nationalisation des biens du clergé (), des nobles ayant émigré () et de laCouronne de France (). Pour des raisons financières et éthiques, ces biens nationaux sont bien souvent vendus pour leurs matières premières – entre autres la pierre pour les bâtiments.
Aubin-Louis Millin parle pour la première fois en 1790 de « monument historique » à l'Assemblée constituante, à l'occasion de la démolition de la Bastille. L'idée de conserver un bâtiment comme témoignage du passé fait son chemin.
En 1795,Alexandre Lenoir est nommé pour créer lemusée des monuments français, où sont ramenés les fragments d'architecture qu'il parvient à sauvegarder. L'inventaire des châteaux, commencé parLouis XVI, est achevé par le conseil des bâtiments civils dès 1795.
Conjointement s'éveille un nouveau regard pour l’architecture médiévale et sonstyle gothique tombés en désuétude aux temps précédents. La résultante est une vague de protestations contre la destruction des choses de l'art en général, et en particulier celle des ex-biens de l'Église. En 1819, pour la première fois, le budget du ministère de l'Intérieur a une ligne « monuments historiques ».Alphonse de Cailleux, lebaron Taylor etCharles Nodier publient leurVoyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France en1820,Victor Hugo pamphlétisant « Halte aux démolisseurs ! » en 1825[1].
En 1830 naît le Service français des monuments historiques, avec comme inspecteur généralLudovic Vitet suivi par l’écrivain et historienProsper Mérimée. En 1837, laCommission des monuments historiques est créée.Eugène Viollet-le-Duc réclame la création d’un enseignement de l’architecture médiévale, ce qui sera finalement réalisé en 1887 parAnatole de Baudot.
La Société française d'archéologie naît en 1834. Elle estreconnue d'utilité publique par un arrêté du[2].
La composition du premier Conseil permanent[5] au :
Avec des correspondants nommés « officiers de la Société » :
Le prix de la cotisation des membres souscripteurs était de10 francs en 1862.
Des séances générales sont tenues annuellement dans diverses locations ; par exemple, on voit laXXIVe session du Congrès archéologique de France se rencontrer àSaumur,Lyon,Le Mans,Elbeuf etDives. Le compte rendu du congrès paraît chaque année au mois de mai[3].
En 1862, le bureau central est composé de :
Le conseil se compose de MM. les inspecteurs divisionnaires, des inspecteurs des départements, et de quarante membres résidant dans les différentes parties de la France, indiqués dans la liste générale par des caractères italiques. Les ministres, le directeur-général des Cultes, l'inspecteur général des monuments historiques, les cardinaux, archevêques et évêques de France font de droit partie du Conseil[3].
En 1925, le siège social a été transféré deCaen, où la société a été fondée, àParis.
La société fut propriétaire de quelques monuments :
Plusieurs membres de la Société fondèrent des prix et des médailles par dispositions testamentaires comme les prix Travers, Mareuse, le Sénécal ou la médailleJules Lair.
En 1855, Arcisse de Caumont fonde unmusée dans l'ancienne chapelle ducollège du Mont àCaen. La Société y expose desmoulages en plâtre de monuments de différentes époques (de l'époque gallo-romaine à laRenaissance) et de différentes origines géographiques en France et en Italie[7] dont un catalogue en 104 numéros fut dressé en 1860[8],[9] :
Ces moulages furent d'abord hébergés dans une dépendance de la préfecture sous la conservation deM. F. Huard avant d'être versés aumusée des antiquaires de Normandie qui devint le musée de la société française d'archéologie.
Les sessions des congrès archéologiques de France se réunissent une fois par an dans une région depuis 1834. Elles sont l'occasion de visites de bâtiments historiques et la publication des études les concernant par des spécialistes faisant, pour chacun d'eux, la synthèse des connaissances historiques et architecturales.
LeBulletin monumental publie des études de fond sur des ouvrages par les meilleurs spécialistes, de petits articles sur des sujets originaux, des libres-propos, des comptes rendus d'articles importants, des articles sur des découvertes récentes et une bibliographie sur les principaux ouvrages parus en France et à l'étranger. Des bulletins spéciaux sont rédigés sur un thème particulier.
LesBulletins des années 1834 à 1947 sont disponibles sur la baseGallica[10]. La plupart des bulletins publiés après 1935 peuvent être consultés sur la base Persée[11].
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